La valeur morale d une action repose-t-elle sur ses principes ou sur ses conséquences ?
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La valeur morale d'une action repose-t-elle sur ses principes ou sur ses conséquences ?

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

La valeur morale d'une action repose-t-elle sur ses principes ou sur ses conséquences ? (fiche - Terminale STMG)
Le mot «principe», du latinprincepsdésigne étymologiquementce qui est premier et qui, en conséquence,commande ou dirige tout le reste(le mot « prince » provient d’ailleurs de la même racine). Le principe d’une ac tion, c’est donc ce qui, précédant l’action constitue soit sacause, soit saraison. Laconséquence(du latinsequi, « suivre »), à l’inverse, est ce quisuit l’action, ce qui en découle comme uneffetpossible ou nécessaire. Lavaleur moraleit absolument, c’est-à-dire le caractère soit absolument bon, so mauvais, de l’action, réside-t-elle alors en ce qui fonde etprécède l’action(son principe), ou dans laréalité effective de l’actionet de ses conséquences ?
1. Les causes de l'action : le problème de la respo nsabilité morale a. La question du déterminisme Si le « principe » de l’action s’identifie à la « c ause » de l’action,cause qui peut être soit interne(par exemple lorsqu’un sentiment de crainte me pou sse à m’enfuir),soit externe(si c’est la chute d’un rocher qui me pousse à fuir), alors l’action se trouve comprise dans le cadre d’unethéorie déterministe, suivant laquelle tout événement – y compris l’action humaine – est l’effet nécessaire d’une cause antérieure. b. Déterminisme et irresponsabilité Le problème d’une telle identification entre principe et cause, et celui du déterminisme, c’est qu’il faut dire quel’homme n’est pas libre mais déterminé: l’action ne résulte pas d’un libre choix, mais elle advient nécessairem ent en vertu d’une cause antérieure. Comme le disaitSpinoza,la liberté n’est alors qu’une illusion: je crois être libre alors que chacun de mes actes découle nécessairemen t de principes antécédents, dont je n'ai aucune conscience. Or si je ne suispas libre, il faut admettre aussi que je ne suispas responsable: si je n’ai pas vraiment choisi de fuir face au danger, al ors on ne saurait me reprocher d’avoir fui ; je ne pouvais faire autrement. Dans une telle perspective, comment parler d'une valeur morale de l'action ?L'action effectuée étant absolument nécessaire, elle ne peut être diteni « bonne », ni « mauvaise »; comme l'écrit Spinoza, les actions humaines, étant nécessaires, peuvent être comprises mais non pas « louées » ni « blâmées ». c. La volonté comme cause libre Pour pouvoir penser uneresponsabilitéet ainsi unevaleur morale de l’action humaine, il faut donc que celle-ci soit libre. AinsiKantnous explique que si l'on considère la cause de l'action, il faut concevoir c ette cause comme étant unecause libre– cette cause libre, opérant par-delà les détermin ations, n'étant autre que la volonté: c’est parce quej’ai librement voulu et choisi d’agirde telle manière, que l’on peut me reprocher ou me féliciter de mon actio n.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents