L'expérience scolaire des différentes générations en Italie

Giulia Maria Cavaletto

Description

Cet ouvrage analyse la relation entre les générations par rapport à l'école. Ce thème peut être approfondi en insistant sur les différences entre les générations (parents/enfants) ou bien sur les différences intra-générationnelles (frères/soeurs). Ces différences ont connu une évolution importante au fil du temps, en raison de la contraction de la famille et de sa recomposition à partir du modèle nucléaire, prévoyant un ou deux enfants au maximum.

Sujets

• Éducation
• Sociologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2013
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782296533165
• Langue: Français

Extrait

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Collana “Logiche Sociali” Ultimi titoli pubblicati

Le ricchezze dell’Africa. Territori,uomini,culture, V. Bini e M. Vitale (a cura) La formazione interculturale degli operatori pubblici. Un’esperienza interdisciplinare, I. Frosio, S. Villone (a cura) Cosa resta nel piatto? Fallimenti e promesse dell’agricoltura irrigua nella valle del Senegal, M. Bertoncin, P. Faggi (a cura) Relazioni transnazionali e co-sviluppo. Associazioni e imprenditori senegalesi tra Italia e luoghi d’origine, S. Ceschi, A. Stocchiero (a cura) Le figure organizzative emergenti fra gli insegnanti della scuola italiana, L. Fischer, M.G. Fischer, M. Masuelli Dentro un camion. Voci dall’Italia e dalla Grecia di minori afgani separati, M. Gandini I semi della collera. Caffè, cacao e zucchero nell’economia mondiale,L. Battino Fiscalità e globalizzazione. Gli effetti in materia fiscale del processo di apertura dei mercati e il ruolo degli stati nazionali, M. Leroy Turismo e sviluppo. Le sfide della nuova Africa, M.G. Lucia (a cura) I ragazzi musulmani nella scuola statale. Il caso del Piemonte, A.T. Negri, S. Scaranari Introvigne (a cura) Attorno al lago Ciad. Sguardi diversi sullo sviluppo, M. Bertoncin, A. Pase Processo penale e giustizia riparativa nella tradizione dogon(Mali). A.A. Témbély testimone della cultura giuridica di un popolo, M. Monteleone Lettori nonostante tutto? Una ricerca longitudinale sulle pratiche di lettura degli studenti italiani, M.G. Fischer Organisations paysannes et développement local. Leçons à partir du cas du delta du fleuve Sénégal, E. Dansero, E. Luzzati, S.M. Seck (a cura) Alla ricerca del paesaggio nelle rappresentazioni dell’altrove, E. Casti (a cura) Ripensare le frontiere in Africa. Il caso Angola / Namibia e l’identità kwanyama,C. Brambilla Malaria e DDT. Storia di una strage occultata,L. Battino Principio di precauzione, salute e vaccini,A.R. Garbuglia Misurare il successo nel sistema scolastico italiano, F. Bonifacio La salute veicolo di crescita economica. Per un new deal dell’accesso alle cure nel mondo, C. Beaucoup Le migrazioni in Africa occidentale tra ambiente e politica. La periferia del Parco Transfrontaliero “W”(Benin, Burkina Faso, Niger), A. Ghisalberti Linee guida per la sicurezza degli operatori umanitari e dei viaggiatori nelle aree a rischio,A. Kamil Mikhail, M. Ramazzotti Il movimento pentecostale nel post-genocidio rwandese. I salvati(balokole),S. Cristofori Gli studenti stranieri nelle università torinesi, L. Fischer, M.G. Fischer Fare antropologia nella realtà globale, B. Hours, M. Selim Bambini, metacognizione e apprendimento. Educare l’intelligenza nella scuola dell’infanzia ed elementare: esperienze, teorie e prospettive, CIRDA (a cura)

Giulia Maria Cavaletto

L’EXPÉRIENCE SCOLAIRE DES DIFFÉRENTES GÉNÉRATIONS EN ITALIE

une analyse sociologique

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© L’Harmattan Italia srl, 2013

Introduction

SOMMAIRE

1. Les adultes. « … ils ont cru faire un choix ». L’effet « génération » dans les choix scolaires

2. Les adolescents. Choisir son école, choisir ses chances dans la vie

3. Les adolescents. Frères et sœurs : les dynamiques intra-générationnelles dans les choix scolaires

4. Les enfants. Les choix éducatifs des élites entre « école d’excellence » et « formation supplémentaire » [rédigé en collaboration avec S TEFANIA F UCCI ]

5. Les politiques en matière d’éducation et leurs effets sur les générations. Interventions contre le décrochage scolaire en Italie [rédigé en collaboration avec D ANIELA M OLINO ]

Notes

Références bibliographiques

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Introduction

En Italie, l’expérience scolaire a été principalement exami- née à travers le prisme de l’inégalité, représenté par la classe sociale et le sexe. Un aspect moins enquêté, bien que très inté- ressant et que l’on analyse dans cet ouvrage, est celui de la relation entre les générations par rapport à l’école. Ce thème peut être approfondi de plusieurs façons, en insistant sur les différences entre les générations (parents/enfants) ou bien sur les différences intra-générationnelles (frères/sœurs). Ces différences ont connu une évolution importante au fil du temps, en raison de la contraction de la famille et de sa recom- position à partir du modèle nucléaire, prévoyant un ou deux enfants au maximum. Le premier aspect qu’on va prendre en considération est celui de la comparaison entre la génération des adultes et la généra- tion des jeunes « qui ne sont pas encore adultes ». La tendance observée, relativement aux options scolaires, est ici révélatri- ce : d’une part, les choix éducatifs sont des choix personnels qui se rapportent à l’individu et à son avenir (Cavalli et Facchini, 2001) ; d’autre part, les choix éducatifs sont généra- lement effectués par plusieurs sujets, normalement par la famille dans son ensemble. Celle-ci évalue les coûts et les bénéfices liés aux options disponibles, sur la base de sa vision de l’école et en fonction des anciennes expériences scolaires des adultes qui la composent. Néanmoins, d’une génération à l’autre, on assiste à un changement au niveau des façons à tra- vers lesquelles le choix éducatif est mis en forme, puisque les marges de négociation suivent l’évolution de la famille, notam- ment par rapport aux différences entre les sexes (qui tendent à se réduire) et à la hiérarchie entre aînés et cadets (l’ordre de naissance perd son importance). Comme on vient de le montrer, ce type d’analyse touche aux expériences familiales, à l’héritage symbolique et culturel transmis au sein des familles et, enfin, à la valeur même de l’é- 7

ducation. Et si, aujourd’hui, le fait de naître et grandir dans une certaine famille permet à tous les enfants qui y appartiennent (garçons et filles, premiers-nés et non) de disposer d’opportu- nités et de chances similaires, il faut rappeler que cette égalité n’a pas été garantie aux générations précédentes. Selon une perspective de recherche théorico-empirique, les relations parents-enfants, dans le cas de plusieurs frères et sœurs vivant en ménage, peuvent se structurer selon des sché- mas plutôt hétéroclites (Dunn, Plomin et Daniels, 1986 ; Dunn, Plomin et Nettles, 1985; Dunn et Plomin 1986). De nombreu- ses études, la plupart de genre psychologique, ont en effet confirmé que les parents ne se conduisent pas de la même manière avec tous les enfants du même âge. En particulier, les mères présentent la tendance à développer des formes d’atta- chement et de contrôle dépendantes des caractéristiques de leur personnalité, de leur QI et de leur niveau scolaire. Les mères (et les pères) plus ouverts semblent avoir une conduite plus homogène par rapport à tous les enfants, tandis que les couples parentaux (ou les familles monoparentales) anxieuses et avec peu de communication à l’extérieur ont la tendance à établir une modalité spécifique de relations avec chaque enfant. Ces contributions soulignent que le niveau d’éducation est un fac- teur déterminant et affecte les modalités de relations entre les adultes et les jeunes (surtout en ce qui concerne les mères). D’autres études (Aldous, Klaus et Klein, 1985) suggèrent la présence d’un « effet chouchou » pour les enfants mineurs de parents âgés. Par ailleurs, il a été observé un « effet chouchou » lié à l’ordre de naissance (le premier-né) et au sexe (masculin). D’un point de vue strictement sociologique, toutefois, il n’est pas encore disponible une documentation ayant l’objectif de mesurer l’effet de la fratrie sur les choix éducatifs, sauf si l’on se limite à une évaluation purement quantitative (Duru-Bellat, 2003). Parler de « l’effet de fratrie », par rapport au nombre de frères et sœurs (donc par rapport à la « taille de la fratrie ») peut impliquer des contenus très différents ; par exemple, la réflexion sur la fratrie et sur ses implications dans la prise des

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décisions concernant les dépenses et la répartition des ressour- ces disponibles entre les membres d’une famille, en particulier en présence de ménages pour lesquels la contrainte budgétaire est forte, est une question distincte de la réflexion sur la pré- sence d’un effet de fratrie lié à la performance scolaire, en ter- mes de modèles à imiter ou d’opposition et différenciation entre jeunes frères. Passons maintenant au niveau d’analyse intra-générationnel. Une perspective de recherche ‒ peu développée par la sociologie ‒ a mis l’accent sur la dynamique familiale intra- générationnelle, en se consacrant aux « pairs non encore adul- tes » (Dunn et Plomin, 1997). Pour les frères qui vivent à la même époque l’expérience scolaire, la dynamique entre pairs se présente comme essentielle. On voit ici à l’œuvre non seu- lement les mécanismes d’imitation, de concurrence ou de dis- tinction entre frères et sœurs, mais aussi les processus concer- nant le choix du type d’école et de formation qui se caractéri- sent par des éléments de fracture ou de continuité entre pairs ou entre adultes et non adultes. La couple analytique « fracture/continuité » peut être obser- vé sur l’axeintergénérationnel et sur l’axeintra-générationnel. Les choix des enfants peuvent être considérés comme compa- tibles et cohérents avec ceux des parents ou comme radicale- ment différents. On peut alors penser à une double action : d’un côté, l’effet exercé par la famille en relation au nombre de ses membres, de l’autre, la classe sociale. Si, entre les familles de classe moyenne et supérieure, il y a une nette tendance à exploiter au mieux le potentiel du système éducatif disponible pour offrir aux enfants les meilleures chances, vice-versa dans les familles ouvrières et peu équipées du point de vue culturel on observe des trajectoires moins linéaires, donc souvent frag- mentées et chaotiques, avec des relations parfois difficiles vis- à-vis de l’institution scolaire (Périer, 2008). Lorsque l’ascen- seur social passant pas l’éducation n’est pas garanti, les classes les plus défavorisées repensent leurs investissements en termes d’éducation (Périer, 2006).

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Dans les pages qui suivent, on développera les questions que l’on vient d’aborder dans le but de comprendre les relations entre les générations par rapport à l’école à partir d’une double perspective : l’expérience scolaire vécue par les enfants (pour lesquels la famille joue un rôle crucial) et l’expérience scolai- re observée de la perspective comparative des cohortes (celle des parents et celle des enfants). Voici quelques éléments qui seront argumentés au fur et à mesure. Précisons au préalable que ce volume est le résultat de plu- sieurs recherches sur les choix scolaires et éducatifs. Ces étu- des ont porté sur les choix de trois cohortes : les parents d’a- dolescents, les adolescents à l’école secondaire et, enfin, les enfants à l’école primaire. Dans tous les cas, la classe sociale a été une dimension importante pour la compréhension des phé- nomènes bien que, il faut le rappeler, l’objectif de cette étude n’est pas d’enquêter sur les inégalités des chances à partir du contexte socio-culturel des familles d’origine. Le choix scolaire nous fournit le « prétexte » pour parler aussi d’autre chose : les relations au sein des familles, entre les adultes et les jeunes non encore adultes, avec une attention par- ticulière pour des variables classiques comme l’âge, l’ordre de naissance et le sexe. On approfondit ainsi les politiques de for- mation. Bref, notre plan d’analyse compare les décisions des familles concernant le projet éducatif. Si l’on réfléchit sur des thèmes comme l’accès à l’école ou les taux d’abandon, la relation entre les générations se révèle très intéressante, comme le montre le cas italien relativement aux dernières années, qui ont été pleines de rebondissements du point de vue des règlements, des scénarios professionnels, de la valeur reconnue non seulement à l’éducation mais aussi à sa capacité de favoriser la mobilité sociale. Depuis le début des années 90, l’histoire du système scolaire italien se caractérise par une reprise de la production normati- ve, après la longue période de stagnation propre aux époques précédentes. Le thème de l’éducation publique, aujourd’hui central, a permis de mettre en évidence les lacunes et les

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