Quelle chance ce manque de pot !
171 pages
Français

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Quelle chance ce manque de pot ! , livre ebook

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Français

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Description

L'histoire incroyable d'Ali, qui fait l'objet d'une drôle d'expérience.

Si tu veux rendre riche un homme pauvre, ce n'est pas compliqué, il suffit de lui donner de l'argent ! Ah oui ? Saad n'est pas d'accord avec son ami Saadi. Pour lui, c'est beaucoup plus profond que ça...

"Kilim", des récits qui existent depuis la nuit des temps pour rire, réfléchir, et ainsi nourrir sa force intérieure !


Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2018
Nombre de lectures 10
EAN13 9782748521832
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour aller plus loin, voir page 76 : Un mot sur ce récit et ses sources, par Catherine Zarcate Et sur www.syros.fr/blog ISBN : 978-2-74-852 183- 2 © 2017 Éditions SYROS, Sejer, 25, avenue Pierre-de-Coubertin, 75013 Paris Collection dirigée par Ilona Zanko Des récits qui existent depuis   la nuit des temps pour rire, rêver, réfléchir   et ainsi nourrir sa force intérieure ! Qu’est-ce qu’un kilim ? Lekilim est un tapis brodéque l’on trouveaussi bien au Proche-Orient,dans le Caucase,qu'en Asie centrale, et qui a vu le jour il y a près de 10 000 ans. Ses motifs diffèrent selonles tribus et constituent une forme d'écriture symbolique qui représente leur identité. Tissage de la mémoire des peuples à travers le monde,patrimoine de l’humanité…,les kilims ont traversé les frontières et les siècles, tout comme les histoires de cette collection.
Catherine Zarcate Quelle chance,   ce manque   de pot ! Illustrations   Élodie Balandras
CHAPITRE UN LE PARI CHAPITREDEUX VOL AUMARCHÉ CHAPITRETROIS MANQUEDEPOT ? CHAPITREQUATRE LECADEAUDESAAD CHAPITRE CINQ UNEBELLELAMPE CHAPITRESIX UNEBONNEAFFAIRE CHAPITRESEPT UNEMAISON DERÊVE CHAPITREHUIT COÏNCIDENCES ? Quelques mots sur cerécit L’auteur Dans la même collection
CHAPITREUN Le pari A li Cogia tenait une petite boutique de cordier dans le quartier des pêcheurs,au bord de la mer, dans une ville d’Orient. Il fabriquait des très bonnes cordes, solides et ables, pour les lets de pêche, les amarres, les lins, les nasses, breftoutcedonton peutavoir besoin sur un bateau de pêche.Il en faisait de toutes les tailles,
depuis la ne pour tisser les nasses jusqu’à la plus grosse pour l’ancre,et les travaillait à la main, en tortillant le chanvre entre ses doigts. Un petit mot sur le chanvre. C’est une plante qu’on cultivecomme lecoton. On le connaît encore de nos jours, car on en fait de la celle marron pour fairelespaquets. À l’époqued’Ali Cogia,onvendait le chanvre parballots entiers, aussi gros qu’une botte de paille.C’est ce qu’il fautretenir… Quand il avait filé un bout assez long,Ali Cogia le pinçait entre deux orteils de pied pour le tendre,et continuait à tordre son chanvre. Il mettait des heures àfabriquerune seule corde. Mais les pêcheurs étaientpauvres etne les achetaient pas bien cher. Si bien qu’Ali Cogia était aussi pauvre qu’eux.Pourtant,il travail - lait en sifotant car il était toujours de bonne humeur : ilaimaitsa femme, ils avaientbeau - coup d’enfants,et sa petite maison,derrière la boutique,étaittoujoursgaie.

Devant sa boutique il y avait un joli banc depierre. Ceux qui passaientdans la rues’y asseyaient volontiers pour se reposer ou dis - cuter avec Ali Cogia,caril travaillait la porte ouverte. Un jour,deux riches marchands qui passaient parlàs’assirent surce banc.Le premiers’appe - lait Saad et le deuxième Saadi.Tous deuxétaient
grands amis et aimaient débattre de sujets com - plexes.Ce jour-là,ils étaient enpleine discussion philosophique surla richesse et la pauvreté. Saadi afrmait : – Si tu veux rendre riche un homme pauvre, cen’estpascompliqué,ilsuftdeluidonnerde l’argent ! Mais Saad n’était pas d’accord :
– Non,moncherami,çane marche pas ainsi. Il faut s’y prendreautrement. C’est bien plus pro - fond. Il faut changer quelque chose à sa vie ! – Je suis absolument certaind’avoirraison ! clama Saadi.C’est mathématique ! Si tu donnes del’argent à un pauvre, il n’est plus pauvre ; si tu lui donnes un trésor, il devient riche, et voilà tout ! Comment en serait-il autrement ?Pourte le prouver,mon cher,je te propose d’essayer. Parions,veux-tu ?Trouvons un pauvre homme. Je lui donnerai une belle somme d’argent et on verra ce qu’on verra ! – Très bien ! Parions ! réponditSaaden sou - riant et tendant sa main pour toper. Ils topèrent, puis regardèrent autour d’eux, cherchant le pauvre à rendre riche.Saadi chuchota : – Vois, nous sommes devant la boutique d’Ali Cogia lecordier. C’estlepluspauvrehommeque je connaisse ! Choisissons-le ! C’est un homme gentil et sérieux ! Faisons son bonheur !
– D’accord,réponditSaad. Ils se tournèrent vers l’intérieur de la bou - tique, appelèrent Ali Cogia et lui demandèrent : – Cher Ali Cogia, veux-tu nous rendre un service ? – Bien entendu, ô marchands, que puis-je faire pour vous ? demanda le cordier en sortant. – Nous faisons uneexpérienceetnouscher - chonsunvolontaire… – Ah bon ?Heu… quelle expérience ?s’enquit Ali Cogia, pas très rassuré. – Eh bien… vois-tu cette bourse ?demanda Saadi en la sortantdesa poche. Ellecontient cinq cents dinars d’or. Et elle est à toi ! – Ah ! mais attention ! se récria Ali Cogia en reculant et plissant le front. Je suis un homme honnête, moi ! Quel service me demandez-vous donc contre une telle somme ? – Non ! Tu necomprends pas ! Net’inquiète surtout pas ! On fait un pari, mon ami Saad et moi-même ! s’écria Saadi.On ne te demande
rien d’autre que d’acceptercette bourse, pour notre expérience.C’est tout ! Tu n’as rien d’autre àfaire.Ensuite cet argent est tout àtoi. Nous reviendrons simplement dans six mois prendre detes nouvelles et voir comment vont tesaffaires. – Cinq cents dinars d’or ? Prendredemes nouvelles ? C’est tout, vraiment ? Et je peux en faire ce que je veux ?demanda Ali Cogia,n’en croyant pas ses oreilles.

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