Le syndicalisme dans l enseignement public en Afrique Occidentale Française 1903-1960
420 pages
Français

Le syndicalisme dans l'enseignement public en Afrique Occidentale Française 1903-1960 , livre ebook

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420 pages
Français

Description

Formés pour la plupart à l'école normale fédérale William Ponty, quels rôles ont joué les instituteurs dans l'intégration ou la dislocation de l'AOF ? Dispositif stratégique pour le pouvoir colonial dans la diffusion de la culture française et la pérennisation de la civilisation occidentale, les enseignants, à travers leurs syndicats, ont-ils joué un rôle dans la naissance et le développement du nationalisme ?

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 98
EAN13 9782296467392
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Le syndicalisme dans l’enseignement public

en Afrique occidentale française

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Kalidou Diallo

Le syndicalisme dans l’enseignement public
en Afrique occidentale française

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1903-1960

L'Harmattan-Sénégal

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© L'HARMATTAN-SÉNÉGAL, 2011
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-56044-4
EAN : 9782296560444

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À mes parents,
À toute ma famille,
À la mémoire de Kalidou Malick Diallo dit « Samba Diallel »,
À la grande famille des travailleurs de l’éducation nationale
et du mouvement syndical,
Aux pionniers de l’école sénégalaise

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Remerciements

e voudrais commencer par remercier vivementleprésidentde la République,
J
son Excellence Maître Abdoulaye Wade,pour sa coniance et surtout
sonsoutien et sa générosité dontje luisauraitoujoursgré.J’associe à ces remerciements
son épouse, madame Viviane Wade,pour qui jesuis« l’ami etle ils».
Jeremercie le Premierministre, Maître Souleymane Ndéné Ndiaye, et tous
mescollèguesduGouvernement.
JeremercieparticulièrementleprofesseurIba Derhiamqui,
malgrésesmultiplesactivités scientiiques,politiqueset parlementaires, atoujoursaccompagné
touteslesétapesde mon cheminementintellectuel.Jeremercie égalementles
collèguesdudépartementd’Histoire etde l’École normalesupérieure, de
l’université Cheikh Anta Diopde Dakar,pourleursconseils très utilesà montravail
dethèse d’oùest tiré cetouvrage : Cheikh FatyFaye, Ibrahima hioub, Babacar
Sall, feuIba Ndiaye Djadji etSaliouMbaye.Mentionspéciale à madame
leprofesseurCatherine Coquery-Vidrovitch etàtoute l’équipe dulaboratoire
SEDETCNRS de l’université ParisDiderot-ParisVII.J'associe à ces remerciementsmon
ami etbeau-frère MamadouRacine Sy (présidentde Sénégal-Toursetdugroupe
Sénégal-Hôtels).
Il a fallu tout un environnementetdesmoyensmatérielsimportants pour
réaliser unteltravail.Dansce cadre, jeremercie ma famille, mesamiset tousceux
qui, deprèsoude loin, ont participé à laréalisation de cetravail.
Je nesaurais terminercette listequi estloin d’être exhaustivesans yassocier
mescollaborateursauministère de l’Enseignement préscolaire, de l’Élémentaire
etduMoyensecondaire etdesLanguesnationales.

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Préface

.KalidouDiallo compte, aujourd’hui,parmi les spécialistesles plus
M
éminentsde l’histoire du syndicalisme africain.Chercheurméticuleuxet
rigoureux, enseignantd’une compétencereconnue, homme d’action
etdeterrain, au traversd’un cursushorsducommun, ils’estimpliqué dans toutesles
luttes syndicales,politiquesetcitoyennesdeson époque, depuis sa jeunesse, et
continue, encore, deservirle Sénégal etle monde du travail avecunesincérité
qui force l’admiration.
Pouravoir participé àtousleséchelonsde laresponsabilité militante eny
assumant, enraison deson engagement, deson expérience
etdesesfortesconvictions, desfonctionsdiverses, il està la fois un acteur privilégié et untémoin
envié, dontl’opinionprésenteun intérêtirremplaçable.
Letravailqu’il a consacré auSyndicalisme dans l’enseignement public en
Afrique occidentale française, de 1903 à 1960constitueune contribution d’autant
plusimportantequ’il combleune lacune, dans un domaine jusque-là
insuisammentexploré et permet, désormais,parlaqualité deséclairages qu’il fournit,une
intelligibilitépluscomplète du rôleque le corpsenseignanta joué danslaprise
de conscience dufaitcolonial, danscelle des servitudes, descontradictions, des
injusticesetdes violences qui le caractérisent, danscelle,surtout, desconditions
ayantdéclenché le combatdescolonisés pourla justice, l’égalité etla dignité et
pourleprogrèséconomique et social.
Grâce àsontalentinestimable d’historien conirmé, il nous restitue laplaceque
lesenseignantsontjouée dansla « francisation » de lasociétésénégalaise(l’Armée
etl'École étantdepuissantsmoyensde dé-culturation etdere-culturation), dans
la naissance etdansl’airmation dunationalisme africain, lerôlequi luirevient
danslasolidarité entre colonisés pendant toute lapériodequiva de l’avènement
e
de l’AOF en1895 etdes premièresannéesdsu xxiècle à lapériode
desindépen

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Le syndicalisme dans l’enseignement public en Afrique occidentale française

dances, àtravers toutesles séquencesde laviepolitique, économique,sociale et
culturelle,quisesontdéroulées pendant toute latranchetemporelle considérée.
Ce n’est pas un faitduhasardsi lareprise depossession duSénégal, aprèsle
Traité de1815 etle naufrage de laMéduse,s’estaccompagnée de la création de
l'école mutuelle de Saint-Louis parJean Dard, ain de doterla colonie des
personnelsauxiliairesdontelle avaitbesoinpourasseoirl’autorité de la France et
dérouler sonprocessusd’occupationterritoriale, de dominationpolitique etde
conquêtespirituelle.
Laplace desenseignantsdansleprojetcolonial a,souscerapport,toujoursété
essentielle, fondamentale,pour toutdire :stratégique.
er
Le1mai1822, les sœursde Saint-Joseph-de-Cluny s’étaientinvestiesdans
l’école desillesde Gorée, foyerd’évangélisationsurla côte Atlantique.
C’estlaraisonpourlaquelle,très tôt, desSénégalaiscomme l’abbé Boilat,
l’abbé Moussa etl’abbé Fridoil avaientété envoyésdès 1827en
Franceparl’enseignement privé catholiquepour qu’on lesforme à la mission à laquelle on lesdestinait.
Ilsenrevinrenten1843.L’un d’eux prendra en charge le collègesecondaire de
Saint-Louis.L’enseignement privéprend, alors, lepas surl’enseignement public.
Quand l’école desinstituteursfutcréée en1903, à Gorée, ceux qui en étaient
les premiers pensionnairesontjoué, dèsleur sortie de l’établissement,unrôle
capital dansl’éveil de la conscience des populations, danslescommunesoùle
régime municipal deplein exercice avaitdéjà été institué, dès 1872
pourSaintLouisetGorée, dès 1880 pourRuisque etdès 1887 pourDakar.
e
Laprésence d’enseignantsfrançais, héritiersdes traditionsde la IIIRépublique,
danslesécolesdescoloniesdugroupe crée, dèsce moment,unvoisinage étroit,
malgré lapolitique de discriminationracialequiparquaitlesmaîtresd’école
coloniauxdanslesbasétagesde la hiérarchie.
De ce contact, naquitdansla conscience des premiersenseignants
unsentimentderévolte etd’injusticeque le mouvement syndical neparvenait pasencore
àprendre en charge, faute d’un cadre légal d’expression.
La circulation de lapressesyndicale et politique etl’inluencequ’exerçaient
surlesespritsdesouvragescomme celui duleaderduSyndicatnational
desinstituteursde France(SNI), dénomméLouisDumas, intituléAu pied du mur,
développaient uneproximité et unesolidaritéqui,très tôt,placèrentle
«syndicalisme » enseignant sénégalaisdans uneposition d’avant-garde dans tousles
combats pourla justice, la liberté etla dignité après, notamment, leprocessusde
laïcisationpoussée de l'État qui avait permisde jeterlesbases solidesd’un
enseignement public depuisl’avènementde Faidherbe en1854.
Pourtant, lorsque les premiersélémentsde la législationsociale
furentintroduitsauSénégal, entre1906et 1912, àtraverslaquestion du reposhebdomadaire,
celle desaccidentsdu travail etcelle des retraitesouvrièreset paysannes, on ne
sent pasencore le «syndicalisme » enseignant se manifester.Mais,quand éclata

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