Une histoire de l enseignement au Mali
168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Une histoire de l'enseignement au Mali , livre ebook

-

168 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

A l'Indépendance, en 1960, le Mali rompt avec l'école coloniale. Dès 1962, une grande réforme inaugure cinquante années de projets destinés à reconstruire l'école : introduction du travail productif, des langues nationales, implication des communautés, réformes des médersas... Ce vaste travail de mémoire contribuera à la compréhension des défis actuels par la mise en avant des préoccupations qui ont guidé les précurseurs, les réformateurs, l'administration scolaire, les enseignants de l'école malienne au long de ces cinquante années.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2009
Nombre de lectures 301
EAN13 9782336252896
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une histoire de l'enseignement au Mali
Entre réforme et réicences

Oumar Issiaka Bâ
© La Sahélienne, tous droits réservés.
Siège social : Bako Djikoroni Ouest, Bamako (Mali) E-mail : sahelienneedition@yahoo.fr Tél.: + 223 66 79 24 40
9782296105829
Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Mali, 2009.
© L’Harmattan, 2009 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-10582-9 EAN : 9782296105829
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Remerciements Préface Introduction Le contexte Naissance d’un système éducatif La réforme de 1962 Observations sur la réforme L’école fondamentale et la scolarisation universelle Les langues nationales comme éléments moteurs de la politique de scolarisation universelle Les conférences des inspecteurs et directeurs régionaux de l’Éducation L’école ruralisée ou la pratique de l’éducation par le travail Évocation de quelques cas de mise en œuvre Une pédagogie pour tous Conclusion Bibliographie
« L’agriculture est pour nos pays et certainement pour de très longues années encore, l’activité économique essentielle et nous ne voulons plus que l’école éloigne définitivement l’enfant du travail de la terre. Ce que nous voulons au contraire, c’est que l’élève qui devra interrompre ses études puisse réintégrer aisément le milieu rural d’où il est issu et soit un élément de progrès, un ferment d’évolution pour ce milieu ... »
Déclaration du ministre de l’Éducation nationale du Mali lors de la Conférence des ministres de l’Éducation nationale des pays d’expression françaises d’Afrique et de Madagascar tenue à Bamako, Mali, les 9, 10, 11 et 12 mars 1965.
Remerciements
Par ce livre, je rends hommage à plus d’un : celui qui ne sait pas reconnaître le bien que les autres lui prodiguent ne mérite pas d’être...
Ce livre est donc un hommage à ceux qui ne sont plus, à ceux qui ont la chance d’être encore de ce monde, à tous ceux qui m’ont instruit, servi, dirigé, corrigé, conseillé, encouragé, entraîné, donné l’envie d’accéder à un certain savoir-faire et savoir-être...
Hommage à l’ensemble de ces sans-voix des confins du Mali que sont les jeunes collègues du corps enseignant sur lesquels reposa l’expérience que je décris.
À l’origine de ma vocation se trouvent deux hommes clefs.
Le premier, professeur de psychopédagogie en quatrième année de formation professionnelle à Katibougou, quand je n’avais qu’une vingtaine d’années et que je devais embrasser le métier d’instituteur ; c’était en 1955-1956. M. Élève m’a donné le goût de l’enseignement et l’envie de m’engager avec les pédagogues modernes dans la voie du changement en pédagogie. J’en suis depuis partisan...
Le second, je l’ai rencontré plus tard, en 1985. Il s’agit de Michel Wambach, alors directeur du CIAVER (Centre international audiovisuel d’étude et de recherche), au cours d’un séminaire de haut niveau organisé à Saint-Ghislain (Belgique) par l’A.C.C.T., l’Agence de coopération culturelle et technique.
Si le premier m’a donné l’envie, le second m’a offert à la fois le bagage théorique et les matériaux de mise en œuvre pratique d’une pédagogie de type moderne adaptée à mon pays, à ses besoins immédiats.
Tout s’est passé comme si l’un avait fertilisé le champ que l’autre a labouré, semé, désherbé, sarclé, entretenu en attendant la récolte.
Plusieurs amis et collègues qui m’ont aidé, encouragé, soutenu et sans la contribution efficace et fraternelle desquels ce livre n’aurait pas pu paraître méritent d’être cités.
Mon éditeur et jeune frère, Ismaïla Samba Traoré, un passionné d’écrit. « Les grands hommes ont les plus grandes des passions », disait quelqu’un. Ce grand homme en herbe a dès le premier contact montré son intérêt pour ce qui n’était au départ qu’un alignement désordonné, presque insipide de propos, qui ressemblait davantage à une transcription de palabre telle qu’on en fait dans nos cercles de causerie à l’ombre des arbres en plein air. Par ses remarques intelligentes et courtoises, il me rappela cette vérité que nous ne cessons de faire comprendre à nos élèves : il existe une langue orale et une langue écrite, chacune ayant son mode propre de fonctionnement...
Un mérite tout aussi grand revient à mes collègues MM. Modibo Keita, ancien Premier ministre, et Ario Issoufa Maïga, ancien directeur de l’Enseignement fondamental, qui ont patiemment mis à ma disposition leur immense savoir et talent de professeurs de lettres.
Je n’oublierai jamais mes amis et collègues Mahamadou Sissoko, professeur de philosophie, ancien directeur de l’Institut pédagogique national (I.P.N.) et Bakary Keita, professeur de chimie à l’École normale supérieure, eux qui m’ont procuré respectivement une aide documentaire et un souci plus affiné de rigueur.
À tous, merci infiniment.
Préface
L’auteur est bien connu dans la haute administration malienne en général, dans les milieux de l’éducation en particulier.
Oumar Issiaka Bâ fut instituteur, professeur d’École normale, inspecteur de l’Enseignement, directeur national de l’Enseignement fondamental, ministre de l’Éducation nationale.
Il fut aussi ministre de la Justice, garde des Sceaux, comme si le destin offrait à son attachement à la légalité une voie supplémentaire d’expression.
Ce brillant parcours s’est accompli dans une grande passion, celle de s’informer, d’apprendre, de se former soi-même, de former les autres, d’agir. C’est pourquoi il a su constituer avec patience et intelligence un important viatique pour ceux qui prennent le départ et pour ceux qui sont déjà parvenus au large. Ces provisions comprennent un arsenal juridique portant sur la gestion et l’administration du système éducatif, un ensemble de réflexions, d’analyses, de commentaires, de rapports d’expérimentation.

Il a choisi de bâtir son livre en se mettant à l’écoute de son vécu propre, de celui de ses collaborateurs, des autres acteurs. Il s’est volontairement éloigné des berges usuelles des productions littéraires, des essais. Oumar Issiaka Bâ n’a pas voulu humer les senteurs aériennes, celles qui s’élèvent au-dessus du sol, du réel ; il a préféré respirer le parfum des bosquets en fleurs et l’odeur de la terre mouillée, celle qui colle à ses semelles. L’esprit pratique qui soutient l’action, la démarche pragmatique qui génère l’efficacité caractérisent le cheminement de Monsieur Bâ. Le technicien, le gestionnaire et l’administrateur de l’école qu’il fut sait que la connaissance du milieu guide ceux qui ont à cœur de transformer qualitativement.
Placé au cœur du dispositif, au centre, Monsieur Bâ a su communiquer à la périphérie l’énergie qui le met en mouvement et le pousse à se souvenir constamment que le centre est à l’origine de la circonférence, et qu’oublier cette réalité, pour quelque motif que ce soit, c’est détruire l’ordre et l’harmonie des actions mises en œuvre çà et là. L’action conjuguée des forces centrifuges et centripètes suscite et enracine le progrès, notamment dans le domaine social. Les séminaires, les ateliers, la Conférence des inspecteurs procèdent de cette dynamique.
Oumar Issiaka Bâ s’efforce dans sa démarche de déterminer la cause des faits analysés avant de chercher à corriger les effets indésirables et pervers.
C’est précisément cela qui le préoccupe et l’occupe quand il évoque l’effritement de la qualité de l’enseignement, la faiblesse des rendements interne et externe du système éducatif.
À propos de la réforme de 1962, qui est en passe de devenir un bréviaire sacré et inaltérable pour une partie de l’opinion publique, il ramène à la surface des appréciations inédites qui étonnent parce qu’elles détonnent au milieu des vues communément exprimées, rebelles à toute remise en cause.
En le faisant, Monsieur Bâ ne cherche pas 

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents