Saint Bernard
175 pages
Français

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Saint Bernard , livre ebook

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Description

Toute la vie de saint Bernard : un récit passionnant accompagné de 168 vignettes illustrées pour les enfants. Découvrez l’un des plus grands saints du Moyen-Âge. Fondateur de l’abbaye de Clairvaux, grand contemplatif et prêcheur inspiré, présent dans toutes les luttes de son temps, Bernard n’hésite pas à traiter d’égal à égal avec les monarques les plus puissants d’Europe pour faire respecter l’Église. La vie passionnante d’un saint à l’énergie infatigable ! Collection historique fondée en 1947, « Belles histoires belles vies » présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme ! À partir de 7 ans.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2011
Nombre de lectures 9
EAN13 9782728914333
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BELLES HISTOIRES BELLES VIES N°18
Collection fondée par le père Jean PIHAN
BERNARD
LE HÉRAUT DE LA CHRÉTIENTÉ
TEXTE :
AGNÈS RICHOMME
______________________________
ILLUSTRATIONS :
ROBERT RIGOT
______________________________
COULEURS :
FRANCK GURÉGHIAN - CHRISTIAN LEROLLE

15-27 rue Moussorgski - 75018 PARIS
www.fleuruseditions.com
1



« Saint Bernard, homme d’État ». C’est ce qu’on lit, à Dijon, sur la plaque indica­trice de la place consacrée à la mémoire de ce grand saint.
Homme d’État ? On cherche dans sa mémoire… Saint Bernard n’était-il pas un religieux ? Et même un fondateur d’abbayes qui, par son exemple entraînant, peupla l’Europe de ces « moines blancs » appelés Cisterciens ou Trappistes ?
2



Oui, c’est bien cela. Et pourtant il est vrai que saint Bernard, modèle des contem­platifs tout entiers consacrés à Dieu, peut servir aussi d’exemple à ces militants, à ces chrétiens « engagés » dont la foi vivante anime tout ce qu’ils font, ceux qui sont toujours prêts à se lancer dans l’action, dès lors qu’il s’agit de faire partager cette foi et de « témoigner » vraiment pour le Christ qui est toute leur raison d’être.
3



Saint Bernard se trouva mêlé aux grands problèmes de son temps, dont il fut chargé bien souvent de donner la solution. Les papes, et aussi les conducteurs de peuples du XII e siècle, empereurs, rois et princes, eurent recours à lui pour régler leurs différends ou résoudre leurs difficul­tés. Bien des conflits furent évités grâce à lui. C’est pourquoi, parmi tant d’autres titres, celui d’homme d’État lui convient très bien aussi.
4



Bernard est fils de cette terre de Bour­gogne qui donna de grands hommes.
Son père, Tescelin, seigneur de Fontaines, est un bouillant chevalier qui guerroie sou­vent loin de la demeure familiale et parti­cipe à la première Croisade. Ce seigneur bourguignon est connu pour son esprit de justice qui le porte au secours de toute cause équitable. Bon père, il inculque à ses enfants ce sens de la chevalerie dans lequel se résumaient, pour les jeunes de ce temps-là, les vertus humaines et chrétiennes.
5



Sa mère, Aleth, est une vraie sainte. Tout en menant une existence conforme à sa position sociale, elle avait une intensité de vie chrétienne qui donnait valeur à toutes ses actions.
Plus proche de ses enfants que le père souvent absent, elle voulait en faire des hommes au plein sens du mot, et surtout des chrétiens. Mère de famille nombreuse, Aleth eut six garçons et une fille.
6



À chaque naissance, elle prenait dans ses bras le tout petit nouveau-né et le tendait vers le Seigneur, l’offrant de tout son cœur à la bénédiction divine et demandant — si cela était conforme à la volonté de Dieu — qu’il lui soit consacré tout entier.
Elle ne désirait rien tant que de voir ses garçons devenir prêtres du Seigneur. Elle en demandait souvent la grâce.
7



Pendant qu’elle attendait son troisième enfant — notre Bernard —, elle eut un rêve étrange qui l’impressionna beaucoup : elle mettait au monde un petit chien blanc tacheté de roux qui aboyait très fort.
Elle fit part de ce rêve à un prêtre qui lui en donna la signification : son prochain en­fant serait un grand prédicateur, dont la pa­role et les enseignements seraient entendus fort loin.
8



Aleth rassurée attendit en paix le moment de la naissance. Et c’est en novembre 1090 que Bernard naquit, petit garçon aux cheveux blonds. Ses frères aînés étaient Guy et Gérard, puis viendront Hombeline (seule fille), André, Barthélémy et Nivard.
Pour tous, Aleth fut une mère attentive, pour laquelle ils avaient une profonde tendresse et un grand respect. Plus tard, lorsqu’ils l’auront perdue, son souvenir les aidera dans les heures difficiles de leur vie.
9



Bernard surtout, dès qu’il put com­prendre, se sentit attiré très fort vers cette chère maman. Une véritable intimité s’établit entre la mère et le fils. Aleth res­tera, sur la terre aussi bien qu’au ciel après sa mort, comme une étoile dont la lumière éclairera toujours son fils.
Les enfants d’Aleth n’avaient d’ailleurs qu’à regarder vivre leur mère pour savoir ce que devait être leur propre vie.
10



Elle savait que donner ses biens sans rien donner de soi, ce n’est pas la vraie charité. Aussi allait-elle voir les pauvres et les malades, leur portant, avec ses dons gé­néreux, toute la tendresse de son cœur.
Elle trouvait tout naturel de laver leur vaisselle et de faire leur cuisine quand c’était nécessaire. Aussi était-elle connue et aimée dans toute la région.
11



Le château de Fontaines étant isolé dans la campagne, Aleth s’en allait, pendant les mois d’étude, habiter Châtillon où les enfants pouvaient suivre la classe des Chanoines de Saint-Vorles.
Bernard s’y montra aussitôt bon élève. Il étudiait avec beaucoup d’entrain, avide de s’instruire. Plutôt petit de taille et maigre, il donnait l’impression d’une santé assez fragile. Mais ses yeux bleus frappaient par l’extraordinaire rayonnement qui en émanait.
12



Assez timide par tempérament, il exer­çait pourtant sans le savoir une pro­fonde influence sur ses camarades, qui sen­taient en lui un garçon sortant de l’ordinaire.
À la maison, la famille ne s’ennuyait pas. Des messagers passaient souvent, racontant les exploits des Croisés. Et tous les cœurs vibraient d’enthousiasme pour les valeureux chevaliers, en même temps que du désir de les rejoindre.
13



On apprenait avec émotion comment Godefroy de Bouillon, proclamé roi de Jé­rusalem, avait refusé de porter une cou­ronne d’or là où le Sauveur avait porté une couronne d’épines.
L’oncle Gaudry, seigneur de Châtillon, ve­nait souvent voir ses neveux et tirait pour eux les leçons de tous ces faits d’armes, tandis que maman Aleth continuait d’offrir secrètement en son cœur, pour un plus haut service, ses enfants qui ne rêvaient que guerres et chevalerie.
14



Des terrasses du château de Fontaines, bâti sur la colline, on dominait un vaste panorama. Et là-bas, dans l’humide vallée de la Saône, on avait vu surgir, parmi les « cistels » (roseaux), en un lieu appelé Cîteaux, de pauvres constructions qui consti­tuaient une abbaye d’un nouveau genre.
Là étaient venus se retirer en pleine soli­tude, sous la conduite de saint Robert, quelques moines bénédictins qui éprouvaient le besoin d’une vie plus rude que celle qu’on menait alors dans les riches abbayes.
15



Revenant à la pureté primitive de la règle de saint Benoît, ils se bâtirent des cabanes et se vouèrent à la plus stricte pau­vreté, travaillant eux-mêmes pour se procu­rer une très simple nourriture, renonçant à tout confort et priant de longues heures de jour et de nuit. Ils échangèrent l’habit noir des bénédictins contre une robe de gros­sière bure blanche, ce qui leur fit donner le nom de « moines blancs », ou cisterciens (nom dérivé des fameux roseaux : cistels).
16



Les nouvelles vont toujours vite, même en ce temps où l’imprimerie n’existait pas, et l’on parlait beaucoup de ces hommes courageux et de la rude vie des moines paysans qu’ils avaient choisie pour l’amour de Dieu.
On en parlait plutôt comme d’une belle cu­riosité… mais on n’avait guère envie de les imiter. Il aurait fallu renoncer d’abord à la bonne chère et au confort, vivre à la façon des pauvres. Et ce n’était pas plus attirant à cette époque que cela ne l’est aujourd’hui.
17



Se fatiguer à guerroyer, courir des dan­gers, être blessé même, cela semblait normal aux jeunes gens d’alors. Ou bien en­core, se faire prêtre (« clerc » comme on di­sait) avec de beaux revenus, une charge très honorable, à moins que ce ne soit une posi­tion de maître dans les écoles, oui. Être moine même, pou

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