La messagère
243 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La messagère , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
243 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Apprenant que son cousin, le duc Harold, l’a trahi en se faisant sacrer roi d’Angleterre, le duc de Normandie, justice en tête, lui déclare la guerre. La longue préparation du départ commence. Il faut exercer au combat des milliers de chevaux et construire autant de bateaux pour les recevoir et traverser la Manche. Malgré elle, Bérengère est enrôlée parmi les combattants. Ne lésinant pas sur ses audaces, ses actes de bravoure et imposant l’éclat de ses prouesses, le duc de Normandie ne lui laisse aucun répit.



Poursuivant le but qu’elle s’est fixé en fuyant l’Angleterre : devenir Normande à part entière, elle risque sa vie pour lui rester fidèle. Entouré de ses hommes, Guillaume exige, impose, ordonne, ne rêve plus qu’à sa victoire. Et tandis qu’à l’exemple des barons normands, l’engagement de Bérengère lui est total, Hastings devient le théâtre d’un spectacle sanglant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374537849
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Résumé des tomes 1 et 2
Bérengère de Lewes est une jeune Saxonne qui, sur l’ordre de son père, doit épouser le cruel comte de Chichester possédant un immense territoire dans le Sussex, au sud de l’Angleterre. Ses domaines côtoient ceux, non moins étendus, du duc Harold Godwine, cousin du duc de Normandie.
Bérengère est au désespoir quand, le jour de ses fiançailles, le comte de Chichester la viole sauvagement. Désemparée et sans plus réfléchir, celle-ci s’enfuit avec Hermine son cheval et son fidèle compagnon le vieil Olaf, palefrenier des écuries du baron de Lewes. Ils traversent la Manche. Mais pour confondre le comte de Chichester qui, impitoyablement, la poursuit jusqu’en Normandie où elle se réfugie, Bérengère s’habille en palefrenier et devient Bérenger. Olaf qui l’a prise sous sa protection se fait engager dans les écuries du duc Guillaume de Normandie.
Celui-ci s’apprête à recevoir son cousin saxon Harold. En effet, ce dernier est chargé par le vieux roi Édouard de lui annoncer qu’il le désigne, à sa mort, héritier de la couronne d’Angleterre.
Dans les écuries du duc Guillaume, Bérengère habile à mener les chevaux trouve sa place et finit par s’y plaire, d’autant plus qu’elle fait la connaissance de Raoul Turold, ami fidèle et écuyer du duc de Normandie qui tombe sous le charme de son ambiguïté physique.
Mais hélas, triste fruit du viol qu’elle a subi, elle découvre qu’elle est enceinte. Protégée par la duchesse Mathilde, l’épouse du duc de Normandie, à qui elle s’est confiée, elle se cache et met son enfant au monde dans un couvent, tandis que le comte de Chichester la poursuit toujours. Remise de son accouchement, la duchesse Mathilde qui prend en charge le nouveau-né, l’autorise à reprendre sa place dans les écuries et à remettre ses habits de palefrenier, du moins jusqu’à ce que le comte de Chichester se lasse de ses recherches.
Mais celui-ci s’acharne d’autant que, sans héritier, il a appris qu’il avait un fils. Avec l’aide du nain Nicomède, il réussit à le voler. Folle de rage, Bérengère le poursuit et, avec l’aide de Turold à qui elle a dévoilé, enfin, ses véritables origines, retrouve son fils qu’il avait laissé en nourrice chez une bûcheronne. Hélas, elle est vite rattrapée, séquestrée et forcée de l’épouser.
Alertés par les soupçons sur les actes d’espionnage qui pèsent sur Chichester, quelques barons normands lui tendent un piège dans son château du Sussex et le tuent. Débarrassée, Bérengère revient en Normandie.




Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Jocelyne GODARD
LES CHEVAUX DE LA MER
Tome 3 - La messagère
Les Éditions du 38
Avertissement
L’histoire de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant est un épisode historique marquant fortement le début du XI e siècle occidental. Il m’a plu, dans ce roman, de « déranger » un peu cette histoire typiquement masculine en y glissant une héroïne fictive qui, au fil des jours et plongée au cœur de l’événement, relate les faits avec son regard de femme.
Par ailleurs, je me suis attachée à raconter, scène après scène et dans les détails les plus infimes, le déroulement de la célèbre tapisserie de Bayeux qui, dit-on, a été brodée par des hommes ! Splendide ouvrage où la fiction de mon roman n’avait qu’à puiser pour y trouver le ton authentique que j’ai voulu lui donner.
I
Au lendemain de toutes ces tueries, je me trouvais mal à l’aise, comme si je m’étais coulée dans la peau d’une autre que je n’aimais pas. Je me rendais compte à quel point on s’engluait facilement dans la violence. Qui, dans cette époque médiévale, avait une idée de ce que pouvait être le bonheur ? De bas en haut régnaient la crainte, la mort. On se battait, on se tuait entre serfs comme on se massacrait entre seigneurs et le meurtrier se glorifiait de sa victoire. Moi-même j’en étais là, avec la vision du corps transpercé de Chichester et je me délectais de cette barbarie en sachant que je pouvais, tôt ou tard, me retrouver pendue, étranglée, noyée ou traversée de part en part par une lame vengeresse.
Je me laissais aller à ces tristes réflexions qui mêlaient avec horreur le sacré et le profane. D’ailleurs, les événements s’enchaînaient avec une rapidité qui ne me laissait aucun répit, aucune possibilité d’agir. J’étais comme abrutie, non pas anéantie, mais assommée par les péripéties, les aventures qui me tombaient brutalement sur la tête. Épouse et veuve en deux heures de temps ! Épouse après avoir subi les violences sexuelles de Chichester et veuve en devenant sa riche héritière. Un destin que je n’avais certes pas réclamé, braquée vers d’autres préoccupations, surtout celle de retourner au plus vite en Normandie.
Je n’avais accepté ce retour en Angleterre – imposé par le duc Guillaume – que pour mettre les choses au point avec mon père, lui crier qu’il n’était pour moi que le baron de Lewes en l’occurrence, rien !
À présent, je commençais à réfléchir plus posément sur ces derniers épisodes, déroulés avec une fulgurance qui m’avait assommée, abêtie presque. Oui ! Je m’apaisais tout en me demandant comment je pourrais faire pour assumer ma nouvelle vie de veuve anglaise et gérer des biens qui réclameraient sans cesse ma présence dans le Sussex.
Sur ces simples pensées, ma sérénité s’envolait et je me frappais le front d’agacement et d’impuissance. Mon désir d’autrefois restait ancré en moi, comme la marque d’un fer rouge. Je voulais être Normande, non Saxonne !
Osbern qui, sans plus attendre, devait retourner en Normandie, me laissa aux bons soins de son ami Wadar. Il m’était en effet impossible de voyager dans le triste état où je me trouvais : confrontée à ces problèmes inconnus que j’étais incapable d’assumer, et traumatisée par les brutalités de Chichester.
Quelques jours de repos complet avant de braver les flots de l’océan qui risquaient de malmener mon ventre meurtri me feraient le plus grand bien. Aussi, je suivis les conseils d’Osbern dont j’appréciais de plus en plus la valeur.
Et quand je me laissai aller à la détente dans la grande maison de Wadar, je n’avais plus qu’une seule hantise, celle de ne pas être à nouveau enceinte de ce monstre.
Onfroy et moi étions donc à Douvres chez le sire de Dunwick. Je savais qu’il avait plusieurs maisons, mais apparemment, c’était dans la plus grande et la plus spacieuse qu’il nous avait emmenés, celle qui était bâtie en pierres tirées des carrières du sud de l’Angleterre. On accédait aux étages non par des escaliers extérieurs, comme dans la plupart des maisons de ville, mais par des escaliers intérieurs qui permettaient de se rendre plus aisément d’un étage à l’autre.
À Douvres, Wadar possédait deux autres maisons dont l’une était au bout du port et la seconde au centre de la ville. Elles n’étaient cependant que

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents