La source du complot
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Description

L’émissaire frappe trois petits coups secs sur la porte dérobée au fond de la boutique. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre, actionnée par une main invisible ou un mécanisme caché. Comme à chaque fois qu’il franchit le seuil, l’homme est saisi par une sorte de malaise. Il se sent épié. Le maître de maison est debout près d’une fenêtre, immobile. Il regarde en bas, vers l’atrium, en jouant avec la lourde bague ornée d’une pierre verte qu’il porte à l’index

- Magister, salue l’homme en s’inclinant légèrement. J’ai fait ce que vous m’aviez demandé. J’ai prévenu tout le monde. Ils disparaissent de la circulation tant que nous ne les rappelons pas.

- Parfait. Je te ferai appeler quand tout sera rentré dans l’ordre. Cette nomination est une surprise. Il faut simplement que je m’adapte.

Il a fallu des années au Magister pour mettre en place son organisation. Des années de louvoiement, de ruse, de calculs et de dissimulation. Il s’est rendu indispensable sans que personne ne se doute de rien. Et il a contrôlé le plus vaste réseau de fraude de toute la ville…

Suivez les aventures de Maximus, de son esclave Aghilès et de Titus, son fidèle compagnon, dans le quatrième opus de cette série à succès : « Chrétiens des catacombes ».


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782728925803
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
PROLOGUE
I – NOMINATION
II – INTIMIDATION
III – UN NOUVEAU CURATEUR DES EAUX
IV – UN MYSTÉRIEUX CLIENT
V – MAUVAIS CALCULS
VI – UN DÉBUT DE QUELQUE CHOSE
VII – LE MAGISTER
VIII – MARCUS OU PAS ?
IX – DE NUIT…
X – TIBÈRE S’ORGANISE
XI – UN ACCÈS
XII – INQUIÉTUDE
XIII – À L’EAU
XIV – VISION D’ENSEMBLE
XV – DANS LE CHÂTEAU D’EAU
XVI – TARIE !
XVII – LE SILENCE
XVIII – À L’ASSAUT DU CHÂTEAU D’EAU
XIX – COURSE-POURSUITE
XX – UNE PLAINTE
XXI – UNE DÉPOSITION
XXII – CONFRONTATION
XXIII – UNE AFFAIRE DE DRESSAGE
XXIV – BRANLE-BAS
XXV – NE JAMAIS RENONCER
XXVI – INSPECTION
XXVII – GROSSE FRAYEUR
XXVIII – DÉBLAYAGE
XXIX – UN MOLOSSE
XXX – PUNI !
XXXI – TOUT S’ARRANGE
XXXII – ÉTAT D’ALERTE
XXXIII – BESOIN D’AIDE
XXXIV – UNE PISTE
XXXV – LA RUMEUR
XXXVI – REMORDS
XXXVII – TRAVAUX DE FORCE
XXXVIII – DOUTES
XXXIX – NOUVELLES CONSIGNES
XL – DE L’EAU !
XLI – ERRANCES
XLII – MAUVAISE NUIT
XLIII – IL FAUT OSER !
XLIV – DANS LES TUYAUX
XLV – DÉMOLITION
XLVI – UNE VANNE
XLVII – LA VAGUE
XLVIII – SAUVETAGE
XLIX – CONFESSION
ÉPILOGUE

NOTES
DÉJÀ PARUS
PAGE DE COPYRIGHT
Prologue
Quelque part aux alentours de Rome, une nuit de 303 ap. J.-C.
Des coups sourds et métalliques déchirent le silence de la nuit. Parfois, des étincelles jaillissent entre la pierre et la pioche.
– Tu en as encore pour longtemps ? s’inquiète Tibère qui supervise les travaux.
L’endroit a beau être désert, il scrute les environs avec une attention fiévreuse. Le bruit de la pioche sur le caillou résonne dans l’air ambiant. Il lui semble qu’il doit s’entendre à des lieues 1 à la ronde.
– Tu pourrais me donner un coup de main, râle Rufus qui sue à grosses gouttes sur son ouvrage. À deux nous irions beaucoup plus vite.
– Il faut bien que quelqu’un fasse le guet.
Rufus soupire et regarde alentour. Il n’y a personne par ici. C’est justement pour cela qu’ils ont choisi cet emplacement.
– Le guet, le guet, tu parles ! bougonne-t-il en retournant à son ouvrage.
Tibère qui se tient debout sans rien faire, ignore la remarque. Quand il a accepté cette affaire, il était entendu pour lui qu’il ne toucherait pas à un seul outil.
– Allons, dépêche-toi, se contente-t-il d’encourager.
Rufus serre sa pioche dans ses mains et redouble d’ardeur. À quoi bon perdre son temps en essayant de faire travailler Tibère ? Il sait que c’est une cause perdue. Son frère ne lèvera pas le petit doigt pour l’aider. Il en a toujours été ainsi et cela n’est pas près de changer. Rufus creuse et Tibère supervise. Rufus exécute, Tibère négocie. Rufus agit, Tibère pense. Et quand Rufus proteste trop, Tibère excelle dans l’art de se trouver des excuses. Un jour il est ballonné, un autre son dos est douloureux, une autre fois encore il porte un habit neuf qu’il ne veut pas salir. Aujourd’hui, il fait le guet. Soit.
Parfois, la nuit, quand il est perclus de courbatures, Rufus s’imagine planter son frère là, sur l’un de leurs chantiers clandestins. Mais ce n’est qu’un rêve. Rufus a bien trop besoin de l’argent donné par son frère pour risquer de le laisser tomber. Car Tibère a beau être paresseux, douillet, profiteur, cupide et tricheur, il faut au moins lui reconnaître une qualité : il a toujours fait profiter Rufus de ses affaires.
Soudain, la pierre craque bizarrement sous la pioche. Rufus s’arrête. Tibère se penche et tend l’oreille.
– Ça vient, murmure-t-il avec contentement. Écoute.
Rufus se penche à son tour et perçoit le minuscule gargouillis de l’eau qui s’échappe du conduit en pierre. Il sourit.
– Vite, ordonne Tibère. Élargis le trou.
Quelques coups de pioche plus tard, c’est presque un petit torrent qui jaillit et s’écoule jusqu’au canal que Rufus a creusé auparavant dans la terre et tapissé de pierres en dallage.
– Parfait, constate Tibère satisfait. Nous avons bien travaillé. Il désigne du doigt des branchages entassés sur le côté. Il n’y a plus qu’à recouvrir tout ça maintenant.
– Plus qu’à recouvrir tout ça, marmonne Rufus. C’est facile à dire.
Pourtant, il pose sa pioche et obtempère. Il s’affaire à disposer les branchages sur le trou qu’il vient de percer et sur l’entrée du canal. Le reste ne se voit pas, car le grand tuyau de plomb qui mène jusqu’à la villa est déjà recouvert de terre. Rufus se déplace en courant presque et souffle fort. Ses cheveux bouclés sont tout imprégnés de sueur, ses joues écarlates, ses mains meurtries, ses vêtements sales et mouillés tandis que Tibère, à côté de lui, se tient digne et impeccable.
À les voir tous les deux, on peine à imaginer qu’ils sont frères. Rufus est petit, râblé et nerveux. Il a le front court, le nez épaté, les oreilles en chou-fleur et les yeux enfoncés. Son regard battu trahit le vide immense qui se cache sous sa boîte crânienne. Rufus n’est pas vraiment idiot, mais il n’est pas intelligent pour deux sous. Il ne réfléchit qu’avec ses muscles. Sa tête, c’est Tibère. Tibère, l’homme d’affaires, le négociateur avide de toujours plus d’argent. Tibère qui s’est empâté à mesure qu’il s’est enrichi. Et aujourd’hui, il est immensément riche… Il ne voit plus la pointe de ses pieds depuis longtemps. Ses mains potelées sont soignées et couvertes de bagues. Ses joues sont rebondies, presque grasses. Il a les lèvres charnues, les yeux et le nez ronds, les oreilles petites, le cou épais. Il ne porte que des étoffes de luxe, s’enduit la peau d’onguents ou de parfums, prend des airs maniérés. Cela lui donne l’impression d’être important et Tibère aime ça !
Le seul point commun entre les deux hommes, c’est leur chevelure cuivrée. Les frères sont roux. Tibère trouve là un sujet de coquetterie supplémentaire et entretient ses cheveux légèrement bouclés avec des huiles parfumées qui rehaussent leur couleur. La plupart de ses contemporains considèrent la rousseur comme une malédiction, mais Tibère la trouve unique. Rufus, lui, ne pense rien. Il est roux, un point c’est tout.
Tibère contemple le travail de son frère avec un sourire. Il est content. De loin, il faudrait un œil averti pour découvrir leur forfait. Il se frotte les mains. Voilà une nouvelle dérivation clandestine qui va encore lui rapporter gros.
I NOMINATION
Cinq jours plus tard.
– Maximus !
La voix puissante de Julius Claudius résonne dans l’ atrium 2 . Maximus sort de sa chambre et se penche par-dessus la rambarde qui fait le tour de la galerie. Son père est en bas, la tête levée vers les étages. Il a fière allure dans sa magnifique toge de sénateur blanche bordée de rouge. À côté de lui, sa mère est particulièrement élégante elle aussi.
– Descends me voir ! ordonne son père.
Maximus s’empresse de rejoindre ses parents. Ils reviennent de chez l’empereur où ils ont été convoqués tous les deux, et cet honneur est si rare qu’il a hâte de savoir ce qu’il s’y est passé et dit.
Quand Maximus arrive devant son père, ce dernier lui pose une main ferme sur l’épaule et bombe le torse.
– Mon fils, tu as devant toi le nouveau curateur des eaux de Rome !
Maximus ouvre grand les yeux.
– Le curateur des eaux ? répète-t-il sans y croire.
Julius Claudius sourit largement.
– L’empereur vient de me nommer, déclare-t-il.
– C’est un immense honneur, renchérit sa mère en faisant tinter ses bracelets.
Les yeux de Maximus brillent de fierté en regardant son père.

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