Dictionnaire lélé-français suivi d un index français-lélé
164 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Dictionnaire lélé-français suivi d'un index français-lélé , livre ebook

-

164 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce dictionnaire lélé-français est à ce jour le plus important travail lexical consacré à la langue lélé, parlée au Tchad par 20000 à 30000 personnes dans la ville de Kélo (préfecture de Tandjilé) ainsi qu'au sud de cette localité. Les plus de 2700 entrées présentées, transcrites en orthographe lélé standard, couvrent une grande partie du vocabulaire de l'univers traditionnel des Lélés. On y trouvera notamment de nombreux termes techniques ainsi qu'une grande quantité de noms d'animaux et de plantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 299
EAN13 9782296687196
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dictionnaire lélé-français


suivi
d’un index français-lélé
Ouvrage publié avec le soutien
de l’Organisation internationale
de la francophonie




Titre de l’ouvrage : Dictionnaire lélé-français
Auteur : Pamela SIMONS COPE
Coordination éditoriale, relecture et consultance technique pour la traduction française :
Nicolas QUINT
Consultance technique pour la langue lélé : Abraham BOYTIGA, Enoch NDÉDÉOU et
Madeleine NISSO
Conseils informatiques : Bev COPE
Éditeur : L’Harmattan
Année de publication : 2010
Pamela SIMONS COPE


Dictionnaire lélé-français


suivi
d’un index français-lélé

Essai de description lexicale de la langue tchadique
parlée dans la région de Kélo (Tchad)

Préface de Nicolas QUINT


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10335-1
EAN : 9782296103351

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
PRÉFACE
C ’est en l’an 2000 que j’ai rencontré Mme Pamela Simons Cope à Khartoum, où elle se consacrait à l’étude de diverses langues soudanaises. C’est à ce moment-là aussi qu’elle m’a montré pour la première fois le dictionnaire lélé – français qu’elle avait compilé, suite au séjour de plusieurs années (de 1981 à 1988) qu’elle avait effectué au sein de cette communauté linguistique du Tchad.
À mon retour en France, Mme Pamela Simons Cope m’a fait parvenir un exemplaire du manuscrit et j’ai essayé de monter un projet éditorial pour le publier. Cette publication a finalement lieu aujourd’hui, grâce à l’aide de l’Organisation internationale de la francophonie qui a financé la relecture, la correction, la mise en page et l’impression de l’ouvrage.
Le dictionnaire lélé – français de Mme Pamela Simons Cope me semble méritoire et ce à plus d’un titre :
- 1. du point de vue linguistique, il s’agit d’un ouvrage pionnier, puisque Mme Simons Cope a recueilli un important corpus lexical de lélé (plus de 2 700 entrées), lequel constitue probablement à ce jour une des (sinon la) plus importantes collections disponibles de vocabulaire lélé. De plus, les entrées de ce dictionnaire sont traitées de façon rigoureuse : le schème tonal des items retenus est presque toujours mentionné ainsi que leur catégorie grammaticale. De nombreux idéo-phones (ces adverbes à valeur intensive, si fréquents dans les langues d’Afrique subsaharienne) ont aussi été inclus dans le dictionnaire et l’auteure s’est manifestement appliquée à en saisir aussi exactement que possible le sens exact et à donner des détails sur leurs contextes d’usage et sur les unités avec lesquelles ils sont systématiquement associés. Enfin, l’ouvrage contient une grande quantité de noms d’animaux et de plantes (témoignant de la richesse de la flore et de la faune locales), généralement suivis de leur nom latin, ce qui rend plus facile leur identification ;
- 2. l’information recueillie par Mme Simons Cope est de première main. En effet, elle a vécu immergée au sein des locuteurs du lélé pendant une longue période et a fait l’effort de pratiquer leur langue dans sa vie de tous les jours. Ce contact avec le terrain transparaît tout au long du dictionnaire, dont de nombreuses entrées (par exemple celles relatives aux pratiques culinaires ou aux techniques artisanales) portent l’empreinte du vécu quotidien des Lélés, un vécu que Mme Simons Cope a su observer en même temps qu’elle le partageait avec sa communauté d’adoption ;
- 3. il convient aussi de souligner que Mme Simons Cope, anglophone de naissance, a tenu à publier cette description lexicale de la langue lélé sous la forme d’un dictionnaire lélé – français. Ce faisant, Mme Simons Cope n’a certainement pas choisi la facilité, étant donné qu’aucune des deux langues (le lélé et le français) qu’elle a mises en regard dans son livre n’était sa langue maternelle. Cet effort est certainement louable, étant donné que le français (langue officielle de la République du Tchad) est la principale langue étudiée en milieu scolaire par les locuteurs du lélé et que ces mêmes locuteurs auront donc plus de facilité à utiliser un ouvrage proposant des équivalents français de leur langue maternelle. La relecture de la partie française du manuscrit, financée par l’Organisation internationale de la francophonie, a également contribué à améliorer la qualité de l’ouvrage.
En conclusion, il ne me reste plus qu’à féliciter Mme Simons Cope pour son travail de lexicographe et à souhaiter à ce dictionnaire lélé – français tout le succès et la reconnaissance qu’il mérite, en espérant que ses utilisateurs (locuteurs du lélé, linguistes africanistes ou autres) prendront plaisir à l’utiliser.


Nicolas Quint
Chargé de Recherches au C.N.R.S.
(LLACAN – UMR8135, INaLCO / CNRS)
AVANT-PROPOS
L e lélé appartient à la branche orientale de la famille des langues tchadiques, dont le représentant le plus connu est le haoussa, parlé au Nigeria et au Niger. Le lélé est la langue maternelle d’environ 20.000 personnes, vivant en République du Tchad, dans la préfecture de Tandjilé, et implantées essentiellement dans la ville de Kélo ainsi qu’au sud de cette localité. Les langues les plus proches du lélé sur le plan linguistique sont le nancéré, le kimré, le kabalay, le gabri et le tobanga.
Cet ouvrage représente à ce jour le plus important travail lexical consacré à la langue lélé. À ma connaissance, il n’a été précédé que par deux autres lexiques, de dimensions plus réduites : le lexique de Martine Garrigues {1} , ainsi que celui de Christophe Weibegue, diffusé par la Mission Catholique de Sarh, en République du Tchad. Ce dictionnaire est donc un travail pionnier, et les commentaires et suggestions des personnes intéressées seront les bienvenus.
Je suis arrivée à Kélo pour la première fois en 1981, sous le patron-nage de la Mission de l’Alliance Évangélique. Après un autre séjour plus au Sud dans la région de Moundou, je me suis mise à l’étude de la langue lélé, dans le but d’en faire une analyse linguistique et d’aider deux pasteurs lélés, MM. Abraham Boytiga et Enoch Ndédéou, à traduire le Nouveau Testament en lélé. Ma principale informatrice fut Mme Madeleine Nisso, qui continua à m’aider pendant plusieurs années, et m’offrit son amitié ainsi que celle de toute sa famille. MM. Boytiga et Ndédéou me consacrèrent aussi de nombreuses heures, s’appliquant à m’expliquer le sens exact des mots de leur langue, à m’aider à fixer une orthographe rigoureuse pour le lélé, et à améliorer mes traductions. Les mots sont faibles pour exprimer ma reconnaissance et les bons souvenirs que je garde de cette collaboration qui se maintint tout au long des six ans où je vécus à Kélo.
Au fil de mon séjour, plusieurs jeunes Lélés me firent profiter de leurs compétences linguistiques, en particulier lors de la préparation de ce dictionnaire. Il ne m’est pas possible de mentionner ici tous ceux qui m’ont aidée, que ce fût de façon régulière ou occasionnelle. Néanmoins, je tiens à remercier vivement M. Samuel Salet, qui m’a aidé à déterminer les tons de presque toutes les entrées de cet ouvrage, ainsi que M. Christophe Weibegue, qui avait déjà travaillé sur la langue lélé, et qui a eu la gentillesse de me fournir les noms latins de nombreux animaux et plantes mentionnés dans mon ouvrage.
Mes remerciements vont enfin à l’ensemble du peuple lélé, qui a manifesté tant de gentillesse et de patience à mon égard, avec une pensée particulière pour les membres de la paroisse de l’Église évangélique n°2 à Kélo, qui ne ménagèrent pas leurs encouragements lorsque je m’essayai à parler le lélé. Merci à Bev, mon mari, pour son assistance informatique, et ses conseils pour la mise en page du manuscrit. Je tiens à remercier chaudement Nicolas Q

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents