Penser la photographie numérique
216 pages
Français

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Penser la photographie numérique , livre ebook

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Description

La photographie numérique et les techniques de numérisation des images ont modifié radicalement sa conception et ses usages. De l'invention du daguerréotype au dix-neuvième siècle, jusqu'aux images digitales, le chemin parcouru par la photographie a métamorphosé intégralement la nature des images, et la manière dont elles sont fabriquées et utilisées. Malgré cela, la photographie argentique demeure une référence de valeur pour les praticiens de l'imagerie digitale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2015
Nombre de lectures 17
EAN13 9782336367958
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Ouverture philosophique
Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot
Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.
Dernières parutions
François URVOY, La racine de la liberté , 2014.
Philippe BAYER, La critique radicale de l’argent et du capital chez le Dernier-Marx , 2014.
Pascal BOUVIER, Court traité d’ontologie , 2014.
Pascal GAUDET, Le problème kantien de l’éthique, 2014. Gilles GUIGUES, Recueillement de Socrate. Sur l’âme, source et principe d’existence , 2014.
Mylène DUFOUR, Aristote, La Physique, Livre VI. Tome 2 : Commentaire , 2014.
Mylène DUFOUR, Aristote, La Physique, Livre VI. Tome 1 : Introduction et traduction , 2014.
Donald Geoffrey CHARLTON, La pensée positiviste sous le Second empire , 2014.
Jean-Serge MASSAMBA-MAKOUMBOU, Philosophie et spécificité africaine dans la Revue philosophique de Kinshasa, 2014.
Hélène de GUNZBOURG, Naître mère, Essai philosophique d’une sage-femme , 2014.
Jacques STEIWER, Une brève Histoire de l’Esprit , 2014.
Jean-Marc LACHAUD, Walter Benjamin. Esthétique et politique de l’émancipation , 2014.
John DEWEY (traduit par Michel Guy GOUVERNEUR), L’expérience et la nature suivi de L’expérience et la méthode philosophique , 2014.
Titre
Jean-Claude Chirollet











PENSER LA PHOTOGRAPHIE NUMÉRIQUE
La mutation digitale des images
Copyright

Du même auteur
Esthétique du Photoroman , Édilig, Paris, 1983 Esthétique et Technoscience , Mardaga, Bruxelles, 1994 Les Mémoires de l’art , P.U.F., Paris, 1998
Philosophie et Société de l’information , Ellipses, Paris, 1999 (traduction en portugais, 2001)
Numériser, Reproduire, Archiver les images d’art , L’Harmattan, Paris, 2005
Art fractaliste – La complexité du regard , L’Harmattan, Paris, 2005
Photo-archaïsme du XX e siècle , L’Harmattan, Paris, 2006
L’Art dématérialisé, Mardaga, Bruxelles, 2008
Heinrich Wölfflin – Comment photographier les sculptures (1896, 1897, 1915) , Présentation, traduction de l’allemand et notes, avec fac-similé des textes originaux, L’Harmattan, Paris, 2008
La question du détail et l’art fractal (à bâtons rompus avec Carlos Ginzburg) , L’Harmattan, Paris, 2011
L’interprétation photographique des arts – Histoire, technologies, esthétique , L’Harmattan, Paris, 2013
L’Œil digital de l’art – Les anachronismes numériques , Connaissances et Savoirs, Paris, 2014

© L'HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-05321-9
AVANT-PROPOS Un monde sans photographies
La photographie n’apparaît officiellement qu’en 1839, avec le daguerréotype, mais à toute époque des images tracées de main d’homme se sont multipliées à foison, depuis l’époque des peintures et des gravures rupestres de la Préhistoire. On peut dire que le propre de l’homme, tout autant sinon plus encore que le langage articulé – et d’ailleurs antérieurement à celui-ci –, c’est de produire des images dès qu’il fut en mesure de tracer, de peindre ou de graver des traits et des formes en aplat, en creux ou en relief, sur un support matériel capable de conserver temporairement les traces de son geste graphique : tronc d’arbre, argile, rocher, sable, terre, peaux tannées d’animaux (parchemins) ou corps humain vivant, mur en plâtre, en ciment ou en béton, planche de bois, de cuivre ou de zinc, ou feuille de papier par exemple. La création d’images en tout genre répond à un besoin humain d’expression fondamental. À tel point que nous pouvons nous demander ce que serait, pour nous qui vivons entourés quotidiennement d’images de toutes sortes, un monde sans images, et, plus précisément, sans photographies, le mot « photographie » désignant, conformément à son étymologie, toute image enregistrée mécaniquement et durablement sur un support sensible à l’action des rayons lumineux.
Le terme « photographie » renvoie, par conséquent, autant aux images photographiques planes proprement dites – aussi bien les clichés et les tirages argentiques que numériques –, qu’aux images en mouvement : images cinématographiques et vidéographiques, comme celles diffusées par le canal hertzien ou le réseau numérique terrestre de la télévision. Les images photographiques sont omniprésentes, elles jalonnent les routes, les rues et les places publiques sous forme d’affiches et de panneaux publicitaires imprimés ou électroniques ; elles s’exposent sur les murs des intérieurs domestiques et sur les cimaises des galeries d’art ou des musées ; elles s’affichent sur tous les produits commerciaux ; elles s’accumulent depuis des dizaines d’années sous forme de films négatifs, de diapositives, de tirages sur papier ou de cartes postales, dans des boîtes en carton, des tiroirs et les albums photographiques familiaux ; elles inondent sur Internet les réseaux sociaux, les blogs et les sites Web (en particulier les nombreux sites consacrés à la photographie) ; elles engorgent les mémoires numériques de nos ordinateurs et de nos smartphones ; elles sont diffusées dans le monde entier par la télévision, jour et nuit sans interruption ; elles constituent le décor artistique ou le design de notre environnement urbain ; elles occupent la majeure partie des pages d’innombrables revues, journaux, encyclopédies et livres illustrés de toute catégorie (en premier lieu leur page de couverture) ; elles sont projetées sous forme d’images vidéo sur les écrans des salles de cinéma et sur les édifices publics à l’occasion de spectacles audiovisuels « son-et-lumière »…
Les innombrables photo-vidéographies qui façonnent notre environnement quotidien, sous une forme ou sous une autre, définissent à chaque instant, continûment, les contenus de notre champ visuel. Mais pourrait-on s’en passer ? Imaginons à présent un monde soudain dénué d’image photographique, au sens large du terme que nous venons de préciser. Nos environnements urbains, routiers ou domestiques nous paraîtraient alors vides, insipides voire angoissants, et nous éprouverions sans doute un profond « manque visuel » que la seule lecture des livres sans images ne pourrait pas combler – même si les histoires et les récits que décrivent ou relatent ces livres, font aussi référence à l’univers infini des images et y puisent souvent leurs sources essentielles d’inspiration. À coup sûr, nous en serions complètement désorientés, car nous éprouverions un manque absolu de références perceptuelles et de repères visuels, une véritable vacuité sensorielle qu’aucun autre événement sensoriel (musical ou tactile par exemple) ne pourrait combler par équivalence de manière parfaitement satisfaisante.
Mais imaginons, à présent, que seuls les traditionnels phototypes analogiques (clichés négatifs et positifs, tirages photographiques et impressions sur papier de tout format, films cinématographiques) disparaissent complètement de notre environnement visuel quotidien, et que ne subsistent plus que les seules images numériques fixes et vidéo-électroniques. Eh bien, dans cette hypothèse, notre champ visuel resterait quasi inchangé et aussi dense qu’avec les images analogiques ajoutées aux images numériques, et rien ne serait vraiment différent quant à la conscience perceptive des images qui façonnent notre environnement quotidien. Car les images digitales engendrées par la photonumérisation ont phagocyté, en grande partie, les anciennes images photo-argentiques, et de ce fait elles en ont pris massivement le relais. Les phototypes traditionnels de toute catégorie tels que les négatifs et les positifs argentiques, les tirages, les films cinématographiques ou encore les enregistrements vidéos analogiques, sont aujourd’hui num&

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