L éducation musicale
104 pages
Français

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L'éducation musicale , livre ebook

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Description

L'éducation musicale fait partie des éléments indispensables tant à la construction de la personne qu'au développement de l'intelligence. Comment croire que la culture est un bien que l'on pourrait se procurer sans rien connaître de l'intérieur qui nous permette de l'aimer ? Deux démarches sont décrites ici proposant la mise en oeuvre dans la classe d'une activité constructive à caractère musical.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2008
Nombre de lectures 211
EAN13 9782336266671
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sciences de l’Éducation musicale
Collection dirigée par Jean-Pierre MIALARET
La diversité actuelle des pratiques musicales, la pluralité et l’extension récente des contextes scolaires et extra-scolaires d’enseignement et d’apprentissage de la musique stimulent un courant de réflexions et de recherches relatif au développement musical ainsi qu’à l’acte d’apprendre et celui d’enseigner la musique. Cette collection propose un large panorama de travaux consacrés à la compréhension des conduites musicales et à un approfondissement des sciences de l’éducation musicale.
Dernières parutions
Gilles BOUDINET, Arts, culture, valeurs éducatives , 2008.
Michel IMBERTY et Maya GRATIER (dir.), Temps, geste et musicalité , 2007.
Jacqueline et Bertrand OTT, La pédagogie du chant classique et les techniques européennes de la voix , 2006.
Pascal TERRIEN, L’écoute musicale au collège , 2006.
Pierre-François COEN et Madeleine ZULAUF (éditeurs), Entre savoirs modulés et savoir moduler : l’éducation musicale en question , 2006.
Patrick SCHEYDER, Dialogues sur l’improvisation musicale , 2006.
Gianni NUTI, Le corps qui pense , 2006.
Gilles BOUDINET, Art, Education , Postmodernité. Les valeurs éducatives de l’art à l’époque actuelle , 2006.
Elvis Gbaklia KOFFI, L’éducation musicale en Côte d’Ivoire , 2006.
Jean-Luc LEROY, Le vivant et le musical, 2005.
Claire FIJALKOW (Textes réunis et présentés par), Maurice Chevais, un grand pédagogue de la musique , 2004.
Jean-Luc LEROY, Vers une épistémologie des savoirs musicaux , 2003.
Françoise REGNARD et Evelyn CRAMER, Apprendre et enseigner la musique, représentations croisées , 2003.
Claire FIJALKOW, Deux siècles de musique à l’école , 2003.
Martine WIRTHNER et Madeleine ZULAUF, A la recherche du développement musical, 2002.
L'éducation musicale

Brigitte Soulas
Du même auteur
Les Enfants et l’esthétique musicale , Paris, EAP, 1992.
Art, Musique, École. Discernement et esthétique , Paris, L’Harmattan, 2002
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296064614
EAN : 9782296064614
Sommaire
Sciences de l’Éducation musicale - Collection dirigée par Jean-Pierre MIALARET Page de titre Du même auteur Page de Copyright PRÉFACE Introduction Chapitre I - L’utile et l’agréable Le temps et l’argent Chapitre II - Enfance et Société Chapitre III - Forcer à apprendre ou à quitter ? Chapitre IV - Qu’appelons-nous musique ? Chapitre V - Dispositifs Chapitre VI - Créations de groupe Bibliographie
PRÉFACE
Comment dire des choses importantes de manière simple ? telle est la gageure tenue par Brigitte Soulas. Et de le dire sur un sujet qui n’est pas réputé aller de soi : l’enseignement et l’apprentissage de la musique à l’école. Chacun le sait : la place de la musique dans la société actuelle est considérable ; mais qu’a-telle à faire à l’école ?

A cette question, on peut trouver une réponse courte et suffisante : la musique fait partie intégrante de la culture ; rien de la culture ne doit être étranger à l’école. Mais Brigitte Soulas veut donner des raisons plus fines, qui passent par l’analyse des enjeux de l’apprentissage de la musique dans la formation de la personne, et par des propositions concrètes à destination des enseignants, lesquels se sentent éventuellement insuffisamment compétents pour intéresser et familiariser les enfants avec la musique.

Une première idée, avancée par Brigitte Soulas, est à mes yeux fondamentale : l’émotionnel et le rationnel sont tous deux convoqués dans le plaisir d’entendre et dans celui de produire de la musique. Le sens du beau ne s’oppose pas à la reconnaissance des formes : des rythmes et des mélodies, des dimensions diachroniques et synchroniques de l’oeuvre, fût-elle modeste ; et cela passe par la répétition, la comparaison, l’identification des ressemblances et des différences, l’exercice, le travail, la recherche des régularités et des effets de surprise. C’est à cela notamment que répondent les propositions faites aux enseignants dans la dernière partie de l’ouvrage. A ce titre donc, l’ouvrage est concret.

Mais la réflexion théorique a aussi une grande place dans l’ouvrage : d’abord avec cette idée que le corps et l’esprit sont à la fois en tension l’un avec l’autre, puisqu’il faut parfois prendre ses distances avec le corps pour inventer, et complémentaires l’un de l’autre puisque la musique a une parenté évidente avec la danse, pas seulement celle de la ballerine ou du danseur de tango, celle aussi du chef d’orchestre et du pianiste en situation puisque l’un et l’autre seraient bien empêchés de faire ce qu’ils font s’ils devaient cantonner leurs gestes au mouvement de la baguette ou des mains sur le clavier. On fait de la musique avec son corps et pas seulement avec des calculs, pour importants qu’ils soient.

On reconnaît facilement à l’art la vertu de solliciter la personne de manière synthétique. Même si ce n’est pas vrai que de l’art, il est sûr que c’est un agencement complexe de formes qui produit ses effets dans la musique comme dans la peinture ou l’architecture. L’activité du musicien est organisée par des schèmes, qui ont justement pour objet de produire des effets par leur organisation temporelle d’ensemble : répétition et surprise. C’est vrai pour l’exécutant, c’est vrai pour le concepteur ; on peut même affirmer avec Brigitte Soulas que l’exécution apporte une contribution importante à la conception, la conception permettant de son côté d’améliorer la qualité de l’exécution, justement par l’analyse à laquelle elle invite. On ne peut pas gommer la dimension rituelle de l’exécution musicale ; ce n’est pas par hasard que la musique a été associée, au cours de l’histoire, à la religion et à la magie. Mais les rites s’analysent. On ne peut pas gommer non plus le caractère rituel du geste de l’artisan et de l’artiste, et cependant c’est par l’analyse critique que ce geste devient plus opératoire.

Plus généralement, on peut dire que, si la connaissance est adaptation au nouveau, alors ce qui s’adapte ce sont des schèmes (c’est-à-dire des formes d’organisation de l’activité), et qu’ils s’adaptent à des situations. Tout s’apprend, même si tout ne s’apprend pas à l’école. Le dilemme est justement d’identifier ce qui peut s’apprendre à l’école, sans prétention excessive, et comment. Concernant le « comment », on n’échappe pas à l’idée de proposer aux élèves des situations ajustées à la fois aux enjeux de la musique, de ses finesses et de ses difficultés, et aux activités susceptibles d’avoir du sens pour les enfants. Il faut bien entendu que le plaisir soit au rendez-vous, également la satisfaction pour l’enfant d’avoir développé ses compétences et d’avoir compris quelque chose de moins naïf que ce dont il est parti.
L’activité est production et construction, c’est-à-dire qu’elle a un effet à la fois sur le monde extérieur, et sur le sujet lui-même. En d’autres termes, en produisant quelque chose de reconnaissable par autrui, le sujet se transforme : non seulement par l’image qu’il donne de lui-même, mais aussi par un plus grand sentiment personnel de maîtrise et de pouvoir sur les choses. La genèse de l’identité passe ainsi par celle de l’activité. L’apprentissage est à la fois travail et jeu. Ce n’est pas vrai seulement pour l’art : c’est vrai aussi de manière visible en éducation physique et sportive, également en mathématiques mais de manière moins visible. Il faut jouer pour apprendre, notamment pour explorer la variété des situations et des propriétés pertinentes des objets sur lesquels on opère.

Vive la musique classique ! Mais de grâce ne sacralisons pas ce qui résulte d’une longue histoire, et n’oublions pas l’histoire. Sans les autres musiques la musique classique n’existerait sans doute pas ; et ce n’est pas lui faire ombrage que d’initier les enfants par des chemins qui peuvent être différents de l’app

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