La culture chorégraphique au coeur de l enseignement de la danse
260 pages
Français

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La culture chorégraphique au coeur de l'enseignement de la danse , livre ebook

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Description

S'appuyant sur des entretiens de professionnels de la danse, qu'ils soient danseurs, professeurs de danse, chercheurs ou directeurs de structures, ainsi que sur l'expérience de l'auteur dans l'enseignement de cette nouvelle matière intitulée " culture chorégraphique ", cette étude questionne les manières d'aborder et de transmettre la richesse du patrimoine chorégraphique occidental auprès d'élèves danseurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2015
Nombre de lectures 14
EAN13 9782336375915
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Univers de la Danse

Univers de la Danse
Collection dirigée par Anne-Marie Green
La danse est un domaine de la culture qui a considérablement marqué la fin du siècle dernier tout autant que le début de notre siècle. Il s’agit d’un secteur vivant et dynamique qui provoque interrogation et réflexion. La collection Univers de la Danse est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine de la danse. Elle a pour ambition de permettre, favoriser et provoquer l’échange de la pensée, maintenir en éveil la compréhension de l’ensemble des faits de danse contemporaine ou de danse marquée historiquement.
Déjà parus
Sarah NOUVEAU, Danser l’ailleurs , 2014.
Alexandra ARNAUD-BESTIEU et Gilles ARNAUD, La danse Flamenca. Techniques et esthétiques , 2013.
Virginie VALENTIN, L’art chorégraphique occidental, une fabrique du féminin , 2012.
Paul NIBASENGE N’KODIA, Pour bien entrer dans la danse , 2011.
Sarah NOUVEAU, Le corps wigmanien d’après Adieu et Merci (1942) , 2011.
Kamini RANGARADJOU, Bharata Natyam, la danse classique du sud de l’Inde , 2010.
Cécile JOUVEL, La danse Jazz et ses fondamentaux , 2007.
Marie-Joëlle LOUISON-LASSABLIERE, Feuillets pour Terpsichore, 2007.
Titre


Sarah Nouveau






La culture chorégraphique au cœur
de l’enseignement de la danse
Copyright

Du même auteur

Danser l’ailleurs , L’Harmattan, 2014.
Le Corps wigmanien d’après Adieu et Merci (1942) , L’Harmattan, 2011.

















© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-72602-1
Remerciements


Je remercie de tout cœur mes élèves, petits et grands, qui ont nourri au fil du temps mes réflexions, de même que mes collaborateurs, instituteurs et professeurs.
Je remercie également les formateurs et intervenants au Centre National de la Danse à Pantin, ainsi que les personnes interrogées pour cette étude : danseurs, professeurs de danse, directeurs de structures… Ils ont rendu le chemin passionnant.
Mes remerciements vont enfin à Béa Buffin pour ses citations pertinentes.
Note au lecteur
Ce texte est la retranscription d’un mémoire de recherche mené dans le cadre d’une formation en vue de passer le Certificat d’Aptitude au professorat de danse contemporaine. C’est pourquoi les exemples d’enseignement de la danse s’appliquent aux cas de conservatoires. Cependant, le lien entre culture chorégraphique et enseignement de la danse s’étend, bien entendu, à un domaine plus vaste, et les réflexions abordées dans cette recherche rayonnent, je l’espère, au-delà de cet environnement, permettant de nourrir un questionnement plus large.
Préambule … Une histoire vivante
J’ai rencontré assez tôt dans mon parcours en danse Laurence Louppe, qui enseignait l’histoire de la danse à l’école où j’ai passé le Diplôme d’Etat, les R.I.D.C. Etudiant, en parallèle à la danse contemporaine, la philosophie à l’Université, j’étais absolument séduite par la qualité de sa réflexion et la mise en perspective du travail esthétique du corps dans un contexte plus large : social, culturel, politique… C’est ensuite au sein de la première compagnie professionnelle dans laquelle j’ai dansé, la Cie Monique Duquesne, mêlant danse baroque et danse contemporaine, que j’ai entendu parler de la formation de formateur en culture chorégraphique qu’inaugurait Laurence Louppe au Cefedem d’Aubagne. J’ai eu la chance de participer à la première promotion de cette formation incroyable – qui n’en connut, malheureusement, que deux.
Trois points me semblent essentiels, sans la résumer, pour parler de cette formation : tout d’abord l’importance de la parole du danseur (cette formation s’adressait à des danseurs professionnels) dans l’élaboration d’un discours sur la danse, ensuite la multiplicité des outils et des champs de référence pour aborder la culture chorégraphique, enfin l’articulation de la pratique à la théorie : c’est ainsi qu’heureux stagiaires, en parallèle à des conférences, nous avons pratiqué la danse Renaissance, la danse baroque, de nombreux ateliers relatifs aux univers des chorégraphes classiques ou contemporains abordés, etc.
Chaque session se terminait par une performance, seul, en petits ou grands groupes, en lien avec la thématique du moment.
Ce qu’il y avait de particulier, également, dans cette formation, et que, à l’aube d’un parcours je goûtai pleinement, c’est que les stagiaires eux-mêmes représentaient différentes générations, et différents courants de danse : ils portaient en eux-mêmes une histoire vivante de la danse, et cela m’a semblé extrêmement stimulant de relier ce vécu à l’histoire d’un point de vue plus théorique.
Mon parcours de danseuse s’est, d’emblée, doublé de ma formation en culture chorégraphique : cela s’est toujours imprimé en moi comme deux chemins parallèles et complémentaires. Ces dernières années, j’ai créé une compagnie chorégraphique à Lille, tout en développant à la fois des conférences ainsi que l’enseignement de la danse et de l’histoire de la danse. Ce faisant, je suis revenue sans cesse à cette source, riche d’inventions, qu’est l’articulation de la pratique à la théorie. Aujourd’hui, j’entends témoigner singulièrement de l’importance de la culture chorégraphique dans l’enseignement de la danse.
Introduction La culture chorégraphique : qu’est-ce que c’est ?
Il n’y a pas de doute : cette expression, si elle est utilisée, n’est encore ni complètement assimilée, ni comprise. Nombre de fois, j’ai vu mon interlocuteur plisser les yeux lorsque j’utilisais ce terme, et lorsqu’il fallait le réutiliser, cela prenait des variations telles que : histoire chorégraphique, danse chorégraphique… Dans tous les cas, il est intéressant de se pencher sur la genèse de ce terme et les questionnements qui y ont amené.
La « culture chorégraphique » à la place de l’« histoire de la danse »
Dans le texte de présentation de sa formation supérieure en « culture chorégraphique », dont la première session a débuté en 2000, Laurence Louppe revient sur la définition de ce terme, ainsi que sur les implications de cette expression. Elle précise d’abord que ce terme a été choisi par l’Inspection des enseignements en danse (DMDTS – Ministère de la Culture), pour désigner ce que l’on nommait précédemment « histoire de la danse ». Elle donne les motivations de ce choix :
« Elargir la réflexion et les savoirs au-delà d’une simple historiographie, sèche et souvent réductrice par rapport aux horizons esthétiques et théoriques que la danse peut développer aujourd’hui. »
Déjà, en 1993, dans son article « L’histoire de la danse, information ou formation ? », Laurence Louppe faisait la remarque suivante :
« Il est particulièrement mal venu, en effet, par rapport à un enseignement développant avant tout l’intuition et la conscience sensorielle, de fonder un enseignement parallèle et contradictoire sur la sécheresse d’un discours événementiel et pseudo-rationnel. »
Selon elle, l’histoire de la danse enseignée à des danseurs ne peut se dissocier des moyens d’apprentissage de la danse. Elle doit, de plus, s’adapter à l’élève. Plus loin dans l’article, elle affirme également la nécessité de partir du savoir de l’élève. Il faut, en effet, supposer un savoir préalable du danseur, à partir duquel peut s’élaborer la connaissance de l’histoire de la danse :
« Ce savoir unique du danseur, et qui, pour les profanes, touche à l’érudition, est lié avant tout à des valeurs d’expérience. C’est en ce sens qu’on peut parler d’une culture chorégraphique. »
Le terme est donné : culture chorégraphique. Culture de la danse, de l’art de la danse et de la chorégraphie. Ce domaine s’étend, ainsi, au-delà de l’histoire de la danse. On voit également, dans les lignes qui précèdent, que la culture chorégra

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