Eveilleurs d espoirs
268 pages
Français

Eveilleurs d'espoirs , livre ebook

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268 pages
Français

Description

L'entre-deux guerres (1920-1940) se révèle une période d'une importance capitale pour l'évolution de la place de la jeunesse dans la société. Des hommes inventent leurs pédagogies pour travailler à la promotion des jeunes des milieux populaires : Anton Makarenko, jeune éducateur, qui crée "l'homme nouveau, l'homme soviétique", Robert Garric qui fonde les Equipes Sociales, et Célestin Freinet, jeune instituteur français. Sans oublier des mouvements comme la JOC et les Maisons Familiales Rurales.

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Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 13
EAN13 9782336670188
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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Préface de Michel PAUTY Postface de Jo Weber
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Educations et sociétés
Eveilleurs d’espoirs Makarenko, Garric, Freinet…
L’entre-deux guerres, période décisive pour la place de la jeunesse dans la société
Educations et Sociétés Collection dirigée par Louis Marmoz La collectionEducations et Sociétés propose des ouvrages, nés de recherches ou de pratiques théorisées, qui aident à mieux comprendre le rôle de l’éducation dans la construction, le maintien et le dépassement des sociétés. Si certaines aires géographiques, riches en mise en cause et en propositions, l’Afrique subsaharienne, l’Europe du Sud et le Brésil, sont privilégiées, la collection n’est pas fermée à l’étude des autres régions, dans ce qu’elle apporte un progrès à l’analyse des relations entre l’action des différentes formes d’éducation et l’évolution des sociétés. Pour servir cet objectif de mise en commun de connaissances, les ouvrages publiés présentent des analyses de situations nationales, des travaux sur la liaison éducation-développement, des lectures politiques de l’éducation et des propositions de méthodes de recherche qui font progresser le travail critique sur l’éducation, donc, sans doute, l’éducation elle-même... Dernières parutions Gaston MIALARET,Pour la recherche et la formation, 2013. Gilles BOUDINET,Deleuze et l’anti-pédagogue, Vers une esthétique de l’éducation, 2012. Salé HAGAM,Le développement de l'éducation en Afrique subsaharienne, 2012. Guy BERGER et Augustin MUTUALE,Conversations sur l’éducation. S’autoriser à éduquer, 2012. Gaston MIALARET,Pour l’éducation. Recueil de quelques textes significatifs sur les aspects actuels, souvent méconnus, de l’éducation, 2012. Rose-Marie BOUVET,Pôle Emploi et les chômeurs. Une ethnographie de l’intérieur, 2012. Georges BERTIN et Danielle RAUZY,Pour une autre poli-tique culturelle. Institution et développement, 2011. Gilles PINTE,L’expérience et ses acquis, 2011. Françoise CHEBAUX,La pensée unique à l’université, 2010 Louis MARMOZ et Véronique ATTIAS DELATTRE (dir.), Ressources humaines, force de travail et capital humain, 2010. Madeleine GOUTARD,L'école porteuse d'avenir,2010.
Reine GOLDSTEIN
Eveilleurs d’espoirs Makarenko, Garric, Freinet…
L’entre-deux guerres, période décisive pour la place de la jeunesse dans la société
Préface de Michel PAUTY Postface de Jo Weber
Chez L'Harmattan :
Du même auteur
Université et Société, Pour en finir avec un long malaise.Paris, L’Harmattan, 2003, 282p.
Chez d'autres éditeurs :
L’Avenir professionnel des jeunes du milieu populaire, Analyse des réponses de 60 000 jeunes.Paris, Les Éditions Ouvrières, 1965, 214p. Avec P. Idiart.
Modes de participation sociale de jeunes du milieu populaire en 1967. Paris 1970, 250 p., Diffusion JOC/F. Jeunesse ouvrière et formation permanente, Contribution à l’approche socio-éducative de la jeunesse.Paris, Librairie Champion, 1980, 665p. De la Faculté à l’insertion professionnelle et sociale. Le devenir d’une promotion de diplômés en droit dijonnais. (Enquête n°1) Travaux de la Faculté de Droit et de Science Politique, 1, Université de Dijon, 1980, 150p. (Préface de D. Tricot).
L’École de demain, École pour chacun ? École personnalisante ?Paris, Éditions Universitaires, UNMFREO, 1981, 146p. (Avant-propos de A. Duffaure, Préface de J Lloyd Trump, Model Schools Project Director, NASSP, USA).
La Faculté maillon dans l’insertion professionnelle et sociale. Le devenir d’une promotions de diplômés en droit dijonnais.(Enquêtes n°2 et 3) Travaux de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques, 3, Université de Dijon, 1983, 215p. (Préambule de G. Couturier, Préface de G. Vigarello).
Éléments pour un bilan du « DEUG rénové » 1984-1985.Université Rennes 2 Haute-Bretagne, Centre de Recherches Pluridisciplinaires et Comparatives en Éducation, 1986, 129p.
École et Société, Des Politiques aux Pratiques. Lyon, Chronique Sociale, 1995, 188p. (Préface de D. Tricot).
Analyser le fait éducatif, L’Ethno-Éducation Comparée, une démarche, un outil.Lyon, Chronique Sociale, 1998, 222 p. (Préface de B. Charlot).
Préface Il peut sembler paradoxal que Reine Goldstein, professeur émérite des Universités qui a dirigé le Laboratoire de Recherche d'Ethno-Éducation Comparée de l’Université Rennes 2, ait demandé à un universitaire bourguignon -très éloigné de l’ethno-éducation comparée- de préfacer l’ouvrage qu’elle vient d’écrire après l’avoir longtemps médité, ouvrage consacré à Makarenko, Garric et Freinet sous le titre «Éveilleurs d’espoirs». Certes, Reine Goldstein m’avait fait découvrir son livre un jour, mais je n’avais pas du tout imaginé qu’elle me demanderait d’en signer la préface. Le moment de stupeur passé, j’ai tout d’abord refusé car certains auraient été beaucoup mieux qualifiés que moi pour le faire, mais finalement j’ai accepté. Ce n’est pas le regard d’un spécialiste qui va guider mes choix pour présenter l’ouvrage, mais plutôt un regard qui, comme celui d’un lecteur candide, errant au fil des pages, évoquera des souvenirs bien personnels et j’espère qu’il en sera de même pour tous les lecteurs qui seront très nombreux car l’ouvrage est très riche et très évocateur.
Ma carrière est très linéaire depuis la classe de maternelle jusqu’au Doctorat d’État de physique, et très classique, et je n’ai pratiquement que de bons souvenirs des maîtres, ou professeurs que j’ai eus, et si je fais un retour en arrière, je pense que tout ce que j’ai appris a fait un ensemble cohérent qui m’a permis sans efforts de parcourir une carrière universitaire honorable, mais je suis certain que les programmes n’ont pas évolué dans le bon sens avec des mathématiques modernes heureusement aujourd’hui bien allégées et que pour terminer les études, la plus grande hérésie a été la suppression du second sujet de thèse de doctorat, car il permettait, après six ou sept ans de spécialisations, de découvrir un nouveau sujet… quarante ans après ma soutenance, mon ancien laboratoire vit dans l’esprit de mon second sujet de thèse.
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Préface
Voilà donc sur quel chemin m’a entraîné le livre de Reine Goldstein… et j’ai décidé de le poursuivre avec vous à partir de mon expérience personnelle.
Makarenko, parmi les grands éducateurs soviétiques, a lutté activement pour que soient reconnues dans la théorie et la pratique pédagogiques, les idées et les principes démocratiques et Reine Goldstein a choisi de nous le présenter à partir d’extraits de son ouvrage le Poème Pédagogique, une histoire de la colonie Gorki qu’il a créée. L’aventure chaotique retracée de Makarenko se lit ainsi comme un roman. Je ne peux qu’évoquer les diverses expériences pédagogiques faites le plus souvent en dehors des circuits officiels… Mais étant universitaire nous avions beaucoup plus de latitudes pour traiter les points qu'il nous semblait indispensable de connaître sans passer par un programme officiel souvent mal conçu… A un moment l’optique géométrique avait disparu des programmes de lycées et je ne parle pas des nouveaux programmes d’histoire ! Certes nous avons tâtonné, évolué entre les faits et la théorie, mais, comme Makarenko, avec toujours le souci de «l’homme nouveau à construire», en respectant une «tête bien faîte» chère à Montaigne.
Au fil des pages je suis arrivé à Robert Garric… Reine Goldstein m’a alors permis de redécouvrir la « Vache Noire» ce quartier parisien de mon enfance où je me promenais au moment de la guerre lorsque j’avais cinq ans, près de la Cité Universitaire qui doit beaucoup à Robert Garric ; parfois nous poussions jusqu’à Arcueil, mais j’ignorais qu’un jour après avoir découvert la Société d’Arcueil, cercle de scientifiques français qui se réunissait dans les années 1806 à 1822 chez Laplace, ou chez Berthollet, pour lire des Mémoires, je découvrirais avec Reine Goldstein, une autre équipe d’Arcueil animée par Roger Dumaine, créant en 1930, pour les jeunes, des cours de français, d’allemand, de sciences et d’anglais. Étant dijonnais depuis presque 65 ans… je me souviens aussi qu’en 1952, une amie de mes parents, institutrice, était venue aux Semaines Sociales de Dijon, elle y écouta peut-être Robert 8
Préface
Garric…. Dijon a été un lieu important de rencontres pour les ème Semaines Socialessession), en 1952, tout d’abord en 1906 (3 et en 1970. L’œuvre de Robert Garric est analysée avec beaucoup de précision mais toujours comme sait le faire Reine Goldstein avec des mots simples. Nous montrant par exemple la découverte dans les tranchées de jeunes d’autres milieux sociaux, avec qui Garric va vivre une véritable fraternité, nouant des liens d’amitié avec des jeunes ouvriers et des jeunes paysans, dont certains sont illettrés… lui qui était entré à l’ENS en 1914 et serait en 1919 agrégé de lettres. Reine Goldstein esquissera dans l’ouvrage les aventures de la JOC et des Maisons Familiales Rurales qui lui tiennent beaucoup à cœur. J’ai eu la chance de participer à la naissance à Dijon de la Promotion Supérieure du Travail et aussi d’amener des jeunes ouvriers titulaires d’un CAP jusqu’au titre d’ingénieur CNAM en leur faisant préparer des thèses, et j’ai aimé cet accompagnement avec une certaine passion.
La troisième partie est consacrée à Célestin Freinet. Celui-ci est peut-être plus connu que les deux premiers, car son œuvre a une résonance plus forte dans le monde. La pédagogie Freinet a montré toute sa valeur tant en France qu’à l’étranger grâce notamment à Roger Ueberschlag que j’ai rencontré plusieurs fois à son retour à Dijon. Mais comme il arrive souvent, on oublie peut-être un peu trop rapidement les mérites de Freinet lorsque la «Main à la pâte» souhaite enseigner les sciences à l’école élémentaire… La leçon de choses de notre enfance avait peu à peu disparu des programmes et actuellement la notion de levier absolument fondamentale n’est plus enseignée du tout dans le secondaire ainsi que la notion de centre de gravité. Souhaitons que cette musique du levier du premier genre, du second genre et du troisième genre soit encore connue des jeunes générations. L’âge de la retraite venue, c’est toujours avec un grand plaisir que je réponds aux sollicitations d’écoles primaires pour faire découvrir quelques expériences de physique et les yeux pétillants des écoliers devant le grand-père que je suis, sont le plus vif remerciement.
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