Disparition sous le baobab
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Disparition sous le baobab , livre ebook

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Description

Découvrez la nouvelle édition de Disparition sous le baobab ! Une Intrigue et amitié sous le soleil d’Afrique
Deux ans ! Béa doit passer les deux prochaines années au Burkina Faso avec ses parents. Elle déteste ce pays étrange où il y a trop de soleil, trop de poussière et trop de lézards. Heureusement, la situation s’améliore quand elle se fait de nouveaux amis, notamment une vendeuse d’arachides et son adorable petit-fils. Mais voilà que Béa fait un échange irréfléchi, qui déclenchera un drame mystérieux…
Trois jours d’affilée, Béa apporte une pomme à la petite-fille d’Awa. Le premier jour, Kadi fait semblant de ne pas remarquer le cadeau. Le deuxième jour, elle ne dit pas bonjour à Béa mais ne lui tourne pas le dos. Le troisième jour, quand Béa pose la pomme sur la table, Kadi lui tend en silence un petit sac d’arachides.
Au matin du quatrième jour, Béa trouve Kadi seule derrière la table basse de la marchande d’arachides. Enveloppé dans un pagne, Amadou dort dans son dos. (…)Béa juge le moment venu de tenter sa démarche.
— Kadi, aimes-tu les Barbie ?
— C’est quoi des Barbie ?
— Des poupées avec des grandes jambes et des minijupes.
Kadi prend un air hautain.
— Des poupées… pfttt. M’intéresse pas.
— Qu’est-ce qui t’intéresse ?
Kadi la dévisage d’un air méfiant.
— Pourquoi tu me demandes ça ?
— Pour savoir, dit patiemment Béa.
— J’aime les bijoux.
— Les bijoux. D’accord ! Si je t’apporte des bijoux, qu’est-ce que tu me donnes en échange ?
Kadi lève les mains en l’air.
— Je n’ai rien à te donner. Rien qui intéresserait une nassara !
— Moi, je n’ai pas de frère. Ni de soeur, dit Béa.
— …
— Tu pourrais me laisser Amadou. Pour une journée, répond Béa tout bas.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782764429976
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure chez Québec Amérique
Jeunesse
SÉRIE BABETTE
Babette déteste la bicyclette , coll. Mini-Bilbo, 2014.
Les Mouffettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2012.
Les Marionnettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2008.
Les Cacahouettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2007.
Les Petites Couettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2006.
SÉRIE PING
Les Impatiences de Ping , coll. Gulliver, 2005.
• Prix littéraire Le Droit 2005 dans la catégorie jeunesse.
Ping-Pong contre Tête-de-Navet , coll. Bilbo, 2003.
• Prix littéraire Le Droit 2004 dans la catégorie jeunesse.
Miss Pissenlit , coll. Titan +, 2010.
• Prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal 2011.
Où sont passés les zippopos ? , coll. Bilbo, 2009.
• Prix littéraire Le Droit 2010 dans la catégorie jeunesse.
La Disparition du bébé chocolat , coll. Gulliver, 2004.





Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice
Conception graphique et mise en pages : Julie Villemaire
Révision linguistique : Chantale Landry
En couverture : Illustration réalisée à partir des images de
© Richard Laschon /Shutterstock.com © Bokica /Shutterstock.com © Axusha/Shutterstock.com
Conversion en ePub : Nicolas Ménard
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Poulin, Andrée
[Disparition du bébé chocolat] Disparition sous le baobab
(Gulliver ; 213) Publié antérieurement sous le titre : La disparition du bébé chocolat. 2004. Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-1223-7 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2996-9 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2997-6 (ePub)
I. Titre. II. Titre : Disparition du bébé chocolat. III. Collection : Gulliver jeunesse ; 2013.
PS8581.O837D57 2015 jC843’.54 C2015-941008-8
PS9581.O837D57 2015
Dépôt légal : 3 e trimestre 2015
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2015.
quebec-amerique.com



À Neale, qui m’a consolée quand l’Afrique me bousculait.


Le contenu d’une cacahuète est suffisant pour que deux amis puissent le partager.
Proverbe burkinabé


CHAPITRE 1
ROUGE COMME LA RAGE
Béa arrache à pleines poignées les hibiscus dont sa mère raffole. Elle déchire les pétales rouges, les jette dans la piscine. Elle renverse les pots de fleurs sur la terrasse. La fillette galope au fond de la cour où se dresse la termitière, un pic de terre pas plus haut que son genou. Depuis leur arrivée en Afrique, son père a passé des heures à observer l’activité de ces termites. Béa lève le pied puis hésite un instant. Mais la rage lui secoue les épaules. D’un coup de talon, elle fracasse la maison des fourmis. Paniqués, des centaines d’insectes s’enfuient.
Béa piaffe autour de la cour. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien casser maintenant ? Sur la table de pique-nique, trois grosses mangues mûrissent au soleil. « Nos mangues, c’est notre or », répète souvent Dieudonné, le jardinier. La fillette jette les fruits sur la terrasse, les piétine avec fougue. Splach ! Les mangues éclatent. Le jus gicle. Elle ramasse la pulpe écrabouillée et la lance dans la piscine.
À bout de souffle, Béa se laisse tomber sur une chaise. La rage l’a quittée. Elle considère les dégâts : son t-shirt taché de jus de mangue, les hibiscus ravagés, la termitière détruite, l’eau de la piscine transformée en soupe aux déchets. Elle sourit, satisfaite.
« Ils seront tous fâchés, pense Béa. Maman criera. Papa sermonnera. Dieudonné prendra son air de chien battu. Comme ça, je ne serai plus la seule à être malheureuse. »

Cette nuit-là, Béa rêve à l’hiver. Elle rêve à son départ de l’Afrique (pour toujours !) et à son retour au Québec. Tandis que Béa s’agite dans ses songes, un homme fait lentement le tour de la cour de la maison. Cet homme est aussi long et maigre qu’un bâton de berger. Il a un trou dans la semelle de sa sandale et un trou dans sa manche de chemise. Dans ses poches : aucun trou. Seulement de l’or.
L’homme redresse un pot de fleurs et replace délicatement une branche d’hibiscus. De ses longs doigts brun café, il caresse les pétales rouges. Il se dirige vers la termitière, s’accroupit devant le nid dévasté. La face ronde de la pleine lune éclaire les insectes en pleine activité. Une longue file de fourmis déménage à l’autre bout de la cour. Plusieurs centaines sont déjà rendues à destination et s’affairent à reconstruire leur gratte-ciel miniature. À deux mains, l’homme pousse la terre sablonneuse, déblaye un chemin, façonne un mur pour les termites. Cet homme sait qu’il faut beaucoup de courage pour se réinstaller dans un nouvel endroit.


CHAPITRE 2
BEIGE COMME LE BURKINA FASO
Béa déteste l’Afrique. Ici, le soleil brûle les yeux. La chaleur, constante et intense, lui donne des boutons dans le cou. La poussière la fait tousser. Elle n’aime pas le Burkina Faso, ce pays trop beige, trop plat. Trop de sable, pas assez de verdure.
Béa trouve sa nouvelle ville laide. Sans compter que cette capitale a un nom bizarre, imprononçable. Ouagamachin. Elle n’aime pas marcher dans ses rues crevassées, parsemées de crottin d’âne et de déchets. Elle a peur des bandes d’enfants « bedaines à l’air », qui lui crient : « Nassara ! nassara ! » Elle ne sait pas ce que le mot signifie, mais elle sait bien que ce n’est pas un compliment.
Béa n’aime pas son quartier, ses maisons basses entourées de hauts murs, avec un gardien posté devant chaque portail. On se croirait en prison. Elle n’aime pas sa nouvelle maison, avec le bourdonnement incessant des brasseurs d’air et les geckos sillonnant les murs du salon.
Béa ne s’habitue pas à tous ces étrangers qui travaillent chez elle : un cuisinier, une femme de ménage, un jardinier et un gardien. Tous Noirs. Béa se demande d’ailleurs pourquoi on les appelle des « Noirs » alors qu’ils ont la peau brune. Tous ces employés qui circulent chez elle se parlent entre eux en moré, une langue bizarre qu’elle ne comprend pas. Ils rient trop fort, trop souvent. La fillette est convaincue qu’ils se moquent d’elle.
Béa n’aime pas sa nouvelle école. Des enfants de trente-deux pays différents la fréquentent et ils parlent français avec trente-deux accents différents. Elle trouve ridicule son nouvel horaire, avec congé le jeudi et classe le samedi matin. Le samedi matin ! Et ses parents qui disent qu’elle se fera vite de nouvelles amies, alors que c’est presque la fin de l’année scolaire !
Chaque matin, à l’aube, Béa se réveille au son de l’appel à la prière qui s’échappe de la mosquée voisine. Elle ne s’habitue pas à ce chant mélancolique qui lui donne envie de pleurer.
Sitôt levée, elle scrute le ciel. Toujours pareil ce ciel : trop bleu, trop nu. Pas le moindre nuage pour botter les fesses du soleil. Rien que des rapaces qui planent en paresseux. Des vautours qui volent où ils veulent. Béa leur lance des pierres. Ils n’ont pas le droit d’être aussi laids et aussi libres.
Béa se traîne dans sa nouvelle routine, d’un air abattu. Elle marche mollement, sans envie de bouger, sans désir de découvrir. La chaleur l’étourdit, l’écrase. Elle hait cette impression de vivre dans un four.
Lorsque la nuit tombe sur le Burkina Faso, des idées noires s’abattent sur Béa. La peur l’assaille. Peur des moustiques qui donnent la fièvre. Peur des chauves-souris blondes qui viennent boire dans la piscine. Peur de cette lune

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