Les invités de maman
115 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Les invités de maman , livre ebook

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Description

Best-seller en Iran, ce livre, qui a donné lieu à une série de télévision iranienne, met en scène une famille de la classe ouvrière qui vit dans un modeste logement habité également par plusieurs familles. La famille s'apprête à recevoir un jeune couple. Cette visite donne lieu à toute une série d'incidents décrits avec un grand sens de l'humour...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2008
Nombre de lectures 275
EAN13 9782336280981
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jeunesse L’Harmattan
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin
Laurent MONTEL et Sarah GABRIELLE, Éby et son Petit Chaperon rouge , 2007.
Patrice BALUC-RITTENER, Nuits de perles amères, 2007.
Larissa CAIN, J’étais enfant dans le ghetto de Varsovie, 2007.
Yoanne TILLIER, Youssouf et le Pirate de Mayotte, 2007.
Marie-Pierre ROBINEAU, Surya part à Kandy, 2007.
Stéphanie ROCHEFORT et Valérie CROWLEY, Le fou rire du lion, 2007.
Nadia GHALEM, Mamadou et le fantôme de Drummondville, 2007.
Noël LE COUTOUR, Le trésor de Galam au Sénégal, 2007.
Jacqueline DEBORDES, Rinzin, un petit Tibétain astucieux, 2007.
J-Michel LEMAIRE, Caïenne, l’Indien qui voulait unir les tribus , 2007.
Geneviève BRIOT, Najib l’enfant de la nuit, 2007.
Michel CRÉZÉ, Chapati et l’astronome en Inde , 2007.
Françoise KERISEL, Chevalier de Saint-George, musicien des Lumières / Chevalyé de Saint-George, mizisyen des Lumières, 2007
Ivona BŘEZINOVÁ, La classe ensorcelée , 2006.
Paul-Etienne CHIPP, Le silence d’Isidore, 2006.
Danièle FOSSETTE, Trois enfants et une baleine à Mayotte, 2006.
Nadine LE MOY, Matallah, esclave de Karakour, 2006.
Isabelle MONTPLAISIR, L’oiseau de cuivre incarnat, 2006. Gérard GUILLET, Un toit pour toi, 2006.
Françoise KERISEL, Philosophes de la Grèce antique, 2006.
Fabrice BLAZQUEZ, Awa, petite détective du Sénégal, 2006.
Danièle FOSSETTE, Le gâteau de Madame Lapoule, 2006.
Régine MFOUMOU-ARTHUR, L’esclave Olaudah Equiano, 2006.
Daniel LEDUC, Grandole le géant, 2006.
Ali BADRI, Azad , l’oiseau migrateur , 2006.
Nadia GHALEM, Le trésor de Tipaza, 2006.
Les invités de maman
Une soirée à Ispahan

Houchang Moradi Kermani
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296047464
EAN : 9782296047464
Sommaire
Jeunesse L’Harmattan Page de titre Page de Copyright La maison est propre comme un sou neuf Que nos yeux s’illuminent à votre vue ! Amir prend la fuite Maman s’inquiète Un homme bon Le Père fait une gaffe Et maintenant, que va faire la Mère ? « Dieu y pourvoira » Les poulets de Mariam Machadi Bahareh boude Une invitée de plus Les pleurs de Mach’Mariam Le docteur Hadji La maison d’Ehteram Les glaces
La maison est propre comme un sou neuf
Bahareh prend les pilules et les bouteilles de sirop derrière le miroir posé entre les deux chandeliers et les jette dans un sac en plastique. Elle tend l’oreille ; elle perçoit un bruit. C’est le bruit d’une voiture. La voiture pénètre dans la rue et s’arrête.
- Amir, les voilà. Va vite ouvrir la porte.
On entend la voix de la Mère dans la chambre du fond.
- Non, non. N’y va pas. Attends.
- Bon, qu’est-ce que je fais, dit Amir. J’y vais ou j’y vais pas ?
Il est en train de nettoyer les vitres de la porte de la chambre avec des journaux mouillés. La Mère s’énerve et ne sait que répondre. Elle sort de la pièce du fond, un morceau de dentelle à la main.
- Attends, laisse-les frapper à la porte. Mon Dieu, faites qu’ils n’arrivent pas tout de suite ! Et votre Père qui n’a toujours pas donné signe de vie. Il y a longtemps que je l’ai appelé à la fabrique pour lui dire de laisser tomber ce qu’il faisait et de venir tout de suite. Qu’est-ce que cet homme peut être...
On entend frapper à la porte.
- Tu vois bien que c’est eux, dit Bahareh. Amir, vas-y. Arrête de rouler ces journaux mouillés en boule. Et ne les jette pas par terre à côté de la porte. Allez vas-y !
La Mère, au bord des larmes, dit d’une voix étranglée :
- Non, non ! Mon Dieu, faites que ce ne soit pas eux ! C’est peut-être votre Père.
- Si c’était Papa, il ne frapperait pas. Il a la clé.
À nouveau, on entend frapper. Bahareh dit :
- Si nous n’y allons pas, Sediqeh ira. Et si elle n’y va pas, ce sera un autre voisin qui ira.
- Il n’en est pas question. J’ai bien dit à tout le monde que j’attendais des invités et que nous irions ouvrir nous-mêmes.
On entend encore frapper. Toc toc toc. Tétanisée, la Mère regarde la porte.
- Mes jambes ne me portent plus. Je n’ai pas la force d’y aller. Oh, mon Dieu, faites que ce ne soit pas eux ! Qu’est-ce que je vais faire, si c’est eux ? Dans cet état, avec cette maison sens dessus dessous et la façon dont je suis habillée...
- D’abord, la maison est parfaitement en ordre et tes vêtements ne sont pas si mal. Qu’est-ce que tu es maniaque, Maman ! Oh ! lala ! tu parles d’une histoire quand tu as des invités !
On entend un bruit de pas dans la cour.
- Maman, Sediqeh est dans la cour ; elle va ouvrir la porte.
La Mère se met à courir. Dans son affolement, elle se tord le pied et manque de tomber sur les deux marches qui séparent la chambre de la cour.
La Mère court. Sediqeh est sur le point d’accoucher. Elle ne peut pas marcher vite. La Mère bondit et la dépasse. Amir se met à rire.
- Regarde un peu Maman. Elle qui se plaint tout le temps d’être épuisée, t’as vu comme elle détale !
- Dieu seul sait ce qu’elle va encore pouvoir inventer aujourd’hui avec ses invités.
Arrivée au milieu de la cour, Sediqeh rebrousse chemin.
La Mère s’arrête derrière la porte. Elle rajuste son foulard, avale sa salive, jette un coup d’oeil sur la robe qu’elle vient d’enfiler et, enfin, ouvre tout doucement la porte d’une main tremblante. Elle sursaute.
- Ah, c’est vous, madame Akhavan ! J’ai eu peur. J’ai cru que c’étaient mes invités. Le fils de ma soeur et sa jeune épouse vont venir chez nous pour la première fois. Ils ont su que j’étais malade et viennent prendre de mes nouvelles. Ils vont rester juste dix minutes. Depuis que j’ai appris à midi qu’ils allaient venir, je me tue à la tâche. J’ai briqué cette cour pour la rendre propre comme un sou neuf.
- Et même la rue, vous l’avez lavée et balayée ! Espérons que les voisins la laisseront propre pendant quelques heures. Est-ce qu’au moins les enfants vous ont aidée ?
- Il y a à peine une heure qu’ils sont rentrés. On est pourtant jeudi, veille du jour de repos, ils auraient dû rentrer plus tôt de l’école. Et maintenant qu’ils sont là, ils ne font que critiquer. Mademoiselle n’arrête pas de dire : « Et pourquoi tu as mis ça là ? Et pourquoi tu veux mettre ça sur l’étagère ? » Et Amir qui va d’une pièce à l’autre en répétant : « Maman, qu’est-ce qu’il y a à manger ? » La peste soit de l’estomac de ce gamin ! Et moi, je lui dis : « Vous mangerez ce que votre cher Papa aura acheté ».
- Excusez-moi, mais est-ce que vous auriez de l’eau de rose à la maison ? Je voulais faire du halva 1 et je me suis aperçue que je n’avais pas d’eau de rose. Celle que vend l’épicier ne vaut rien. Même l’eau du robinet a plus de parfum que son eau de rose ! Evidemment, le pauvre homme ne la fabrique pas lui-même. On la lui livre toute faite. La Mère se tourne vers le fond de la cour et dit :
- Bahareh, ma chérie, apporte la bouteille d’eau de rose. Pas celle qui est pleine. C’est de l’extrait de menthe ; celle qui est à moitié vide.
Au même moment, le Père arrive. Il a une pastèque sous le bras. Il s’adresse à madame Akhavan et la prie de bien vouloir entrer.
La Mère dit :
- Pourquoi est-ce que tu arrives si tard ?
Mais le Père est déjà parti. Il est tout près de leur logement. Il n’entend pas ce que dit la Mère.
- Ah, voilà bien les hommes !
Madame Akhavan prend la bouteille d’eau de rose et s’en va. La Mère referme la porte de la maison et suit le Père dans leur pièce.
- Si c’étaient des membres de ta famille qui venaient, tu serais arrivé comme la foudre. Bahareh, prends cette pastèque et mets-la dans le frigo.
- Maman, tu veux mettre cette dentelle au-dessus du miroir ?
- Oui ! Tu permets ?
- C’est qu’elle est très vieille. Elle est toute jaunie. Elle était à Grand-mére ?
Bahareh se met à glousser.
- Mêle-toi de ce qui te regarde et arrête de ricaner ! Fais ce que je t’

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