Le retour du chêne vert
128 pages
Français

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Le retour du chêne vert , livre ebook

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Description

La déroute subie par les technocrates pesait lourdement dans l’esprit de Rudy Rosenberg. L’empereur industriel nourrissait en secret sa terrible vengeance qui, le temps venu, lui permettrait de créer la plus abominable des créations mécaniques. Faisant face à toute la folie de leurs ennemis, Gabriel et ses amis n’auront d’autre choix que de fuir l’Académie des sciences de la nature pour remettre leur destin entre les mains du Monde sauvage. Mais seront-ils prêts à faire les sacrifices nécessaires pour assouvir les sombres desseins d’une nature indomptable? Gabriel, Héloïse et Matthieu s’embarqueront dans de folles aventures dans un monde qui est sur le point de renaître.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 décembre 2016
Nombre de lectures 6
EAN13 9782897676049
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2016 Benjamin Faucon
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-602-5
ISBN PDF numérique 978-2-89767-603-2
ISBN ePub 978-2-89767-604-9
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Faucon, Benjamin, 1983-
Les incroyables et périlleuses aventures de Gabriel Latulippe
Sommaire : 3. Le retour du chêne vert.
Pour les jeunes de 10 ans et plus.
Également publié en formats électroniques.
ISBN 978-2-89752-602-5 (vol. 3)
I. Faucon, Benjamin, 1983- . Retour du chêne vert. II. Titre.
PS8611.A84I52 2015 jC843’.6 C2015-941170-X
PS9611.A84I52 2015


Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À tous les amoureux et défenseurs de la nature.
1
Les technocrates contre-attaquent
D eux longs mois s’étaient écoulés depuis la cinglante défaite encaissée par les technocrates. La région de Broma continuait de vivre loin du joug des sbires de Rosenberg, mais la menace demeurait omniprésente.
Chaque jour, Rudy observait la carte de son empire industriel et subissait toujours le même affront : un drapeau autre que le sien figurait dans le nord de son empire industriel. Après avoir ruminé contre le sort qui s’acharnait contre lui, il retourna dans son bureau pour s’atteler à la création de nouvelles abominations mécaniques.
Ce matin-là, un tout nouveau projet l’obnubilait. Les lignes de calculs s’entassaient les unes sous les autres et de vagues croquis agrémentaient ses notes représentant des machines militaires toute plus folles les unes que les autres. Les récentes taxes avaient renfloué les caisses de l’État, et il pouvait dès à présent planifier sa vengeance. Celle-ci serait terrible et sans merci !
— Gilbert, dans mon bureau ! cria-t-il dans une corne de cuivre fixée sur un meuble de noyer.
Une trentaine de secondes plus tard, un majordome fit so n entrée dans la pièce, à bout de souffle, grimaçant encore sous le coup de l’effort.
— Vous êtes en retard ! déclara Rudy d’un ton sec.
Visiblement habitué aux remarques désobligeantes de son employeur, le serviteur n’en fit pas cas et se contenta d’attendre de recevoir des ordres en se tenant aussi droit que possible. Toutefois, la fatigue provoquait d’incessants tremblements dans ses membres et faisait claquer ses dents.
— Amenez-moi maître Carsisberg.
Le visage du valet se tira subitement. Le nom du fabricant d’armes ne suscitait qu’effrois et malheurs dans l’empire. Depuis l’avènement de Rosenberg sur la plus haute marche du pouvoir, Carl Carsisberg multipliait les créations les plus farfelues, ne se souciant pas un seul instant de leur impact sur l’environnement. Toutes ces aberrations étaient bien entendu tues par les technocrates qui s’efforçaient par tous les moyens possibles d’assouvir les besoins du peuple. Jusque-là, aucun citoyen n’avait découvert le pot aux roses et le calme régnait dans l’empire.
— Ah, et avant de disparaître de ma vue, apportez-moi un quadruple espresso ! ordonna Rosenberg en poussant un soupir. Et cette fois, n’en renversez pas la moitié en chemin ! lui cria-t-il alors que le domestique quittait la pièce au pas de course.
Aucun de ses employés ne lui donnait entière satisfaction, s’il le pouvait, Rudy créerait des doubles de sa propre personne pour se faire servir, mais cette possibilité n’était pour l’instant qu’un des nombreux rêves qu’il couvait secrètement.
Il attendit en trépignant que le domestique réapparaisse en portant un plateau pour jeter un regard suspicieux sur la boisson qui lui était servie. Il observa la pellicule mousseuse qui flottait sur la surface du nectar noir et sourcilla. Ses deux narines entamèrent un ballet disgracieux, puis satisfait de l’odeur qui emplissait la pièce, il saisit la tasse et s’avança d’un pas lent vers les fenêtres.
Il s’arrêta devant les volets.
— J’attends ! se contenta-t-il de dire.
Le domestique accourut et ouvrit les fenêtres avant de s’éclipser en se faisant le plus petit possible.
Rudy inspira profondément l’air frais en affichant un large sourire, mais fut pris d’une violente quinte de toux. La tasse lui échappa des mains et le café, si épais soit-il, se répandit sur le sol.
Lorsqu’il se redressa, il fit face au fruit de ses créations : une vision apocalyptique d’un monde courant à sa perte. L’atmosphère tout entière n’était qu’un épais nuage noirâtre qui flottait au-dessus des bâtiments. Des rouages émanaient de toutes parts, tournant sur eux-mêmes en faisant résonner d’incessants cliquetis métalliques.
Quelques marchands traînaient leurs carrioles dans la rue, s’arrêtant à tous les mètres pour enlever la couche de suie qui se posait sur leurs vêtements. À leurs côtés, des technocrates tout sourire s’avançaient gaiement sur des trottinettes en bois munies d’étranges moteurs à vapeur. En les observant se déplacer en utilisant une de ses créations, Rudy retrouva le sourire et admira le paysage.
— Bon, il est temps de songer à la suite des choses ! ricana-t-il en se frottant les mains.
* * *
Carl Carsisberg flatta la barbichette blanchâtre qui pendait au bout de son menton en contemplant la silhouette nébuleuse du soleil. L’astre entamait sa descente dans le ciel qui s’assombrissait de minute en minute, non pas en raison de l’heure tardive, mais de la prolifération des mines de charbon. La houille empestait l’atmosphère, et les nombreuses cheminées crachaient d’épais nuages noirâtres qui se répandaient dans le ciel telle une brume envahissant la surface d’un lac.
Il haussa les épaules, puis regarda son pistolet d’arçon dont le canon se terminait en une trompette disproportionnée. Cet outil de la mort était l’un de ses nombreux enfants. Aussi fou qu’il l’était, il prenait un malin plaisir à regarder les armes qu’il créait comme s’il s’agissait du fruit de sa chair.
— Oh, mon petit, déclara-t-il en flattant le flanc de l’arme, son éminence Rosenberg va me gratifier de nouveaux contrats ! ricana-t-il en dévoilant un sourire carnassier.
Au même instant, le carrosse franchit les portes du palais ministériel pour s’arrêter quelques dizaines de mètres plus loin devant deux immenses portes.
Il descendit les marches en plaquant un mouchoir sur sa bouche et en gardant la visière de son haut-de-forme baissée sur ses sourcils. Il pénétra d’un pas rapide dans la résidence personnelle de Rudy Rosenberg. Celle-ci prenait des allures de château fort. Des gardes lourdement armés étaient postés à chaque intersection de corridors et toutes les allées et venues de visiteurs faisaient l’objet d’âpres et longs contrôles.
Carsisberg traversa les différents postes de garde en suscitant autant les éloges que les craintes. Sa présence en ces lieux ne présageait rien de bon, et les souvenirs de la terrible déroute subie par les forces armées des technocrates ravivaient les pires craintes chez les soldats.
Il étreignit sa carcasse courbée par le poids des années à travers de grands salons dans lesquels s’entassaient les pièces les plus prestigieuses pillées aux quatre coins du royaume. Toutes les œuvres d’art convergeaient vers les appartements privés de Rosenberg, dépouillant les différentes régions de leurs richesses culturelles. Sculptures, peintures et ouvrages anciens remplissaient chacune de ces pièces. Personne n’osait empêcher ce pilla

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