Dictionnaire des immortels de la musique congolaise moderne
454 pages
Français

Dictionnaire des immortels de la musique congolaise moderne , livre ebook

454 pages
Français

Description

La base de données réalisée par l'auteur est alimentée par son expérience directe du milieu et par un travail de documentation rigoureux. Ce dictionnaire présente un intérêt historique, sociologique et pédagogique important, d'autant plus qu'il explique l'immense engouement que connaît la musique congolaise principalement en Afrique noire, en Europe, aux Caraïbes et au Japon. Écrit dans un style imagé, il brosse le portrait de ces hommes et de ces femmes, fleurons de la musique congolaise moderne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 106
EAN13 9782296492837
Langue Français
Poids de l'ouvrage 42 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Jean-Pierre François Nimy Nzonga
Dictionnaire Des immortels
D musique ongolaise moDerne
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Dictionnaire Des immortels
D musique ongolaise moDerne
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l
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c
Jean-Pierre François Nimy Nzonga
Dictionnaire Des immortels
D musique ongolaise moDerne
Préface d’Antoine Ndinga Oba
Postface de Mirko Popovitch
001.Nimy.indd 3 25/02/10 15:16:47r
Dessin de couverture : Frédéric Möller
L’auteur a effectué toutes les recherches copyright qu’il a pu. Quiconque se sentirait
lésé est invité à prendre contact avec l’éditeur.
édition revue et mise à jour (janvier 2010)
D/2010/4910/17 ISBN : 978-2-87209-977-1
© Buylant–a cademia s.a.
Grand-Place 29
B–1348 Louvain-la-Neuve
Tous droits de reproduction ou d’adaptation par quelque procédé que ce soit,
réservés pour tous pays sans l’autorisation de l’éditeur ou de ses ayants droit.
Imprimé en Belgique
001.Nimy.indd 4 25/02/10 15:16:47
À mon regretté père Patrice Mathutu Nimy Ngimbi ainsi
qu’à ma chère mère Christine Ngumba Lubamba, sans
la tolérance desquels je ne me serais pas familiarisé avec
l’univers musical.
À Sandra, Violette, Jean-Françis, Vaillant, Manuella,
Yolande et Linda-Bérénice, pour que cet ouvrage vous
apprenne à connaître et à aimer davantage notre
culture.
À Bi-Detty, dont la disponibilité et l’humeur égale ont
engendré la sérénité propice à la réalisation de cet
ouvrage.
001.Nimy.indd 5 25/02/10 15:16:47001.Nimy.indd 6 25/02/10 15:16:47PRéFACE
« La musique adoucit les mœurs », dit la sagesse des nations. Elle a sur les relations
que les hommes entretiennent entre eux, le même effet que le commerce. Cette
dernière activité étant, comme l’écrit Montesquieu dans « L’esprit des lois », génératrice
de paix entre les nations qui s’y adonnent en civilisant leurs mœurs par la préférence
faite à la négociation, plutôt que la guerre, pour obtenir les ressources nécessaires à
l’existence.
Dans la foulée, on aurait pu dire également que la musique livre un message
universel, compris de tous, quelles que soient les barrières culturelles et linguistiques. Elle
est le pouls du monde mais aussi le sang qui irrigue tout le corps social. Souveraine,
la musique passe par-dessus les inimitiés momentanées et ouvre l’esprit à la sagesse
grâce à l’alchimie des sons et des mots.
Il en est ainsi des deux Congo, dont les capitales sont les plus proches du monde
mais qu’aucun pont ne relie. L’ouvrage matériel se dressant entre les deux rives du
feuve aurait été le signe visible des connexions diverses que façonne la nature des
liens entre les deux peuples, même si leur histoire a cheminé différemment au gré
d’ukases des anciennes métropoles coloniales et des querelles intestines récurrentes
dans toute famille.
Ce que la politique n’est pas encore parvenue à réaliser, la musique des Congolais
l’a fait. Elle a établi des passerelles pour qu’une symbiose s’opère entre les styles, les
rythmes et les mélodies, renvoyant aux populations kinoises et brazzavilloises, comme
dans un miroir, l’image nette de leur identité commune.
Les musiciens congolais des deux rives, de Justin Disasi à Emmanuel Dadet, de
Wendo Kalosoy à Paul Kamba en passant par Antoine Moundanda, Camille Feruzi,
Jean Serge Essous, Célestin Kouka, Edo Ganga, Luambo Franco, Youlou Mabiala,
Pamelo Mounka, Kalléjeef, Ta Bu Ley et tant d’autres, expriment cette quête
existentielle. À l’égard de celle-ci, le maestro Kalléjeef chante « Ebale ya Congo ezali lopango
te, ezali nde nzela ». En français, cela donne : « Le feuve Congo n’est pas une barrière.
Il sert de pont entre deux pays, lesquels en réalité constituent les deux faces d’une
même médaille ».
En me choisissant pour écrire la préface de son monumental Dictionnaire des
Immortels de la musique congolaise moderne, l’auteur fait d’une pierre deux coups :
rendre hommage aux musiciens brazzavillois en les associant à leurs collègues kinois
dans le panthéon auquel les destine indiscutablement leur qualité de promoteurs de
la musique congolaise moderne, et m’honorer de son amitié qui date de l’époque où
nous œuvrions comme hauts responsables politiques dans nos pays respectifs.
7
001.Nimy.indd 7 25/02/10 15:16:47PréFACE
Nos chemins se sont croisés souvent et nos différents échanges ont souligné la
réalité de cette proximité culturelle dont je rendais compte au début de ce texte. La
musique des deux Congo donne, une fois de plus, l’occasion de nous rassembler dans
l’illustration et la défense de nos cultures très proches.
En effet, le livre de Jean-Pierre Nimy Nzonga est une somme extraordinaire des
virtualités de la musique congolaise et de la manière dont les artistes ont cheminé dans
les méandres d’une société à la recherche de son identité. Le raffermissement actuel
leur doit énormément.
De plus, la créativité qui les caractérise permet à la musique congolaise de triompher
en dehors des frontières de nos deux pays, au point que lorsque les étrangers non
africains parlent de musique africaine, c’est aux artistes congolais qu’ils pensent en
premier lieu.
En scrutant de manière approfondie la musique congolaise moderne, l’auteur
permet aux lecteurs de se familiariser avec bonheur à ses différents arcanes. Excellant
dans ce travail d’exégèse historique, il dote son récit d’une masse de détails qui tracent
de chaque Immortel un portrait complet.
Il ratisse large dans la description des époques ou des lieux, explicitant à l’occasion
les liens entre l’œuvre et l’environnement de l’artiste, de manière à dépeindre un pan
entier de la sociologie urbaine des grandes villes congolaises.
C’est ainsi qu’il remet à leur place bien des préjugés et des rumeurs distillés au sujet
de certains comportements dans le passé et certains éléments de la biographie des
musiciens.
Sans se prétendre didactique, ce travail comble une lacune grave. Très peu
d’ouvrages, en effet, paraissent de nos jours sur la musique congolaise moderne. Et ceux qui
existent n’offrent pas un large éventail des données sur tous les artistes en vue, vivants
ou décédés.
écrit dans un style alerte et plaisant, ce Dictionnaire des Immortels de la musique
congolaise moderne est à l’image de son auteur, un scientifque pourvu d’un sens inné
de la narration, un poète narrateur volontariste qui a le raffnement de versifer la traduc -
tion du lingala en français des extraits des chansons écrites, pourtant, en prose.
Le livre rend également compte de la personnalité éclectique de l’auteur, non
seulement un amoureux des arts – il joue de la guitare, du saxophone, du piano et de la
fûte traversière – mais aussi de la connaissance. À cet égard, l’auteur donne sa pleine
mesure dans l’approfondissement continuel des questions théologiques et
philosophiques.
Ainsi donc, joignant l’essentiel à l’agréable, l’écrivain ressemble à son livre, le fruit
d’un effort de synthèse incomparable qui fait de lui un honnête homme dans le sens où
ece terme est perçu au XVIII siècle en Europe. C’est une des fertés de l’Afrique centrale
que je comparerais aisément à un certain Pic de la Mirandole.
Antoine Ndinga Oba
Ancien Ministre des Affaires étrangères et de l’éducation nationale, Ambassadeur,
Ancien Délégué permanent du Congo-Brazzaville auprès de l’Unesco et
Membre du Conseil exécutif de l’Unesco.
8
001.Nimy.indd 8 25/02/10 15:16:47AVANT-PROPOS
Plusieurs années de réfexion et d’observation nous amènent à concrétiser aujourd’hui
le projet de cet ouvrage par lequel nous voulons rendre hommage aux musiciens qui
ont contribué à la promotion de la musique moderne en république démocratique du
Congo.
À travers des œuvres qui chevauchent des générations de musiciens congolais,
nous avons ressenti comme un impératif cat

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