Ensemble : Partie 1
151 pages
Français

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Description

On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait…
Il faut beaucoup de courage pour rester ensemble, malgré tout.
Alissa espère enfin couler des jours tranquilles au côté de Benjamin, son amoureux. Mais avec la rentrée scolaire, elle doit affronter le regard des autres qui voient une fille populaire aux côtés d'un gars bien ordinaire. Les amis qui jugent, le bal qui s'annonce, les choix de carrières à définir à et les relations tendues avec les parents ; les préoccupations sont nombreuses. Sauront-elles les séparer? À moins qu'un autre événement ne vienne tout changer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764426753
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par Stéphanie Durand
De la même auteure chez Québec Amérique

Jeunesse
Des milliers d’étincelles , coll. Titan, 2011.
Les Naufrages d’Isabelle , coll. Titan, 2002. Nouvelle édition, 2013. • Palmarès Communication-Jeunesse 2002-2003
Les Fausses notes , coll. Titan+, 1999.
Chanson pour Frédéric , coll. Titan, 1996. • Prix Livromanie de Communication-Jeunesse 1997-1998
SÉRIE C LARA ET J ULIE
Danser dans la poussière , série regroupée, coll. Tous Continents, 2009.
Sur la pointe des pieds , coll. Titan, 2007.
Sur les pas de Julie , coll. Titan, 2006. • Palmarès Communication-Jeunesse 2006-2007
En plein cœur , coll. Titan, 2005. • Palmarès Communication-Jeunesse 2006-2007
Envers et contre tous , coll. Titan, 2004. • Palmarès Communication-Jeunesse 2005-2006
Ensemble
Partie 1
Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Sara Tétreault Mise en pages : André Vallée — Atelier typo Jane Révision linguistique : Myriam de Repentigny et Élyse-Andrée Héroux Photographie en couverture : drunkenbutterfly / photocase.com
Conversion au format ePub : Studio C1C4

Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.

Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Boulet, Tania Ensemble (Titan + ; 106) Pour les jeunes. ISBN 978-2-7644-1225-1 (Version imprimée) ISBN 978-2-7644-2674-6 (PDF) ISBN 978-2-7644-2675-3 (ePub) I. Titre. II. Collection : Titan jeunesse ; 106. PS8553.O844E57 2014 jC843’.54 C2013-942238-2 PS9553.O844E57 2014

Dépôt légal : 1 er trimestre 2014 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2014. quebec-amerique.com
TANIA BOULET
Ensemble
Partie 1
J’aurais voulu que les derniers jours de vacances s’éternisent, que les mains de Benjamin restent encore un peu sur moi, que ses bras s’enroulent autour de mon corps pour encore quelques jours, ou quelques semaines… pour le reste de nos vies, tiens ! Mais non, le temps, au lieu de ralentir, avait semblé prendre son élan avant de piquer un sprint jusqu’à la fin des vacances.
Les bras et les mains de Benjamin étaient toujours là, mais à partir de ce jour gris de fin d’été, je devrais me contenter d’y rêver en attendant la cloche du dernier cours et les fins de semaine. Je m’ennuyais déjà…
J’étais partie de chez moi à reculons. Je n’avais pas envie de retourner à l’école. Pas juste parce que j’allais être privée de la chaleur de mon amoureux. Non, j’avais un petit nœud dans l’estomac qui n’était pas là les autres mois de septembre. J’avais beau m’y attendre, je savais que j’affronterais des regards surpris, moqueurs et franchement dédaigneux. Je ne l’aurais avoué à personne, et surtout pas à Benjamin, mais j’avais peur de la réaction des autres quand ils nous verraient main dans la main, lui et moi.
J’avais raison de m’inquiéter.
Benjamin était passé chez moi et nous avions fait le chemin ensemble. Plus j’approchais de l’école, plus je parlais. Il avait dû se rendre compte de ma nervosité tellement je racontais n’importe quoi (c’est vrai que ça ne faisait pas trop différent de mon habitude). Je n’avais pas honte d’être vue avec lui. Je n’ai jamais, jamais eu honte de lui. Je me fichais que les autres apprennent que j’étais tombée raide amoureuse d’un gars que je croyais insignifiant trois mois auparavant. Si j’avais pu, j’aurais crié au monde entier que c’était moi l’insignifiante, et que ceux qui se croient meilleurs que les autres devraient s’ouvrir les yeux avant de passer à côté de la chance de leur vie ; que moi, qui avais collectionné les histoires de cœur et qui m’étais crue experte en la matière, j’avais eu tout faux. Que j’avais compris bien des choses au cours de ce fameux été. Que ces deux mois, ces huit petites semaines de rien du tout 1 , avaient chamboulé tout mon univers, et que ma vie était maintenant plus belle, plus riche que je n’aurais jamais osé rêver.
Mais les autres, mes amies, leurs chums, les élèves de mon école, n’avaient pas vécu la même chose que moi. « Les autres » n’avaient pas eu de madame Rose et de Benjamin dans leur vie. Alors, le matin du 26 août, « les autres » avaient repris le chemin de l’école avec le même esprit borné et les mêmes idées toutes faites. Quand j’avais vu la façon dont ils chuchotaient sur notre passage, j’aurais eu envie de me planter devant eux et de leur crier qu’ils n’avaient aucune idée de ce que je vivais, et heureusement pour eux, parce qu’ils en auraient crevé de jalousie. J’aurais eu envie de leur raconter comment Benjamin réussissait à me faire fondre juste en prenant ma main ; leur expliquer les grands frissons qui me couraient dans le dos quand je le regardais travailler dans son atelier. J’aurais pu leur dire tout ça, mais je n’avais pas ouvert la bouche. Je savais que la moitié de l’école ne m’en croirait pas. Et j’avais beau me dire que ça n’avait aucune importance, que cette moitié-là ne comptait pas, qu’en fait, il n’y avait que Benjamin et moi qui comptaient, je ne réussissais pas à m’en convaincre. J’essayais de me faire croire que ça ne me faisait rien, mais ça me dérangeait.
Je n’avais pas honte de Benjamin, mais j’avais honte de moi.
Avant de mettre le pied à l’école, j’avais cru dur comme fer que j’étais au-dessus de tout ça, que mon été m’avait changée au point que ce genre de snobisme me passerait par-dessus la tête sans me faire un pli. Je me connaissais bien mal ! Les regards des autres m’étaient rentrés dedans de plein fouet. Benjamin avançait comme si de rien n’était, comme s’il ne voyait rien, mais il avait compris que pour moi, ce n’était pas aussi facile. Je ne sais pas si mon corps s’était soudain tendu, ou si j’avais ralenti le pas, ou s’il avait juste deviné parce qu’il commençait à me connaître mieux que quiconque, mais il avait senti que quelque chose n’allait pas. Il avait continué d’avancer, peut-être un peu moins vite, en regardant droit devant lui. Il n’avait pas prononcé un mot. Il avait juste serré ma main plus fort, comme pour dire : « Je suis là, Ali. Je ne te lâche pas. Je ne te lâcherai jamais. »
Je m’étais arrêtée net. Il m’avait regardée, surpris. Et là, devant tout le monde, en plein salon étudiant, je m’étais tournée vers lui, j’avais passé mes bras autour de son cou et je l’avais embrassé. Longtemps. Doucement, les yeux fermés, mon corps moulé au sien. « Les autres » pourraient dire et penser ce qu’ils voulaient. J’aimais Benjamin et je n’avais pas l’intention de le cacher. Il n’était pas trop à l’aise avec ce genre de démonstration en public, mais il n’avait pas protesté… au contraire. Une fois le premier moment de surprise passé, il m’avait serrée dans ses bras à m’étouffer. Peut-être que le regard des autres le dérangeait un peu lui aussi, finalement. Peut-être que lui aussi voulait leur faire passer un message… Et puis, Benjamin était comme ça : il sentait toujours quand j’avais besoin de lui, devinait chaque fois quel mot il devait dire, quel geste il devait faire pour me rassurer.
Ça, évidemment, c’était avant. Avant… tout le reste.
Ce jour-là, quand j’avais fini par le lâcher, il m’avait fait un grand sourire. Mon cœur battait un peu trop fort, j’étais un peu essoufflée, mais je me sentais bien. « Les autres »

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