De l estime de soi à la réussite scolaire
224 pages
Français

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De l'estime de soi à la réussite scolaire , livre ebook

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Description

Apprendre et réussir à l'école nécessitent une estime de soi élevée. L'estime de soi est ce sentiment personnel d'évaluation qui se décline en haute ou basse estime selon les aléas des réussites, des échecs, des relations. Elle contribue à donner de l'assurance, de la confiance en soi, sentiments qui favorisent la réussite scolaire. Elle se développe par la participation à des activités sociales, culturelles et sportives. L'école peut-elle aider les élèves à élever leur estime de soi ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2012
Nombre de lectures 315
EAN13 9782296988811
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection
« Enfance, éducation et société »

Cette collection regroupe des études et essais concernant l’enfance au travers d’approches multiples.

Etudes universitaires et essais issus du monde de l’éducation ou du secteur du travail social, ces travaux ont en commun la même préoccupation : apporter un éclairage diversifié sur un domaine essentiel de l’univers des sciences humaines.
Titre
Marie-France MENSA-SCHRÈQUE





De l’estime de soi
à la réussite scolaire

Les valeurs éthiques
au conseil de coopérative de classe
Copyright

Illustration de couverture : Le manège , 1975. Peinture d’Edgard Mensa, frère de l’auteur.

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.ha rmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-98881-1
EAN : 9782296988811
Préface
Comme le fait pressentir le titre, l’estime de soi constitue un facteur important dans la réussite scolaire. De nombreux auteurs s’y sont intéressés et en ont traité. Marie-France Mensa-Schrèque y apporte une nouvelle dimension en ce que son approche est à la fois théorique et opérationnelle, combinaison qui donne toute sa valeur à cet ouvrage bien pensé et bien documenté qui nous fait passer des pratiques éducatives anciennes aux pratiques postmodernes. Ne se contentant pas d’établir un lien entre l’estime de soi et la réussite à l’école, l’auteur présente également au travers de l’organisation de débats au conseil coopératif de classe, le moyen de résoudre les problèmes qui sont liés au déséquilibre qu’entraînent les différences entre les enfants issus de milieux favorisés et ceux qui le sont moins.
L’estime de soi est, en effet, étroitement liée à la personnalité et à l’éducation de l’enfant dont une première épreuve importante réside dans son passage de la vie et de l’éducation familiales à celle de la scolarité. A l’école se posent les problèmes de l’adaptation sociale aux pairs et aux enseignants et de l’apprentissage. Comme le fait remarquer M-F Mensa-Schrèque, la considération et la reconnaissance des pairs et de l’enseignant induisent une image sociale positive tandis que la marginalisation atteint négativement l’élève dans son image de soi et modifie ses conduites. La question qu’elle se pose est de savoir si l’enfant peut adopter des conduites similaires dans la famille et à l’école et quelles seront les conséquences de sa confrontation à un groupe qui se situe en dehors du cercle familial. Comment l’établissement des nouveaux liens affectifs sera-t-il influencé par le changement qu’engendre cet élargissement environnemental ? Parallèlement se pose une nouvelle question, celle de savoir quelles sont les attitudes éducatives parentales susceptibles de rendre l’enfant indépendant et qui lui permettent d’affirmer son autonomie.

De 6 à 12 ans, période de latence, l’enfant passe par différents stades de développement, explore des champs culturels variés et se socialise au contact d’un monde pour lui toujours plus vaste. C’est la période où l’enfant qui, jusqu’alors, cherchait à égaler ses parents et ses éducateurs en les prenant pour modèles, se rendra de plus en plus indépendant des appréciations et des sanctions externes. Il visera même à dépasser ses parents et ses éducateurs en « s’appropriant des objets de connaissance où l’objectivité du savoir permet d’effacer les différences hiérarchiques entre lui et ses parents ». En retenant des noms de sportifs, de chanteurs et d’automobiles et en se familiarisant avec le fonctionnement d’un ordinateur, « il pourra faire valoir des supériorités d’un autre ordre que celles données par l’âge ou l’expérience ».
Dans la définition qu’elle présente de l’estime de soi, M-F Mensa-Schrèque distingue plusieurs profils d’élèves qu’elle a classés en quatre groupes :
• le groupe des élèves de basse estime de soi ;
• le groupe des élèves à l’ambivalence défensive et volontariste ;
• le groupe des élèves à la recherche de confiance en soi qui affirme une vision plus positive de son identité personnelle ;
• le dernier groupe tout en partageant avec le précédent une même vision positive de son identité, manifeste une estime de soi plus stable, ayant eu une réussite scolaire dès l’entrée à l’école et tout au long de la scolarité, réussite entretenue à partir de différentes qualités et de valeurs familiales faites d’efforts, de travail et de volonté

Cette identification des différents groupes a permis de mesurer l’impact que peut avoir l’estime de soi sur la qualité des relations des enfants avec leurs pairs et leurs éducateurs et leurs chances de succès dans leurs études ultérieures.
C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage a également mis l’accent sur les styles éducatifs des parents et leur impact sur la personnalité de l’enfant et son estime de soi, car l’éducation familiale est celle dont dépendra pour une grande part, dans la suite, la façon dont l’enfant s’intégrera dans la vie sociale et en bénéficiera dans la construction de son avenir. M-F Mensa-Schrèque distinguera quatre attitudes éducatives du père et de la mère :

L’estime de soi et la réussite scolaire fluctue selon le style d’accompagnement éducatif. L’enfant qui manque d’estime a une réussite instable car il n’est pas suffisamment soutenu par ses parents en concurrence . Pour les enfants de parents en discordance, l’affirmation de soi vient à manquer car ils sont souvent pris par des conflits relationnels. Le travail scolaire s’en ressent. Les parents, en collusion , ne poursuivent pas avec détermination leur accompagnement éducatif. L’enfant du groupe bonne réussite a des parents en dissonance qui interviennent alternativement, ce qui l’aide à gagner de la confiance en soi. L’accompagnement éducatif de parents en concordance permet à l’enfant d’être conduit, assez jeune, vers l’autonomie et d’être conseillé avec bienveillance mais fermeté.
En effet, la vie relationnelle de l’élève à l’école dépend pour une certaine part des émotions qui traduisent aussi l’expression de la force du Moi. L’auteur cite Berne pour qui la compréhension des émotions et l’éducation qu’on peut en faire constitue une composante vitale de la puissance personnelle pour des relations sociales satisfaisantes.
Selon M-F Mensa-Schrèque, le développement de l’enfant s’opère entre les conflits structuraux, ceux des milieux et ceux des personnes. Elle suggère que le conseil coopératif de classe apporte des changements de conduite « par le fait que l’enfant est renvoyé à lui-même dans le choix de s’adapter aux conduites sociales de pairs » et peut ainsi résoudre des conflits affectifs à travers lesquels va émerger la conscience de soi et d’autrui et par là même un accroissement de la compétence sociale. Il est évident que la problématique de l’adaptation à l’école est complexe parce qu’elle embrasse à la fois l’apprentissage social et l’apprentissage moral. « C’est avec l’ancrage de valeurs sur son identité propre ou estime de soi, et de valeurs issues de l’éthique par les processus de responsabilisation que les élèves pourront éprouver leur capacité à s’intégrer socialement » affirmera M-F Mensa-Schrèque.
Mais ce qui retiendra particulièrement notre attention dans cet ouvrage est l’organisation et le fonctionnement du conseil coopératif de classe étant donné que l’école, en tant qu’institution, est aussi un lieu de structuration de la personnalité. L’école détermine à la fois la vie sociale et l’organisation des rapports sociaux. Elle est l’endroit où se développent les apprentissages par le truchement des rapports humains et où se définit le cadre de ce qui est permis et défendu.
Au sein du conseil coopératif dont le projet est défini entre les élèves et l’enseignant, les valeurs structurantes, telles le respect et l’autonomie sont souvent évoquées. L’auteur de cet ouvrage lui attribue plusieurs buts, notamment

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