Vendôme en 100 dates
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Description

La sélection des 100 dates incontournables qui ont marqué l'histoire de Vendôme de sa fondation à nos jours.

Dernier tiers du IVe siècle. Saint-Martin et le miracle vendômois.

19 février1096. Un pape à Vendôme, Urbain II.

18 novembre1589. Le siège de Vendôme par Henri IV.

31 décembre 1790. Le premier journal Vendômois.

28 décembre 1865. Premier train pour Paris.

30 novembre 1910. Éboulement rue de la Grève.

Juin 1968. La Vache qui rit à Vendôme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2014
Nombre de lectures 5
EAN13 9782813815583
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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- 300 000 Lorsque les mammouths peuplaient le paysage
C’est en 1953, à l’occasion du creusement d’un puits à la CroixBlanche, que fut découverte une dent de mammouth. Les spécialistes datent celleci de la fin de l’avantdernière glacia tion tertiaire, dite de Riss, soit 300 000ans avant notre ère. Ce mammouth vendômois, avec ses défenses spiralées pouvant atteindre 3mètres de longueur, était contemporain des hommes de Néandertal (Homo erectus). Ces lointains ancêtres, à la cor pulence massive et robuste, avaient une excellente adaptation aux grands froids qui régnaient alors. Les dernières recherches génétiques effectuées à partir de l’ADN sur des restes osseux démontrent qu’ils possédaient déjà un langage articulé et avaient des facultés intellectuelles développées leur permettant la conception d’un remarquable outillage lithique et la création d’objets d’art. Enfin, ils maîtrisaient le feu. En nous référant aux classifications préhistoriques, nous sommes dans la dernière phase du Paléolithique ancien, à la fin des cultures acheuléennes et à la transition avec l’industrie moustérienne. Ces hommes vêtus de peaux de bête, qui n’ont rien des « brutes sauvages » décrites e par les archéologues du XIX siècle, évoluent dans un paysage de plaine (la vallée du Loir) constitué d’une végétation de steppe boisée lors des stades glaciaires qui se succèdent en alternance avec des stades interglaciaires où la forêt redevient présente. Ils vivent dans des grottes, lorsque le contexte s’y prête (Arcysur Cure), ou dans de grands habitats de plein air constitués d’une armature végétale et recouverts de peaux de bête. Chasseurs de grands mammifères (mammouths, rhinocéros laineux), ils ont un régime alimentaire varié, incluant de plus petits mammifères (loups, rennes, hyènes) et la consommation de végétaux. Cet Homo erectus, que l’on pourrait dénommervidocinensis, est, dans l’état actuel de nos connaissances, le plus vieux de nos ancêtres vendômois.
-2000 Les premiers éleveursagriculteurs
C’est un optimum climatique, vers 6 000 ans avant J.C., qui entraîne une profonde modification de l’ordre environnemental de l’Homme : transformation végétale, transformation animale font du nomade chasseurcueilleur un sédentaire éleveuragriculteur.  Cet homme nouveau va progressivement cultiver ces plantes nourricières qu’il avait l’habitude de cueillir ou de ramasser : le blé, l’orge, le millet, les pois et les lentilles sont les premières cultures. Dans son environnement animal, les animaux grégaires sont les plus faciles à domestiquer : le mouton, la chèvre, le porc, mais aussi le chien.  L’outillage lithique doit également s’adapter à la double nécessité de pouvoir cultiver la terre et abattre des arbres. Le silex s’avère trop fragile pour l’agriculture et il devient nécessaire de trouver des matériaux moins cassants que l’on va chercher dans les roches volcaniques de Bretagne ou du Massif central. L’ensemble de cet outillage va être poli. Les ateliers de polissage avec la poterie deviennent les premières activités artisanales créées par l’homme.  Au BoislaBarbe, sur la commune de Vendôme, un polissoir est signalé en 1928, il complète ceux, très nombreux, qui ont été trouvés dans cette région de la vallée du Loir, indiquant alors une intense activité humaine.  En se sédentarisant, notre agriculteur devient un villageois, ce qui entraîne une conséquence imprévue : la nécessité de « gérer » les morts dans des cimetières. Vers 2 000ans avant J.C. se déve loppe dans notre région le mégalithisme : dolmens (sépultures multiples) et menhirs, en particulier, indicateurs de sépultures.  Cette présence mégalithique est confirmée à Vendôme avec, sur le plateau, « la Pierre levée » ou menhir du Temple, d’une hauteur de 2,30 m, et celui disparu de SaintPierrelaMotte dans la plaine alluviale.
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Areines. Le théâtre galloromain des Poulittes. (Photographie Claude Leymarios.)
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er I siècle Areines, l’antiquité galloromaine de Vendôme ?
En 1970, parlant des ensembles galloromains, on emploie le terme deconciliabulum, une entité définie par un théâtre, des thermes et un temple. Ce terme, apparu très vite restrictif, est rem placé par celui d’« Agglomérations secondaires antiques » qui se situe entre les exploitations agricoles (lesvillae) et les cités d’une certaine importance.  Dans la vallée du Loir, on recense trois de ces agglomérations en amont de Vendôme : Grisset/Fréteval, le bourg de Pezou et Les Poulittes/Areines ; et une en aval : Tourteline/Naveil.  Areines, rive gauche du Loir, est aux portes de Vendôme et l’on admet l’appellation Areines/Vendôme, laissant entendre que l’origine galloromaine de Vendôme se trouve en ce lieu.  La toute jeune Société archéologique du Vendômois a, en 1863, donné le plan d’un théâtre sur lequel elle avait fait quelques sondages, plan qui s’est révélé d’une grande exactitude par rap port aux photographies aériennes. Des thermes furent localisés lors des travaux du lycée agricole et d’autres structures fugaces repérées également par photographies aériennes.  Près du théâtre, un carrefour constitué d’une voie routière et d’un chemin de terre se dirigeant vers un passage à gué du Loir représente peutêtre lecardoet ledecumanussur lesquels se sont articulées les cités galloromaines.  Audelà du gué, rive droite, une voie traverse la plaine alluviale dans laquelle s’est construit Vendôme pour rejoindre Tourteline distant de 3,5 milles romains (mille = 1 481,5 mètres). Elle a été publiée par Georges Denizot. Vers l’amont, l’agglomération de Pezou est à 5,5milles.  Ce choix estil lié à une implantation humaine ancienne dans ce secteur ? Des sites des âges du bronze et du fer y sont recen sés. D’autre part, la plaine alluviale, rive droite, était peu propice à des constructions en dur.
e IV siècle Saint Martin et le miracle vendômois
C’est lors d’un déplacement en garnison de son père, tribun mili taire, que Martin naît en316 à Sabaria, province romaine de Pannovie dans l’actuelle Hongrie.  Il sent une vocation chrétienne vers 10ans, mais doit suivre son père dans sa vie militaire et, à 15ans, ce dernier le fait enrôler dans l’armée commecircitor, sousofficier chargé de la ronde et de la surveillance de nuit de la garnison. Durant l’hiver 338, il est à Amiens, où se situe le partage de son manteau avec un malheureux. Dans cette ville, il se fait baptiser vers 340. Il quitte enfin l’armée en 356 – il a 40ans –, se rend à Poitiers auprès de saint Hilaire et fonde, vers 360, le premier monastère de moines en Gaule.  Contre sa volonté, il est promu évêque de Tours le 4 juillet 371 et s’installe dans un ermitage au nordest de la ville. Ce dernier sera à l’origine de la fondation de l’abbaye de Marmoutier. Martin se fait alors évangélisateur, parcourant les campagnes païennes à pied ou à dos d’âne.  Il arrive, un jour, dans un «bourg peuplé et encore entièrement païen», que les historiens identifient comme Vendôme, où une femme, tenant son enfant mort dans ses bras, l’apostrophe ainsi : « Nous savons que tu es l’ami de Dieu. Rendsmoi mon fils, je n’ai que celuilà.» Martin prie et rend l’enfant vivant à sa mère, suscitant alors de nombreuses conversions.  Les pérégrinations du saint évangélisateur, en Vendômois et en Petite Beauce, ont marqué cette région dont, après Vendôme, quatorze églises portent le vocable de saint Martin.  Il meurt le 8 novembre 397 à Candes, devenu Candes SaintMartin.
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e V siècle La légende de saint Bié
Si l’existence de saint Bié est avérée, la trame de sa vie reste proche de la légende.  Né à Rome, il serait parti évangéliser les Gaules. Remontant de l’Aquitaine vers Nantes, sa rencontre en cette ville avec des bateliers de la rivière Loir l’incite à les accompagner, remontant la Loire, puis le Loir jusqu’à Vendôme où il aurait choisi de s’ins taller en ermite dans une grotte du coteau dominant la vallée rive gauche, qu’il transforme en sanctuaire. Il entreprend alors l’évangélisation de cette petite région, action traduite par cette image allégorique du saint qui écrase d’un coup de bâton la tête du serpent qui habitait dans la grotte qu’il va occuper.  Comme bon nombre de saints locaux, saint Bié est à classer parmi les saints sauroctones (tueurs de lézards ou de sauriens), parmi lesquels on retrouve, proches du Vendômois, saint Dié, saint Mesmin, saint Lyphard ou saint Wrain.  A sa mort, saint Bié est inhumé dans la grotte où il a vécu. Lors e des invasions normandes du début du IX siècle, on assiste à la translation de saintes reliques vers des lieux plus sécurisés. Celles de saint Bié sont accueillies à Laon où se développe un vrai culte autour de ce saint qui pourrait faire croire qu’il a évangélisé cette région et non le Vendômois.  Une église importante, seconde paroisse de Vendôme alors, est construite sur les lieux où vécut saint Bié. Elle fut paroisse sous le vocable de saint Bienheuré jusqu’en 1791. Le dernier curé en fut JeanPierreEtienneLazare Bodineau, député du clergé aux Etats généraux puis juge au tribunal de Vendôme.  L’église SaintBienheuré est aujourd’hui totalement ruinée, mais la tradition vendômoise garde le souvenir de ce saint homme dans le faubourg SaintBienheuré.
Vestiges de l’église de SaintBienheuré par Queyroy. (Bulletin de la Société archéologique du Vendômois, 1913.)
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e IX siècle Les débuts du monnayage féodal vendômois
e La monnaie voit le jour à la fin du VII siècle avant notre ère dans une région occidentale de l’Asie mineure – la Lydie – possé dant d’importantes ressources minières dont l’électrum – alliage naturel d’or et d’argent – et située à la charnière d’importants échanges commerciaux entre Orient et Occident. Les premières monnaies sont dénommées statères, du grec signifiant monnaie.  Le monde antique va connaître un monnayage très organisé et, à la fin de l’Empire romain, celui des Mérovingiens est une imi tation des monnaies impériales avec la Victoire ailée au revers. Il s’agit d’un monnayage d’or sous forme detriens(tiers de sous) auquel va succéder le denier d’argent. La grande multiplicité des marques d’ateliers traduit une certaine anarchie à laquelle Charles II le Chauve remédiera par l’édit de Pitres du 25 juin 864.  Bernard Diry a indiqué que« les premières monnaies féodales de Vendôme remontent à l’époque de Bouchard dit Chauve Souris, comte de Vendôme mort en 960 »(1993) et succèdent ainsi au monnayage carolingien représenté par quelques rares deniersà Charles le Chauve portant le nom de« attribués Vendôme… »(1996). Ces monnaies rarissimes portent à l’avers la mention latine «roi par la grâce de Dieu» et au revers la croix grecque avec en légende« vendenis castro ».  Nous sommes à la période où débute avec Bouchard la dynastie des comtes de Vendôme. Deux siècles plus tard, les deniers d’argent sont remplacés par des oboles – ou demi deniers – de billon où l’argent n’entre plus que pour moins de la moitié dans sa composition. La production va aller en s’ame nuisant sous l’effet de pressions économiques et politiques et, en 1320, le comte de Vendôme, Bouchard VI, vend ses droits monétaires au roi de France Philippe V le Long.
976 Bouchard le Vénérable, er 1 comte de Vendôme
Fils de BouchardRatepilate conseiller d’Hugues le Grand, duc des Francs, Bouchard le Vénérable, élevé à la cour de ce der nier, est le compagnon fidèle de son fils aîné Hugues qui devien dra roi de France sous le nom d’Hugues Capet après la mort accidentelle de Louis V, dernier roi carolingien de la Francie occi dentale, en 975.  Le jeune Bouchard est adoubé chevalier en 940, il devient comte de Corbeil par son mariage avec Elisabeth, veuve du comte Aymon de Corbeil, en 960. Il reçoit en don le château de Melun, puis la charge de comte royal de Paris en 987.  Sa fille Elisabeth de Vendôme épouse Foulques III d’Anjou, dit Foulques Nerra, à qui elle ne donnera qu’une fille, Adèle de Vendôme, avant d’être répudiée pour un soidisant adultère et condamnée au bûcher (thèse admise par les historiens).  C’est à partir de 976 que les documents d’époque confir ment Bouchard le Vénérable comme comte de Vendôme. On le retrouve homme de guerre contre le comte Eudes II de Blois qui, un temps, lui enlève Melun, puis aux côtés d’Hugues Capet qu’il accompagne en Flandres, puis à Rome en 981. L’alliance matrimoniale entre l’Anjou et le Vendômois se traduit, au profit du roi de France, par la prise de Marçon situé à proximité des possessions basvendômoises que Bouchard avait reçues de l’évêque du Mans.  Bouchard apparaît également comme« dispensateur d’aumônes, consolateur des pauvres, protecteur des clercs et des moniales »(Dominique Barthélemy).  Bouchard le Vénérable se retire dans un couvent à Saint MaurdesFossés, où il termine sa vie comme moine, mourant « le 26 février 1005 au plus tard »(Olivier Guillot).  Son fils Renaud, évêque de Paris (10051020), lui succé dera. Il sera le dernier représentant des comtes de la Maison de Vendôme.
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