Les interactions à l école où en sommes-nous ?
251 pages
Français

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Les interactions à l'école où en sommes-nous ? , livre ebook

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Description

Ce numéro donne la place à des chercheurs qui, intéressés depuis plusieurs années à l'étude des processus d'interaction scolaire, et ayant le souci des retombées, soit au plan pédagogique (conduite générale de la classe), soit au plan didactique (accessibilité à la construction des savoirs dans une discipline donnée : lecture, français, mathématiques, etc.), soit dans des espaces plus transversaux (ateliers en maternelle, discours sur l'élève), illustrent chacun les tendances récentes en matière de recherche active dans le domaine.

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 83
EAN13 9782296673359
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES INTERACTIONS À L’ÉCOLE
OÙ EN SOMMES-NOUS ?
Editors
Alain TROGNON and Michel MUSIOL
Associate Editors
Marie-France AGNOLETTI
Martine BATT
Christine BOCÉRÉAN
Board of Consulting Editors
Charles ANTAKI, Longhborough University
Josie BERNICOT, Poitiers
Alain BLANCHET, Paris 8
Marcel BROMBERG, Paris 8
Ken CISSNA, University of South Florida
Herbert H. CLARK, Stanford University
François COOREN, Montréal
Marcelo DASCAL, Tel Aviv
Laurent FILLIETAZ, Genève
Eric GRILLO, Paris 3
Michèle GROSJEAN, Lyon 2
Michèle GROSSEN, Lausanne
Christian HUDELOT, Paris 10
Marty LAFOREST, Trois Rivières
Ivan LEUDAR, Manchester University
Dominique LONGIN, Toulouse IRIT
Jean-Paul ROUX, Aix-en Provence
Anne SALAZAR-ORVIG, Paris 5
Baruch SCHWARZ, Tel Aviv
Daniel VANDERVEKEN, Trois Rivières
Edy VENEZIANO, Paris 5
Diane VINCENT, Québec
Robert VION, Aix-en-Provence
Editorial assistant Webmaster
Annelise Crouvezier Alain Elgrabli
Sous la direction de
Emmanuèle Auriac-Slusarczyk


LES INTERACTIONS À L’ÉCOLE
OÙ EN SOMMES-NOUS ?


N°27-28


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-08256-4
EAN : 9782296082564

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Hommage
Je partageais tant avec Alain Delsol , parcours, formation, perspectives intellectuelles, intérêts… Il écrivait dans l’introduction de son dernier ouvrage : « Par curiosité desprit, par amour de la chose intellectuelle et de la culture, jai entrepris un doctorat en Science de lEducation et plus précisément de psycholinguistique. Autrement dit, comprendre comment les enfants sy prennent pour apprendre à apprendre les phénomènes de la langue. Cela ma donné le bonheur denseigner avec des enfants de 5-6 ans aussi bien quavec des adultes-étudiants. Dans le monde de lUniversité, jai pu rencontrer quelques rares personnes qui associent la connaissance et le savoir avec ce que lon pourrait appeler lintelligence : cest-à-dire cette rareté quest la petite flamme de la liberté, de la démocratie et de lhumanisme ! ».
Alain Delsol enseignait à l’école maternelle de Gruissan.
Sa dernière publication
Delsol, A. (2008). La caverne… des enfants philosophes. Carcassonne : Presses de l’Université Populaire de Septimanie.
Publications de lauteur
Auriac-Peyronnet Emmanuèle. Je parle. Tu parles… Nous apprenons. Bruxelles : Deboeck Université.
Auriac-Slusarczyk Emmanuèle & Maufrais Martine. Chouette ! Ils philosophent. Encourager et cultiver la parole des écoliers. Paris : Edition du Scéren. Argos : Démarche.
Les interactions à l’école : où en sommes-nous ?
Emmanuèle Auriac-Slusarczyk
Laboratoire P.A.E.D.I. : Processus d’Action des Enseignants :
Déterminants et Impacts, EA4281, Institut Universitaire des maîtres
d’Auvergne, Université Clermont 2,
&
Laboratoire de Psychologie Cognitive et Clinique, E.A3946, Universités
Nancy2 et Metz Paul Verlaine
Emmanuele.AURIAC@univ-bpclermont.fr
Le champ des interactions scolaires fait l’objet d’investigations de longue date. On peut sans doute avancer que la création des instituts universitaires de formation des maîtres a largement contribué à travailler ce domaine. En témoignent les colloques internationaux qui se sont dans cet espace fait l’écho, en France, de la question des conduites langagières à l’école : « Construction des connaissances et langage dans les disciplines d’enseignement » (Bordeaux, 2003), « Le langage oral de l’enfant scolarisé : acquisition, enseignement, remédiation » (Grenoble, 2003), « Acquisition du langage : vers une approche pluridisciplinaire (Strasbourg, 2004), « Faut-il parler pour apprendre » ? (Arras, 2004) pour n’en citer qu’un échantillon dont les titres sont évocateurs. Alors où en sommes-nous rendus aujourd’hui dans ce secteur qui reste un étemel carrefour de renouvellement des connaissances ? Quels types de séances font de nos jours l’objet d’une sélection par les chercheurs ? Comment ces derniers transforment-ils actuellement leurs méthodologies ? Quels enjeux portent les corpus les plus récents en matière d’évolution de l’école ?
Les interactions scolaires : un contexte particulier
L’étude des interactions langagières scolaires est un secteur très particulier. Il ne peut être trop hâtivement et facilement délimité. Ce numéro effectue en ce sens une coupe unique qui ne prétend pas à la démonstration mais à une forme de représentativité. On considérera cette coupe comme à la fois synchronique et diachronique. Diachronique dans la mesure où les travaux s’ajustent à la question de l’évolution des programmes d’enseignement, comme de l’école en tant qu’institution. La récente production des programmes de 2008 ne nous trahira pas… dans ce perpétuel effort de la recherche d’éclairer au mieux l’incidence des choix politiques, passés, actuels, à venir. Diachronique aussi dans la mesure où ces études suivent nécessairement l’évolution des connaissances mobilisées par les chercheurs, que ce soit en linguistique, psychologie, communication, méthodologie d’analyse des discours, didactique, etc. Synchronique en revanche dans la mesure où le couplage fonctionnel potentiellement dissymétrique enseignant / élèves (François & al., 1990) n’a sans doute guère changé. Sur ce fond de stabilité chaque contribution constitue alors un témoignage du même qui nous offre comme un tableau, une photographie en simultané. C’est dans ce cadre que le macro-objet Interactions Scolaires ne saurait être désigné par avance : ce sont au contraire les manières de l’aborder qui vont réfléchir l’objet. Et certaines contributions pourraient faire mentir un peu la dissymétrie pensée comme théoriquement obligatoire. Ainsi quelles valeurs sont véhiculées derrière les essayages théoriques et méthodologiques privilégiés par les chercheurs ? Est-ce, pour exemple, la didactique qui éclaire la linguistique ou l’inverse ? Les méthodologies actuellement nécessairement hybrides transforment-elles le regard porté à la classe du XXI ème siècle ?
Une composante d’étude émerge des contributions : c’est celle de l’étude des gestes professionnels de l’enseignant. La contribution de Specogna au domaine est très explicite quant à cette focalisation récente sur « l’activité enseignante » (Goigoux, 2005, Ria, 2006). Dans la lignée de travaux plus pionniers, mêlant déjà les aspects didactiques à la psychologie sociale (Schubaueur-Leoni, 1988, 1994, 1997), on appréciera aussi l’actualisation d’une voie d’étude qui se définit comme une pragmatique didactique (Sensevy), même si l’auteur parle par prudence d’esquisse. Cela signifie que la didactique est comme obligée de déborder du cadre strict de la dimension des savoirs où elle trouvait auparavant sa spécificité, et que l’analyse des discours au sein des interactions scolaires fait de l’enseignant un acteur dont il s’agit de comprendre clairement les agissements, en-dehors de sa seule position de sachant. Les chercheurs actuellement « poussent la porte de la classe » (Specogna). Qu’il prépare sa classe, envisageant différentes situations prévoyant des interactions avec ses élèves, ou qu’il enseigne, usant en cela nécessairement du langage en situation, l’enseignant se place au cœur d’un système d’efficacité. Il se donne des cadres pour gérer l’enseignement qui est une activité complexe (Specogna). Les chercheurs se sont saisis de cet aspect. La question de l’efficacité est actuellement centrale. Bien qu’il faille selon nous aussi le regretter, l’institution scolaire traverse une période d’évaluation intensive de ses programmes comme de ses méthodes, en témoignent les comparaisons internationales renouvelées (enquête PISA) qui servent son pilotage, voire sa gouvernance.
Une deuxième composante quasi surplombante cette fois du scolaire est celle de l’oral. L’oral s’est peu à peu institué comme une référence affichée dans les pratiques de classe (Desco, 2003, Rabatel, 2004, Halté & Rispail, 2005) et il trouve dans ce numéro l’occasion d’un déploiement non innocent. LR

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