Parlons Shina
208 pages
Français

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Parlons Shina , livre ebook

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Description

Appartenant à la famille des langues indoeuropéennes, le shina est parlé dans les régions montagneuses de la Haute vallée de l'Indus, autour de Gilgit. Les locuteurs, évalués au nombre de 550000, habitent principalement le Pakistan, et l'Inde pour 25000 d'entre eux. Voici abordées la géographie, l'histoire, la culture et la tradition de ce peuple.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 81
EAN13 9782296484696
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parlons shina
Parlons…
Collection dirigée par Michel Malherbe


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Karim Khan Saka
Parlons shina


Nord Pakistan



L’Harmattan
Du même auteur

Parlons wakhi , L’Harmattan, 2010
Journal Wakhi express




© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96471-6
EAN : 9782296964716
En hommage :
à ma mère, Jacqueline Lissogoroff ,
à ma femme Paree
et à mes trois enfants Kamil , Komal
et Kiran
qui sont ma raison d’être
Introduction
L’Histoire nous enseigne que la grande plaine du Nord située entre le Sud de la Russie et de l’Asie Centrale a été le centre d’intérêt des différents peuples qui combattirent entre eux pour le pouvoir. Au cours des grandes invasions menées par les Aryens, les Mongols, les Huns, les Scythes, les Parthes, les Chinois, les Tibétains et les Grecs, certaines peuplades vivant dans cette grande plaine du Nord essayèrent de fuir et de trouver refuge ailleurs. Lorsque l’on étudie l’Histoire des langues, on voit bien que la langue indo-européenne domine sur une grande partie du monde. Ainsi la plupart des langues comme le français, l’espagnol, le portugais, l’italien, l’allemand, l’anglais, le grec, le farsi, le shina, le kashmiri, l’ourdou, le punjabi, le marathi, le bengali, le khowar, le sindhi, le baloutchi, le wakhi, le pashto, le kohistani et le kalash font partie de la grande famille indo-européenne. Certains des peuples qui parlent ces langues sont en Europe, d’autres en Iran et en Afghanistan, et d’autres encore plus loin en Asie. Vers 1500 ans avant J.C., une de ces peuplades qui était puissante et forte traversa l’Hindou Kouch et s’installa en Inde sous le nom d’Aryens, ce qui signifie « Supérieurs ». A cette époque, en Inde, vivaient déjà les Dravidiens à qui les Aryens donnèrent à leur arrivée les noms suivants : malich signifiant « impur », raksha « diable » et dasu « esclave ».
Avant que les Aryens ne partent en Inde, ils vivaient en Iran, où la langue indo-européenne a formé la langue indo-iranienne. Les peuples restés en Iran parlent le farsi (persan moderne). Ceux qui se sont installés en Afghanistan parlent le dari, le tadjik et le pashto. Parmi eux, les Wakhis installés dans le Pamir parlent la forme originale du farsi. En plus des Aryens, un groupe s’installa dans l’extrême Nord de l’Inde, parlant le pishacha, qui a donné une base linguistique à la langue kashmiri et naissance au shina. Par le Dr. Masood Hussain, on sait que cette langue (parakarit) du Pishacha est aujourd’hui parlée dans les régions du Punjab et du Cachemire (Kashmir). A l’époque, les gens pensaient que les pishaches mangeaient de la viande crue et que leur langue était une langue mystérieuse de fantômes. Les Pishaches envahirent le Cachemire et s’installèrent sur l’Indus, au Kohistan, à Darel, à Tangir, à Chilas, à Kishan-Ganga et autour de Guraiz qui était le centre du Dardistan ; le Dardistan est référencé dans le livre de l’Histoire de l’Inde « Raj-Taranguni » sous le nom de Dard-Dissa ; Sir Enstein l’appelait Dard-Puri et Dr. Litanz le nommait Dardistan.


Men of Dardistan,
GUTENBERG EBOOK LIPPINCOTT'S, VOL. 22, 1878

Environ 100 ans après J.C., l’écrivain Darochi avait distingué quatre langues parlées dans ces régions : le maharashtari, le pishacha, le magdhi, le shorsini. Les populations vivant à Gilgit, Skardu, Hunza, Chilas, Astor, Darel et Tanguir étaient appelés les « Dard » par les anciens Kashmiris ; ce nom vient du mot « Wardra » qui veut dire « les habitants des montagnes ». C’est pour cette raison que les langues parlées dans ces régions s’appellent les langues dardiques. Les Pishaches durent affronter de grosses difficultés pour survivre à cause de l’environnement montagneux difficile. C’était un peuple de guerriers cruels et connus pour leur capacité et leur force au combat.
A l’époque où ils attaquèrent Gilgit, y vivait une tribu du nom de Bruzaha, et leur langue le bruzai commençait seulement à se former ; elle est devenue aujourd’hui la langue bourouchaski. Au moment de l’invasion de Gilgit par les Pishaches, les Bruzaha s’enfuirent dans la vallée de Hunza, où ils s’installèrent. Les Pishaches firent alors de Gilgit leur centre en l’appelant « Gulgita ». Plus tard, ils choisirent un gouverneur dard. Dans son livre, le professeur Karl Jettmar a écrit que Mekra Simha était le gouverneur de la région, où il était connu sous les titres de Premier Ministre, Chef des Chefs, Chef des guerriers et Chef des éléphants. A cette époque, le royaume de Gilgit s’appelait Balor et était contrôlé par les « Patola Shahi » ou « Palola Shahi ».


Carte géographique de la région de Gilgit

Gilgit – Aperçu géographique
Dans l’histoire, la région de Gilgit a été connue sous les différents noms suivants : Dardissa, Dardistan, Baruzha, Gulgita, Balor, Baloristan ou bien « la terre des Pishacha ».
A la création du Pakistan en 1947, cette région a été appelée « Nord du Pakistan » et petit à petit elle est devenue « Gilgit Baltistan » avec un statut temporaire de cinquième province du Pakistan. Elle est composée de six districts et sa superficie est de 72.496km 2 . La région de Gilgit est entourée au Nord par la Chine et l’Afghanistan, au Sud par le Khyber Pakhtunkhwa, à l’Est par le Cachemire et l’Inde et à l’Ouest par le Sud du Pakistan. Le fleuve Indus, véritable ligne de vie du Pakistan, est sorti des gigantesques glaciers des trois chaînes montagneuses de la région de Gilgit, là où les chaînes montagneuses du Karakorum, de l’Hindou Kouch et de l’Himalaya se rencontrent. Le Karakorum, au Nord-Ouest de Gilgit, commence à la frontière afghane et touche le Nord du Ladakh jusqu’à la rivière « Shyokh ». Il s’étend sur 480 kms. Dans le Karakorum se trouvent plus de 300 hauts sommets parmi lesquels le K2 (8611m) qui est le deuxième sommet du monde après l’Everest. Le Karakorum est considéré comme la mère des glaciers où se trouve tout un monde de petits et grands glaciers parmi lesquels celui de Siachine d’une longueur de 75km qui est très connu. Outre ce dernier, les glaciers du Batoura, du Braldu, de l’Hispar, du Khurdapine, de Malanguti et de Mustagh sont des glaciers importants. Au Sud du Karakorum, près de Bonji, commence la chaîne de l’Himalaya qui a une longueur de 2 400km jusqu’à l’Est de l’Assam en Inde. Dans la partie de l’Himalaya, Gilgit - Diamar, se trouve le fameux Nanga Parbat (8126m) aussi connu par les alpinistes sous le nom de « killer mountain ».


Carte du Karakorum et de Gilgit Baltistan

De Bonji jusqu'à Chitral, à la frontière afghane, se trouve la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch où les sommets moyens de l'Hindou-Raj sont aussi très connus. Le Trich-Mir (7700m) est le plus haut sommet de cette chaîne. La ville de Gilgit, les vallées de Yaseen, d'Ish

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