Education populaire, enjeu démocratique
161 pages
Français

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Education populaire, enjeu démocratique , livre ebook

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Description

Quelle éducation populaire pour ce nouveau siècle ? Qu'en est-il aujourd'hui ? Dans ce champ de l'éducation, reconnaît-on encore la spécificité des actions menées hors de l'école durant le temps libre et celui des loisirs ? En vue de préciser et d'affiner les nouvelles approches sur l'éducation populaire, le conseil scientifique des Francas s'est saisi de cette question. Leurs réflexions sont rassemblées dans cet ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 89
EAN13 9782336262925
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1@wanadoo.fr
9782296074453
EAN : 9782296074453
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Membres du conseil scientifique des Francas ayant participé à l’élaboration de cet ouvrage AVERTISSEMENT Chapitre 1 - Complexité d’un héritage Chapitre 2 - Entre individuel et collectif : faire société Chapitre 3 - Construction individuelle et engagement social Chapitre 4 - Transmettre et participer Postface - Défis et perspectives
Education populaire, enjeu démocratique
Défis et perspectives

Maurice Corond
Membres du conseil scientifique des Francas ayant participé à l’élaboration de cet ouvrage
BEST Francinc, Inspectrice générale de l’Éducation Nationale, agrégée de philosophie.
CAMPMAS Pierre, Instituteur, philosophe.
DE PERETTI André, Directeur honoraire d’un département de psychosociologie de l’éducation.
DE ROSA Pierre, Professeur des écoles, fondateur du conseil scientifique des Francas.
DOUARD Olivier, sociologue, directeur d’études au Laboratoire d’études et de recherche sur l’intervention sociale (Leris, Montpcllicr).
ESCOT Claude, Professeur des écoles, Formateur en sciences de l’éducation.
LE GRAND Éric, Sociologue, Consultant en Santé Publique et Promotion de la Santé, Rennes, Membre du comité de rédaction de la revue : « La Santé de l’homme », Inpes.
LENOEL Pierre, Juriste, Chargé de Mission au Ministère de la Justice.
POCHON Jacqueline, Maître de Conférences en Biologie animale à l’Université Paris VI ; de 1985 à 1994 chargée de mission au Ministère de la Recherche pour le développement de la culture scientifique et technique.
POUJOL Virginie, Ethnologue, membre du Laboratoire d’Étude et de Recherches sur l’Intervention Sociale (Leris) de Montpellier.
RESTOIN Albert, Président du Conseil Scientifique, Professeur des Universités, Sciences de l’Éducation, Éthologic et chronobiologie humaines.
ROBINET Éric, sociologue, membre de l’Équipe de Recherche en Anthropologie et Sociologie de l’Expcrtisc (ERASE) de Metz ainsi que du Laboratoire d’Étude et de Recherches sur l’Intervention Sociale (Leris) de Montpellier.
Avec une séance de travail avec Luc CARTON, économiste et philosophe, chargé de mission auprès du service général d’inspection de la culture, ayant en charge le développement culturel et l’éducation permanente des jeunes et des adultes du gouvernement belge.
Les séances du conseil scientifique sont animées par Maurice COROND.
Le secrétariat du conseil scientifique est assuré par Sabine LAVOIPIERRE.
L’Éducation concerne chacun, et ce, tout au long de sa vie.
En tant que mouvement d’éducation populaire, les Francas agissent depuis 65 ans pour offrir aux enfants et adolescents des loisirs éducatifs de qualité, et à tous les citoyens un espace d’engagement sur les questions d’Éducation.
Le conseil scientifique des Francas est un de ces espaces d’implication qui permet de soutenir les acteurs éducatifs dans leurs démarches de réflexion et d’action. Il y a quelque temps, son président me remettait le travail mené sur la question de l’éducation populaire. Ce sujet, essentiel au regard des Francas, mérite aujourd’hui d’être reconnu, éprouvé, débattu, soutenu.
C’est donc avec autant de plaisir, comme il y a quatre ans avec l’ouvrage « Éduquer pour demain », que je vous propose la lecture de ces textes. Chacun y trouvera, je l’espère, des « défis et perspectives » qui concourront, collectivement, à toujours plus d’éducation, de tous, par tous.
Olivier David, Président de la fédération des Francas Paris, le 13 novembre 2008
AVERTISSEMENT
Choisir un titre n’est jamais facile, surtout s’agissant d’un travail collectif.
Non que les textes ici rassemblés aient été écrits à plusieurs mains : chacun des auteurs a choisi et affiché son point de vue c’est à dire l’endroit d’où il parle.
Mais tous se sont efforcés de traiter le même sujet : quels fondements peut-on donner à l’éducation populaire ? En quoi peut-elle différer de l’éducation tout court ? Un titre, c’est un drapeau qui, avec peu de mots, doit tout à la fois résumer un contenu multiforme, appeler à une lecture signifiante et inviter le lecteur à passer du sens qu’il a ainsi construit à l’action qui le concrétisera.
Dans tous ces textes le lecteur trouvera souvent les mêmes mots tels individu, société, perspectives, engagement, participation, laïcité... qui évoquent le vivre ensemble dans le respect des personnes et la nécessité de l’action collective vers l’intérêt général. Autant d’enjeux vers la démocratie : démocratie qui doit s’apprendre mais ne peut être enseignée que par la pratique et l’exemple vivants.
Le conseil scientifique des Francas.

Qu’est-ce que l’éducation populaire  ?
Francine Best Février-avril 2008
Les Francas, depuis leur origine, s’affirment comme « mouvement » d’éducation populaire. Il est donc légitime, voire indispensable que leur conseil scientifique s’adonne à la tâche d’élucider les principes, les concepts, les idées qui caractérisent l’éducation populaire. Il s’agit d’un questionnement complexe et difficile plus que d’une simple question. Comme pour tout questionnement pris au sérieux le conseil scientifique a cherché, discuté les argumentations qui pouvaient faire tendre vers une objectivité scientifique, en tout cas philosophique, aussi grande que possible.
Nous reconnaissons l’éducation populaire non comme un champ plus ou moins concurrentiel, plus ou moins commercial, où se juxtaposent de nombreuses associations, de nombreuses organisations « non lucratives » de loisirs mais comme un ensemble cohérent d’idées et d’idéaux caractérisant de manière spécifique un type d’éducation.

Éducation populaire et démocratie
Le terme de « populaire » fait immédiatement penser au peuple, au « demos » (peuple, en grec) de démocratie ou de démocratique. Et c’est bien une éducation démocratique, aussi démocratique que possible, que souhaite et veut mettre en place l’éducation populaire. Loin des élitismes, fussent-ils dits « républicains », elle entend rendre possible à tous, enfants et adultes, quelle que soit leur origine sociale, l’accès à toutes les formes d’éducation (à l’école, aux centres de loisirs éducatifs, à la formation des adultes). Elle crée des espaces de débat, d’expression de chacun, génère des collectifs pour faire advenir une société plus juste et plus démocratique que celle que nous connaissons.
Ce rapprochement entre éducation populaire et démocratie conduit à définir, globalement et en première approche, l’éducation populaire comme une éducation pour tous, de tous, par tous.
Comme dans l’article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme de 1948, c’est le mot « TOUS» qui compte ici. II oriente l’éducation vers l’universel, en fait un droit et une valeur chargés d’universalité. Cette affirmation, qui renouvelle le sens de l’éducation populaire, montre tout le chemin qui reste à faire pour réaliser cette vision de l’éducation en tenant compte de la complexité du monde d’aujourd’hui.

De la complexité, des complexités
Affirmer la complexité du monde d’aujourd’hui est devenu quasiment une banalité. Pourtant cette complexité est bien réelle et elle pose de redoutables questions épistémologiques, méthodologiques à l’ensemble des sciences. Les sciences humaines et sociales, qui forment le substrat des sciences de l’éducation, sont concernées au premier chef. En effet pour que l’éducation tende à donner des repères afin que tout enfant, tout adolescent, tout adulte puissent se situer dans ce monde, le comprendre le plus et le mieux possible, il est besoin d’éclairages scientifiques pertinents.
Plus encore, le champ de l’éducation lui-même peut difficilement être érigé en système clair et être décomposé en variables simples. Bien sûr, la triade « éducatrice » comprenant la famille, l’école, les loisirs, est bien connue. Mais la multiplicité, la diversité des relations entre ces trois pôles, leur plus ou moins grande centration sur l’enfant comme sujet-acteur du développement de sa personnalité rendent presque impossible une analyse fiable de l’ensemble des actes éducatifs volontaires et des influences non conscientes qui forment et informent toute éducation.
Pourtant cette complexité ne peut faire renoncer ni à l’élucidation des phénomènes éducatifs dont peuvent re

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