Concurrence des langues au Gabon :
152 pages
Français

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Concurrence des langues au Gabon : , livre ebook

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152 pages
Français

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Description

La pratique langagière des langues des communautés africaines ne cesse de se dégrader. L'ouvrage traite des problèmes liés à la coexistence de deux langues : le français et le yipunu. À partir de l'analyse des récits des enfants en langue yipunu vivant soit au village soit à la ville (Libreville), l'auteur démontre que ces deux langues sont en situation conflictuelle et que c'est le français qui prend le dessus.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2015
Nombre de lectures 16
EAN13 9782336385082
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73519-1
Titre
Simplice IBOUANGA




Concurrence des langues
au Gabon :
le yipunu face au français





Préface du professeur Hugues MOUCKAGA
Du même auteur
- Au pays des tyrans , Éditions l’Harmattan, Paris, mars 2009 ;
- Le Pain du peuple , Éditions ODEM, Libreville, mars 2011 ;
- Etude du système énonciatif d’une œuvre intégrale : FAM ! de Chantal Magalie MBAZOO (à paraître).
Dédicace

À la mémoire de Paule Estelle BATSIELILI ba IBWANGUE.
« Parler à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, c’est toucher son cerveau. Mais lui parler, en revanche, dans sa langue maternelle 1 , c’est toucher son cœur »

Nelson MANDELA

1 MANDELA fait allusion à la langue ethnique, langue de la communauté.
GRATITUDE
Une œuvre humaine est une empreinte indélébile d’un Homme sur cette belle terre des hommes, mais l’essence de cet Être est un produit de plusieurs dimensions ou entités : de Dieu, Nzambékana 2 pour parler comme l’homme de Sindara, d’Ikobé, de Mokabo, de Mikongo… dans le Gabon profond ; de l’Union d’un homme et d’une femme ; de retrouvailles de plusieurs familles dans le cadre africain de la conception du mariage ; mais aussi des rencontres fraternelles, scolaires, d’amitiés…
Vous êtes remerciés ! Vous qui avez pensé mon Existence et mon Essence , que dis-je ma Vie . En lisant ce mot, vous allez vous reconnaître. Oui ! Même parti… ! Tout Esprit, tout Être sait se reconnaître dans les actes de l’Autre. Cet Autre que je suis et qui, pas à pas, suit vos pas . Tant bien que mal, ensemble , oui ! Ensemble…, nous sommes arrivés à boucler cet ouvrage.
Plusieurs difficultés ont baigné mon parcours dans le cadre de la rédaction de cet essai. Mais rien n’a pu ébranler ma foi, la nôtre, pour aboutir à accoucher cette nouvelle progéniture.
Peu ont eu le courage de m’accompagner dans cette nouvelle aventure. Beaucoup m’ont découragé, mais comme l’oiseau « petit à petit, le nid est construit ». Concurrence des langues au Gabon : le yipunu face au français est mon premier essai. Il est préfacé par un homme de conviction, de bon sens et de bon cœur : Hugues MOUCKAGA, Professeur Titulaire d’Histoire Ancienne à l’Université Omar Bongo (Libreville-Gabon).
Dans la vie des Hommes, il y a des rencontres qui vous tirent vers le haut et d’autres qui vous ramènent vers l’humus. Le Professeur m’a partagé sa joie, son bonheur et même ses peines du chemin de la rédaction d’un essai, chemin tortueux, difficile, mais passionnant. Diboti dineni 3 !
Pendant mes premiers amours avec les sciences du langage, j’ai constaté l’ampleur de la situation de la mort des langues au Gabon en particulier et dans le monde en général : « Les langues meurent presque au même rythme que les organismes humains » . Pour la plupart des États, des linguistes et même des locuteurs natifs, la sauvegarde des langues n’est pas une priorité. Nombreux sont tournés vers les colloques, les conférences, le verbiage… En somme, ils sont plongés dans la linguicide. Disons sans crainte que nous sommes face à une situation de la mondialisation de l’indifférence par rapport à nos langues respectives. Au Gabon, mon pays, cette indifférence a conduit à la mise en place d’un béant tombeau linguistique qui de manière progressive n’épargnera aucune langue. Osons douter ! Ce n’est qu’une question de temps !
Qui mieux que le locuteur natif peut faire prendre conscience au plus grand nombre du désastre dans lequel se trouve la langue de sa communauté ? Sa culture ? Me le rappelait, à chaque pas de mon cursus universitaire, Daniel Franck IDIATA MAYOMBO, Professeur Titulaire en psycholinguistique, notre maître, qui a fortement influencé mon orientation en psycholinguistique en classe de Licence.
Le Yipunu est la langue de ma communauté linguistique. Le devoir qui est mien, est de faire prendre conscience à la communauté punu, à l’État gabonais, aux hommes de sciences et aux politiques que cette langue, comme bon nombre, avec le phénomène d’exode rural, est en danger. Oui ! Au contact du Français, le Yipunu est en situation conflictuelle. C’est l’objet de cet ouvrage que nous mettons entre vos mains… pour lire…, pour savoir la situation de la dynamique linguistique du Français et du Yipunu au Gabon.
À toutes fins utiles, est-il important de rappeler, ici, que cet essai est le produit de mon mémoire de maîtrise que j’ai soutenu devant l’Université Omar Bongo et dont l’encadrement scientifique a été assuré par le Pr Daniel Franck IDIATA MAYOMBO, directeur, et le Dr Jean Bernard MACKAGA, spécialiste du développement de l’enfant, codirecteur ? Qu’ils en soient remerciés.
Diboti 4 aux enseignants de l’Université Omar Bongo qui m’ont pris par la main et m’ont conduit, comme un père conduisant son fils à la porte de la vie, tout doucement à l’aboutissement de ce projet. Qu’il me soit permis d’en citer quelques-uns : Pr Jérôme KWENZI MICKALA, Pr James Duplexis EMEJULU, Pr Pierre ONDO MEBIAME, Pr Achille MAVOUNGOU, Dr Marie-France ANDEME ALLOGO, Dr Roger MICKALA MAMFOUMBI, Dr Yolande NZANG-BIE, Dr Médard MOUELE, Dr Pither MEDJO MVE, Dr Victorien KOUMBA, Mme Pierrette OGOUAMBA…
Diboti au Dr Régis OLLOMO ELLA et à Stéci MEBA pour la réalisation du Prêt-à-clicher de cet ouvrage.
Diboti à Fabrice NDONG ELLA, Émile NDOUNTOUM, feu Guy Roger KOUMBA, Lieutenant MWENI MOUSSAVOU, Judicaël MOUDJIEDJI, Armelle MAROUNDOU, Rolande NZEBI, Maryse NINGA, Capitaine Landry BOUTAMBA, Émilienne AKABA AUBIANG… mes compagnons étudiants des sciences du langage pour ce soutien franc, affectueux, d’encouragement et pour leurs diverses contributions scientifiques.
Diboti à mes mères Paule Estelle BATSILILI, Sonia DIBOUNGA, feue Claudia MAMBOUNDOU pour la continuation de la mission de leur grande sœur.
Diboti à toi Sébastien BISSIELOU alias Grand Batch, Joseph NGADJI alias Phefe, Jean Paul BOUSSOUGOU, Jean Clément NZAMBA alias Djabala, Tiburce MOUSSAVOU et Ghislain NZAMBA mes oncles pour leur soutien moral et encouragement.
Diboti à mes sœurs Eveline IBINGA, Florence TSONA, Annie Flore Estelle BOUCKANDOU, Audrey MASSOUNGA, Tatiana KONDI KONDI pour leur soutien multiforme.
Diboti à mes Frères Eli Brice MIHINDOU alias Kheblo, Richard MOULOMBA MOMBO, Guy Roger MOUSSOUAMI, Serges MICKALA MOUNDANGA, feu Nicaise KOUMBA alias le TCHE, Tchimack MAKAYA, Sylvain Aimé BINGANGOYE, Parfait DOUKAKAS, Dieudonné MIHINDOU, Thierry MOUNDOUGALTH, Blaise MAKANGA DIVASSA, Steeve IKAPI, Landry MOUNGUENGUI, Modeste BOUSSOUKA, Christ NZAMBA, Dieu donné BIGOUNDOU alias Rocky, Claudel BIBALOU alias Claudish, Billy MIHINDOU, Jestho IPANDI, Guy MAGANGA NZIGOU alias le Doyen, Dr Olivier BOULINGUI, Steeve Edgard MOUSSOVOU alias Tigana, Claude MOUDZIEGOU, Brice Parfait MOMBO ADAMOU, Kevin MOUNGUENGUI, Jespy DIYABI, Davin MOUSS NZAMBI alias Dav, Brice MAVOULOU, Henri KOUBMA KOUMBA, Jos NGOMA, Pamphile IKAPI, Arsène IKAPI, Alain LIPOBO, Gabin MOUSSAVOU, Dieudonné MOUPOUKOU… pour leur encouragement et leur soutien multiforme.
Diboti à mon beau-frère Albert IBINGA WENDA alias le Major pour cet accompagnement dévoué.
Diboti à la JAJA et à Paméla SINGA MASSOUNGOU pour ces moments de bonheur.
Diboti à MANGUILA KOUMBA alias Désiré, à son épouse, à ses enfants ainsi qu’à Jérôme MAVIOGA MBOUNDOU pour ce temps précieux qu’ils m’ont accordé.
Diboti à tous ces élèves, à leurs parents et aux administrations qui ont rendu possible la réalisation du corpus qui m’a permis de bâtir cette étude.
Diboti à mes collègues enseignants du lycée catholique Sainte Marie de Libreville, du Collège ÉPI, du lycée public de Moabi, du lycée public de Mayumba et du lycée public de Ndjolé.
Diboti aussi à tous les autres que nous n’avons pas plus cités ici.

Bonne lecture !

L’Auteur

2 Pour dire Dieu le tout puissant chez les bwitistes.
3 Pour dire grand merci en Yipunu.
4 Pour dire merci en Yipunu.
PRÉFACE
Le Gabon compte une cinquantaine de langues – certains parlent de langues nationales et d’autres encore de langues vernaculaires, d’idiomes, de patois-réparties sur l’ensemble du territoire national. Le Yipunu en fait partie. Selon une classification opérée par le linguiste Guthrie, il fait partie du groupe B 43, dans le même lot que le Gisir (B 41), le Sangu (B42), le Yilumbu (B44), le Yvungu (B45), le Ngowe (B46) et le Yivarama (B47). Ses locuteurs se situent dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga au sud du pays et occuperaient la deuxième place, après le Fang . Autre élément déterminant : le Yipunu est la langue des Bapunu , ce groupe communautaire bantu que l’on trouve aussi en

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