Le pacte
95 pages
Français

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Le pacte , livre ebook

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Description

Troublés par l’ambiance détestable qui règne au collège des Chênes, Marc, Victor, Élodie et Anmar décident d’unir leurs forces pour faire changer les choses. Animés par des motivations et des convictions religieuses différentes, ils partagent un même idéal : rendre la vie au collège plus agréable et heureuse pour chacun. Ce premier tome raconte leur rencontre, la naissance de leur groupe et leurs premières « missions ». Ces quatre ados au grand cœur sont prêts à tout pour veiller discrètement sur ceux qui les entourent !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2018
Nombre de lectures 80
EAN13 9782728926862
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
1. Bientôt la rentrée
2. Ça sonne !
3. Why ?
4. Le choix des mots
5. Un dimanche loin du collège
6. Y croire ou pas
7. La sanction
8. Drôles de lettres
9. La promesse
10. Le bracelet
11. Les vacances
12. Tous des saints ?
13. De retour au collège
14. Tout s’organise
15. Plus d’amour
16. Un groupe moins secret
17. Père Julien entre en scène
18. Nouvel incident au collège
19. Et Dieu dans tout ça ?
20. Tout reprendre
21. Ultimes préparatifs
Épilogue
Page de copyright
À tous les adolescents que je côtoie au quotidien et qui ont grandement inspiré ce roman. Édith Jast
Je m’appelle Victor mais, à cause de mes questions métaphysiques, de mes vestes en velours et de mes « cheveux fous », mes grands frères me surnomment « Arthur » en référence au philosophe Arthur Schopen­hauer,je précise. Calme et posé de nature, je rentre en 4 e . Hello ! Moi, Marc, je rentre en 5 e . Il s’est passé un truc de ouf dans ma vie cet été, et j’ai trop hâte de le raconter ! À part ça, j’aime les maths, le sport, le vélo, la vie au grand air. Mon rêve ? Devenir scout, comme mon cousin Amaury. Et surtout, donner ma vie pour mes amis ! Moi, c’est Élodie. Rien que de penser à la rentrée, j’ai une boule au ventre à cause de tout ce qu’on a pu dire sur moi en 6 e et en 5 e . Mais bon, la 4 e , ça pourra pas être pire ! Enfin, j’espère… Au fond de moi, je rêve d’une vie nouvelle, enfin heureuse et épanouie. Je suis Anmar. Avec mes parents et ma sœur, nous venons d’emménager dans une ferme. La campagne, les vaches, ça nous change carrément des tours où nous habitions avant ! Même si je suis content, ça me stresse un peu d’arriver dans ce nouveau collège. Je rentre en 5 e .
Chapitre 1
Bientôt la rentrée
Vendredi 31 août

J – 3. H – 72. Huit heures du matin. Dans trois jours, dans soixante-douze heures, c’est la rentrée. Vivement que les compteurs affichent zéro, parce qu’à force de me répéter sans arrêt tous ces codes dans ma tête depuis quinze jours, je crois que je vais devenir fou !
Allez, j’enfourche mon vélo, j’attache mon casque et je m’élance. Il fait encore frais mais quel soleil de malade ! Au bout de l’allée, je jette à peine un coup d’œil autour de moi pour voir si des voitures arrivent, je donne un coup de guidon pour prendre le chemin des Colibris et pédale de plus belle. J’ai le vent dans les cheveux, mon short et mon polo collés au corps. J’en peux plus d’attendre !
J’ai jamais été pressé comme ça de reprendre l’école. Jusqu’à maintenant, ça me faisait ni chaud ni froid. Même pour ma rentrée en sixième l’année dernière, j’ai pas spécialement angoissé. Incroyable, parce que tout le monde était décidé à me donner des conseils : ma mère – carrément plus inquiète que moi – arrêtait pas de me répéter que j’allais avoir besoin d’« un temps d’adap­tation » et que c’était normal. Je crois qu’elle essayait surtout de se convaincre elle-même, parce que moi, perso, je me sentais très bien ! Mes copains de l’école primaire que je rencontrais dans la rue étaient super excités d’entrer enfin au collège.
Ah, j’arrive au carrefour des Ormes : je gère niveau temps ! Et quand je repense à mon entrée en sixième, d’ailleurs, je me souviens que même Papi Eugène, pourtant pas très bavard, avait tenu à me parler seul à seul pour me prévenir des différentes « menaces » qui me guettaient. Drogue, racket, harcèlement, et j’en passe. À l’entendre, le collège était le lieu de tous les dangers. Genre, j’étais le seul à être relax. Take it easy !
J’aperçois au loin le clocher de l’église… J’accélère. Je pédale à toute vitesse. C’est bizarre, j’ai en même temps froid et chaud à cause de l’effort. J’adore ça ! Mon objectif, c’est d’arriver à 8 h 15 à l’église. Après, pause de cinq minutes et hop, je repars !
Je suis à fond, pour tout, tout le temps ! Et contrairement à la principale théorie de mes parents – le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont pas très discrets quand ils s’enferment dans la cuisine pour discuter de ce-qui-a-bien-pu-arriver-­à-Marc –, c’est pas à cause d’une fille que j’ai changé comme ça. L’autre jour, ma mère est venue me voir dans ma chambre, soi-disant pour ranger du linge : « Marc, tu ne crois pas qu’il te faudrait de nouveaux tee-shirts ? » Du style, Maman, j’ai PAS DU TOUT remarqué que tu plies trois fois la même chemise juste pour loucher sur mon bureau à la recherche d’indices. Mais non, j’ai pas de petite copine.
Ça y est, j’y suis ! Je mets un pied à terre sur le parvis de l’église Saint-François-de-Sales. Complètement essoufflé, je regarde ma montre et souris : 8 h 14. Yes, je l’ai fait ! J’attrape ma gourde et bois de longues gorgées d’eau fraîche. I feel good, so good !
Je peux pas dire le contraire, j’ai changé. Ça fait quinze jours que je suis comme ça. Super heureux. Si je résume, c’est grâce à mon cousin Amaury, une tente et un bâtiment qu’on apercevait en bas de la vallée que ma vie a basculé. En me remettant en selle, direction la boulangerie, je reprends mon décompte : trois jours. Dans trois jours, je pourrai enfin parler de tout ça avec mes potes au collège. Je pédale aussi vite que je peux. Comme si ça pouvait faire arriver la rentrée plus vite !




Bon, alors, j’ai mes trois classeurs de l’année dernière, deux grands cahiers neufs… deux cents feuilles simples aussi, et autant de copies doubles. Mince, où est ma trousse ? Ah là, sur mon bureau, ouf ! Je fais glisser la fermeture sans l’ouvrir jusqu’au bout – les dernières dents sont cassées, et si je tire trop, ça va bloquer. Dedans, un stylo quatre couleurs, deux crayons à papier un peu mâchouillés et mon stylo-plume que j’adore. Je l’ai depuis le CM1 au moins, et j’aime sentir la façon dont la plume glisse sur le papier. Quand j’écris avec lui, c’est comme si les mots sortaient tout seuls de la plume un peu écrasée au bout…
Je lève les yeux, regarde par la fenêtre. Les feuilles des arbres sont immobiles, alors que mon cœur bat fort, fort ! Faut que je me calme… J’ouvre l’agenda que Maman m’a laissé choisir au supermarché. Je l’approche de mon visage et respire sa bonne odeur d’encre et de colle. Je caresse le papier neuf du bout des doigts, feuillette toutes ces pages vides et propres. L’espace d’un instant, j’ai l’impression que tout pourrait recommencer. Une vie toute neuve, que je pourrais remplir comme je voudrais…
Bon, j’ai au moins l’essentiel pour faire la rentrée. Pour les autres fournitures, ça pourra attendre… En fait, ça devra attendre, même ! Maman me l’a encore rappelé ce matin. Comme tous les ans, j’expliquerai à mes profs que « pour des raisons financières » – toujours la même formule ! – je dois utiliser un cahier pour deux matières. Si je dis ça tout de suite, je sais que je suis tranquille ! J’ai droit à un petit sourire gêné, ils tournent la tête, ils font comme s’ils n’avaient pas entendue, et c’est réglé.
Dehors, il fait très beau. Le soleil cogne, il n’y a pas un nuage, j’entends des rires au bas de l’immeuble. L’été est encore là, alors c’est encore un peu les vacances, mais avec un petit goût de rentrée… Certains élèves aiment bien ce moment : on va retrouver ses amis, leur raconter ses vacances… Moi, j’aime pas cette période. Déjà, parce que je n’ai rien à dire : je suis restée chez moi… Et puis, de toute façon, je n’ai personne à qui les raconter.
Mais bon, la sixième et la cinquième sont derrière moi, ça sera pas pire cette année ! Pas pire que la fois où on m’a surnommée « Walking dead » à cause de ma peau blanche et de mes longs cheveux noirs… Ou quand on a écrit « KASSOS » sur mon casier au marqueur parce que je n’ai pas de baskets de marque, pas d’iPhone, et que j’ai prétendu être malade pour ne pas faire la sortie de fin d’année – payante – au bowlin

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