La bête des neiges
127 pages
Français

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La bête des neiges , livre ebook

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Description

Une créature provenant des confins du Nord a été sommée par Gudrún de détruire le royaume de Wulfgar. Sur son chemin, elle sème la mort et la désolation. Seul Kari fils de Ragnar sait pourquoi la créature voyage vers le comté. Sa mère, la sorcière, souhaite mettre à l’épreuve les dons d’enchanteur de son fils et constater les pouvoirs qu’il a hérités d’elle. Kari devra affronter la puissance qui est propre aux Voyageurs des Neiges et ses craintes afin de vaincre la malédiction de Gudrún. Il a besoin que ses amis soient à ses côtés, qu’ils lui fassent confiance. Toutefois, seule Jessa semble à la hauteur de ses espérances. Il s’en suivra une véritable guerre psychologique visant à éprouver le courage et la loyauté de tous ainsi que des luttes intestines qui devront à tout prix être remportées...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782896839568
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA TRILOGIE DES VOYAGEURS DES NEIGES

2

LA BÊTE DES NEIGES

CATHERINE FISHER
Traduit de l’anglais par Tommy Lee Gauthier
Copyright © 2004 Catherine Fisher
Titre original anglais : The Empty Hand
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec HarperCollins Publishers.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Tommy Lee Gauthier
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-010-1
ISBN PDF numérique 978-2-89683-955-1
ISBN ePub 978-2-89683-956-8
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Fisher, Catherine, 1957-

La bête des neiges
(La trilogie des voyageurs des neiges ; 2)
Traduction de : The Empty Hand.
Pour les jeunes de 12 ans et plus.
ISBN 978-2-89733-010-1
I. Gauthier, Tommy Lee. II. Titre.

PZ23.F57Be 2013 j823’.914 C2013-940163-6

Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À Joseph
UN
Les vagues, quand le souffle De la tempête les agite,
S’y élèvent en masses Sombres vers les nuages
Jusqu’au moment où le ciel s’obscurcit Et laisse couler ses larmes .
La créature voyageait rapidement vers le sud. Toute la nuit, elle avait traversé un blizzard, laissant brièvement ses empreintes dans la toundra, avant que la neige ne les recouvre. Elle était un grand spectre courant sur les glaciers et une ombre qui s’agitait sous les cieux sombres et gelés.
La faim la poussait à aller de l’avant. Une faim qui la tenaillait, la torturait. Et une voix. Une voix froide et claire provenant du plus profond des ténèbres immémoriales. Une voix qui avait capturé et rassemblé un à un les atomes constituant la bête à l’aide de sortilèges, de mots et de runes. Puis, cette voix l’avait envoyée vers le sud, tourmentée par un sentiment de vide que rien ne pouvait combler. La créature ne savait pas à qui cette voix appartenait. En fait, elle savait très peu de choses. Elle ignorait même où elle allait.
La bête émit un grondement sourd qui résonna dans le gouffre de glace où elle se trouvait. La neige s’abattait sur elle, passant à travers son corps sans heurt. Elle escalada les parois glacées et fit une pause, regarda vers le nord et ressentit une certaine inquiétude. Mais la voix était toujours là, un murmure insistant. La créature fit demi-tour et dévala la montagne en courant.
Il y avait quelques jours de cela, elle avait mangé une chose à plumes qu’elle avait trouvée sur un lac gelé. Mais cette pitance était nauséabonde et sans saveur, rien de plus qu’un squelette aux os curés. Elle avait vu des formes argentées filer sous la glace, hors de portée. Sans plus réfléchir, la bête des runes avait repris sa route. La lueur des étoiles était visible à travers son corps.
Soudain, elle s’arrêta et leva la tête.
Des formes sombres s’élevaient sur la colline au loin. La créature n’avait jamais rien vu de tel. Les formes se dressaient là, énormes et rigides, soupirant dans la bise. La voix fit tomber un mot, comme une goutte d’eau froide, dans l’oreille de la bête.
Arbres .
La créature se rendit vaguement compte que l’air avait changé au fil des kilomètres parcourus. Plusieurs jours auparavant, aux confins du Nord, les vents étaient glaciaux et il ne s’y trouvait que des montagnes de neige, un vide gelé. Maintenant, il faisait moins froid. Des choses poussaient ici.
La créature des runes reluisit entre les arbres et s’arrêta de nouveau, au plus profond des ombres. La forêt était plongée dans le silence. Il s’y trouvait de nombreuses odeurs inédites qui accentuaient sa faim vorace : le parfum du pin, celui du bois et des feuilles en décomposition, l’odeur des champignons, les riches senteurs de la décrépitude. Et, plus loin, des parfums plus subtils de musc.
Des animaux.
La voix lui avait parlé des animaux, de la saveur de la viande et de la douce chaleur du sang.
La bête prit de la vitesse, se faufilant avec hâte entre les arbres du sous-bois. La neige tombait toujours sur son corps, sans faire de bruit.
DEUX
Tous les objets précieux Qui avaient été dérobés au trésor.
Oh ! Le poisson était frais, ça oui ! Elle se demanda si son repas était toujours en vie, tellement il semblait la fixer d’un œil torve tout en reposant dans son assiette de bois.
La bière était encore pire. Avec détermination, elle en avala une lampée, puis se retourna vers l’homme assis sur un escabeau qui raccommodait ses filets.
— Vous pouvez me servir quelque chose d’autre à boire ? Même de l’eau ferait l’affaire.
— De l’eau ? Vous allez vous empoisonner ma petite dame !
— Je crois que c’est déjà fait, dit Jessa en vidant le pâle liquide sur le sol couvert de paille. Je n’offrirais même pas cette gadoue infecte à mon pire ennemi !
Imperturbable, l’homme se leva et rangea son filet.
— J’ai un autre baril de bière. Mais il vous en coûtera plus cher.
— Évidemment, dit-elle en repoussant son plat à l’autre bout de la table. Pendant que vous y êtes, vous pouvez m’arranger ce poisson ? Faites-le cuire, de préférence. Si j’avais eu envie de poisson cru, j’aurais pu facilement en harponner quelques-uns moi-même.
— Avec votre langue, elle est aussi fourchue qu’un harpon, maugréa l’aubergiste en hochant la tête, l’air revêche.
Il ramassa l’assiette, dégoûté, et disparut derrière un rideau bleu.
Un grand sourire aux lèvres, Jessa appuya ses coudes sur la table et posa le menton sur son poing. Ç’avait été une bonne journée au marché. Elle y avait fait de très bonnes affaires, les meilleures depuis un long moment. Ils avaient vendu tout leur bétail, et ses hommes avaient pu s’acheter des épices, du fil, du cuir et de nouvelles épées avant de repartir pour la ferme. Elle attendait Skapti, le filiforme et sarcastique poète du comte. En fait, il aurait déjà dû être là. Ils devaient naviguer jusqu’au comté en attrapant la prochaine marée. Elle avait bien hâte.
Quelqu’un entra dans l’auberge. Elle leva les yeux, mais ce n’était pas le scalde. Il s’agissait d’un petit homme tout maigre. Il prit place dans un coin et commanda de la bière.
Il faisait chaud dans la pièce et il y régnait une odeur de nourriture, de chiens et de fumée. Une foule de voyageurs, de vendeurs ambulants et de marchandes y avait afflué pendant toute la journée, mais elle était maintenant seule. Jessa regarda vers le quai. Le soleil était toujours au-dessus de l’horizon, une boule rouge et froide plongeant lentement dans les brumes vaporeuses de la mer. Les nuits commençaient déjà à raccourcir. Par la porte ouverte, elle pouvait apercevoir, dans la lumière blafarde du jour tombant, les quilles des barques retournées sur la grève. Des goélands se chamaillaient au-dessus des filets de pêche. Tandis qu’elle écoutait les chants des oiseaux, elle s’aperçut que les claquements métalliques provenant de la forge avaient cessé, plongea

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