Cauchemar californien
64 pages
Français

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Description

Ariane 16 ans, Alex 16 ans et Ying 15 ans, font connaissance à partir de leurs échanges
sur Internet. Tous trois animés par les mêmes goûts de l’action. Ils fondent une agence de reportages qu’ils nomment Caméra Danger. Leur détermination à faire la lumière sur des sujets parfois obscurs, les entraîne vers des aventures et des enquêtes qui se déroulent dans une atmosphère où se côtoient la confiance et le désespoir, la bravoure et l’épouvante.
Par une journée de canicule, Alex, Ariane et Ying se réfugient à la CinéRobothèque de l’ONF pour visionner, à l’air climatisé, quelques classiques de documentaires québécois. C’est ainsi qu’ils découvrent le court-métrage de Claude Jutra, Rouli-roulant, qui présente un portrait humoristique de l’invasion des planches à roulettes à Montréal dans les années
soixante. Les trois amis s’amusent beaucoup et ont envie de faire un documentaire pour raconter l’histoire de ce sport qui a commencé en Californie. Ariane et Alex y voient l’occasion parfaite d’accompagner Ying chez sa mère, à Santa Cruz. Leurs vacances sur la côte ouest tourneront plutôt au cauchemar. À leur arrivée, ils trouveront la mère de Ying
malade, comme plusieurs autres habitants de la région. Les heures seront comptées pour découvrir d’où vient cet étrange mal causant l’hospitalisation de plus en plus de personnes.
Une piste les conduira dans la campagne californienne, au milieu d’une guerre insensée entre deux agriculteurs, sur le point de tuer de nombreux innocents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2014
Nombre de lectures 14
EAN13 9782897261443
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0638€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À mes parents, Denise et Claude, pour avoir toujours su être ce terreau fertile duquel mes racines puisent la force qui me permet de m’épanouir.
Préface
Une petite parenthèse avant d’aller plus loin. Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, Caméra Danger est l’agence de reportage fondée par Ariane, Alex et Ying.
Ariane, belle grande brune aux yeux pétillants dont la force de caractère et l’assurance sont quasi légendaires. Agile, intelligente et perspicace, elle a plus d’un tour dans son sac quand il s’agit d’obtenir ce qu’elle désire.
Alex, fils unique de parents très riches, qui ne passe jamais inaperçu avec sa carrure d’athlète, ses yeux pers et son petit sourire qui charme tout le monde. Téméraire et audacieux, il a depuis longtemps rayé le mot « limite » de son vocabulaire !
Ying, boute-en-train inébranlable, mais surtout, technicien et monteur hors pair, pour qui il n’existe pas de problèmes, mais plutôt, des solutions, qu’il se fait une spécialité de trouver !
Ce sont eux, Caméra Danger.
L’équipe d’apprentis reporters qui a fait sa réputation en diffusant plusieurs excellents reportages sur Internet. Cette bande de jeunes déniche à chaque fois des histoires incroyables et, armés de leur caméra semi-professionnelle, ils foncent hors des sentiers battus pour raconter ce qui ne l’a jamais été, avec courage et passion.
Les grands médias suivent maintenant leurs aventures et font connaître leur travail, digne de professionnels, chaque fois que cela est possible. Tous leurs reportages ont la cote et ils gagnent sans cesse en crédibilité, ce qui leur ouvre de nouvelles portes. Et rendent plus faciles à obtenir auprès de leurs parents, les permissions parfois nécessaires pour avancer dans leurs enquêtes !
1
L’appel de la mer
— O ui maman, moi aussi j’ai hâte… oui maman, je serai prudent… oui maman, je t’attendrai au même endroit que d’habitude à l’aéroport…non, non maman, c’est promis… oui, d’accord, oui, oui, maman, c’est ça… oui, moi aussi.
Ying met fin à la communication avec un petit soupir de soulagement, légèrement mal à l’aise d’avoir eu cette courte conversation avec sa mère devant ses copains, Alex et Ariane. L’expression de découragement sur son visage porterait à croire qu’il vient de subir une heure de recommandations maternelles alors que l’appel n’a duré que quelques minutes.
— Elle me traite encore comme si j’avais sept ans, désolé, s’excuse-t-il à ses amis qui sont davantage amusés qu’exaspérés.
— Il faut lui pardonner, elle ne te voit simplement pas assez souvent pour s’ajuster, suppose Ariane.
En effet, comme Hua habite en Californie depuis que Ying a deux ans, ils ne peuvent pas se voir très fréquemment. De plus, sa mère étant un designer très populaire, leurs moments en tête à tête sont régulièrement écourtés par les demandes d’un client ou d’un autre.
— Tu es tellement chanceux d’avoir un pied-à-terre en Californie ! J’aimerais tant y aller un jour ! rêvasse Ariane.
A lex, grand voyageur, du fait de son statut de fils d’une famille fortunée, en profite pour souligner ses nombreuses visites sur la côte ouest-américaine.
— Les paysages de la route 1 sont vraiment à couper le souffle, je suis sûr que tu adorerais, Ariane. Les grandes falaises découpées par le vent et l’océan, l’écume de la mer qui caresse les rochers, la lumière dorée, les couchers de soleil, sans parler du fameux Bixby Creek Bridge , qui a tant inspiré Jack Kerouac.
— Jack Kerouac ? fait Ying.
— Quoi ! Tu vas en Californie tous les ans et tu ne connais pas le grand Jack ! ? s’exclame Ariane, outrée que Ying ne connaisse pas ce grand écrivain d’origine canadienne-française. Il est devenu célèbre pour son roman Sur la route , paru dans les années soixante et qui lança tout un courant révolutionnaire dit la Beat generation .
— Jean-Louis pour les intimes, ajoute Alex.
— Eh bien ! Maintenant je sais ce que je vais lire en chemin vers chez ma mère cette fin de semaine, conclut humblement Ying.
Le père de Ying entre dans sa petite chambre avec des thés glacés pour tout le monde.
— Wow ! Vous êtes mon héros, monsieur Qian il fait si chaud que j’ai l’impression de me déshydrater à vue d’œil, dit Ariane.
— Merci ! lance en chœur les trois complices de Caméra Danger.
— Vous travaillez sur quel sujet en ce moment ? demande monsieur Qian.
C’est que, depuis qu’ils ont gagné un concours pour un reportage sur une course de vélo de montagne, il est plutôt fier de son fils et de ses amis.
— On a décidé de prendre des vacances, répond Alex.
— Pour savourer un peu notre victoire, ajoute Ying.
— Mais, comme je nous connais, ça ne devrait pas durer longtemps, termine Ariane.
Monsieur Qian se retire, visiblement amusé par cette complicité qui va jusqu’à compléter leurs phrases les uns les autres.
— Bon, qu’est-ce qu’on fait ? lance Alex.
— Moi je dis : j’ai chaud ! soupire Ariane. Allons nous rafraîchir à l’air climatisé. Je propose une petite après-midi de visionnements à la CinéRobothèque.
— C’est parti ! approuve Ying en se levant d’un bond. C’est quoi la CinéRobothèque ?
— Je ne peux pas croire que je ne vous ai jamais amenés ici encore ! C’est un de mes refuges préférés ! murmure Ariane, ravie de faire découvrir cette véritable caverne d’Ali Baba du cinéma canadien à ses compagnons.
Elle est certaine qu’ils sauront apprécier l’endroit autant qu’elle grâce à leur passion commune pour le monde de l’image. Ying et Alex sourient, heureux de voir Ariane jubiler autant à l’idée de partager avec eux cet endroit méconnu. Ils découvrent une salle remplie de postes de visionnement, par lesquels on peut accéder à une quantité phénoménale de films du répertoire de l’Office National de Film (ONF).
— On commence par lequel des 10 000 films ? demande Ying.
Ariane propose Mon œil pour une caméra , une autofiction de Denys Desjardins, qu’elle a déjà vue plusieurs fois, mais dont elle ne se lasse pas.
— Je crois que la réflexion sur l’image que propose Desjardins va vous inspirer. Surtout toi Ying, qui rêve de pouvoir filmer tout, tout le temps, à l’état le plus naturel possible.
— Oh ! Ça sent la caméra cachée ! J’adore !
— Oui, et pas n’importe où, tu vas voir.
Installés côte à côte, ils partagent l’un de ces moments de complicité que seul un bon visionnement peut permettre. En silence, suspendus entre deux mondes, absorbés par l’univers de ce cinéaste incroyable, ils font un voyage percutant qui confirme à nouveau leur intérêt sans borne pour le 7 e art.
Ensuite, ils en veulent encore. Ils se promènent donc d’un réalisateur à l’autre, découvrant des archives fabuleuses, si nombreuses dont les milliers de documentaires méconnus des Québécois, eux-mêmes à l’honneur dans plusieurs de ces œuvres. Alex remarque la mention d’un court métrage de Claude Jutra, Rouli-roulant , dans lequel il raconte les débuts de la planche à roulettes en 1965 à Montréal.
— Wow ! Ça a l’air génial ! On regarde ça !
— Bon, je veux bien, mais après on va manger quelque chose, je meurs de faim, répond Ying, fidèle à son estomac insatiable.
Alex et Ying sont automatiquement conquis par le travail de Jutra. Même Ariane se laisse prendre au jeu de ce charmant documentaire au ton irrévérencieux et pince-sans-rire. Les jeunes vêtus à la mode de l’époque, les vieilles voitures et les paysages d’un Montréal qu’ils sont loin d’avoir connus les séduisent.
Lorsqu’ils sortent de la CinéRobothèque, ils sont encore tout imbibés des images de Jutra, et ne peuvent s’empêcher d’imaginer les jeunes planchistes un peu partout dans la ville.
— Je ne me doutais pas que l’arrivée de la planche avait fait tant de vagues. Illégal dans les rues ! Un vrai sport de rebelles !
— Les images sont vraiment belles. C’est un classique à faire connaître. On devrait le suggérer sur notre site, propose Ariane.
— Bonne idée ! approuve Ying.
— J’en ai une meilleure.
Alex fait une pause en regardant ses amis suspendus à ses lèvres.
— On devrait en faire un nous aussi, un reportage sur les débuts de la planche.
Les trois échangent des regards brillants et Ying affiche un immense sourire.
— Ça y est, j’ai compris. Vous cherchez encore un prétexte pour m’accompagner en voyage, c’est ça ? Il me semble bien que la planche à roulettes ait connu ses plus forts débuts en Californie non ? Exactement où habite ma mère ?
Alex et Ariane pouffent de rire, jurant que ce visionnement n’était pas prémédité et qu’ils n’avaient pas comme plan de le suivre cette fois, bien que légèrement jaloux de son séjour projeté en Californie.
— Ce n’est pas un complot, juré !
— Mais maintenant que tu en par

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