Une histoire de la photographie de l'argentique au numérique

Revon Jacques

Description

Durant sa carrière de photographe puis de journaliste de télévision, Jacques Revon a pu successivement vivre et suivre l'évolution de la photographie et, au fil de ses rencontres, photographier des photographes. Dans cet ouvrage, il retrace l'histoire de la photographie à travers son parcours personnel et professionnel, et nous fait partager ses portraits de photographes. (nombreuses illustrations couleurs)

Sujets

• Photographie
• Cinema
• Beaux arts

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2015
• Nombre de lectures: 28
• EAN13: 9782336366371
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright


Du même auteur


Aux éditions P AUL MONTEL
La photographie d’action et de reportage , 1981.
Aux éditions M ARGE OU RÊVE
Le cœur au fond des yeux. La mine de charbon dans la Loire , 1983.
Aux éditions L’H ARMATTAN
Le quotidien des bâtisseurs ou l’histoire humaine d’une construction , 2013.










Les photographies et les textes de l’ouvrage sont la propriété de Jacques REVON
Mise en pages, travail iconographique : Julien Denieuil
© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http ://www.harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-71648-0
Titre

Jacques R EVON






Une histoire de la photographie
de l’argentique au numérique


Photographes… photographiés !

Dédicaces


À toute ma famille, ma petite-fille Maÿlis, mon petit-fils Eliott… et mes amis.



« L’œil est à l’écoute ! L’esprit choisit l’image, les doigts affinent, l’appareil enregistre. La pellicule ou la carte immortalise, Le tirage restitue. Plus tard… le photographe peut encore contempler et revivre le moment qu’il a saisi. À nos yeux, cet instant est devenu éternel. »

Jacques Revon
Sommaire
Couverture 4e de couverture Copyright Titre Dédicaces Sommaire Préambule I. Une histoire de photographes 2. L’apprentissage de mon premier métier : photographe 3. Arrivée à Lyon et départ sur Dijon 4. La Fondation nationale de la photographie au Château Lumière à Lyon (1976 à 1992) 5. Mon passage aux établissements LUMIERE / ILFORD SA, au sein de la fabrication de l’émulsion argentique 6. Mes rencontres avec de grands photographes 7. L’usine Kodak à Chalon-sur-Saône 8. L’appareil Polaroïd à développement instantané, une préfiguration argentique de la vision immédiate des images en numérique 9. Des rencontres enrichissantes et nombreuses 10. Les photojournalistes, les agences de presse photographiques 11. La photographie, une passion partagée avec des copains puis des amis dès ma jeunesse 12. Présenter ses photographies, les exposer, les publier 13. Le Selfie devient le mot de l’année 2013, selon les dictionnaires d’Oxford 14. Le numérique n’a pas tué la photographie, bien au contraire 15. Photographies et documents Reporters photographes Rencontres internationales de la photographie à Arles Photographes indépendants Photographes diverses activités Aujourd’hui la photo numérique est présente dans tous les domaines de notre quotidien Photographes pour le plaisir et la passion Les enfants et la transmission des savoirs Documents 16. Remerciements Adresse
Préambule



*
Mon père et l’un de ses deux frères, Frédéric, ont tous les deux choisi d’exercer le métier de photographe. Excellents portraitistes, ils ont pratiqué cette profession toute leur vie.
Comme on me l’a souvent dit au début de ma carrière : « Toi, c’est normal que tu fasses de la photo, tu es né sur un sac d’hypo ! » 1
En 1948, année de ma naissance à La Clayette en Saône-et-Loire, mon père était assistant chez un photographe de cette ville, « chez Jacquetin ». C’est en 1950 qu’il quittera La Clayette pour reprendre un studio à Roanne.
C’est avec lui, quinze ans plus tard, que j’apprendrai moi aussi le métier, son métier !
Mon environnement familial a certainement été pour quelque chose dans mon désir d’annoncer un jour à mes parents que je voulais devenir photographe. Je m’en souviens encore, car, pour eux, ce fut une surprise.
Cela dit, je n’étais pas très sûr de vouloir apprendre ce métier, j’avais en tête d’autres idées. Sensibilisé par des émissions d’informations à la télé, je m’imaginais souvent un micro à la main en train de raconter des histoires à la radio ou à la télévision, filmant avec une grosse caméra portée sur l’épaule. J’avais 15 ans et j’étais déjà un fan de l’émission « Cinq colonnes à la une » ; je m’y voyais déjà… et je me faisais mon cinéma.
Je regardais, en cachette, les émissions médicales en direct et en noir et blanc, d’Etienne Lalou. En fait, j’avais surtout envie d’aventures et bien entendu, personne n’osait imaginer que, beaucoup plus tard, mes rêves se réaliseraient.
Ces moments forts ont sans nul doute influencé et motivé mon désir et mon choix d’informer. Ce n’est qu’en 1981 qu’une opportunité se présentera à moi pour franchir un autre pas et devenir, cette fois, journaliste.
Pas question de laisser passer une telle occasion sous mon nez, le destin ! Aujourd’hui, avec du recul, je reconnais que, pour arriver à mes fins, le chemin n’a franchement pas été facile, mais au contraire long et souvent semé d’embûches, mais, tout de même, j’y suis arrivé et je ne regrette rien de mes choix. D’autres femmes et hommes ont aussi vécu ce type d’histoire à leur manière.


Lors de publications ou d’expositions, on a pu regarder les images de grands photographes, mais assez rarement découvrir leur visage. Certes, certains, par leur approche photographique, leur écriture, leur personnalité, leur renommée, ont été médiatisés, mais d’autres pratiquement jamais.
C’est un peu pour mettre en lumière ces hommes et femmes artistes, leur engagement, leur créativité, que j’ai voulu construire cet ouvrage.
Ce projet d’une histoire photographique, je l’ai eu très tôt dans mon esprit, mais quant à le réaliser, rien n’était moins sûr.
Tous les visages, les attitudes de ces gens d’images que vous allez découvrir au fil des pages, tous sont le reflet de rencontres professionnelles, celles de quarante années passées sur le terrain dans l’univers de la photographie et dans celui de mes reportages à la télévision.
Au quotidien et dans mon sac, j’ai toujours eu avec moi mon outil antistress, un petit appareil photo argentique, ensuite numérique.
Ces photographes très connus de nom ou moins connus, je les ai donc photographiés tout simplement dans l’environnement du moment.
Ce sont des « photographes photographiés » , toute proportion gardée, un peu l’idée de « l’arroseur arrosé » des Frères Lumière.
Entre photographes, on se photographie… c’est un peu un jeu, une forme de clin d’œil, certains diront peut-être qu’il y a là un petit côté narcissique, simplement nous aimons photographier, c’est notre métier. Nous sommes souvent les cordonniers les plus mal chaussés, il suffit de le constater sur les photos de famille, là encore c’est souvent nous qui photographions !
Il y a déjà très longtemps que je souhaitais faire un livre relatant ces petites histoires de photographes, raconter celles que j’ai vécues et partagées avec eux et, du coup, à travers leur histoire revivre un peu la mienne.
Après toutes ces années passées, ponctuées de chemins de vie différents, les histoires se sont accumulées. Pour me souvenir et écrire, j’ai dû refaire un bon bout de chemin à l’envers. J’ai beaucoup téléphoné ici ou là, j’ai laissé des messages, cherché des pistes pour les retrouver. Ce ne fut pas facile avec, certes, des réussites, mais à plusieurs reprises, je ne le cache pas, ce fut aussi douloureux. Certains collègues, confrères, amis, sont au fil du temps partis sans que j’en sois un jour informé par la bande.
Aujourd’hui, il me reste leur image. En écrivant et en regardant mes photographies, celles que j’ai prises des uns et des autres, les souvenirs remontent à la surface. Je pense à ces moments, à ces instants, c’est comme si c’était hier. À tous, je leur dédie ce livre et ces petites histoires de photographes photographiés.
I. Une histoire de photographes











*
Lorsque mon père s’est installé comme portraitiste à Roanne, au numéro 5 de la rue Jean-Jaurès, tous ses prédécesseurs, à cette adresse, avaient leur signature de photographe.
C’est en 1950 que mon père Charles Revon, avec sa famille, arrive à Roanne et décide de s’installer en septembre au 5 rue Jean-Jaurès. Là, il reprend le studio d’un artisan portraitiste : Antonin Marius Vergiat.