Echanges et mobilités académiques
286 pages
Français

Echanges et mobilités académiques , livre ebook

-

286 pages
Français

Description

Les mobilités internationales se multiplient dans le monde entier. Qui se déplace véritablement et pourquoi ? Qu'apportent ces mobilités à ceux qui bougent et à ceux qui reçoivent ? Face au manque réel de préparation interculturelle mis en évidence par les chercheurs et les organismes officiels, ces mobilités devraient-elles être accompagnées d'une formation spécifique ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2008
Nombre de lectures 133
EAN13 9782296203808
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AUTEURS

Martine ABDALLAH-PRETCEILLE :Universités de Paris 8 &
Paris 3, Association Bernard Grégory

Mathilde ANQUETIL :Université de Macerata (Italie)

Sophie BABAULT:Université
« Savoirs,textes et langage »

Magali BALLATORE:
CNRS 6123

Lille

3,

UMR

CNRS

8163

Université de Provence, LESTUMR

Thierry BLÖSS:Université de Provence, LESTUMRCNRS
6123

Alexandra BUDKE:
Potsdam (Allemagne)

Institut

de

géographie,

Université

Michael BYRAM :Université de Durham (Royaume-Uni)

de

Vincenzo CICCHELLI :Université de Paris V Descartes, Cerlis,
CNRS

Fred DERVIN :Université de Turku(Finlande)

Martine FARACO:Université
6057« Parole etLangage »

Aix-Marseille 1, UMRCNRS

Michèle FOUCARD :IUFM Champagne-Ardenne, Université de
Reims

Shirley LAWES :Institute ofEducation, Université de Londres
(Royaume-Uni)

Aleksandra LJALIKOVA :Université de Tallinn (Estonie)

Daniel NICLOT :IUFM Champagne-Ardenne, Université de
Reims

Marion PERREFORT :Université de Franche-Comté,
Laboratoire de Recherche Littérature et Histoire des Pays de
langues européennes

Marie-Thérèse VASSEUR :Université du Maine etCNRS,UMR
7114

Présentation
Fred Dervin etMichael Byram

«L’idée de l’avenir est plus féconde que l’avenir lui-même»
Henri Bergson

1
La mobilité académique, physique comme virtuelle, semble
être devenue incontestablement une composante des paysages
éducatifs de la plupart des pays du monde. Obligatoire dans de
nombreuxcas (car intégrée à des curricula ouprise en compte
comme critère d’efficacité pour les chercheurs) oubienvolontaire
pour ceuxqui sontpersuadés qu’elle leur apporteraun plus sur le
marché du travail, certains prévoientque cette mobilité remplacera
bientôtle modèle classique de l’éducation dansun même etseul
lieu. Cettevision n’est-elle pastoutefois idéaliséev?oire erronée
Qu’en est-il des énormes problèmes qui demeurentdans cette
mobilité qui n’estpastoujours juste, partagée ousatisfaisante ?
Comme le ditBergson cité en exergue, les représentations de ce
qui reste àvenir sontsouventplus riches que la réalité. Ceci
s’applique bien sûr aussi à ce que l’onvitprésentement. Ainsi, les
auteurs des articles quivontsuivre s’entendentà mettre de l’ordre
dans les mythes qui accompagnent la mobilité académique
contemporaine mais aussi future.
Le sens commun veut que ce type de mobilité soit un
phénomène récent. De nombreuses études historiques ont
cependantprouvé le contraire. Ce qui estnouveaudans les
mouvements entre les diverses institutions d’éducation supérieure,
c’est, d’une part, leur diversité (ces mobilités sontinternes,
externes, horizontales, verticales, à court-terme, à long-terme,
virtuelles, physiques...), etd’autre part, leur rapidité etintensité.
En outre, comparé aux autres époques, le nombre d’acteurs
touchés par ces mobilités (étudiants, enseignants, chercheurs,
stagiaires, administrateurs…) accroit d’année en année en termes

1
Dans cet ouvrage, nous préférons le termemobilité académiqueàmobilité
universitairecar cela permet d’inclure toutes les institutions de l’enseignement
supérieur telles que les écoles de commerce, les IUT, les écoles polytechniques,
etc. qui, elles aussi, font« bouger » leurs étudiants.

absolus, mais surtouten pourcentage. C’estpour ces raisons que
cetouvrage parle de mobilités académiques aupluriel.
Dans les mondes de la recherche, lathématique a connu un
2
renouvellementdepuis les années 90. Les recherches ont traité
d’aspects divers de ces mobilités etelles se sontconcentrées
surtouten Europe, oùles programmes de mobilité de l’Union
européenne (Erasmus etSocrates) ontétéunvéritable moteur.On
notera aussi que lathématique a donné lieuà divers colloques
3
internationauxinteerdisciplinaires ces dernières annéestqu’elle
esten phase de devenirunvéritable champ d’étude.
Les intérêts detravailler sur ces populations sontabondants
pour les chercheurs issus de disciplinesvariées (psychologie,
sociologie, anthropologie, didactique des langues, sciences de
l’éducation…).D’abord,vue la présence massive etgénérale des
individus en mobilité sur la plupartdes campus dans le monde - et
pasuniquementdans l’Europe d’Erasmus - des corpus multiples
sontfacilementdisponibles auxchercheurs. Ces corpus permettent
detravailler sur diverses problématiquenes :tre autres, les liens
sociaux, les identités, l’interculturel, la pédagogie, l’apprentissage
des langues... Enfin, parce que les mobilités académiques sont
accompagnées d’expériences autres que l’académique même (vie
sociale en dehors de l’institution d’accueil), les réflexions autour
de celles-ci peuventpermettre de renouveler d’autres
problématiques sociétales plus générales (par exrapporemple :ts
avec l’étranger, créations de liens sociaux, autrestypes de
mobilité...) sur le planthéorique autantque pratique etempirique.
L’originalité de l’ouvrage quiva suivre, c’estqu’iltraite d’une
variété de mobilités académiques.Même si les mobilités
estudiantines représententla majeure partie des acteurs étudiés
dans l’ouvrage, les mobilités des enseignants (à long etcourt
termes) etdes stagiaires sontégalementmises en avant. Les
ouvrages sur lathématique de la mobilité académique se sont
concentrés jusqu’à présentlargementsur certainstypes de
mobilité etde problématiques (Byram etFeng,2006mais aussi
Byram etDervin,2008 fontexception ici). L’intérêtde la

2
Aux17ème et18ème siècles, de nombreusesthèses de doctoratsur la mobilité
des étudiants avaientdéjà été soutenues.
3
Le colloque qui s’estdéroulé à l’Université de Turkuen septembre2006, etdont
une partie des chapitres suivants est tirée, a démontré, par ses effectifs cetintérêt
croissant.

10

démarche est donc de faire tomber les frontières entre les
populations concernées et de montrer les complémentarités à la
fois des analyses etdes expériences. De surcroit, nous avons
souhaité faire dialoguer des chercheurs issus de domaines distincts
(sociologie, géographie, didactique du FLE, linguistique et
sciences de l’éducation) en leur proposant de partager leurs
problématiques, références, méthodes d’analyse etrésultatstouten
se plaçantdans des espaces géographiquesvariés (Allemagne,
Canada, Estonie, Finlande,Grande-Bretagne, France et Italie).
L’ouvrage porte volontairement des regards critiques sur les
mobilités académiques. Il ne s’agira donc pas de les encenser mais
de proposer des analyses qui puissent permettre, en un sens,
d’améliorer certains de leurs aspects. C’est ainsi que des mythes
entourant les mobilités académiques (auxquels les médias mais
aussi les institutions officielles contribuent) serontcontrecarrés :
apprentissages etacquisitions automatiques de compétences,
ouvertures interculturelles sans formation, apprentissage de soi,
devenirl’autre...
Trois parties composentl’ouvrage.
La première partie, intituléeperspectives critiques sur les
mobilités académiques, se concentre suér les «tudiants
voyageurs »(Murphy-Lejeune,2003).Dans le premier article,
Magali BallatoreetThierry Blössmettenten lumière les
inégalités liées à la mobilité detype Erasmus. En s’appuyantsur
une comparaison entre les contextes français, italiens et
britanniques, l’article décritle processus de reproduction des
inégalités scolaires dans l’enseignementsupérieur etl’impactdu
recrutementdes nouveauxétudiants migrants sur celui-ci. Les
deuxsociologues montrentcommentle programme Erasmus
s’appuie sur les prédispositions sociales (oucapitauxmigratoires)
etles compétences spécifiques de leur public.Alexandra Budke,
quantà elle, meten abime les objectifs officiels duprogramme
Erasmus en matière d’apprentissages interculturels etles résultats
d’une recherche qualitative et

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