MOSAÏQUES AFRICAINES
109 pages
Français

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MOSAÏQUES AFRICAINES , livre ebook

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Description

" Mosaïques Africaines " sont un recueil de coups de cœur, de coups de gueule, de points de vue sur le statut de la femme : égalité des sexes, infidélité masculine, relations conflictuelles avec la belle-famille etc… Autant de questions qui empoisonnent le climat des foyers et sont cause de ruptures fâcheuses. " Mosaïques Africaines " veulent dessiller les yeux, faire prendre conscience et libérer des préjugés.

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2002
Nombre de lectures 94
EAN13 9782336252766
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Études Africaines
Dernières parutions
Silvère Ngoundos IDOURAH, Colonisation et confiscation de la justice en Afrique, 2001.
Alain MENIGOZ, Apprentissage et enseignement de l’écrit dans les sociétés multilingues, 2001.
Pierre ERNY, Essais sur l’éducation en Afrique Noire ,2001.
Mathurin C. HOUNGNIKPO, L’Afrique au passé recomposé, 2001.
Léon MATANGILA MUSADILA, Pour une démocratie au Congo Kinshasa, 2001.
Raphaël NTAMBUE TSCHIMBULU, L’Internet, son Web et son E-mail en Afrique, 2001.
Julien CONDE, Abdoulaye-Baïlo DIALLO, Une ambition pour la Guinée, 2001.
Mahamoudou OUEDRAOGO et Joachim TANKOANO, Internet au Burkina Faso: réalités et utopies, 2001.
Tidiane N’DIAYE, L’empire de Ckaka Zoulou, 2001.
Mwayila TSHIYEMBE, Etat multination et démocratie africaine, 2001.
Marc BELLITO, Une histoire du Sénégal et de ses entreprises publiques, 2001.
Yves Ekoué AMAIZO, L’Afrique est-elle incapable de s’unir, 2002.
Roger Bila KADORE, Histoire politique du Burkina Faso (1919-2000), 2002.
Franck HAGENBUCHER-SACRIPANTI, Le prophète et le militant (Congo-Brazzaville), 2002.
Souga Jacob NIEMBA, Etat de droit, démocratique, fédéral au Congo-Kinshasa, 2002.
Pierre ERNY, L’école coloniale au Rwanda (1900 - 1962), 2002.
MOSAÏQUES AFRICAINES
Chroniques Féminines

Rita Mensah Amendah
© L’Harmattan, 2002
9782747525800
Sommaire
Collection Études Africaines - Dernières parutions Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface I - L’ESTIME DE SOI II - LE PREMIER MARI ! III - EGALITE IV - LE MARIAGE OU L’EDUCATION PERPETUELLE V - L’AMIE DE MA FEMME VI - L’INFIDELITE VII - LA JALOUSIE VIII - LES AMOURS ANCILLAIRES OU LE DROIT DE RAMPER IX - LOGIQUE MASCULINE X - ETRE UNE MAITRESSE CE N’EST PAS UNE SINECURE ! XI - LA BELLE-MERE XII - LA BRU OU LA BELLE-FILLE XIII - LA BELLE - FAMILLE XIV - LE LAIT DE VACHE EST FAIT POUR LES VEAUX... XV - NOS MERVEILLEUX ENFANTS ! XVI - PARENTS, N’INSULTEZ PAS VOS ENFANTS XVII - LA FETE DES MERES XVIII - ET MOI LA MERE ? XIX - PEUT-ON DIRE QUE LES ENFANTS “EDUQUENT” LEURS PARENTS XX - LE TAXIMAN PHILOSOPHE XXI - DE L’INFERIORITE DE LA FEMME XXII - UNE “ MISS TOGO ” POUR QUOI FAIRE ? XXIII - PLAIDOYER EN FAVEUR DES HOMMES NOS SEIGNEURS ET MAÎTRES ! XXIV - AUTOCRITIQUE XXV - L’ENGRENAGE INFERNAL : LES SORCIERS, LE DEVIN ET SON CLIENT
A ma mère, aujourd’hui disparue, mais toujours présente à mes côtés,
à mon père le féministe de ma jeunesse,
à mes enfants,
à tous ceux que j’aime.
Préface
Dans la société traditionnelle, l’éducation se faisant essentiellement lors des veillées familiales ou communautaires : veillées de contes, veillées de mariage, etc.... A ces occasions, à travers des récits, il était abordé librement et sur un mode ludique les questions fondamentales de la société, les antagonismes, les travers, les tabous.
Avec Mosaïques Africaines, Rita Amendah veut recréer cet espace de parole libérée pour aborder l’épineux problème de la condition de la femme. Son propos n’est pas de prononcer un réquisitoire contre la gent masculine ou de lui déclarer la guerre. Elle veut témoigner, conjurer. Elle le fait à travers des histoires qu’elle raconte en maniant l’ironie mais sans amertume.
Partant de la réalité de vécu quotidien et forte de sa sagesse de femme mûre qui veut léguer son expérience, Rita Amendah fait état des difficultés de la femme à s’épanouir tant en milieu rural qu’urbain. Les sujets sont divers avec des ouvertures, des intuitions qui font désormais partie du débat féministe. Au nom de la tradition ou de l’habitude - c’est un euphémisme-, la femme est plus ou moins traitée en mineure dans sa propre famille comme dans son foyer, ses droits limités.
En criant non à l’inégalité des sexes, non à la mutilation, non au statut d’étrangère de l’épouse... L’auteur revendique pour la femme le droit au respect, à l’épanouissement et la reconnaissance de sa dignité. L’égalité des sexes ne nie pas la différence ; elle affirme leur complémentarité naturelle.
Mosaïques africaines sont une bouteille à la mer. Chacun pourra y trouver une pépite à exploiter. Elles invitent à une réflexion qui débouche sur un changement de comportement.
Michel Tohonou Gbéassor.
I
L’ESTIME DE SOI

Epoux : Avant tout vous êtes épouse et mère
Epouse : Je crois que je suis avant tout, un être humain doué de raison

Ibsen « la maison de poupée » 1879
Tu es un être humain doué de raison ; que personne, jamais, ne te fasse douter de toi ou ne t’inocule le complexe d’infériorité
« Tu n’es pas intelligente
Tu ne sais pas faire la cuisine
Tu t’habilles mal
Tu raisonnes mal
Tu parles mal »
Et chaque jour que Dieu fait, ton mari égrène la litanie de tes incompétences et de tes insuffisances.
N’accepte jamais, ma fille, qu’un homme ou qui que ce soit, te donne un complexe d’infériorité et t’amène à te mépriser toi-même.
Quand tu seras vidée de toi-même, sans aucune substance, objet de mépris pour lui, serpillière qu’il foule aux pieds, que te restera-t-il ?
Il aura réussi à faire de toi son esclave et à faire de lui-même un dieu pour toi. A l’orée du 21 ème siècle, c’est faire preuve d’une régression intolérable.
N’accepte jamais de te mépriser.
Reconnaître ses torts, oui, c’est bien, c’est nécessaire, c’est faire preuve d’intelligence. Ne dit-on pas que « l’erreur est humaine ? »
Reconnaître ses propres limites, d’accord, c’est être réaliste, mais quand quelqu’un veut vous enlever la confiance en vous, l’amour légitime de soi, il faut se révolter, dire non car cette personne veut votre mort, non pas une mort physique, mais votre destruction psychique, l’anéantissement de votre personnalité. C’est un criminel à fuir absolument, et à toute vitesse.
Mais à supposer que ce trait de caractère n’apparaisse qu’une fois que vous êtes déjà mariés, il faut réagir vivement, refuser un enlisement funeste et fatal, s’affirmer face à ce monstre. Au moins ce sera une chose que vous savez faire !
II
LE PREMIER MARI !
« Le travail, ma fille, est ton premier mari ! »
Combien de fois l’ai-je entendue, cette sentence leitmotiv de ma jeunesse !
Ma mère, convaincue de la vertu des répétitions, ne se lassait pas de la dire et redire.
A chaque présentation de mon bulletin scolaire, je n’y échappais pas ; le ton variait selon que les notes étaient bonnes ou mauvaises : dans le cas où il était encourageant, j’étais sur la bonne voie pour obtenir le premier mari, qui m’assurerait un avenir radieux ; dans le cas contraire, la voix de ma mère se faisait menaçante et même désespérée : le futur devenait incertain, sombre et un monde de souffrance m’attendait.
Elle ajoutait. « Ma fille, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Réveille-toi. Regarde autour de toi. Tendre continuellement la main, être l’esclave du bon vouloir d’autrui et une éternelle mineure, c’est ça que tu veux ? Dis-moi, tu comptes sur un mari pour te nourrir, te vêtir, subvenir à tous tes besoins, c’est ça? Et quand tu l’auras trouvée, cette perle rare, que feras-tu toi, de ta vie, de ton intelligence, de tes dix doigts ? Ne se lassera-t-il pas, le pauvre, d’être le seul, toujours, à tout faire ? Si tu penses le bien, pense aussi le mal. Ton gentil et adorable mari, imagine, un instant, qu’il perde son job, qu’il se détourne de toi, - et qu’à Dieu ne plaise ! - qu’il décède, que feras-tu sans travail ? Il ne te restera plus que la prostitution et le déshonneur ! Seigneur, mes yeux ne verront pas cette horreur ! »
Ô paroles agaçantes, traumatisantes mais si efficaces, puisqu’elles ne me laissaient plus vraiment de choix et m’imposaient le travail et le métier comme une impérieuse et vitale nécessité !
Le temps a passé... et je redis aujourd’hui la même sentence à mes filles. C’est ma façon de dire : « merci maman ».
J’ai, en effet, découvert depuis, la véracité, la sagacité, et la profondeur des propos maternels. Elle voulait tout simplement me fai

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