L univers dramatique d Almicare Ponchielli
279 pages
Français

L'univers dramatique d'Almicare Ponchielli , livre ebook

-

279 pages
Français

Description

Cet ouvrage retrace la vie et l'oeuvre d'Almicare Ponchielli (1834-1886) dans le contexte européen et précisément italien du Risorgimento et la période qui a suivi l'unification du pays. Considéré comme le digne successeur de Giuseppe Verdi, cet artiste d'une époque de transition a su comme le montre l'analyse de ses quatre opéras majeurs impulser un souffle nouveau à la scène lyrique de l'Italie unifiée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2010
Nombre de lectures 350
EAN13 9782296248885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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DU MÊME AUTEUR

ChezL’Harmattan:
e
AlexandreDargomijski etlavie musicale enRussieauXIXsiècle.
Versl’affirmation d’une école nationaleavecLa Roussalka(1856),
2003.

Chez d’autreséditeurs:
e
Intertextualité, interculturalité:leslivretsd’opérafinXIX- début
e
XXsiècle(éd.W.Zidariw),Nantes,CRINI,2003.
Saint-Pétersbourg:1703-2003(éd.W.Zidariw),Nantes,CRINI,
2004.
II.Intertextualité, interculturalité:leslivretsd’opéra1915-1930(éd.
W.Zidariw),Nantes,CRINI,2005.
L’œuvrevocale etdramatique deProkofiev(éd.W.Zidariw),Paris,
éditionsManuscrit-Université,2005.
L’italiano linguadi migrazione:verso l’affermazione diuna cultura
transnazionaleagli inizi delXXIsecolo(édsA.Frabetti etW.
Zidariw),Nantes,CRINI,2006.
III.Intertextualité, interculturalité:leslivretsd’opéra1930-1945 (la
force desillusions)(édsE.Bousquetet W.Zidariw),Nantes,CRINI,
2009.

© L’Harmattan,2010
5-7,rue de l’Ecole polytechnique,75005Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN :978-2-296-11179-0
EAN :9782296111790

Je tiens à remercier Sergio Noci, conservateur du Museo
Ponchielli de Paderno Ponchielli, qui m’a permis de faire
aboutir mes recherches dans des conditions idéales tout en
me donnant de précieux conseils tout au long de la rédaction
de cet ouvrage. Je remercie aussi Matteo Santoro, directeur
de la Biblioteca Livia Simoni, du Museo teatrale del Teatro
Alla Scala de Milan, et Maria Pia De Ferraris, responsable
des Archives Ricordi, conservées à la Biblioteca Braidense
de Milan, pour m’avoir permis l’accès à certains documents
inédits concernant Ponchielli. Enfin, je n’oublie pas
Costantino C. M. Maeder pour ses encouragements, ses
corrections et son amitié, ainsi que Danielle Roverselli pour
sa fine relecture du manuscrit.

À Bertrand

« Celuiqui n’a jamais assisté aux
improvisations comico-musicales de feu
Ponchielli ne peut s’imaginer rien de plus
drôle, rien de plus extraordinaire que cette
forme d’humour; il ne peut se faire une idée
du caractère protéiforme de cet homme qui
associait un esprit supérieur et un caractère
humble à des manières affables ».

(Alfredo Mandelli,Scena illustrata, 1890)

PRÉFACE

Le chemin de croix d’un compositeur
entre Verdi et Puccini

L’auteur de cet ouvrage, slaviste et italianiste, profond
connaisseur de l'opéra, s’est fait connaître ces dernières
années à travers ses recherches sur les formes opératiques
peu connues aujourd'hui. Au lieu de s’intéresser aux
compositeurs majeurs comme Monteverdi, Mozart, Rossini,
Verdi, Wagner ou Puccini, comme dans la plupart des études
sur l’opéra italien et allemand, il a publié un ouvrage sur
e
Alexandre Dargomyjski et la vie musicale en Russie au XIX
siècle et a organisé des colloques internationaux sur les
e
livrets d’opéra à partir de la fin du XIXsiècle, dont les
premiers volumes ont été publiés dans les éditions du CRINI
de l’Université de Nantes.
Dans cet essai, il se consacre à Amilcare Ponchielli,
compositeur important et considéré comme le successeur de
Verdi, avant le retour triomphal sur scène de celui-ci après un
silence de seize ans. Aujourd’hui, Ponchielli est pratiquement
inconnu et absent du répertoire, sort qu’il partage avec
d’autres compositeurs de la même époque; seule la
Giocondaest régulièrement mise en scène, dont surtout le
ballet,La danse des heures, grâce à l’interprétation ironique
de Walt Disney dans son film d’animationFantasia, continue
à être exécutée à la radio. D’autres œuvres, commeI Lituani
ouMarion Delorme, malgré leur intérêt musical, sont
largement oubliées.
L’auteur offre ici au lecteur un tableau riche de la
formation et de l’activité d’un compositeur de la deuxième
e
moitié du XIXsiècle, ainsi que de la genèse de ses opéras
jusqu’à la mise en scène. Il s’agit d’aspects peu connus
puisque la recherche préfère encore les grands noms comme

Verdi ou Wagner, dont les conditions de travail, à partir des
années soixante, n’avaient rien de commun avec celles des
jeunes moins fortunés, comme Ponchielli, qui devaient
survivre et évoluer dans des conditions bien plus précaires.
Par conséquent, cette approche sélective limite la
compréhension des opéras, ainsi que des rapports entre
poètes, compositeurs, chanteurs et les maintes formes de
public.
Étudier l’opéra comme il se présente en Europe après
l’unification italienne et allemande n’est pas évident.
L’époque de Verdi et de Wagner est désormais passée, bien
que les deux derniers opéras du premier, sur des livrets
d’Arrigo Boito, surprennent le public et les critiques
internationaux. On assiste au développement de nouveaux
opéras nationaux (et donc à une certaine «régionalisation »)
qui concurrence l’opéra français, italien et allemand partout
en Europe. Les œuvres s’adressent de plus en plus à un public
érudit et exigeant musicalement mais, néanmoins, plus
restreint. Le théâtre commence à concurrencer avec succès
l’opéra, au moins en Italie, et d’autres formes de spectacle
attirent le public, comme le vaudeville, l’opérette et plus tard
le cinéma et le musical. Le système de production aussi
change radicalement. Les effets de l’introduction des droits
d’auteurs, les coûts de plus en plus élevés entraînent une
réduction considérable de nouvelles productions. L'explosion
des coûts est due aussi aux exigences de plus en plus élevées
au niveau musical: les partitions, au fur et à mesure plus
complexes, demandent aux musiciens de l’orchestre ainsi
qu’aux chanteurs (solistes et chœur) une préparation bien
supérieure à ce qui était en vigueur à l’époque de Rossini,
Donizetti ou du premier Verdi. Qui plus est, l’orchestre est
sensiblement agrandi. On exige non seulement un nombre
bien plus consistant d’instruments traditionnels, mais les
e
sonorités d’un orchestre à la fin du XIXsiècle changent
radicalement grâce à l’introduction de nouveaux instruments.
Il va de soi que les grands centres de l’opéra et les éditeurs

1

2

italiens misent de plus en plus sur ce qui promet un succès
international et donc des revenus sûrs : l’écriture musicale et
librettistique en tire les conséquences, les thèmes doivent être
universels ou exotiques et il faut éviter des prises de position
trop tranchées. De surcroît, on propose des opéras du
répertoire, dont le succès peut être plus facilement garanti.
Sauf Arrigo Boito, dontFalstaffetOtello(pour Verdi) ou
NeroneetMefistofele(pour lui-même) sont encore des
œuvres intrinsèquement iconoclastes et audacieuses, on note
que la plupart des livrets sont très traditionnels: ceux de
Ponchielli, pour la plupart, ne font pas exception, sauf celui
de laGiocondaécrit par Arrigo Boito. Des compositeurs
comme Verdi ou des librettistes comme Francesco Maria
Piave n’hésitaient pas à proposer des thèmes difficiles, bien
que souvent dissimulés sous des trames à première vue
banales et archaïques.
En conséquence, de moins en moins d’opéras nouveaux
sont produits en Italie. Les jeunes librettistes et compositeurs
ont du mal à se faire connaître et à s’insérer dans le circuit.
Ils ne leur restent que les petits centres, sans les moyens
nécessaires et aucune promesse de gloire. Dans ce circuit
mineur, contrairement à la situation réservée aux grands
noms, les compositeurs doivent payer le livret, et les grands
poètes sur le marché sont chers ! Il faut donc s’en remettre à
des auteurs peu connus ou même à des amateurs, et les
œuvres qui en résultent, même si elles sont musicalement
intéressantes et obtiennent du succès au niveau local
(I Promessisposide Ponchielli, par exemple), ne peuvent
aspirer à entrer dans le répertoire. Créer pour des petits

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