Ma plume pour tout héritage
153 pages
Français

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Ma plume pour tout héritage , livre ebook

153 pages
Français

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Description

Née à Rennes en 1942, dans la tourmente de la guerre, Marie-France Lemains passe une adolescence heureuse en Bretagne, dans l'insouciance des années 50. En 1964, elle fait la rencontre à l'Université de Caen d'un jeune Camerounais, étudiant en Droit, qui devient son mari. La nouvelle page de sa vie va s'écrire au Cameroun à partir des années 70. Elle raconte ici ses découvertes, ses expériences et, plus particulièrement, ce qu'a été son chemin dans le sillage d'un mari Avocat, très engagé dans le destin politique de son Pays.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 janvier 2010
Nombre de lectures 210
EAN13 9782336265568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma plume pour tout héritage
Afrique : déception ou espoir?

Marie-France Lemains Yondo Black
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanado.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296104587
EAN : 9782296104587
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace REMERCIEMENTS Préface Avant-propos Première Partie
25 décembre 1942 Des Réfugiés. 25 Août 1944. Avranches 1946. La vie reprend son cours. Le Mont Saint Michel. J’ai six ans. Mois de Mai, mois de Marie. 20 Juin 1949 Quimper 1950. Aujourd’hui c’est Jeudi. Classe de Troisième. 1957. Quimper. Juin 1960. Caen. Février 1963. On se marie le 5 Décembre 1964. Première page du Livret de Famille. Année 1970. Caen.
Deuxième Partie
4 janvier 1971. Cinq mois plus tard. Je suis sur un nuage. “ N’oublie pas que ce soir nous dînons dehors ”. D’une invitation à l’autre . La Carte est variée. Le “mauvais œil ”. Rationnel, irrationnel. Je n’ai pas brûlé le feu rouge. Le Président Ahidjo vient de démissionner. C’est dommage ! Inertie, frilosité, résignation. J’ai démissionné. Trois soirées de Gala. “Je m’voyais déjà”. Vers le Grand Nord. Minuit....l’heure du crime.
Troisième Partie
Aéroport de Yaoundé, Tribunal Militaire de Yaoundé . La traversée du désert. AVE MARIA Le minibus est là. Nous aussi. Je songe déjà à repartir. Deuxième étape. Le Samedi à Mfou. Visite officielle. Un samedi pas comme les autres. Le grand jour. “Leiden macht tief” Libertés à tous prix. L’invitation au voyage. Quand les fruits ne tiennent pas la promesse des fleurs. 31 Janvier 1998. 27 Octobre 2001. Et maintenant? Ta route, tu l’as aussi commencée.
Postface
A ma petite fille, A mayele. P our que tu n’oublies pas qui tu es....
REMERCIEMENTS
Ce témoignage, j’ai pu l’écrire grâce à Mon mari, Mes enfants, Lionel, Christel, Bénédicte, Toujours à l’écoute. Nos Proches, Nos Amis, qui se reconnaîtront. Pour leurs conseils et leurs justes critiques, Je les remercie Tous.
Préface
Citoyenne du monde : entre faste et grisaille.
Naître un 1 er Janvier 1942 en pleine seconde guerre mondiale, grandir dans une famille bretonne nourrie d’espérances et profondément ancrée dans ses racines et dans ses valeurs multiséculaires, s’expatrier ensuite, pour vivre une longue et riche vie, bien remplie à Douala au Cameroun, tel a été l’extraordinaire parcours qui éclaire l’étrange destin de Marie-France LEMAINS YONDO.
Après quarante ans de séjour quasi ininterrompu à Douala, Marie-France a réussi, à bien des égards, à se forger une belle image, non seulement d’épouse exemplaire et de mère de famille accomplie, mais aussi, et surtout, celle d’une Enseignante compétente et disponible, d’un cadre de compagnie aérienne serviable et efficace. Sa longévité professionnelle au Cameroun, et particulièrement à Douala, aura beaucoup contribué à consolider son réseau de contacts et de relations dans tous les milieux de la capitale économique camerounaise, depuis les plus humbles et les plus démunis jusqu’aux membres des clubs les plus huppés de la cité et de la nomenklatura locale !
De cette expérience riche en paradoxes, Marie-France a su conserver à la fois les souvenirs les plus riches et les plus sombres, les plus heureux et les plus tristes. Parmi les plus heureux et les plus fastes, resteront sans doute les moments agréables de convivialité, de partage et d’échange avec les amis, les collègues, mais aussi le gotha de la grande cité portuaire de Douala. Le plus vivace aussi, celui du confort douillet que confère le statut d’épouse d’un avocat de grande envergure nationale et de renommée irréprochable. Plus sombres et plus indélébiles resteront sans doute les souvenirs liés aux vicissitudes et tribulations de tous ordres nés de la lamentable “ Affaire Yondo” , qui a défrayé la chronique au Cameroun en 1990. C’est au cours de cette période sombre que Marie-France découvre les profondeurs des affres de l’injustice, du désespoir et du doute, à un niveau jusque-là insoupçonné dans ce pays, si cher à son cœur.
Grâce à sa forte personnalité, à son attachement aux valeurs cardinales tirées, sans doute, de sa Bretagne, à sa fidélité au combat loyal de son époux, au soutien de sa famille, de ses nombreux amis et des démocrates d’ici et d’ailleurs, Marie-France, en apparence si frêle et si fragile, mais ô combien pugnace et inépuisable, a su trouver la force , le courage, l’énergie, bref de vastes ressources, nécessaires pour surmonter des moments aussi difficiles, de désespoir et de solitude.
C’est donc le récit de ces diverses tranches de vie et de souvenirs que nous livrent ces pages, alternant entre moments heureux et sublimes et épisodes plus sombres et plus douloureux.
Amayele, sa petite-fille, y trouvera les armes pour affronter le dur combat de la vie, avec ses heurs et ses malheurs.
NTONE KOUO MARTIN Docteur ès-lettres Professeur d’Histoire
Avant-propos
A vril 2009.
L’heure de la retraite a sonné.
Privilège ou punition ? Reconversion difficile quand, pendant quarante années, on a fait du travail une valeur sacrée.
Aujourd’hui, il faut coûte que coûte passer à autre chose.
Une nouvelle vie en quelque sorte.
Mais laquelle ?
Il y a sans doute encore tant de choses à faire.
Tant à découvrir.
Je vais prendre l’avion, mon ordinateur, mon téléphone portable et me laisser emporter dans le vertige d’un monde qui tourne trop vite.
Trop vite.
Je voyagerai, sans ‛’flâner”. J’écrirai, sans ‛’plume” . Je parlerai, sans ‛’regard”.
Pour continuer de découvrir....
Puis finalement partir, comme un météorite.
A moins de refaire le voyage, en remontant le temps, à pas lents, pour redécouvrir le passé. Un passé qui n’appartient pas qu’à moi...
Qu’il faut partager.
Avec ma “plume” , je vais essayer de raconter à ma petite fille ce qu’est une vie, quand on jette un regard en arrière, quand on refait le chemin à l’envers.
Même si cet itinéraire ne doit intéresser personne, il aura au moins le mérite de lui apprendre d’où elle vient ...
D’un monde où les frontières n’ont jamais eu d’importance, mais où le destin a toujours eu son mot à dire.
Faisons lui confiance.
Première Partie
Le hurlement des sirènes déchire le silence du petit matin. Comme presque chaque jour, Rennes se réveille dans l’angoisse, la peur au ventre. On est le premier janvier, mais la guerre fait fi des jours fériés.
Pas de trêve.
Mes parents, comme tous les Français, ont appris depuis trois ans à s’habituer aux déflagrations des bombes, à courir dans les abris, et finalement à remercier Dieu de les avoir épargnés, cette fois encore. Et aujourd’hui, malgré la tourmente, ils sont décidés à oublier quelques heures les affres de la guerre et à honorer ce premier Jour de l’année 42. Sans oser l’exprimer, chacun nourrit au fond de son cœur l’espoir, peut-être fou, que cette année marquera la fin du cauchemar.
Alors, comme un défi à la guerre et aux bombes, ils continueront de vivre, de sacrifier à la tradition : se retrouver, la famille au grand complet, à la table des grands-parents, à 13 heures.
Sur la place Sainte-Anne, l’église égrène les douze coups de midi au moment où mon père et ma mère, sur leur trente et un, mon frère, droit comme un ”i” dans son petit cab, la poussette en vogue à l’époque, se mettent en route, destination le domicile des grands-parents. Quelques kilomètres... à pied; en ce temps-là, on sait encore marcher... même si on est enceinte, et à quelques semaines de l’heureux événement.
Mais ce jour-là, la vie en a décidé autrement. A peine amorcée la descente vers le pont sur la Vilaine, direction l’Avenue Janvier, ma mère s’arrête net, foudroyée par une violente douleur dans le dos. Impossible d’aller plus loin.
Elle trouve refuge sur un banc de pierre, dans le Jardin du Palais Saint Georges.
Pas de SAMU, pas de SOS Médecins ; époque oblige. Le seul recours, arrêter une voiture, bref en appeler à la solidarité. Mais les voitures sont rares en ces temps de pénurie et mon père, avisant l’

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