Attachez vos ceintures !
68 pages
Français

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Attachez vos ceintures ! , livre ebook

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Description

La suite des aventures rocambolesques et pleines de tendresse d’une famille pas comme les autres, qui organise un triple anniversaire surprise, se lance des défis en char à voile, fuit un loup terrifiant, et dévale à roulettes les pentes du Mont-Saint-Michel !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782728927388
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Page de copyright
Chapitre 1
Sans freins ni liens

Où l’on n’est pas sûr de comprendre tout ce qui se passe, où l’on frissonne un peu, où l’on voit qu’on peut aller très loin en restant assis, et où l’on se dit que cette histoire débute sur les chapeaux de roue.
– Les meilleures choses ont une fin, dit oncle Arthur, je crois que vous avez de la route et qu’il faut songer à rentrer.
– Oh non ! pas déjà ! Caroline, tu promets qu’on se reverra ?
Charlotte est presque en larmes.
– Oui, promis !
Alors Charlotte se jette sur Caroline pour l’embrasser et, sans trop réfléchir, je fais la même chose, suivie d’Alex. On a voulu faire un gros câlin, un super tas de bras... mais ce qu’on a surtout réussi, c’est à déclencher une catastrophe.
Sous l’élan de nos assauts, le fauteuil, ses pneus neufs, Caroline, Charlotte, Alex et moi avons commencé à dévaler la pente. Au début, Caroline parvient tant bien que mal à diriger notre véhicule, nous passons sans encombre entre des touristes qui font des bonds sur les côtés et d’autres qui partent en courant. À chaque marche, et il y en a environ trois cent cinquante pour gravir les quatre-vingt-dix mètres de hauteur du rocher, nous décollons, et je sens mon estomac qui se soulève, comme quand papa roule trop vite et que la voiture franchit un dos-d’âne. Quelques courageux pèlerins tentent de nous arrêter, mais rien à faire ! nous passons comme des flèches. En chemin, nous embarquons un Anglais qui, doué pour le rugby, était persuadé de pouvoir nous stopper ! Arrivés devant notre logis, il y a un tournant que Caroline négocie sur une seule roue, éjectant du même coup notre passager clandestin, qui s’excuse de nous quitter si vite :
– Sorry ! Goodbye !
Puis c’est la ligne droite finale, cette ruelle étroite par laquelle tout le monde monte au mont. Alors là, c’est la panique généralisée. Les gens hurlent, se jettent dans les boutiques, s’accrochent aux devantures, se précipitent dans les allées transversales, grimpent aux lampadaires, empoignent les façades. Les yeux pleins de larmes, nous traversons tout, comme l’éclair, puis arrive la fin de la rue, la sortie de la ville, la porte fortifiée que nous avons passée hier, et ensuite, il y aura la mer. C’est sûr, nous allons finir notre voyage dans un inexorable «  plouf ». Serrés les uns contre les autres, aussi fort que possible, nous ne formons plus qu’un avec le fauteuil et, les yeux fermés, nous volons vers l’océan.
Mais, stop ! Je crois que, pour être sûre que vous compreniez bien ce qui est en train de se passer, il faut que je revienne un peu en arrière. Je vais donc vous raconter les semaines qui précèdent cet épisode.
Alors voilà, tout a commencé un lundi matin...
Chapitre 2
Surprise, surprise, vous avez dit surprise ?

Où l’on commence par trouver l’idée excellente, où l’on continue à la penser bonne, mais où l’on se dit que ça ne va pas être si simple, où l’on se demande si, en définitive, c’est si génial que ça, où l’on finit par être persuadé que non, c’est sûr, c’est pas top du tout, mais que maintenant on n’a plus le choix... faut y aller.
Le lundi matin, c’est le pire matin de la semaine. Le réveil sonne toujours trop tôt, j’ai les paupières collées à la glu et autant envie de me lever que d’aller me rouler dans les orties.
– Allez, hop, hop, hop ! On se dépêche, on s’habille et on descend prendre son petit-déjeuner. En route, mauvaise troupe !
Ce matin, papa est en pleine forme. Il est déjà dans la cuisine, une tasse de café dans une main, deux petites cuillères dans l’autre. Il réussit en même temps à s’occuper des jumeaux, à griller des tartines, à ouvrir un pot de confiture rebelle, à sortir le beurre du frigo, à réchauffer un bol de lait pour Alex, à attraper mon paquet de céréales et à nous casser les oreilles avec une chanson dont il répète trois mots en boucle.
Je déteste le lundi matin, et celui-là est bien parti pour monter sur le podium des pires lundis matin de toute mon existence.
– Les enfants, j’ai une idée ! dit papa quand nous sommes tous assis. Une idée que je crois bonne, voire excellente, peut-être même une idée de génie, sans doute la meilleure idée que l’homme ait jamais eue depuis que...
– Papa, s’il te plaît ! Abrège.
Alex a sa tête des mauvais jours, celle de tous les jours. Il a l’esprit d’un bouledogue qui a perdu son os et aucune envie d’aller en classe, alors il n’est pas trop d’humeur à écouter les élucubrations matinales d’un papa au sommet de son art.
– OK, répond papa. Et si on organisait un anniversaire surprise pour maman ?
On s’est tous arrêtés net et on a regardé papa. Il venait de dire «  organiser ». Ce mot-là dans sa bouche, c’est vraiment une surprise. C’est un peu comme si un thon proposait d’aller passer ses vacances au Sahara ou une autruche d’aller faire du shopping au pôle Nord. D’habitude, papa n’est pas très fort en organisation ; il est même assez nul.
– Chais une bonne idée, cha, dit Alex en finissant d’avaler sa tartine, oubliant en une seconde sa mauvaise humeur.
Il pense déjà gâteau, cadeaux, bougies et amis.
– Et on en profite pour fêter le tien aussi ? ajoute-t-il.
– Ah non ! Surtout pas ! Tu sais, moi j’aime pas trop ce genre de trucs. Et puis, je ne suis pas doué pour souffler les bougies. En plus, ça ne serait pas chic de voler la vedette à maman. Non, laissons-la être la reine du jour !
– Et on invite qui ? demande Charlotte.
– Et ça se passe où ? dis-je.
– Passous, passous ? ont ajouté les jumeaux avant de hurler de rire.
– Je ne sais pas trop, a répondu papa, mais c’est pour ça que je vous en parle, pour qu’on puisse y réfléchir.

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