Grand Sanga Maitre féticheur preneur de sorcier
22 pages
Français

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Grand Sanga Maitre féticheur preneur de sorcier , livre ebook

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Description

Oumar Kindi et Oumar Kenda sont reçus au BEPC. Qu'est-ce qui pousse leur mère à croire qu'Oumar Kindi est poursuivi par une sorcière? et que faire pour échapper à un tel sort? Oumar Kindi est envoyé en Europe. Tantôt chez une tante, tantôt chez une autre, il fuit de ville en ville. Mais la sorcière semble le poursuivre : sous forme de hanneton ou sous forme de hyène, il n’a d’autre ressource que de rentrer au village se faire libérer par un Maître féticheur preneur de sorcier. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 novembre 2018
Nombre de lectures 75
EAN13 9782350451022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1
De retour à la maison, après la proclamation des résultats du BEPC, Nènè Founè, la mère des jumeaux, Oumar Kindi et Oumar Kenda, ne put contenir sa joie. Elle se mit à pleurer de bonheur. Quand elle se calma, elle dit :
– Mes enfants, je suis fière de vous. Vous êtes les seuls admis du collège de Bolokolo. Je suis comblée. Je remercie Dieu de sa bonté !
Pendant ce temps, de l’autre côté de la route, chez Nènan Sira, sa coépouse, c’étaient des lamentations et des hurlements de douleur qui s’élevaient. Gadirou, son fils, venait d’échouer pour la deuxième fois au BEPC. Nènè Founè claquant des doigts, s’exclama :
– Chacun récolte ce qu’il a semé. Ma sœur Sira est méchante. J’ai fait six couches. Je serais actuellement mère de six enfants vivants si quatre d’entre eux n’étaient pas morts. Il ne reste que vous deux, tous les autres sont partis par la faute de cette mégère. Le premier s’est noyé au marigot, dans un endroit où l’eau n’arrive même pas aux genoux. Le second a été éventré par un taureau en furie, probablement envoyé par cette femme. Pour ce qui est de vos deux petites sœurs, vous vous en souvenez certainement, elles sont tombées malades à quelques semaines d’intervalle, et se sont mises à délirer avant de mourir. Les médecins ont dit qu’elles souffraient de paludisme. Mais les deux, dans leurs délires, ont prononcé chacune, le nom de ma coépouse et de trois autres femmes du quartier , reconnues pour leur sorcellerie.
– Maman, répliqua Oumar Kindi, je t’en prie, arrête d’accuser cette pauvre femme. Tu n’as aucune preuve de ce que tu dis. Nènan Sira est très gentille avec nous. Elle nous donne souvent des oranges et des bananes. Personne ne sera content de t’entendre traiter cette femme de sorcière. En tout cas, à mon avis, ton premier fils que je n’ai pas connu, est simplement mort de noyade. Tu sais bien que des bébés se sont noyés dans de simples seaux d’eau. Le second, lui, a été éventré par un taureau. D’après le témoignage que j’ai recueilli, cette bête était particulièrement agressive . Quant à mes deux petites sœurs, elles souffraient effectivement de palu. Elles en présentaient tous les symptômes comme la fièvre, les vomissements et les délires. De cela, je m’en souviens encore, maman !
– Mon fils, l’instruction que tu as reçue t’a égaré. L’avenir nous dira qui a raison. En tout cas, cette fois-ci, je ne me laisserai pas faire, moi. Vous avez été les seuls admis de la commune tandis que son fils, lui, a échoué pour la deuxième fois ; je suis sûre et certaine qu’elle va tenter de vous éliminer. Elle est trop jalouse. Je la vois souvent en rêve, ces derniers temps !
– Qu’est-ce que tu vas faire, Maman, si jamais elle décide de nous manger ? releva Oumar Kindi d’un ton ironique.
– Elle me trouvera sur son chemin, mon fils !

Chapitre 2
Deux jours après la proclamation des résultats, Oumar Kindi tomba malade, comme pour confirmer les appréhensions de sa mère. Il se plaignait de maux de tête. Pour sa mère, il n’y avait plus de doute ; sa coépouse, Sira-la-sorcière, comme elle l’appelait secrètement, était passée à l’action. Ce qu’elle avait tant redouté se produisait. Après réflexion, elle se dirigea vers la chambre de son fils et lui dit :
– Oumar Kindi, tu vois que mes craintes étaient fondées. Ma coépouse a décidé de commencer par toi. Les vacances n’ont même pas démarré que déjà, tu tombes malade.
– Maman, ne t’alarme pas. Ces maux de tête ne sont pas consécutifs à mon admission. Ils ont débuté au moment des révisions. Tu sais, on a travaillé dur, mon frère et moi, pour réussir. On ne dormait pas.
– Mais ton jumeau, lui, ne se plaint de rien ! Si tu veux bien m’écouter, je vais te faire une proposition : tu vas t’éloigner d’ici, au moins pendant les trois mois de vacances. Je t’envoie chez ma grande sœur, ta Tante Olo, en France. Je te trouve le passeport et un visa Schengen, d’une validité de trois mois. Il te permettra en cas de besoin de voyager dans les différents pays de l’Union européenne. En plus, bien que tu t’estimes suffisamment grand, je te mets en rapport avec une personne en partance pour Paris, avec laquelle, tu pourras voyager. En Europe, à des milliers de kilomètres d’ici, ta marâtre ne pourra pas t’atteindre.
Oumar Kindi avait bondi de sa couchette. Comme par magie, ses maux de tête disparurent. Il se jeta au cou de sa mère, évitant cette fois-ci de discuter.
– Maman, c’est vrai ça ? Je suis d’accord. J’ai toujours rêvé d’aller en Europe. Mon jumeau vient avec moi ?
– Non, répliqua sa mère. Il n’ira pas avec toi mais lui aussi, il partira en voyage. Il ne restera pas ici. Je suis persuadée que vous êtes tous menacés.
– Et il ira où, lui? demanda Oumar Kindi, curieux comme tous les enfants de son âge.
– Lui, il ira à Dubaï chez votre oncle commerçant. Il me demande souvent d’envoyer l’un de vous en vacances chez lui. Et comme je ne pouvais pas en envoyer un et laisser l’autre, je m’étais réservée. Mais cette fois-ci, j’ai la possibilité de vous faire partir tous les deux.
– J’en suis content, Maman et je sais que mon jumeau sera très heureux de cette nouvelle. Tu fais bien de nous traiter de façon équitable, sinon, ça serait la guéguerre entre nous ; les jumeaux sont très jaloux l’un de l’autre.
– Je le sais, répondit la mère, c’est pourquoi, vous allez partir en voyage au même moment. Je n’ai pas la possibilité de vous envoyer au même endroit car il ne faut pas abuser de l’hospitalité des gens.

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