Je le jure!
65 pages
Français

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Description

Shana est prête à tout par amitié… même mentir devant la cour.Les grandes amies sont toujours là l’une pour l’autre. Du moins, paraît-il. Shana, elle, est prête à beaucoup pour prouver sa loyauté. Même à témoigner en cour contre le beau-père de Carrie afin de la protéger. Mais quand les trahisons, les accusations et les mensonges se multiplient au sein de leur groupe de filles, Shana se met à douter de la vérité. Lorsqu’elle réalise son erreur, il est peut-être trop tard. Il semble en effet que Shana se soit elle-même piégée…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 janvier 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764426807
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même auteure

Counting Back from Nine , Fitzhenry & Whiteside, 2012.
There’s a COW Under my Bed ! Illustrations de David Jardine, Creative Book Publishing, 2008.

SÉRIE SHELBY BELGARDEN MYSTERY
Searching for Yesterday , Dundurn, 2008.
Eyes of a Stalker , Dundurn, 2006.
Hiding in Plain Sight , Dundurn, 2005.
Chasing Shadows , Dundurn, 2004.
In Too Deep , Dundurn, 2003.
Out of the Ashes , Dundurn, 2002.

Three Million Acres of Flame , Dundurn, 2007.
Speechless , Dundurn, 2007.
Sarah’s Legacy , Dundurn, 2006.
Sam’s Light , Dundurn, 2004.
Kate , Dundurn, 2003.


Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Sara Tétreault
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
Montage : Francis A. Beaupré
Révision linguistique : Diane-Monique Daviau et Chantale Landry
En couverture : mi.la / photocase.com

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec–Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres–Gestion SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme national de traduction pour l’édition du livre pour nos activités de traduction.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Sherrard, Valerie
[Testify. Français]
Je le jure !
(Titan ; 105)
Traduction de : Testify.
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-2516-9 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2679-1 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2680-7 (EPUB)
I. Saint-Martin, Lori. II. Gagné, Paul. III. Titre. IV. Titre : Testify. Français. V. Collection : Titan jeunesse ; 105.
PS8587.H3867T3714 2014 jC813'.6 C2013-942098-3
PS9587.H3867T3714 2014

Dépôt légal : 1 er trimestre 2014.
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Copyright © Valerie Sherrard, 2011 TESTIFY first published in English by Dundurn Press Limited. This edition published by Québec Amérique, in arrangement with Dundurn Press Limited. ALL RIGHTS RESERVED

© Éditions Québec Amérique inc., 2014.
www.quebec-amerique.com





Nous y voilà. C’est le moment. Toutes les questions auxquelles j’ai répondu jusqu’ici ont servi de prélude à celle qui vient. Je parcours la salle d’audience des yeux, l’estomac noué.
Être à la barre des témoins, ça fait peur.
Le juge est à ma droite. Il est plus jeune que je l’avais imaginé, à peine plus vieux que mon père. Pendant mon témoignage, je me suis tournée vers lui à quelques reprises et, chaque fois, il m’a fait un petit signe de tête encourageant. Je voudrais bien le regarder maintenant, mais je m’en abstiens. Il faut que je me concentre.
Je prends une longue et profonde inspiration dans l’espoir d’apaiser le tremblement en moi. J’ai la gorge sèche. J’essaie toutefois de ne pas y penser.
La procureure, M e Dewyn, m’a déjà expliqué comment répondre. Je me suis exercée à la maison et c’est facile. Je lève le menton pour croiser son regard. Elle esquisse un très léger sourire et poursuit.
— Qu’as-tu vu en entrant dans la cuisine, ce soir-là ?
— J’ai vu Carrie et son beau-père, Joe Kelward. Il avait le dos tourné et il ne savait pas que j’étais là.
C’est beaucoup plus difficile que pendant les répétitions. Bien sûr, à ce moment-là, l’accusé n’était pas à quelques pas de moi.
J’ai du mal à garder mon sang-froid. Je ne dois pas laisser la panique me gagner. La situation est trop grave.
— Prends ton temps, Shana, dit M e Dewyn. Tu t’en sors très bien.
— Alors il a tendu son bras et il a touché son… sein avec sa main droite.
Je ne veux pas le regarder, mais je ne peux pas m’en empêcher. Il me dévisage durement. Je frissonne à la vue de ses yeux sombres et fâchés, puis sa tête de bête prise au piège me donne presque envie de sourire. J’ai envie de lui crier que c’est ce qui arrive aux vieux cochons qui s’attaquent aux jeunes filles. Ils se font prendre, on les accuse et ils finissent en prison.
M e Dewyn me pose encore quelques questions, puis c’est M e Hatton, l’avocat de Kelward, qui me contre-interroge. Il veut savoir si je suis certaine de ce que j’ai vu. Il tente de m’ébranler, de me faire admettre que j’ai pu me tromper, mais je ne bronche pas. Pas question de laisser tomber ma meilleure amie.
Et puis c’est terminé. En passant devant la table où Joe Kelward est assis, j’ai les genoux qui tremblent. Cette fois, je regarde droit devant moi, la tête haute. Lorsque les lourdes portes en bois de la salle d’audience se referment derrière moi, j’aperçois Carrie, assise sur un banc dans le couloir.
Elle bondit sur ses pieds et se précipite vers moi.
— Ça s’est bien passé ? me demande-t-elle en m’agrippant par le bras.
Elle a le visage livide et effrayé.
— Oui, dis-je.
Et elle veut tout savoir. Je lui fais part des détails dont je me souviens et je vois le soulagement traverser son visage. Nous savons cependant que tout n’est pas terminé. Il faut attendre la fin du procès et le verdict du jury.
Coupable ou non coupable.
Carrie s’efforce de ne pas penser à ce qui va se produire s’il est déclaré non coupable, dit-elle. Elle ne supporterait pas que le jury décide de le libérer. Je lui répète que ça ne va pas arriver. Mais sa nervosité s’explique facilement. Elle a déjà beaucoup souffert.
Le tap-tap de talons sur le sol attire notre attention. En nous retournant, nous voyons la mère de Carrie s’avancer dans le couloir. Elle a le visage crispé et triste, et je ne peux me retenir d’avoir de la peine pour elle. Il y a six mois, elle s’est mariée avec un homme qu’elle croyait super génial. La vérité, c’est-à-dire que son nouveau mari est un pédophile qui s’en est pris à sa propre fille, a dû lui faire un sacré choc.
Carrie jette ses bras autour de sa mère. Sa mère lui rend son câlin et me lance :
— Bonjour, Shana.
— Bonjour, madame…
J’hésite parce que je viens de me rendre compte que je ne sais plus du tout comment l’appeler. Pour moi, elle a toujours été « madame Freeman », même après son divorce d’avec le père de Carrie. Après son remariage, c’était « madame Kelward », évidemment, mais je suis sûre qu’elle ne veut plus qu’on l’appelle de cette façon.
Constatant mon dilemme, elle dit :
— Je vais revenir à Freeman. C’est plus simple, surtout que je n’avais pas eu le temps de tout changer avant… les événements.
— Ça va aller, maman, fait Carrie en lui touchant le bras. Tu me donnes de l’argent pour aller dîner chez Minato ? Pour dire merci à Shana ?
— Pas besoin de…, commencé-je.
Carrie me fait alors signe de me taire et je laisse tomber. Quand sa mère fouille dans son sac et lui tend quarante dollars, je me sens coupable.
— Tu sais quoi ? Je ne suis pas certaine d’avoir envie de sushis, en fin de compte. Allons plutôt manger un hamburger, me propose Carrie à la sortie du tribunal.
Au lieu d’aller vers l’ouest, nous partons dans l’autre sens, vers Barrington et le coin des restaurants du centre commercial Maritime. Nous commandons au comptoir de Nick’s Lunch et Carrie paie avec un des billets de vingt.
Lorsque nous sommes attablées, Carrie se penche et, une main sur mon bras, me demande :
— Dis-moi franchement : tu as trouvé ça difficile ? Témoigner ?
— Assez, dis-je.
Puis je me sens bête. Carrie a dû le faire avant moi. Elle a passé presque deux heures à la barre des témoins ! Et c’est elle, la victime.
— Je suis sûre que ç’a été pire pour toi.
— Ça n’a pas été facile, avoue-t-elle en déchiquetant

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