La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 octobre 2011 |
Nombre de lectures | 107 |
EAN13 | 9782296471306 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 4 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
ÉTYMOLOGIE ET EXÉGÈSE LITTÉRAIRE
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56404-6
EAN : 9782296564046
CAHIERS DU CENTRE INTERDISCIPLINAIRE
DE RECHERCHE EN HISTOIRE, LANGUES ET
LITTÉRATURES (CIRHiLL)
Sous la direction de
Yannick LE BOULICAUT
ÉTYMOLOGIE ET EXÉGÈSE LITTÉRAIRE
Cahiers du CIRHiLL n° 35
Centre Interdisciplinaire de Recherche
en Histoire, Langues et Littératures
(Université Catholique de l’Ouest)
LeCIRHiLLconstitue l’entité de recherche de l’IPLV(Institut de
LanguesVivantesdel’UCO).LeCIRHiLLestcomposé de :
– deux équipesderecherche :
1.«Littérature del’Exil, MétissagesetIdentitésCulturelles »
(LEMIC)
2. «Langues, LangagesetInteractionsculturelles»(LALIC)
Plusieurs formations sont adossées auxrecherches du
CIRHiLL:
•unMasterderecherche «Interculturalité :LanguesetCultures»,
•unMaster professionnel« Traduction professionnelle et
spécialisée »,
•unMaster professionnel« FLE, cultureset médias»,
•unMasterderechercheFLE,FLS et Francophonie,
•un Doctoraten Interculturalité,
(enassociationavecleCollège doctorald’Angers),
•unDoctoratenÉtudesgermaniques,
(enconventionavecl’Université deGraz, Autriche).
Directeur du CIRHiLL:DanielLévêque.
Comité scientifique et de lecture desCahiers duCIRHiLL:
Annie Birks(UniversitéCatholique de l’Ouest).
MoritzCsàky(Académie des Sciences d’Autriche).
Debbie Mann(Southern Illinois University, USA).
Comité de rédaction desCahiers duCIRHiLL:
CaroleBauguion(UniversitéCatholique de l’Ouest).
BéatriceCáceres(UniversitéCatholique del’Ouest).
YannickLeBoulicaut(UniversitéCatholique del’Ouest).
MarcMichaud(UniversitéCatholique del’Ouest).
Les Éditions de l’UCO / L’Harmattan
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Avant-propos
L’étymologie ne se réduit pas au domaine purement lexical
avec comme horizon la lexicologie et comme objectif
l’enseignement des langues anciennes, activité – hélas – délaissée
depuis de nombreuses années. L’origine grecque du lexème
étymologie«etumos + logos», soitl’enseignement, la science de
ce qui est vrai, ne confère pas à ce terme plus de validité comme
outil d’approche littéraire que toute autre approche de type
stylistique ou psychanalytique car la littérature échappe, en grande
partie, à toute forme de réduction de ce type. Par contre, il est
indéniable qu’une connaissance diachronique de la langue autorise
un certain type de commentaires, prolonge un certain type de
réflexion et alimente un certain type de théorisation.
L’onomastique est sans doute le domaine privilégié de
l’approche étymologique, qu’il s’agisse du Oliver Twist de Charles
Dickens, duBilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien ou de laDolores
Haze de Vladimir Nabokov comme le soulignent Julie Tarif,Annie
Birks et Isabelle Van Peteghem-Tréard dans le présent volume. Les
noms de personnes, les anthroponymes, résistent plus à l’usure du
temps, de l’histoire et de la vie que les noms dits communs, même
si leur origine reste souvent obscure, voilée, brouillée. La langue
n’évolue pas de manière ordonnée et régulière, elle est déviée,
dévoyée, tordue, polie par l’usage. Les contraintes de la
communication et les hasards de l’histoire la font tantôt dérailler,
tantôt tracer un sillon profond. Les nombreux articles dans ce
volume traitant de la littérature anglo-saxonne par exemple
témoignent de cette évolution provoquée par les contacts,
fussentils virils, de laFrance et de l’Angleterre. Les traces à demi effacées
deviennent palimpsestes, réactivées par tel auteur épris de langue
ancienne, par tel poète amoureux des mots pour ce qu’ils sont plus
que pour ce qu’ils signifient. La réémergence d’une racine fait
alors sens. La métaphore prend alors racine, elle donne dans la
signification profonde plus que dans la fantaisie ou la décoration
stylistique, le signifiant et le signifié se dissocient l’espace d’une
phrase, d’un vers.
La phase herméneutique durant laquelle le lecteur-défricheur
dépouille le texte de son vernis devient alors le terrain de jeu favori
de l’étymologiste. Sa connaissance des langues sous leurs formes
anciennes lui permet souvent de mieux interpréter donc de mieux
traduire si sa tâche est celle dupasseur esthétique de culturepour
reprendre l’expression de Françoise Wuilmart. Il est donc possible
de réveiller des potentialités sémantiques latentes, comme l’écrit
Sylvain Belluc, tout en sachant éviter les pièges de l’étymologie
fantaisiste ou folklorique. L’approche analytique du commentateur
ou du traducteur se trouve simplifiée quand elle se voit associéeà
une approche philologique; de l’intertextualité qui unitDante à
Joyce, de l’interculturalité qui fait choisir àThomasMallory tel
terme anglo-saxon pour la description du petit peuple, mais tel
autre terme français pour se référer à une activité noble.La
connaissance étymologique permet alors de défaire plus
intimement les fils qui composent le texte, cetextusformé de fils
entremêlés à l’image du texte non ponctué deCharles d’Orléans.
Le personnage central du romanAn Island TaleVictory :
1
écrit parJosephConrad entre 1912 et 1914se nommeAxelHeyst
et sa compagneLena.L’hybridité deHeyst est soulignée par le
ConradienGeneMoore dans sonOxford Reader’s Companion to
2
Conradlorsqu’il écrit que le jeune homme est «a courteous
3
English-educatedSwede » .L’anthroponyme est indifféremment
prononcé /haist/, /hi:st/ ou /heist/ par les lecteurs deConrad voire
lesConradiens confirmés.D’aucuns – les troisièmes – analysent le
personnage comme un homme pressé (hastequi vient du français
hâteviale franciquehaist), d’autres ne perçoivent aucune
signification particulière à son nom de famille, soulignant
simplement la valeur potentiellement s