Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes
398 pages
Français

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Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes , livre ebook

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Description

En retenant le thème de l'Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes, le Festival Panafricain de Musique a voulu, à l'occasion de sa cinquième édition, offrir aux communautés noires des Amériques et des Caraïbes l'opportunité de remonter aux sources de leur histoire. Ce recueil de textes met en évidence certaines vérités. L'Afrique, malgré son histoire difficile, n'a jamais renié sa culture et sa musique a été et se doit d'être aujourd'hui un facteur de ralliement pour les africains d'Amérique et des Caraïbes.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2007
Nombre de lectures 238
EAN13 9782336283630
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes

Jean-Claude Gakosso
Le Symposium international de musique africaine et l’Atelier sur la protection des expressions culturelles traditionnelles ont été organisés avec le soutien de l’UNESCO.
Couverture  : Affiche de la cinquième édition du Festival Panafricain de Musique, 2005, réalisée par A. Goténi Ibara Barol.
© FESTIVAL PANAFRICAIN DE MUSIQUE, 2007 © L’HARMATTAN, 2007
En hommage à Aimé Césaire
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296037793
EAN : 9782296037793
Sommaire
Page de titre Dedicace Page de Copyright PRÉFACE INTRODUCTION PRÉSENCE AFRICAINE DANS LES AMÉRIQUES - ET LES CARAÏBES
L’Afrique : patrimoine historique et culturel La rumba afro-cubaine à l’épreuve des temps - De la traite négrière à l’ère coloniale belge Héritage de l’organologie africaine dans les Amériques et dans les Caraïbes Attracteurs et métissage des musiques d’Afrique, des Amériques et des Caraïbes Les joutes musicales dominicales de Congo Square ou devoir délibéré de mémoire ? Congo kings, Queen Nzinga, Dancing Devils, and Catholic Saints African/African syncretism in the Americas La dialectique de l’origine africaine de la musique traditionnelle des Amériques : cas du jazz Axé Africa : Transtemporalités africaines de la créativité musicale à Salvador de Bahia (Brésil) Les racines africaines des musiques brésiliennes Ciyanda cokwe et samba brésilienne : lecture comparative de la parenté Scandombés de reyes, llamadas et Conjunto Bantu sur les rives de la Rio de la Plata Le candombe, la milonga, le mitongón et le tango , un air de famille au Río de la Plata La champeta créole : une nouvelle musique noire des Caraïbes colombiennes Presencia del antecedente organológico africano en el surgimiento y evolución del Son en Cuba Rivers of Babylon Grapa-Kongo en Guadeloupe, « une nation culturelle » vivante La semilla que crecio en América el fruto que dio el Perú Itinéraire d’une musique urbaine africaine : le cas du Zouglou Présence musicale africaine dans l’œuvre d’Aimé Césaire Le tam-tam dans Texaco de Patrick Chamoiseau ou la musique africaine et les Caraïbes
PROTECTION DES EXPRESSIONS CULTURELLES TRADITIONNELLES
Chansons en quête d’auteurs ou la problématique de l’attribution des droifis d’auteur à une collectivité non organisée juridiquement La propriété intellectuelle et la protection de la musique traditionnelle La protection des œuvres du folklore par le droit d’auteur Expressions culturelles traditionnelles et propriété intellectuelle Protection du folklore en République démocratique du Congo
PRÉFACE
Jean-Claude Gakosso 1

Le 27 mai 2005, sur une île un peu perdue au milieu de l’Atlantique, la Martinique, je suis allé à la rencontre d’un personnage dont le nom et l’œuvre se confondent depuis presque un siècle avec le combat du monde noir pour sa liberté et sa dignité. Aimé Césaire, grand chantre de la Négritude, m’avait chargé de dire aux participants à la cinquième édition du Festival Panafricain de Musique, que jamais il ne s’était senti aussi proche des rivages de l’Afrique qu’à cette occasion où le continent et sa diaspora célèbrent à leur tour, les deux cents ans de l’abolition de l’esclavage et de la proclamation de la première république noire au monde. Excusé pour son âge - à quatre-vingt-douze ans, il ne peut plus supporter les turbulences d’un long vol entre l’Amérique et l’Afrique en passant par l’Europe -, le Patriarche nous a prescrit un devoir de mémoire à l’égard de tous ceux qui ont souffert l’enfer de la déportation, un devoir de fidélité à l’Afrique de nos racines, un devoir d’illustration de sa modernité. C’est à ce devoir qu’au fond nous convie l’ensemble des travaux réunis dans ce volume.
En Amérique et aux Caraïbes, la culture africaine a résisté aux pires turpitudes de l’histoire, notamment aux innombrables tentatives de son avilissement par les esclavagistes. Au fil des siècles et au gré des contacts, elle s’est fort heureusement enrichie des apports les plus divers pour finalement conquérir, sous nos yeux, la planète entière. Il n’est que de voir l’extraordinaire sollicitude dont bénéficient dans notre monde le jazz, le blues, le zouk, le reggae, le Rn’B, la biguine, la salsa, la soul, pour ne citer que ces genres. Des genres tous issus du legs séculaire des mélodies et rythmes africains, aujourd’hui inscrits en lettres d’or sur le socle des valeurs fondatrices de la civilisation moderne. Le thème du Symposium de la cinquième édition du Festival Panafricain de Musique, à savoir « Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes », est donc d’une incontestable actualité.
En août 2004 s’était tenu, à Pointe-Noire - ville chargée d’histoire et de souvenirs, repère cardinal sur la Route de l’esclave dans le Golfe de Guinée - un colloque international sur la traite négrière et l’esclavage, avec le soutien de l’UNESCO. À cette occasion, les experts venus des quatre coins du continent avaient interrogé le passé, corrigé les contrevérités au sujet de ce drame que fut le commerce de l’Ébène. Surtout, ils avaient exploré les axes d’une intégration dans les programmes scolaires, pour un enseignement plus responsable, des faits liés à cette longue et douloureuse parenthèse de l’histoire africaine.
En fait des travaux, s’énonce, dans les textes ici rassemblés, une réflexion plurielle qui est autre chose que regrets, récriminations et jérémiades autour de l’esclavage et de la traite. Historiens, ethnologues, musicologues, experts tout court, y ont apporté de précieux éclairages, utiles pour la postérité, sur la manière dont furent fécondés, par-delà les océans et sans rien perdre de leur parfum originel, ces vibrations, ces airs, ces rythmes et ces tempos prosaïquement appelés « musiques afro-caribéennes ».
Dans une perspective inverse, les travaux ont examiné avec bonheur l’impact de ce que j’appellerais les « influences rebours » des musiques de la diaspora sur celles produites aujourd’hui sur le continent. Des influences réciproques qui fondent cette admirable complicité qu’ont tout récemment mise en exergue, sur un même sillon, Passi et Desvarieux, l’un Congolais, l’autre Antillais.
Bien que ne figurant pas dans ce volume, l’intervention de Madame Christiane Taubira, députée guyanaise à l’Assemblée nationale française, a constitué un moment particulièrement émouvant du Symposium de Pointe-Noire. Tirant l’essentiel de son propos de sa longue expérience de militante de la cause des Noirs, Madame Taubira a indiqué le sens de son combat et affirmé la nécessité ressentie d’amener la communauté internationale à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
La présence à Pointe-Noire de nombreux experts - musicologues, ethnomusicologues, historiens, chercheurs, universitaires, artistes et écrivains -, venus d’horizons les plus divers, a été le meilleur témoignage de l’adhésion du monde moderne à l’idée de substituer la générosité humaine à ce qui est aujourd’hui considéré comme le commerce le plus odieux jamais organisé dans l’histoire : l’esclavage.
Je suis persuadé que l’époque que nous vivons est porteuse d’heureuses opportunités. Par le dialogue des cultures, par l’enrichissement intellectuel réciproque, nous pouvons et nous devons transformer cette lointaine tragédie humaine en un lien de solidarité universelle scellée dans le sang, au plus grand bénéfice du progrès et du développement partagés. C’est donc dans un esprit de dialogue fraternel, dans un esprit de totale ouverture, ainsi que nous l’a recommandé Césaire, que s’inscrit le présent ouvrage.
Puisse cette précieuse compilation porter à jamais témoignage et contribuer à une meilleure connaissance de l’apport du continent africain à ce que Senghor a appelé la « Civilisation de l’Universel » !
INTRODUCTION
Mukala Kadima-Nzuji 2

La cinquième édition du Festival Panafricain de Mus

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