Napoléon & Sarzane, les origines italiennes des Bonaparte
150 pages
Français

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Napoléon & Sarzane, les origines italiennes des Bonaparte , livre ebook

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Description

Les premiers ancêtres de Napoléon Ier ? Des Italiens. Émigrés de Florence, suite aux guerres entre Guelfes et Gibelins, les Bonaparte ou Buonaparte (littéralement, « ceux qui sont du bon parti, du bon côté ») s'intallèrent à Sarzane, à l'extrême nord de la Toscane.

Nous sommes à la fin du XIIe siècle. À Sarzane, fortifiée par Laurent le Magnifique, les Bonaparte vont occuper d'importantes charges, au point de se lier familialement avec le pape Nicolas V, le fondateur de la Bibliothèque Vaticane, lui aussi originaire de la ville. Joseph Bonaparte, l'aîné - ou le « généalogiste » comme l'appellera son frère Napoléon -, mènera plus tard l'enquête, trouvera des preuves : ce n'est qu'à la fin du XIVe siècle que les ancêtres de l'Empereur se sont implantés en Corse.

Sarazanais de souche, Federico Galantini ne se borne pas ici à raconter cette aventure généalogique, presque inconne du public. Preuves à l'appui (elles sont toutes réunies dans l'ouvrage), il nous explique les dessous du Concordat de 1801, dont le premier artisan est encore aujourd'hui la maison-tour des Bonaparte, est aussi le théâtre de la mort romantique de Charlotte, nièce de Napoléon, confidente de Leopardi mais impossible amour du peintre Léopold Robert qui s'égogera pour elle, à Venise...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2004
Nombre de lectures 137
EAN13 9782876233379
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NAPOLÉON ET SARZANE Les origines italiennes des Bonaparte
Federico Galantini
NAPOLEON ET SARZANE Les origines italiennes des Bonaparte
Préfacé et traduit de l’italien par Bertrand Levergeois
MICHEL DEMAULE
DU MÊME PRÉFACIER ET TRADUCTEUR AUX ÉDITIONSMICHEL DEMAULE
Giordano Bruno,L’Expulsion de la bête triomphante, traduit de l’italien, présenté et annoté, 1992.
Giordano Bruno,La Cabale du cheval Pégase, traduit de l’italien, présenté et annoté, 1992.
Brunetto Latini,Le Petit Trésor/Il Tesoretto(édition bilingue), traduit de l’italien, présenté et annoté, 1997.
Giovanni Pascoli,Le Petit Enfant, traduit de l’italien, présenté et annoté, 2004.
Couverture : Chris Impens Conception graphique: LES3TSTUDIO.
Couverture: A. Appiani,Napoléon, Président de la République italienne, 1803 (huile sur toile, 100 x 70 cm, collection privée).
© Società Editrice Buonaparte, Sarzane, 1999 (Napoleone Bonaparte. Le origini sarzanesi) pour l’édition italienne. © Éditions Michel de Maule, 2004.
Bonaparte, anonyme, gravure.
PRÉFACE
DU CÔTÉ DESARZANE
Un livre manquait: celui-ci. L’expert en généalogie napo-léonienne, Joseph Valynseele, le disait déjà en 1954: pour ce qui est des plus lointains ancêtres de Napoléon Bonaparte, la 1 seule piste à suivre est italienne . Il écartait déjà tout ce qui relevait de la légende: l’appartenance de l’Empereur à la mai-son régnante d’Angleterre; aux Comnène de Byzance; aux Paléologue; aux Capétiens; à telle ou tellegensromaine; quand ce n’était pas, avec George Sand, à quelque famille mallorquine… Plus de trente années plus tard, l’expert n’en démord pas: encore une fois, les seules recherches à poursui-2 vre doivent nous conduire au-delà des Alpes . Il réserve une place toute particulière aux travaux de l’historien sarzanais Bernucci et à l’enquête entreprise par Joseph, l’aîné des Bonaparte, à Sarzane et dans ses environs. Il regrette que les résultats de Bernucci n’aient été publiés qu’en italien et ne soient disponibles qu’aux Archives Nationales ou encore à la Bibliothèque Nationale (B.N. K 12549). Et d’ajouter : « Bernucci travaille sérieusement: il produit les documents
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sur lesquels il s’appuie et ne cherche pas à enjoliver les faits. Certes, des vérifications, des recoupements seraient souhaita-bles, dans la mesure où cela est encore possible aujourd’hui. D’ores et déjà, nous ne sommes pas loin de croire que la généaologie établie par ses soins pourrait bien constituer l’authentique ascendance de l’empereur Napoléon au-delà de ses ancêtres ajacciens. » Avec Federico Galantini, la tradition de Bernucci, pour ainsi dire, se perpétue. Comme son illustre prédécesseur, Galantini est sarzanais et il voue à sa ville un amour profond et sincère; comme lui, et pour parodier Térence, nous pour-rions affirmer en souriant que tout ce qui est napoléonien ne lui est pas étranger. Il a donc tenu à réunir l’essentiel des documents attestant les origines sarzanaises des premiers Bonaparte: la généalogie établie par Bernucci, difficilement accessible et dont il a acquis une copie de l’original lors d’une vente aux enchères; la recherche entreprise par l’abbé Gerini sur Giovanni et Cesare Bonaparte, parmi les premiers grands noms de cet arbre sarzanais; l’échange épistolaire entre Joseph et le notaire Vivaldi, un dialogue de sourds entre le premier-né des Bonaparte, tout à fait persuadé de sa filière, et un Harpagon provincial. Ces documents si précieux, Galantini les propose au lecteur français, après les avoir com-mentés. Une aventure généalogique défile alors devant nos yeux, à laquelle la famille Bonaparte prend elle aussi part, à commencer par l’Empereur lui-même… Mais Galantini n’oublie jamais de mettre toujours à la première place sa ville, Sarzane. Sarzane, c’est d’abord Luni. Tite-Live raconte qu’un consul avait choisi de faire escale au port de Luni, avant de lancer une expédition contre l’Espagne. Luni fut fondée au sud de la Magra, fleuve qui allait longtemps séparer la Ligurie de la
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Toscane ; vignes, oliveraies, fromages : avec le bois des Apennins alors regorgeant de forêts, puis avec l’extraction du marbre blanc de la région (Carrare est à deux pas), la cité portuaire devint vite un grand centre d’approvisionnement pour Rome. Le christianisme prit le relais de cet essor et, dès e leIIIsiècle, Luni eut un pape, Eutychien: belle compensation car, au Moyen Âge, les alluvions de la Magra faisaient déjà de Luni un foyer de paludisme. Le destin du port romain était scellé: son évêque préféra séjourner dans les forts construits sur les hauteurs qui dominaient le golfe de La Spezia et la basse vallée du fleuve. Il faut attendre 1181 et le roi Philippe Auguste, de retour de la troisième Croisade, pour trouver dans son journal de voyage la première mention de Sarzane: «Transitum fecit per Seint Leonard[San Leonardo al Frigido, près de Massa]et per Lune maledictam civitatem[Luni]et per Sancta Maria de Sardena[Sarzane]et per Lealville[Aulla]et per Punt-Tremble[Pontremoli]et per Munt Bardum[Monte Bardone, Cisa]. » Au pied d’un des forts épiscopaux, Sarzanello, les habitants de Luni, qui avaient fui l’épidémie de paludisme, créèrent donc après l’An Mil leur nouvelle cité: Sarzane. La voie ter-restre l’emporta sur la voie maritime, et le bourg s’acquit bientôt une importance économique, puis politique – il s’éleva vite au statut de commune libre et profita des privilè-er ges surtout commerciaux que l’empereur Frédéric I lui accorda. Sarzane est alors défendue par des murailles médié-vales, ouvertes sur six portes correspondant aux principaux axes de la ville. Sur ce point, elle n’a guère changé: aujourd’-hui, le promeneur peut encore y éprouver cet air du temps lointain mais bien présent, si tangible parfois qu’il suffit de peu pour imaginer l’arrivée des premiers Bonaparte en ce temps-là, par ces rues. Émigrés sans doute de Florence en rai-
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son des luttes entre Guelfes et Gibelins, ces premiers Bonaparte de Sarzane ont connu l’essor de la nouvelle cité, e liée aux Républiques de Lucques et de Pise auXIVsiècle. Ils ont subi le pouvoir des marquis Malaspina, des Visconti et celle de la République de Gênes. Puissants, ils se sont liés à Nicolas V, le pape qui fonda la Bibliothèque Vaticane. Ils ont vu les architectes de Laurent le Magnifique reconstruire entiè-rement murailles et forteresse. Et, depuis la Corse, ils ont vu les Génois vendre leur île à LouisXV. Français, ils allaient voir le Premier Consul traiter avec un Sarzanais, le cardinal Spina, pour engager les négociations du Concordat de 1801; et, pour certains, ils apprendraient la tragédie de Charlotte, la nièce de l’Empereur, morte à Sarzane, dans la plus grande tradition romantique, de douleur et d’amour… Il est vrai qu’en ces lieux la poésie a lutté. Dante, pour le meilleur, y est passé en ambassadeur avisé; Shelley, pour le pire, y a péri dans un naufrage, un mauvais jour de tempête, au large de Sarzane… Des Bonaparte, il ne reste dans la ville qu’une maison-tour, sans sa partie haute. Apposée en 1928 sur sa façade, une stèle dit simplement: « Ici se trouvent les mai-sons et la tour des Bonaparte, patriciens sarzanais dont Napoléon est issu. » Ici, avec l’ouvrage de Federico Galantini, le lecteur trouvera tout ce que cette modeste signalisation ne dit pas: des révélations, sans doute la réponse définitive à une question généalogique et, par-delà le plaisir d’une solution trouvée, celui de l’invitation à aimer Sarzane.
Bertrand Levergeois
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