Lorsque l’élève s’épanouit
74 pages
Français

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Description

Préface de Michel Claeys-BouuaertDes initiatives d’éducation positive fleurissent dans certaines écoles publiques, privées et alternatives en France. Enquête sur ces classes inspirantes où enseignants et élèves s’épanouissent.Tous les trois ans, l’enquête internationale PISA de l’OCDE évalue et compare les performances des systèmes scolaires des 72 États membres. Les résultats illustrent clairement les limites de la pédagogie française qui, depuis 10 ans, est jugée anxiogène et clivante.Face à ce constat, des enseignants ont fait le choix de se former, sur leur temps libre et à leur frais, à des méthodes pédagogiques qui prennent en compte la dimension humaine de l’enfant, tout autant que l’acquisition de connaissances. Catherine Marquot a enquêté sur ces initiatives positives se déroulant actuellement en France, pour valoriser ces novateurs courageux, les conforter dans leurs démarches et inspirer d’autres professionnels.Riche de références (Montessori, Steiner, Freinet, Jacques Salomé, Céline Alvarez, Michel Claeys-Bouuaert, Isabelle Peloux, Antonella Verdiani...) et de témoignages, ce livre présente des pratiques pédagogiques variées au sein d’écoles maternelles et primaires, publiques et privées, dans lesquelles sont cultivées la communication sans jugement, l’écoute véritable de ses propres besoins et de ceux des autres, la gentillesse, l’indulgence et la coopération.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 octobre 2017
Nombre de lectures 14
EAN13 9782840586067
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Titre

Catherine Marquot








Lorsque l’élève s’épanouit

Tour d’horizon des pédagogies de la bienveillance









Collection Naître et Grandir
Exergues




Pour tous les enfants du monde qui bâtissent l’avenir
Nous devons redonner à l’éducation son rôle d’éveil.
Chacun de nous recèle un don, un talent inné qui, s’il est respecté et honoré,
nous transformera en un être humain heureux, en contact avec sa joie de vivre,
en accord avec soi-même et avec les autres.
L’éducation a le devoir de reconnaître ce trésor,
de le révéler et d’aider tout individu à le développer :
l’enjeu n’est rien d’autre que l’accomplissement d’un monde de paix.
Antonella Verdiani
Aucun homme ne peut rien vous révéler
sinon ce qui repose déjà à demi endormi dans l’aube de votre ­connaissance.
Le maître qui marche à l’ombre du temple, parmi ses disciples,
ne donne pas de sa sagesse mais plutôt de sa foi et de son amour.
S’il est vraiment sage, il ne vous invite pas à entrer dans la maison de sa sagesse,
mais vous conduit plutôt au seuil de votre propre esprit.
Khalil Gibran
Préface
Michel Claeys-Bouuaert
Président de l’Association pour l’éducation émotionnelle
Réformer l’école ? Le sujet est d’actualité depuis pas mal de temps. Un peu partout, l’école est en crise, et ce n’est pas qu’une question de financement ou de choix politique. L’école est contestée, et ce n’est pas parce que les enseignants sont incompétents. L’école est chahutée, malmenée, critiquée, et elle recherche désespérément des solutions.
C’est que le monde change. Et l’école tente tant bien que mal de s’adapter aux exigences de notre temps. En France comme ailleurs, il y a des mutations profondes dans l’approche pédagogique offerte aux enfants. C’est non seulement une nécessité absolue et primordiale, c’est aussi une des expressions essentielles de cette transformation en profondeur que notre société humaine vit actuellement.
Le travail que nous livre Catherine Marquot est d’une grande pertinence. Il permet de nous situer dans une mouvance qui a pris ses racines il y a déjà plusieurs générations et qui s’est répandue sur la planète entière. Il permet de prendre la mesure de l’enjeu et d’envisager concrètement la mise en place des solutions.
Cette mouvance, il importe de la comprendre comme une transformation de l’être humain lui-même, de sa conscience, de ses modes de fonctionnement, de ses modes relationnels. C’est l’ensemble des stratégies pédagogiques qui sont à revoir, tout un paradigme qu’il faut repenser. Car ne nous y trompons pas, la refondation de l’école, c’est bien plus que de nouveaux horaires, bien plus que des aménagements structurels, bien plus que des technologies nouvelles. C’est d’abord et avant tout une nouvelle conscience, une nouvelle humanité qu’il faut pouvoir accompagner dans son émergence. Et pour accompagner adéquatement les jeunes générations, il faut des éducateurs capables de leur offrir une approche pédagogique adaptée à leurs besoins.
Soyons précis. Aujourd’hui, la neuropédagogie met en évidence les facteurs qui soutiennent la performance scolaire. Elle nous indique quelles sont les approches les plus propices aux apprentissages recherchés. On sait désormais que l’affectif joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du cerveau. On sait que sans motivation , il n’y a pas de bonne performance, et on connaît les clés de la motivation. On sait qu’une pédagogie active, positive, coopérative, diversifiée et ludique se révèle bien plus efficace que l’ancien mode d’enseignement, celui dans lequel l’enseignant délivrait une information à un auditoire passif censé la mémoriser, la comprendre et la reproduire fidèlement. Aujourd’hui, l’enseignant est confronté à la nécessité d’opérer toute une série de recadrages de son action pédagogique. Plutôt qu’un modèle à suivre ou un fournisseur d’information, il est désormais un facilitateur dans un processus d’apprentissage largement « actif ». Il pose des questions plus que n’offre des réponses, guide la découverte plus que n’évalue l’assimilation. Il écoute, soutient, apprécie et encourage… tout autant, sinon davantage, que n’exige l’attention sur ce qu’il cherche à communiquer. Il offre un cadre dans lequel les élèves explorent et expérimentent. Il gère la dynamique du groupe plutôt que ne s’adresse à des individus. Il invite et motive plus que ne contraint. Il respecte la diversité des rythmes et des talents individuels plus que n’impose un seul rythme et un seul modèle. Il fait appel aux intelligences multiples plutôt qu’au mode uniquement intellectuel. Et il se doit de pouvoir instaurer un « climat » positif et favorable aux divers apprentissages.
Mais il y a plus encore. Il ne s’agit plus uniquement aujourd’hui d’obtenir de meilleurs résultats académiques. Il s’agit aussi – et peut-être surtout ! – d’amener les élèves à développer des compétences d’être.
J’ai un fils de 8 ans. Un petit caractère bien trempé. Pas facile de le contraindre à bien faire ses devoirs et à connaître ses leçons. Heureusement, ce n’est pas ma préoccupation première. J’estime bien plus important qu’il apprenne à s’autogérer et se responsabiliser. Plutôt que de le soumettre à une pression autoritaire, nous nous efforçons de clarifier des contrats. Je l’interroge sur ses objectifs, sur comment il pense les atteindre, comment il souhaite se récompenser, et comment il souhaite que je l’assiste ou l’accompagne dans sa démarche. Je lui fais écrire et signer ses engagements précis. Je suis disponible pour l’aider, s’il me le demande, mais en aucune manière , je n’accepte de faire son travail à sa place… ou de prendre sur moi la responsabilité qu’il soit fait correctement. Et là, je sais qu’il apprend des choses essentielles. C’est là la vraie condition pour que l’orthographe ou les tables de multiplication – et par la suite tout le reste de ses ­apprentissages ! – se mettent en place.
Dans le monde d’aujourd’hui, on voit que les diplômes ne suffisent plus. Les compétences relationnelles se sont imposées, autant dans le paysage familial que professionnel, dans le privé comme dans le public. On parle de « compétences psychosociales » et d’intelligence émotionnelle.
Ce n’est pas une mode. C’est une nécessité. Tout comme la conscience écologique, il s’agit là d’une clé essentielle à notre survie sur cette planète. Sans développement de notre capacité à gérer nos émotions, à gérer positivement nos différences et nos conflits, à coopérer dans un souci des besoins de chacun, nous ne pourrons installer les conditions de notre bien-être collectif.
Il faut donc que l’enseignant, comme tout éducateur, soit également à la hauteur de cette dimension-là de son action pédagogique. Il s’agit d’une transition majeure. Elle ne se réalise pas du jour au lendemain. Elle rencontre des résistances et des difficultés. Elle se fait par tâtonnements et expérimentations. Et il y a encore bien du travail à faire, en effet, car les autorités sont lentes à adopter des principes aussi profondément innovants. Cependant, un mouvement incontestable se profile clairement, planétairement. Catherine Marquot nous donne un aperçu riche et inspirant de ce qui foisonne en France. Mais au-delà de nos frontières, c’est sur tous les continents que des innovations et des directives se mettent en place pour instaurer un climat scolaire et des stratégies pédagogiques plus favorables à un réel ­épanouissement des enfants.
J’ai, pour ma part, contribué autant que je peux à la dissémination des principes et des outils de l’éducation émotionnelle et sociale. Il y a un urgent besoin de proposer des formations reconnues et validées non pas à quelques-uns mais à tous les éducateurs. Des formations qui, comme l’indique très bien Catherine, ne peuvent faire l’impasse d’un réel travail personnel. Car il ne s’agit pas tant de fournir une informati

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