Le collectionneur de la mort
166 pages
Français

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Le collectionneur de la mort , livre ebook

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Description

Lorsque Eddie « Pickpocket » Hopkins vole le portefeuille de George Archer, il n’a aucune idée qu’il vient d’entrer dans un univers obscur de voleurs de tombes, d’assassins et de zombies. Car George Archer n’est pas un citoyen ordinaire. Il vient tout juste de se faire offrir un emploi au Département des artefacts non classés du British Museum, un département qui fait enquête sur le bizarre et l’inexpliqué. Dans le portefeuille de George se trouve un indice se rattachant à l’un des plus grands mystères de tous les temps; un secret
dissimulé depuis des millions d’années.
Fuyant pour sauver leur vie, Eddie et George joignent leurs forces pour échapper à un génie dépravé ― un homme qui a besoin du secret pour réaliser un plan terrifiant. Aidés du redoutable Sir William Protheroe et de l’actrice Elizabeth Oldfield, ils se retrouvent dans une course formidable contre le temps! Une course pour dénouer le secret avant que Londres ne soit envahie par des créatures de la mort…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 juin 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782897330675
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2006 Justin Richards
Titre original anglais : The Death Collector
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Faber and Faber Limited
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Renée Thivierge
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Image intérieure : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89733-065-1
ISBN PDF numérique 978-2-89733-066-8
ISBN ePub 978-2-89733-067-5
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Richards, Justin

Le collectionneur de la mort
(Les affaires non classées ; 1)
Traduction de : The Death Collector.
Pour les jeunes de 12 ans et plus.
ISBN 978-2-89733-065-1
I. Thivierge, Renée, 1942- . II. Titre.

PZ23.R52Co 2013 j823’.914 C2013-940781-2
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À Alison, Julian et Christian — avec amour
Chapitre 1
Quatre jours après son propre enterrement, Albert Wilkes revint à la maison pour le thé.
Même le chien savait que quelque chose n’allait pas. C’était un bâtard nommé Bébé, bien qu’on ne le prenait plus pour un chiot depuis de nombreuses années. Étendu devant le foyer du salon, Bébé leva sa tête fatiguée. Ses oreilles étaient tirées vers l’arrière et sa bouche se relevait pour montrer des dents jaunies. Ses pattes glissant sur le parquet, le chien recula, haletant bruyamment. Il ne détourna pas ses yeux larmoyants de la silhouette dans le cadre de porte.
Même le cri strident de Nora Wilkes quand elle se retourna pour voir ce qui effrayait Bébé n’empêcha pas le chien de regarder fixement son maître décédé. La femme et le chien affichaient la même expression, subjugués, essayant de s’éloigner du cauchemar qui venait d’entrer dans la pièce.
Inconscient de la réaction qu’il avait provoquée, Albert Wilkes s’assit à la petite table ronde. Tout comme il l’avait fait chaque soir pendant les trente dernières années. Il s’assit, silencieux et immobile, et attendit que sa veuve lui apporte son thé.
Lorsqu’il était encore vivant, c’était Mme Wilkes qui parlait le plus dans la maison. Albert se contentait de hocher la tête et de faire semblant d’écouter, de boire son thé, de manger son souper et de s’asseoir en face du feu pour lire jusqu’aux petites heures. Sans dire un mot, Nora observa son mari décédé. Pourtant, il hochait la tête et marmonnait, et la regardait de ses yeux secs et absents, comme il le fai-sait toujours pendant qu’elle parlait.
Sans réfléchir, Nora Wilkes avait fait chauffer la bouilloire. Son esprit et son corps reprenaient la routine familière pour éviter de devoir accepter ce qu’elle voyait. Mais son cœur battait violemment dans sa poitrine et elle pouvait sentir le sang affluer dans ses oreilles. Ses mains tremblaient en caressant Bébé, le réconfortant.
Puis, une autre paire de mains se tendit vers le chien ; elles se tendaient pour tenir délicatement sa tête poilue en une routine séculaire. Le chien glapit et recula. Nora poussa un cri de frayeur. Le charme finalement brisé, elle sortit en courant de la pièce.
Des mains tellement pâles et tellement froides qu’elles en étaient devenues bleues prirent la laisse de Bébé sur un crochet près de la porte. Le chien eut un mouvement de recul alors que la laisse était attachée à son collier. Une toux rauque et éraillée retentit dans la pièce comme si elle provenait du feu crépitant plutôt que de la gorge de l’homme qui traînait le chien hésitant vers la porte.
* * *
Nora Wilkes était assise sur le plancher de la petite chambre du fond, sa tête entre ses mains, se berçant doucement d’avant en arrière tout en pleurant presque sans faire de bruit. La porte avant se ferma en claquant et elle leva les yeux.
Quand tout eut été silencieux pendant un moment, elle se remit lentement sur ses pieds. Elle s’avança doucement dans la pièce avant et regarda autour d’elle. La lumière avait baissé durant les dernières minutes, mais il était tout de même évident que la pièce était vide. Elle aurait aimé pouvoir considérer que la dernière heure n’avait été qu’une illusion ou un rêve… un cauchemar. Sauf que le crochet près de la porte était vide et que Bébé avait disparu.
Elle se sentait creuse à l’intérieur, comme si son cœur avait été évidé et jeté aux ordures. C’était pire que lorsqu’elle l’avait trouvé mort dans le lit à côté d’elle, la bouche ouverte comme s’il avait été pris à mi-chemin d’un ronflement. Pendant des années, il l’avait ennuyée avec le bruit de ses ronflements et, ce matin-là, c’était l’absence du bruit qui l’avait soudainement rendue froide de peur. Elle tendit le bras vers une bûche pour la déposer sur le feu mourant.
Alors qu’il recevait le bois, le feu se mit à jeter des étincelles et à crépiter. Mais avant que Nora ne pût en profiter, il y eut soudainement un fort martèlement à la porte derrière elle. Normalement, le bruit l’aurait fait sursauter. Cette fois, elle s’avança lentement vers la porte et l’ouvrit, sans oser penser à ce qu’elle pourrait trouver de l’autre côté.
La silhouette grande mais voûtée était enveloppée d’un manteau sombre. La lueur du feu vacillait sur ses traits ridés. Nora se signa, se rendant compte que la Mort elle-même était revenue pour son Albert. Mais alors, le vieil homme fit un petit sourire.
— Pouvons-nous entrer ?
Et sa voix était calme et empreinte de bonté.
Le « nous » l’inquiéta. Mais sa compagne était une jeune femme d’environ dix-huit ans. Elle portait un long manteau informe, mais son visage était vif et joli. Le feu dansait dans ses yeux, et ses cheveux blonds brillèrent lorsqu’ils entrèrent dans la pièce.
L’homme se remit à parler, sa voix cassée par l’âge.
— Horace Oldfield. Le recteur m’a demandé de passer si j’avais un instant. Vous savez qu’il est absent cette semaine ?
Même si elle l’ignorait, Nora hocha rapidement la tête. Lorsqu’il y eut plus de lumière, elle put voir son col romain, et elle remarqua à quel point le vieil homme était fragile et courbé. La jeune fille lui tenait le bras pour l’aider à rester debout.
— J’étais le vicaire de St. Bartholomew, non loin d’ici. Jusqu’à ce que je sois obligé de prendre ma retraite.
Il sembla se rendre compte que la fille le tenait et il s’efforça sans succès de retirer son bras libre.
— Ma fille, Elizabeth, expliqua-t-il, comme pour l’excuser.
Nora finit par retrouver sa voix.
— Je suis désolée. Veuillez vous asseoir.
Elle fut surprise de constater à quel point elle paraissait calme.
— Je peux vous offrir une tasse de thé ? La bouilloire est sur le feu. Mon mari vient de…
Elle s’arrêta brusquement lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’elle avait été sur le point de dire. Comme cela aurait semblé naturel. Comme il aurait été ordinaire de dire qu’Albert avait sorti le chien.
— Nous sommes au courant, dit Oldfield avec bienveillance, assis à l’endroit où Albert Wilkes s’était assis année après année pour prendre son thé. Il est décédé la semaine dernière si je comprends bien. Vraiment tragique.
Il hocha la tête avec tristesse.
— Vous avez notre sympathie, n’est-ce pas, Elizabeth ?
La fille demeura silencieuse, tenant la main de son père au-dessus de la petite table alors qu’elle se tenait assise en face de lui. Mais ses yeux émeraude étaient remplis de pitié et de sensibilité en regardant Nora.
Et alors, seulement alors, Nora s’effondra sur le plancher, sanglotant et criant pour son Albert décédé. Désespérée de le voir revenir à la maison, peu importe à quel point il puait la terre et empestait la pourriture.
* * *
C’était en début de soirée et la lumière baissait. Le soleil abandonnait ses dernières tentatives pour percer le brouillard qui enveloppait Londres, et tout était baigné dans une brume sale. Eddie Hopkins s’appuya contre un mur, sentant à travers sa chemise la rugosité froide de la brique qui s’effritait. Il observa les gens sur Clearview Street, les évaluant d’un œil jeune mais professionnel.
Ce n’était pas un bon endroit pour trouver du travail, trop tranquille, et le mot était faible. Il travaillait mieux, et plu s sûrement, dans la précipitation et l’agitation de rues plus bondées. Il préférait que ses « clients » soient prétentieux et portent leur richesse sur leur manche, ou plutôt, dans des poches facilement accessibles. Un carrosse délabré passa, les chevaux paraissant vieux et fatigués. Un groupe d’enfants passa en courant, riant et plaisantant. L’un d’eux tira la langue à Eddie. Eddie l’ignora. Juste un gamin. Eddie lui-même avait près de quinze ans. Ou presque.
Puis, il vit le vieil homme avec le chien. Il regarda la silhouette qui marchait en traînant les pieds le long du trottoir, la tête baissée, le veston couvert de saleté, les mains tordues comme des griffes, et dont chaque mouvement demandait un effort. Une cible

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