Première période
129 pages
Français

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Première période , livre ebook

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Description

Les frères Lavoie se détestent. La seule
chose qui les rapproche, c’est le hockey.
Mais la vie d’un sportif ambitieux n’a rien
de simple. À 12 ans, Charles ne devrait pas
encore faire partie des Bantams… C’est du
moins ce que pense Simon.
Les frères Lavoie sont comme le jour et
la nuit: Simon déteste son poste de gardien
et cultive les problèmes, tandis que Charles
préfère les résoudre et adore être ailier.
Lorsqu’une espèce de tueur à gages russe
remplace leur entraîneur peu compétent, les
deux frères sont forcés de s’allier pour mener leur équipe à la victoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2018
Nombre de lectures 7
EAN13 9782897862299
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Rébecca Mathieu
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Émilie Leroux
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurant
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Amélie Bourbonnais Sureault
ISBN papier 978-2-89786-227-5
ISBN PDF numérique 978-2-89786-228-2
ISBN ePub 978-2-89786-229-9
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
Diffusion
1385, boul. Lionel-Boulet
Canada :
Éditions AdA Inc.
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
France :
D.G. Diffusion
Téléphone : 450 929-0296
Z.I. des Bogues
Télécopieur : 450 929-0220
31750 Escalquens — France
www.ada-inc.com
Téléphone : 05.61.00.09.99
info@ada-inc.com
Suisse :
Transat — 23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada





Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Mathieu, Rébecca, 1991-
Coup de patin
Sommaire : tome 1. Première période -- tome 2. Deuxième période.
Pour les jeunes de 9 ans et plus.
ISBN 978-2-89786-227-5 (vol. 1)
ISBN 978-2-89786-230-5 (vol. 2)
I. Mathieu, Rébecca, 1991- . Première période. II. Mathieu, Rébecca, 1991- . Deuxième période. III. Titre.
PS8626.A833C68 2017 jC843’.6 C2017-941986-2
PS9626.A833C68 2017


Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

À Charles et à Simon, une véritable source d’inspiration.
Il fusa du banc des joueurs, prêt à gagner.
Ce n’était pas la première fois, et ce ne serait certainement pas la dernière. Tout en ayant conscience de rêver, le garçon glissa vers le centre de la patinoire, son bâton bien en main. Ses patins auraient pu faire partie de son corps tant il les contrôlait bien. Rien n’aurait pu l’obliger à quitter la glace ; rien. Il prit rapidement position face au centre de l’équipe adverse.
L’arbitre lâcha la rondelle. Dans les gradins, les crécelles hurlaient de concert avec les enfants et les parents. Le garçon sourit en cueillant une passe éclair, évitant aisément l’ailier droit tout en muscles qui s’apprêtait à lui couper le chemin.
Un défenseur massif suivit. Dans les rêves du garçon, les joueurs de l’équipe adverse étaient toujours plus larges et plus costaux que dans la réalité. Dans ses rêves, il se déplaçait aussi beaucoup plus vite, comme s’il avait une fusée accrochée au dos. Il plia les genoux, vira sec…
– Et c’est le but !

Tous les matins, c’était la même chose.
D’abord, éteindre le réveil. À l’exception du dimanche, la journée importait peu : à 7 h tapantes, Charles était tiré du sommeil par une sonnerie désagréable qui le convainquait sur-le-champ de descendre manger.
Dans la chambre au fond du couloir, son frère Simon préférait se réveiller à la vitesse d’un escargot en panne avec sa musique. Enfin, « musique »… Charles ne parvenait toujours pas à comprendre en quoi cette cacophonie d’instruments (pour ne pas dire ce vomissement de notes) pouvait être de la musique. Simon, lui, ne jurait que par cela depuis l’année dernière. C’était aussi à cette époque qu’il avait commencé à avoir de la difficulté à se lever le matin. Mais la règle était claire : 7 h, six jours par semaine.
Plus affamé qu’épuisé à cette heure, Charles avait le temps de déjeuner, de s’habiller, de préparer son sac et son lunch avant que son frère ne daigne sortir de sa grotte. À 7h20, celui-ci en émergeait avec l’enthousiasme d’un zombie. Charles savait que s’il avait jeté un œil dans sa chambre, il aurait vu le réveil quelque part sur le plancher. À défaut de trouver deux chaussettes de la même couleur, Simon était un vrai professionnel au tir du réveille-matin.
Charles secoua la tête, les yeux rivés sur son bol de céréales. Les lettres de blé flottaient en une suite de mots illisibles qui peu à peu se métamorphosaient en pâtée pour chat. Charles soupira, reprit sa cuillère et mangea rapidement, comptant les céréales peu ragoûtantes pour mieux oublier que son père refusait maintenant d’acheter quoi que ce soit d’appétissant. Apparemment, un joueur de hockey sérieux ne mangeait pas de la scrap . Mais le principe ne s’appliquait évidemment pas à lui. Son père mangeait ce qu’il voulait, quand il voulait, et ses fils avaient intérêt à ne pas suivre l’exemple.
Charles jeta un œil à la montre accrochée à son poignet. La petite aiguille en forme de fusée approchait du quatre. 7h19, alors. Une minute plus tard, son frère Simon surgit dans la cuisine, ses cheveux noirs tout ébouriffés. Charles tira une mèche blonde devant ses yeux. Plus le temps passait, et moins ils se ressemblaient. Et les différences n’étaient pas seulement physiques.
– Tasse-toi, microbe.
C’était ainsi que Simon le saluait la plupart du temps. Plus petit que son frère, et conscient qu’il perdrait son temps à lui rappeler qu’il n’était pas un micro-organisme, Charles lui céda sa place à table et déposa sa vaisselle dans le gigantesque évier. Une tasse s’y trouvait déjà : celle de leur mère, probablement déjà partie travailler.
– Alors, les garçons, prêts pour l’entraînement ?
Daniel Lavoie fit son entrée, l’air beaucoup trop énergique pour quelqu’un qui n’était debout que depuis dix minutes. Charles se sentait épuisé juste à le regarder. Non, il ne passerait aucun commentaire sur le fait qu’il était 7 h un samedi matin. Il n’était certainement pas prêt pour l’entraînement, mais son père ne voudrait rien entendre à ce sujet-là non plus. À titre de vice-président d’une compagnie, il était habitué à ce qu’on lui obéisse dans toutes les sphères de son existence.
– Urgha.
Ça, c’était Simon qui essayait de parler tout en dévorant ses rôties.
– Oui, p’pa, dit Charles un peu plus clairement.
Un quart d’heure plus tard, les deux frères avaient pris leurs places à l’arrière de la Porsche Panamera, leurs sacs d’équipement partagés entre le siège avant et le coffre. Simon tenait son bâton, les yeux brillants. Il s’imaginait sans doute déjà sur la patinoire, en train de déjouer les attaquants adverses avec cette subtilité qu’il croyait détenir.
Charles, lui, se demandait si leur mère serait présente au souper ce soir. Elle faisait beaucoup d’heures supplémentaires ces jours-ci.
Le paysage défilait lentement de l’autre côté de la fenêtre. Charles eut tout le temps d’observer le centre-ville. En plein mois d’octobre, tôt le matin, les grandes artères de Montréal étaient déjà bloquées par les gens qui allaient travailler, les gens qui allaient étudier, et cette catégorie à part de gens qui ne pouvaient pas se reposer après une semaine d’école.
Ce n’était pas qu’il détestait l’entraînement. Et puis, comme son père aimait le dire, « il était né avec un bâton dans les mains ». Charles n’était pas certain qu’une telle chose soit possible, mais son père devait le savoir mieux que lui, puisqu’il était un adulte. Aux dernières nouvelles, les adultes connaissaient tous les secrets de l’univers.
Il sommeilla jusqu’à l’aréna pendant que Simon et leur père parlaient de tactiques défensives à trois contre deux. Le ton monta à quelques reprises, mais Charles était trop fatigué pour s’en soucier. Le moteur

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