Voler avec les cigognes noires
146 pages
Français

Voler avec les cigognes noires , livre ebook

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146 pages
Français

Description

"J'ai l'impression bizarre d'être dans l'univers d'un géant ! J'essaie de réfléchir et de ne pas paniquer. Demander de l'aide, voilà la solution ! Je me précipite alors sur le bord de la route afin de faire des signes aux voitures pour que quelqu'un me vienne en aide. Mais au moment où j'avance, un bruit étrange derrière moi me fait sursauter. Un hérisson plus grand que moi apparaît..." Pourquoi Lucie est-elle devenue si petite ? Et que va-t-il lui arriver ? Une petite histoire pleine de rencontres inattendues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 51
EAN13 9782336364889
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sylvia Saubin VOLER AVEC LES CIGOGNES NOIRES
Voler avec les cigognes noires
Sylvia Saubin
Voler avec les cigognes noires
© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com difusion.harmattan@wanadoo.Fr harmattan1@wanadoo.Fr
ISBN : 978-2-343-04810-9 EAN : 9782343048109
Un samedi, il y a très longtemps…
– Lucie ! Lucie ! LUCIE ! Mais où est-elle encore passée ? – Lucie ! Lucie ! LUCIE ! reprend mon père. – J’arrive !
Je sors alors de ma chambre avec une boîte loupe. Ce samedi de septembre, j’essaie de percer les mystères d’un ver luisant. Hier soir, quand j’ai donné à manger à mon chat, je l’ai vu dans le jardin grâce à sa petite lumière. Après l’avoir attrapé, je suis montée dans ma chambre. Là, j’ai fermé les volets, éteint la lumière et je me suis recroquevillée sous ma couette. Dans ce noir complet, je l’ai regardé je ne sais pas combien de temps ! Tout ce que je sais, c’est qu’à force, je me suis endormie. Mais quand je me suis réveillée, il n’y avait plus qu’une simple petite bête toute noire au fond de ma boîte ! C’est en essayant de comprendre tout ça que j’ai entendu mon père m’appeler.
Je descends avec ma boîte, je mets les baskets qu’il me tend et je monte dans la voiture. Mes parents discutent mais moi, je pense à mon ver luisant. Ma mère me demande :
– Alors, c’est cette jolie petite bête qui t’a occupée toute la soirée ? – Euh, oui, c’est un ver luisant. Je l’ai trouvé dans l’herbe, hier soir. Je crois qu’à force de le regarder… – Oui, je sais ! Je suis montée voir ce que tu faisais vu que tu ne me répondais pas ! J’ai allumé ta chambre et là, je t’ai retrouvée endormie, sous ta couette, à côté d’une petite boîte. Je t’ai couchée comme il faut et j’ai posé la boîte sur
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ta table de nuit. C’est en éteignant que j’ai vu une petite lueur… – Tu sais, toi, comment il s’éclaire dans le noir ? – Non, je n’en ai aucune idée ! Mais on pourra chercher ensemble si tu veux ? En attendant, on est presque arrivés. – Où ça ? dis-je en relevant la tête pour mieux voir si je reconnais où nous sommes. – Tu ne m’as pas écouté tout à l’heure, répond mon père en souriant. Vu qu’il fait beau, nous allons profiter de cette journée pour te faire découvrir une très belle forêt.
Quelques instants plus tard, il gare la voiture au bord d’un bois.
Nous passons la journée à nous promener dans cette forêt. C’est la fin de l’été : des feuilles commencent à jaunir, quelques écureuils se dépêchent de ramasser des glands. Nous, nous nous régalons de mûres, de noisettes, et mon père ramasse de son côté quelques champignons. C’est quand nous retournons à notre voiture, heureux de cette balade, que j’aperçois trois formes dans le pré tout proche.
– Papa, qu’est-ce que c’est là-bas ? dis-je en les montrant du doigt. – Approchons-nous discrètement pour les observer, chuchote mon père en me prêtant sa paire de jumelles.
Grâce à celles-ci, je vois qu’il s’agit de grands oiseaux. Ils sont noirs avec le ventre blanc, ils ont un grand bec et de longues pattes rouges. Ils ne bougent pas : ils semblent se reposer.
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– Ce sont des échassiers, m’explique ma mère. Des cigognes, plus exactement. – Des cigognes ? Mais les cigognes sont blanches ? – Tu as raison Lucie mais, ici, ce sont des cigognes noires. Elles sont très rares, tu sais. Dans notre pays, ces oiseaux sont protégés. Je pense qu’elles partent pour leur migration vers l’Afrique, me précise-t-elle. – Je ne comprends pas ! Où partent-elles exactement ? L’Afrique, c’est très grand ! Et pourquoi décident-elles de partir aussi loin ?
– En fait, je ne sais pas vraiment ! Je peux juste te dire qu’ici, dans quelques semaines, il fera trop froid et elles n’auront plus assez à manger. Elles vont donc faire un long et périlleux voyage vers le sud car, là-bas, elles trouveront suffisamment de nourriture pour passer l’hiver.
J’ai plein d’autres questions mais je reste muette devant le spectacle que m’offrent ces oiseaux. Perchées sur leurs longues et fines pattes rouges, le bec enfoui dans les plumes de leur cou, elles semblent si paisibles ! Je les observe quelques instants mais mon regard est attiré par un va-et-vient. Ainsi, je vois qu’au bord du pré, il y a un ruisseau. En fixant l’endroit avec mes jumelles, j’aperçois d’autres cigognes. Mais, de ce côté-là, pas de repos ! Celles-ci sont têtes baissées et vont de long en large en donnant des coups de bec dans l’eau : elles semblent en pleine partie de pêche !
Soudain, comme dans un souffle, les cigognes noires s’envolent en quelques battements d’ailes. Est-ce à cause d’un bruit ou ont-elles découvert notre présence ?
Nous reprenons le chemin du retour. Moi, je continue de penser à cette rencontre. C’est ainsi que j’accompagne mes parents, que je monte dans la voiture et que je les entends 9
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