Manuels scolaires, environnement informatif et numérique au service de la lecture
166 pages
Français

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Manuels scolaires, environnement informatif et numérique au service de la lecture , livre ebook

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Description

Aujourd'hui, l'environnement socioculturel s'est complexifié du fait de l'émergence de technologies nouvelles qui ont envahi l'univers des apprenants et qui se révèlent, dans les espaces d'éducation et de formation, à la fois comme des promesses d'enrichissement et des menaces. Ce livre fixe quelques contours de l'utilisation des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) et des limites à observer dans leur application, sous peine de mettre en péril tout un patrimoine pédagogique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2015
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336377315
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
B IRAHIM T HIOUNE






Manuels scolaires, environnement informatif
et numérique au service de la lecture

Enjeux nouveaux pour une école émergente






Préface de Michèle Verdelhan Bourgade
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattanl@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-72742-4
DÉDICACE
A l’homme de rigueur et de conviction, l’inspecteur Siriff Tall, qui a laissé son empreinte sur le système de contrôle pédagogique, au Sénégal, et qui s’est beaucoup investi pour une préservation des valeurs de travail et de sacrifice, dans l’école républicaine.
Citation

« La réflexion sur la lecture est au cœur de toute réflexion sur les manuels. »
(Rapport Dominique Borne, sur le manuel scolaire, IGEN-France, 1998).
PRÉFACE
La lecture et son environnement, une question complexe.
Parce que la lecture est l’enjeu majeur des apprentissages scolaires, et que le manuel est le vecteur principal de son apprentissage, la réflexion proposée ici par BirahimThioune constitue un apport à la fois intéressant et pertinent.
Il convient en effet d’éviter les idées préconçues et partielles. L’apprentissage de la lecture est un phénomène complexe, qui met en jeu des fonctions physiques, cognitives, culturelles et sociales, qui sont toutes à prendre en considération lors de l’élaboration d’instructions officielles ou de manuels. La réussite de l’apprentissage n’est jamais assurée ; elle repose, pour autant que nous le sachions, sur des paramètres variés : entre autres la méthode choisie pour l’enseignement, le ou les supports de lecture, mais aussi le désir d’apprendre, la présence de l’écrit, utile ou intéressant, dans l’environnement de l’élève et sans doute aussi de facteurs affectifs comme le soutien de la famille ou la relation entre l’enseignant et l’élève. Parmi tous ces facteurs, l’un d’eux semble avoir une forte importance, c’est le livre, objet mystérieux, attractif et vaguement inquiétant à la fois, dans lequel l’élève découvre, avance, vérifie ses progrès, et qui devient petit à petit moins opaque, plus familier.
Le monde contemporain a toutefois développé de nouveaux supports à l’écrit, par la combinaison des voies informatique et audiovisuelle. Le numérique offre maintenant des possibilités immenses en matière d’images, de documentation, et donc d’accès au savoir. En tenir compte dans l’enseignement de la lecture devient une nécessité, au moins auprès d’enfants des villes ou de milieux qui ont accès facilement à cet environnement numérique. L’usage de l’ordinateur et du multimédia est certainement très motivant et valorisant pour des enfants. Mais il faut aussi être prudent : la lecture sur écran ne met pas en jeu les mêmes capacités cognitives que la lecture sur papier, ce ne sont pas les mêmes gestes visuels et manuels (même si les tablettes permettent maintenant de « tourner la page » !), la mémorisation ne fonctionne pas tout à fait de la même façon, la recherche d’indices non plus. Et de toute manière l’ordinateur à soi tout seul n’est pas une méthode de lecture : la méthodologie de l’apprentissage proposée et contrôlée par l’enseignant demeure un élément capital.
Sur cette question de la méthodologie, les analyses divergent, et ont pu parfois s’opposer violemment, entre tenants de telle ou telle méthode. Il semble y avoir actuellement une sorte de trêve, de consensus sur une conception souple de la méthodologie : en raison des multiples facultés ou compétences à l’œuvre dans l’apprentissage du lire, la méthode à préconiser susciterait d’abord l’envie de lire, à travers l’association de l’image (ou de l’action vécue, ou encore de la réalisation pratique) et du texte ; elle exercerait la perception globale de l’énoncé ou du mot, et permettrait ensuite la reconnaissance des lettres en relation avec les sons du langage, et l’exercice de leurs combinaisons. Le tout dans des énoncés ou des contextes motivants ou porteurs de sens pour l’enfant : la plupart des échecs en lecture semblent liés à un apprentissage abstrait des combinaisons de lettres ou de syllabes, hors du sens, hors de la vie.
Car prendre en considération l’élève comme une personne, implique de tenir compte de son environnement : familial, rural ou urbain, technologique, livresque, patrimonial. Lire c’est lire du texte, mais quel texte ? Il faut alimenter la soif de lire, multiplier les occasions de le faire, les lieux où le faire, les supports, les auteurs, anciens ou récents. Relier la tradition porteuse de leçons et la modernité constitue ainsi un défi sans cesse renouvelé, auquel s’attache BirahimThioune, qui contribuera, j’en suis sûre, à faire évoluer la réflexion sur le manuel de lecture au Sénégal.

Montpellier, le 3 décembre 2014

Michèle Verdelhan Bourgade
Professeur émérite
Université Paul Valéry Montpellier
AVANT-PROPOS
Le manuel scolaire de lecture, aujourd’hui, se situerait entre un milieu informatif foisonnant (journaux, périodiques, revues papier, de toutes sortes) et un espace numérique illimité (Cd, Dvd, Vcd, Internet, multimédias). Pour atteindre son efficacité optimale, il ne pourra ignorer ni l’un ni l’autre. Il devra même opérer sa propre mue, en reprécisant ses visées et en se fixant des objectifs appropriés à un contexte de nécessaire partage des missions essentielles de scolarisation.
Les difficultés majeures, pour l’apprentissage de la lecture, sont moins présentes du côté de la fin du primaire et de l’enseignement moyen-secondaire que durant les premières années de la scolarité primaire. Accompagner le jeune écolier, sur la voie de la découverte des signes graphiques de la langue et de ses significations, pose de graves problèmes pédagogiques (c’est-à-dire de type relationnel) liés à la pensée égocentrique, à l’affectivité naissante et aux problèmes articulatoires du jeune âge, et didactiques (comprenons en relation avec la mise à disposition et à l’acquisition des contenus) qui soulèvent des questions difficiles de méthodes.
S’il est souhaitable d’aider le jeune élève à acquérir les outils numériques, pour apprendre autrement, force est d’observer que les débuts à l’école constituent une étape cruciale dans la conquête du sens, à travers l’écrit. En lecture, comme dans les activités à vocation scientifique, à l’âge des premiers apprentissages scolaires, évacuer le didactisme au nom de la liberté de l’enfant et de la recherche de son autonomie, nous paraît relever de l’utopie et d’une certaine hardiesse que seule expliquent l’absence de pratique directe de la classe des tout petits et la non prise en compte des données psychologiques sur l’enfance, connues avec les théories de la Gestalt , le Behaviorisme , les découvertes de Piaget, Wallon, Zazzo, etc., et des corpus sociologiques qui cherchent à situer l’ enfant générique dans des contextes infiniment variés.
Mais, au-delà de la connaissance scientifique de l’enfance, que dire du statut de la langue, elle-même, de ses avatars et de ses déterminations particulières, à travers les politiques linguistiques, se traduisant à la fois dans les discours et les actions concrètes (campagnes, délimitation de territoires, détermination de standards, tâches de codification, etc.). La politique linguistique qui renvoie à l’ensemble des choix effectués, dans les domaines des langues, touchant la langue et la société ainsi que la langue et la vie nationale (L-J.Calvet), manque de précision et de cohérence, dans les contextes de pays non encore émergents. De même, la planification linguistique, ou aménagement linguistique (Québec), qui recherche et met en œuvre des moyens nécessaires à l’application de la politique linguistique ; et qui concerne au niveau de ses fonctions linguistiques, par exemple la planification des corpus, les questions d’orthographe, de lexique, de modernisation de la langue, etc. ; et au plan social, la planification du statut, le choix de tel ou tel standard, en allant au-delà de l’état de multiples dialectes ( normalisation chez les Catalans, mais présupposant la n

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