Prodiges en Galilée
108 pages
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Prodiges en Galilée , livre ebook

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Description

Après leurs aventures dans l’Ancien Testament, aux côtés du peuple de Dieu, Nacklas, Caroline et Frédéric se retrouvent en plein Jérusalem. La ville est le théâtre d’une véritable chasse à l’homme. La population est à la poursuite d’un bandit nommé Barabbas ! Un certain Yohanân, qui baptise dans l’eau du Jourdain, met les trois héros sur la piste d’un rabbi. Il vient de Nazareth, il s’appelle Jésus et tout le monde parle de lui.
Dans son carnet secret, Nacklas retrouve les indices qu’il a rassemblés depuis le début de ses voyages dans le passé... Cet homme serait-il la clé de cette énigme?
Collégiens ordinaires, juste un peu plus curieux que leurs copains, Nicolas et Frédéric se retrouvent mystérieusement mêlés à l’histoire du peuple hébreu au temps de la Bible ! Témoins de la fabuleuse Alliance entre Dieu et son peuple, ils en sont aussi les messagers...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2011
Nombre de lectures 9
EAN13 9782728914579
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0038€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tome 5

Jean-Michel Touche
Du même auteur
Aux éditions de Mailletard
Une lettre de Thomas
Contes… pour rêver et réfléchir
(collection « L’Heure à lire ») :
Bastien… de la Bastide
La main d’un enfant
Fatipour
L’oasis miroir

Aux éditions de Fontenelle
Passage d’Éphrata, Le mystère de Noël

Aux éditions MAME-EDIFA
Les messagers de l’Alliance
Tome 1 : Au pied du mont Horeb
Tome 2 : La prophétie de Samuel
Tome 3 : Menace sur le Temple
Tome 4 : L’oracle de Babylone
Tome 5 : Prodiges en Galilée
Tome 6 : La Porte du Royaume
À Camille, Simon et Jade, mes petits-enfants, À la mémoire de Charlotte à qui j’aimais lire les aventures des Messagers de l’Alliance.
Références aux Évangiles
Les événements de ces nouvelles aventures suivent de très près les évangiles, principalement ceux de saint Matthieu, saint Marc et saint Luc. Pour chaque chapitre du roman, tu trouveras en page 219 dans « Quelques notes pour en savoir plus », les références dans les évangiles des passages évoqués, ainsi que les renvois dans les tomes précédents des Messagers de l’Alliance.
D emain, nous partons pour Jérusalem.
J’en suis à la fois heureux et inquiet. Entre ceux qui s’apprêtent à faire au rabbi un accueil triomphal, et les bruits alarmants que nous entendons de toute part sur les intentions des pharisiens et des prêtres, je ne sais plus que penser. J’ai comme un pressentiment, l’impression qu’un complot se trame dans notre dos. Une trahison, quelque chose de pas clair du tout. Bien que Frédéric pense comme moi, nous ne voulons pas en parler avec Caroline, de peur de l’effrayer.
Mais après tout, je me fais peut-être des idées ?
Pourtant, voici que me reviennent à l’esprit un certain nombre d’événements : ceux auxquels nous avons participé depuis notre dernier voyage à travers l’espace et le temps, Frédéric, Caroline et moi, et ceux que l’on nous a racontés avec tant de conviction qu’il me semble les avoir vécus moi-même.
Tous ces morceaux de vie et de découverte se bousculent dans ma tête à la manière d’un kaléidoscope. Lorsque nous serons à Jérusalem, je sais qu’ils vont enfin s’assembler comme les éléments de la vérité. Alors, enfin, nous comprendrons. Le rabbi me l’a confié hier à l’oreille, chez Marthe et Marie, en m’assurant que le monde entier le saurait un jour : il est le chemin, la vérité et la vie.
Drôle de formule !
Pour l’instant, assis à l’écart, les yeux fermés, je revois ces moments incroyables que nous venons de vivre. Ils ne défilent d’ailleurs pas nécessairement dans l’ordre dans lequel ils se sont produits, mais c’est ainsi qu’ils se nouent les uns aux autres dans mon esprit, et c’est ma manière à moi d’entrer peu à peu dans le mystère du rabbi de Nazareth.
J’en ai presque oublié le retour chez nos parents, après la reconstruction du Temple et de Jérusalem. C’est à peine si ce passage a duré le temps d’un éclair, juste assez pour rassurer Claire et Marc, mes parents, sur notre sort. Juste assez également pour rencontrer l’homme à l’imperméable gris qui m’a lancé à la figure cette phrase dont le sens m’échappe : « Ce n’est plus toi que j’ai dans le collimateur, je vise quelqu’un d’autre. »
Ensuite, Nataël nous a déclaré tout de go qu’il ne viendrait plus comme auparavant nous aider à avancer dans notre mission. « Vous n’allez pas tarder à rencontrer plus grand que le Temple », m’a-t-il donné comme excuse. C’était les mêmes mots que ceux du cylindre de lapis-lazuli. Cela m’a frappé. Il a ajouté avec un sourire un peu triste : « Alors tu comprends, moi, je n’ai plus qu’à me faire tout petit. En Haut, a-t-il ensuite précisé en levant le doigt vers le ciel comme chaque fois qu’il parle de “Là-Haut” ou du “Très-Haut”, je sais qu’on est vraiment content de vous. Maintenant, avant que je file, un dernier conseil : passez en revue les indices que vous avez trouvés lors de vos aventures précédentes. Ils vous aideront à y voir plus clair. Regardez bien le carnet secret. Bon ! À présent, je dois disparaître. »
Et sans nous laisser une seule seconde pour prévenir Claire et Marc que nous repartions, il nous a renvoyés dans le passé.
L’affaire Barabbas
Q uel choc en arrivant à Jérusalem ! Non pas que la traversée de l’espace et du temps fût plus brutale que d’habitude, mais nous atterrîmes au milieu d’une cohue invraisemblable. On aurait dit que la folie s’était emparée de la ville. Des cris montaient de toute part : « Arrêtez-le ! À mort ! Lapidons-le ! À mort Barabbas ! »
Reprenant instantanément conscience, j’aperçus Caroline et Frédéric, à deux pas de moi, qui recouvraient également leurs esprits et s’interrogeaient, eux aussi, sur la raison de ce vacarme.
Nous n’eûmes pas le temps de nous concerter. Un bruit de course précipitée précéda de quelques secondes l’apparition, sur la minuscule place où nous nous trouvions, d’un homme immense, sorte de Goliath hirsute, le visage envahi par une barbe épaisse, drue comme la toison d’un bélier, et les yeux aussi sombres que la nuit. Il poussait d’épouvantables jurons.
Lancée à sa poursuite, une foule déchaînée, hystérique, rugissait derrière lui, proférant des appels à la vengeance et brandissant le poing. « Arrêtez-le ! » hurlaient des voix éraillées de trop avoir vociféré. « À mort Barabbas ! Tuez-le ! » Déjà, les premiers rangs se baissaient pour ramasser des pierres et lapider cette bête, cette brute, leur ennemi juré. L’une d’elles, au tir sans doute mieux ajusté que les autres, l’atteignit au sommet du crâne et le fit trébucher. Au comble de l’ivresse, la meute en colère émit une clameur énorme où se mêlaient à la fois l’hallali et la satisfaction d’avoir enfin atteint celui dont elle voulait la peau.
Comprenant que ses chasseurs étaient devenus des bêtes comme lui et n’auraient aucune pitié, le forcené se retourna brusquement, gronda à la façon d’un ours et brandit le poing, menaçant ses poursuivants qui stoppèrent net, médusés par cette audace, terrifiés peut-être aussi. Barabbas aperçut Caroline qui achevait de se lever. D’un bond, il se précipita sur elle, la saisit par le bras et la tint devant lui à la façon d’un bouclier.
« C’est elle que vous voulez lyncher ? vociféra-t-il avec des accents de bête. C’est ça que vous cherchez ? Allez-y ! Qu’est-ce que vous attendez ? Lancez-les, vos pierres, et visez bien ! »
À l’instant, un silence de mort tomba sur la place. Gesticulations et vindictes cessèrent, laissant la place aux gémissements de Caroline qu’étouffait l’étreinte du géant et qui se débattait pour s’en délivrer. Aucun des poursuivants ne rompit les rangs pour tâcher de la libérer, à l’exception d’une femme qui s’écria : « Lâche-la immédiatement, Barabbas, elle est trop jeune pour mourir ! » L’homme jura de plus belle.
Sans nous concerter, nous bondîmes sur la brute, Frédéric de son côté et moi du mien, afin de délivrer Caro dont les bras s’agitaient en mouvements désordonnés. Surpris par cette attaque, l’immonde individu émit un son proprement inhumain et desserra son étreinte une fraction de seconde, suffisamment pour que Caroline parvienne à s’échapper.
Pendant que Frédéric, décidément plus adroit que moi dans ce genre de situation, réussissait à se cramponner à l’épaisse tignasse du forcené, un coup de poing, puissant comme le bélier qui avait autrefois ébranlé les remparts de Jérusalem, me cueillit à l’estomac, me coupant la respiration, tandis qu’un second, plus violent, plus sournois, m’atteignait au visage, m’obligeant à lâcher prise, et m’envoya rouler deux ou trois mètres plus loin. Je perdis aussitôt connaissance. La brute épaisse avait bien failli me tuer !
Je ne vis rien d’autre. Ni l’arrivée au pas de charge d’un détachement de soldats romains portant lances et boucliers, qui immobilisèrent le fou furieux, ni l’avalanche de coups dont les soldats durent le protéger car la foule

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