La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | Nathan |
Date de parution | 20 juillet 2017 |
Nombre de lectures | 3 |
EAN13 | 9782092564158 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Une mystérieuse disparition
Aux dames libraires de la rue des Godrans.
C. C
© 2016 Éditions NATHAN, SEJER, 25, avenue Pierre-de-Coubertin, 75013 Paris
© 2017 Éditions NATHAN pour la présente édition
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN : 978 209 256415 8
N° éditeur : 10216588 – Dépôt légal : octobre 2016
Une mystérieuse
disparition
Illustrations de Sébastien Pelon
CHAPITRE 1
– V a, Brune. Va te promener dans les rues ! Thibault t’escortera…
Dans leur chambre de l’auberge Au chien qui danse , Béatrice a deviné que son amie meurt d’envie de découvrir la ville de Saint-Pierre-de-Vours. Par cette matinée baignée de soleil, les clameurs des voix résonnent au-dehors, comme un appel.
– Je voudrais tant t’emmener avec nous, objecte Brune, dont le cœur se serre à chaque fois qu’elle évoque l’étrange mal qui prive Béatrice de l’usage de ses jambes.
– Ne t’inquiète pas pour moi, la console la damoiselle dans un grand sourire. Tu me conteras vos trouvailles !
Par la fenêtre ouverte, les deux amies contemplent les hautes façades à pans de bois serrées les unes contre les autres.
Le chevalier Enguerrand du Lac, le père de Brune, et Père Jean, son parrain, sont aux bains publics. Après le long voyage effectué depuis le château de Beauregard, ils avaient hâte de se laver. Et les étuves sont justement réservées aux hommes, aujourd’hui.
– Ton père nous a interdit de sortir seuls, Brune ! rappelle Thibault le troubadour, occupé à jouer aux dés avec Arthur l’ourson.
– Ah ? fait Béatrice. Je ne le savais point…
– Ce n’est rien, lui assure Brune, qui préfère ignorer l’ordre du chevalier.
Depuis qu’elle sait marcher, la fillette a toujours eu le goût de la liberté. C’était vrai du temps où elle vivait au monastère avec son parrain et les moines qui l’avaient recueillie et élevée parmi eux. Et c’est encore plus vrai depuis que son père l’a conduite au château de Sire Robert pour qu’elle y reçoive auprès de sa fille Béatrice une éducation de damoiselle.
« Les seules règles que je respecte sont celles que je rédige en secret dans mon code d’honneur de chevalière ! » se dit-elle.
– Cela peut être dangereux… insiste Thibault.
– Fi ! Je n’ai jamais eu peur pendant notre périlleux voyage jusqu’ici, et je ne crains point la ville, affirme Brune, en mentant à demi.
– D’après l’aubergiste, la rue Coupe-Gorge porte bien son nom, murmure Thibault.
– Allons-y, Thibault, décide-t-elle finalement. Nous devrons être vite rentrés si nous ne voulons pas que mon père se rende compte de notre absence.
Puis elle prend les deux mains de la fille du seigneur de Beauregard dans les siennes.
– Je te décrirai tout, promis ! Et nous te conduirons à la cathédrale dès demain…
Béatrice approuve d’un délicat signe de tête. Ils sont tous venus ici prier saint Pierre de Vours de lui accorder le miracle de la faire marcher. Et Brune le priera aussi pour son propre vœu, très cher. Celui de retrouver, un jour, sa mère.
Elle sent soudain le regard de Thibault posé sur elle.
– À quoi penses-tu ? l’interroge le troubadour.
– À ma mère, répond Brune, la gorge serrée. Elle est née dans un château, tout près d’ici.