Quelle école pour la République ?
174 pages
Français

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Quelle école pour la République ? , livre ebook

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Description

L'avenir de l'école et ce lui de la République sont indissociables. L'affaiblissement de notre systéme éducatif met en danger le projet républicain. L'accés de tous aux savoirs est trop inégalement assuré, notre volonté de vivre ensemble est fragilisée.
C'est cette cohérence menacée, ce lien entre l'école et la République que l'auteur propose de reconstruire. Pour ce faire il défend un projet éducatif partagé autour des valeurs de la laïcité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2007
Nombre de lectures 260
EAN13 9782336277059
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Questions Contemporaines - Collection dirigée par J. P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland Page de titre Page de Copyright CHAPITRE 1 - L’ÉCOLE EN CRISE, L’ÉCOLE EN DÉBAT CHAPITRE 2 - L’ÉCOLE EN PROJET CHAPITRE 3 - FAIRE VIVRE LA LAÏCITE CHAPITRE 4 - DE L’EUROPE A LA RÉPUBLIQUE Conclusion
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J. P. Chagnollaud, B. Péquignot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation... Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Dernières parutions
POITOU Philippe , Le livre noir du travail , 2007.
HELDENBERGH Anne (sous la dir.), Les démarches qualité dans l’enseignement supérieur en Europe , 2007.
Gilbert VINCENT, L’avenir de l’Europe sociale , 2007.
Paul KLOBOUKOFF, Rénover la gouvernance économique et sociale de la France , 2007.
Claude FOUQUET, Histoire critique de la modernité , 2007.
Gérard POUJADE, Une politique de développement durable. Acteur d’une vie digne , 2007
Noël JOUENNE, Dans l’ombre du Corbusier , 2007.
Jean-Jacques PROMPSY, Traité des corruptions , 2007.
Mohamad K. Salhab, Éducation et évolution des savoirs scientifiques , 2007.
P. LEPRETRE, B. URFER, Le principe de précaution. Une clef pour le futur , 2007.
Ibrahima SARR, La démocratie en débats , 2007.
Cyril LE TALLEC, Sectes pseudo-chrétiennes , 2007.
Julien GUELFI, Non à l ’ euthanasie , 2007.
Sébastien ROFFAT, Disney et la France. Les vingt ans d’Euro Disneyland, 2007.
Francis JAUREGUYBERRY , Question nationale et mouvements sociaux en pays basque, 2007.
Sébastien BRUNET: Société du risque : quelles réponses politiques, 2007.
Jacques MERAUD, Réinventer la croissance , 2007.
Quelle école pour la République ?

Eric Ferrand
© L’Harmattan, 2007 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
9782296039339
EAN : 9782296039339
Depuis mars 2001, j’ai participé à la conduite de la politique éducative de notre capitale. Ce travail passionnant m’a amené à réfléchir au quotidien sur l’école, sur son avenir, et au-delà, à réfléchir au modèle français et républicain.
En France, l’école est singulière. Elle l’est par son histoire, par son influence sur l’ensemble du corps social, politique et culturel. L’école de la République est indissociable du « vivre ensemble ».
C’est cette cohérence, de l’école à la République, qui est menacée depuis plusieurs années et qui me semble devoir être sauvée, reconstruite et pour cela repensée. Il ne s’agit pas de revenir en arrière, de faire œuvre de nostalgie à propos d’une école mythifiée. Tel n’est pas le sujet de cet ouvrage. C’est d’exigence et d’excellence dont notre système éducatif a, je le crois, le plus besoin. La première des exigences est l’accès de tous aux savoirs. C’est une ambition qui n’est pas négociable.
L’éducation n’est pas une marchandise. On ne conduit pas une école comme on dirige une entreprise. Parce que les élèves sont des citoyens en devenir, ils doivent être protégés des pressions extérieures, qu’elles soient religieuses, politiques ou marchandes. Là encore, la négociation n’est pas possible. Et pour garantir l’école dans ses missions, la laïcité est notre bien le plus précieux. Elle doit être réaffirmée chaque fois que nécessaire. Elle doit être défendue et trouver une nouvelle jeunesse.
De l’école à la République, en passant par la laïcité et l’intégration, c’est une cohérence, je crois, que raconte cette chronique de vie scolaire. J’ai souhaité rassembler ici une partie des textes qui ont jalonné mon travail durant ces six années consacrées à l’école et à notre capitale.
Ces textes veulent rendre compte d’une vision personnelle, donc subjective, des évolutions de la société française et du modèle républicain dont l’école est le symbole. Ils proposent également des pistes politiques pour redonner à notre société, et particulièrement à notre système éducatif, les bases de sa refondation.
Acteurs du monde éducatif, militants politiques ou chercheurs, ce livre s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’école, à la République et à leur devenir commun.
Depuis le « grand débat » sur l’école jusqu’au mouvement d’affirmation du droit à l’éducation, y compris pour les enfants dont les parents sont en situation irrégulière, l’école (et tout particulièrement ses enseignants) a résisté avec courage et beaucoup de détermination, durant cinq années, aux projets de libéralisation. L’école de la République a parfois manifesté des découragements, mais elle a aussi tenu bon pour que ses valeurs demeurent au cœur de la transmission des savoirs.
A l’aube de ce nouveau quinquennat, il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour prévoir un nouvel avis de tempête libérale. Il est démagogique ou cynique de vouloir relever l’école en supprimant des postes d’enseignants par milliers. La question des moyens n’est certes pas suffisante, elle est cependant plus que nécessaire. Elle est même indispensable si l’on veut demain accorder à l’école de la République ses pleines capacités pour intégrer, notamment dans les zones d’éducation prioritaires.
Notre République n’a pas d’avenir si elle laisse au bord du chemin des « citoyens de seconde zone » et des ghettos se constituer. La question de la carte scolaire (en fait, c’est de la sectorisation des collèges dont il faudrait parler) a focalisé l’attention. Elle est un symptôme et elle n’est que cela. Car la carte scolaire n’est évidemment pas la cause de la fracture scolaire, sociale et territoriale qui demeure le point aveugle de notre démocratie.
Dans ce contexte, l’opposition actuelle doit plus que jamais s’opposer avec fermeté. Elle doit aussi construire un projet qui offre à nos concitoyens des raisons de renouveler leur confiance dans l’école, comme de renouveler leur confiance dans la République.
C’est, plus que jamais, le sens de mon engagement, dont je souhaite témoigner ici.
CHAPITRE 1
L’ÉCOLE EN CRISE, L’ÉCOLE EN DÉBAT

Pour l’école
Quelle école voulons-nous : une école pour quelques-uns, pour une élite, ou une école qui soit véritablement pour tous, celle de l’égalité des chances et de l’égalité des droits ?
La détérioration de notre système éducatif et la ségrégation sociale qui l’accompagne sont des faits patents.
L’éducation vit une crise profonde depuis une quarantaine d’années. Sans doute cette crise est-elle la résultante de la massification de l’enseignement, de la dérégulation comme de la libéralisation de nos économies et de nos sociétés. Probablement, cette crise est-elle aussi la conséquence d’une succession de réformes, parfois aussi vite abandonnées qu’elles avaient été adoptées. Assurément, cette crise est enfin le produit de l’abandon progressif des principes fondamentaux de l’école de la République : transmettre des savoirs, former des citoyens.
C’est en effet dans sa finalité, dans sa mission d’instruction, que l’école s’est trouvée d’abord fragilisée. Par exemple, de réforme en réforme, les activités périphériques et les travaux autonomes ont conquis le temps scolaire, se sont substitués, trop souvent, aux enseignements fondamentaux et ont marqué une forme de renoncement à l’exigence.
La réduction régulière des horaires alloués à chaque discipline ou leur dissolution dans une interdisciplinarité confuse, témoigne également d’une dérive inquiétante.
L’école s’est trouvée, de plus, attaquée dans son indépendance et dans sa nature même d’institution de la République.

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