Quel collège pour nos enfants ?
228 pages
Français

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Quel collège pour nos enfants ? , livre ebook

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Description

De nombreux jeunes sortent du système éducatif sans qualification et n'ont qu'une infime chance d'insertion professionnelle. Il est urgent d'apporter les moyens nécessaires et les méthodes adaptées là où naît l'échec. Une première partie décortique les atouts et les faiblesses du collège aujourd'hui. La seconde partie propose une analyse du rôle des parents dans l'accompagnement éducatif de leurs enfants et des conseils pour un accompagnement scolaire efficace.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 47
EAN13 9782336287768
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Jean-Claude Mazin




QUEL COLLÈGE POUR NOS ENFANTS ?
ÉCOLE – COLLÈGE : MODE D’EMPLOI POUR LES PARENTS

Analyses, critiques et propositions pour un collège moderne et efficace






L’Harmattan
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-28776-8
Dédicace

à mes enfants,
à mes élèves,
qui m’ont tant apporté…
Préambules
L’éducation de nos enfants nécessite une cohérence d’action de tous ceux qui les encadrent ou les accompagnent. C’est l’éducation partagée et concertée. La famille et l’école restent les deux acteurs déterminants de la qualité du fonctionnement de cette sphère éducative. Toutes leurs forces doivent converger pour entretenir et stimuler le désir d’apprendre : les contenus et les méthodes doivent être pensés et construits dans les seuls objectifs de motiver l’apprenant et de le mettre en situation de progrès.

Les postures d’apprentissage, les rapports aux savoirs ne sont pas naturels chez une majorité d’enfants. Les attitudes d’éducateurs ne le sont pas non plus chez certains parents. Ceux-ci s’en remettent souvent de manière exclusive et aveugle aux enseignants, qui ne sont pas toujours eux-mêmes formés et idéalement compétents.

Refonder l’école pour l’adapter aux évolutions sociales, c’est redonner du sens à ses missions. Chacun doit retrouver la confiance en une école moderne, qui doit elle-même transmettre confiance et espoir.

La coopération de l’école et des familles est indispensable. Elle est aujourd’hui insuffisante. Elle doit progresser, tant sur le plan quantitatif que sur la nature des relations à mettre en place.
Cette symbiose nécessite que la famille et l’école se rencontrent, se concertent, coordonnent leurs actions, se projettent ensemble : c’est une révolution éducative devenue indispensable.
Refonder l’école impose de construire le cadre de cette coopération. Les missions d’accompagnement éducatif ne peuvent être développées ou améliorées que si l’on met en place des programmes d’aides à la parentalité.

Aujourd’hui, l’école de la république a de nombreux maillons faibles. Certains relèvent de l’organisation des services : manques de moyens humains tant quantitatifs que qualitatifs, insuffisances de coopérations avec les familles. D’autres concernent les contenus et les méthodes.
L’école maternelle doit accueillir tous les enfants à partir de trois ans. Elle doit aussi les accueillir dès deux ans si les parents en expriment le besoin.
L’école élémentaire doit se recentrer sur ses missions fondamentales, principalement l’apprentissage de la lecture et la résolution des difficultés d’apprentissage, avec les aides ou soutiens appropriés.
Le collège doit être totalement repensé dans ses objectifs, dans sa forme et ses programmes.
Le fonctionnement des lycées et l’organisation des baccalauréats ont besoin de quelques adaptations, mais pas de réformes fondamentales.

L’école n’est pas seulement un service. Elle est une institution liée à l’Etat. Celui-ci a donc le devoir d’en définir le sens, d’en garantir les objectifs, de structurer les contenus et affecter les moyens. L’autonomie des établissements doit s’exercer dans ces cadres régulateurs, définis par la collectivité nationale.

Refonder l’école constitue un vrai projet politique structurant les bases d’un projet sociétal :
« L’Education consiste à favoriser le développement aussi complet que possible des aptitudes de chaque personne, à la fois comme individu et comme membre d’une société régie par la solidarité. L’éducation est inséparable de l’évolution sociale ; elle constitue une des formes qui la déterminent. Le but de l’éducation et ses méthodes doivent donc être constamment révisés, à mesure que devient plus conscient le besoin de justice sociale, à mesure que la science et l’expérience accroissent notre connaissance de l’enfant, de l’homme et de la société » ( Ligue internationale de l’éducation nouvelle).

C’est une immense chance que d’avoir réalisé le parcours professionnel que l’on a choisi. C’est probablement le meilleur aboutissement et la conséquence d’un itinéraire scolaire simple et cohérent, d’un accompagnement éducatif régulier.

C’est un vrai bonheur que d’avoir pratiqué son métier avec passion, avec une motivation toujours renouvelée.
En plaisantant, j’ai souvent dit à mes élèves que les trois plus jolis métiers sont celui de paysan parce qu’il nourrit les humains, celui de médecin parce qu’il les soigne, et enfin celui d’enseignant parce qu’il les éduque. Je pense que j’aurais eu le même plaisir et la même motivation en étant paysan ou médecin. Je suis devenu enseignant.
Ces trois métiers ont un point commun évident : ils consistent à s’engager au service de ses voisins, plus précisément à celui des enfants dans le cas de l’enseignant.

Cette envie d’être utile aux autres est sans doute innée. Elle se conforte certainement au fur et à mesure qu’on la met en œuvre, car chacun se construit par les liens qu’il tisse avec son environnement, principalement professionnel. Elle explique peut-être mon goût pour les sports collectifs. Elle est probablement la cause de mon engagement associatif et politique.

Le déroulement de ma carrière ne présente pas un grand intérêt, bien qu’il soit plutôt atypique.
Il permet cependant de comprendre l’analyse que je fais de l’école d’aujourd’hui et les propositions que j’énonce pour l’améliorer, particulièrement au niveau du collège.

J’ai fait une première tentative en passant le concours d’entrée à l’école normale d’instituteurs en classe de troisième. Cet échec ne m’a pas découragé car après un bac D et une période à la faculté de sciences, j’ai réussi le concours d’entrée en formation professionnelle à l’école normale de Poitiers. Cours de psycho pédagogie, analyses de pratiques, activités socioculturelles diverses, stages d’observation… ces deux années n’ont pas été épuisantes… mais je mesure aujourd’hui l’influence qu’elles ont eue sur ma conception de ce métier, sur mes motivations et aussi sur mes compétences pour l’exercer.

La première moitié de ma carrière s’est déroulée dans l’enseignement agricole, sur des formations professionnelles et sur l’apprentissage, en alternance. J’ai alors effectué des tâches très variées en plus de l’enseignement : relations avec les professionnels et suivis de stages, gestion administrative, financière et pédagogique, mise en place de nouvelles formations, création d’outils de liaisons avec les familles et les professionnels formateurs, animation d’une équipe et préparation des emplois du temps…

J’ai réalisé la seconde partie en tant que professeur de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) dans un collège rural comprenant 200 à 250 élèves. Groupes classes inférieurs à 24 élèves, matière d’éveil avec des activités motivantes, équipe pédagogique soudée… j’ai pu mesurer l’intérêt pour les élèves de ces excellentes conditions de travail.

J’ai exercé mon métier sur le territoire sur lequel je suis né. Mon implication locale dans les associations, ma connaissance de l’environnement socioprofessionnel et mon investissement personnel m’ont aidé dans mes relations avec les familles, dans la conduite des projets d’orientation, dans ma participation à la cohésion de l’équipe éducative, et, j’ose l’espérer, dans l’efficacité et le rayonnement de l’établissement au bénéfice des enfants.
J’ai compris que les écoles élémentaires ont besoin de retouches et d’adaptations pour réduire les situations d’échec en fin de scolarité. J’ai aussi compris l’évidence du besoin de r

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