Le Vertige de Gabrielle
99 pages
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Le Vertige de Gabrielle , livre ebook

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Description

«Ça ne pouvait tout simplement pas être en train de m’arriver à moi.»
Gabrielle danse. C’est toute sa vie! Son nouveau chum apprécie cette relation pas compliquée. Elle aimerait bien, elle, que les liens soient plus solides entre eux, mais l’ex-copine de Nico a laissé des cicatrices.
Puis les rêves de Gabrielle s’envolent en fumée. Ses étourdissements et ses nausées ne sont pas les symptômes d’une maladie, non… L’impensable s’est produit: elle est enceinte. Les questions se bousculent dans sa tête. Qu’est-ce qui va se passer? Comment Nico réagira-t-il? Et ses parents? Peut-elle envisager d'avoir un bébé à 16 ans? L’avortement, est-ce un meurtre, comme certains le disent? En plein vertige, Gabrielle sent son monde s’écrouler.
Gabrielle, ça pourrait être toi. Si tu étais dans sa situation, qu’est-ce que tu ferais à sa place?
Un roman sans tabous qui parle des vraies choses. Même de ça.
Bien connue pour ses ouvrages destinés aux adultes (Histoires à faire rougir, Baiser, Sois belle et tais-toi) qui ont connu un énorme succès, Marie Gray s’adresse aux ados (qu’elle adore!) de façon réaliste, explicite et respectueuse dans des romans qui ne laissent pas indifférent.
«Un livre touchant, poignant, une histoire émouvante et très réaliste sur un sujet tabou.»
Le Journal de Montréal

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2019
Nombre de lectures 12
EAN13 9782897587802
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com
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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2010, pour l’édition originale.
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019, pour cette nouvelle édition.
Correction d’épreuves : Audrey Faille
Conception graphique : Christiane Séguin
Photo de la page couverture : © Depositphotos/ArturVerkhovetskiy
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-779-6
ISBN EPUB : 978-2-89758-780-2
ISBN PDF : 978-2-89758-781-9
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites pénales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.

Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
À Charlotte et Sam, vous êtes toute ma vie
À tous ceux et celles qui, comme Gabrielle, ont dû choisir…
INTRODUCTION
Faux pas
Je danse. Comme toujours, lorsque je danse, je suis dans mon propre univers, dans ma bulle. La scène est immense, la salle aussi : danser ici, dans cet endroit presque mythique, c’est l’accomplissement d’un rêve que je caresse depuis que j’ai l’âge de quatre ans.
Dans la première rangée de spectateurs, je peux voir mes parents et mon frère, Julien, avec sa copine, Zoé. Ils sourient, semblent contents d’être là, fiers de partager ce grand moment avec moi. Je vois aussi mes amies Maude et Laurence ; Maude est plus loin, comme si elle ne voulait pas vraiment être ici, Laurence, tout en avant. Et Nico est là, lui aussi. Il me regarde de ses yeux trop bleus, trop tristes aussi.
Je les vois, leur présence me fait du bien, mais, en même temps, je n’ai pas besoin d’eux. Je danse, et c’est tout ce qui compte. Je ne réfléchis pas, mon corps sait bien ce qu’il doit faire et il exécute les mouvements à la perfection, je le sais, je le sens. Tant d’heures de pratique, d’entraînement, d’étirements ! Je me sens comme un cygne, comme si je volais, comme si, lorsque mes pieds touchaient le sol, mon corps était aussi léger qu’une plume.
Je suis tellement absorbée par ma danse que, quand les spectateurs se mettent à disparaître, tout doucement, je ne m’en rends pas compte. C’est seulement lorsque le bébé se met à pleurer qu’une faille dans ma concentration me permet de voir qu’ils ne sont plus là. À leur place, un précipice. Je l’ai déjà vu, ce gouffre qui me semble sans fond, mais il me terrifie toujours autant.
Un vertige s’empare de mon corps, et ce vertige-là aussi m’est familier. Je fais un extraordinaire effort de volonté pour le chasser, mais le poupon – je le vois maintenant, dans un petit panier, tout au fond de la scène, tout seul comme s’il m’attendait – se remet à pleurer. De petits sanglots d’une tristesse incroyable qui me bouleversent. Mes jambes fléchissent, mon corps faiblit. Qui est-il, cet enfant ? Je devrais savoir, pourtant. Je n’ai jamais vu son visage, mais je sais que c’est le mien.
J’essaie de continuer de danser, mais je suis étourdie, déchirée. Devrais-je arrêter pour aller le consoler, le prendre dans mes bras ? Oui, mais je ne peux pas arrêter de danser, pas maintenant, ce moment est le plus important de toute ma vie. Qu’arrivera-t-il si je le laisse là ? Continuera-t-il de pleurer ou se calmera-t-il de lui-même ? Non, ses pleurs s’intensifient déjà. Si ma mère était toujours là, je pourrais lui demander de s’occuper de lui, mais elle a disparu, et il ne reste devant moi que ce précipice qui menace de m’avaler à tout moment. Un minuscule faux pas et ça y est…
La musique devient discordante, plusieurs pièces s’emmêlent et tout se met à tourner de plus en plus vite. Le bébé m’appelle, m’espère, et essayer de l’ignorer est futile. Je ne veux pourtant pas l’ignorer, car il a besoin de moi ! Mais moi, j’ai besoin de danser, sinon je sais que je vais tomber dans le vide, que je tomberai pendant des heures, des jours, des années. Et qu’est-ce qui m’attend tout au fond de ce trou ?
Je me réveille en sueur. Encore. Je croyais que c’en était fini de ce rêve, du moins, de cette version de mon rêve… Je croyais que je n’entendrais plus ce bébé pleurer, que je n’aurais plus peur de tomber. Tout le monde m’a dit que j’arriverais à oublier, mais c’est long, trop long. Suis-je trop impatiente ? Est-ce que je vais faire ce maudit rêve pour le reste de mes jours ? Je me croyais plus forte que ça, quand même. Je me suis toujours crue plus forte, plus déterminée, plus mature que les filles de mon âge. Peut-être, mais ça ne m’a pas servi tant que ça, apparemment. Et en fait de maturité, autant je me croyais vieille pour mon âge, autant je me rends compte que mon cœur ne suivait pas toujours ma tête et que ça ne m’a pas empêchée de me retrouver là où je me suis ramassée…
CHAPITRE 1
Un automne mouvementé
— Gabrielle, viens-tu ? On t’attend, Julien va être en retard !
J’avais décidé d’aller voir la partie de hockey de mon frère, Julien, d’abord parce que j’aimais le voir jouer, mais surtout parce que je venais de me disputer avec mon copain, Jean-Christophe. Je n’avais pas envie qu’il vienne chez moi pour qu’on « parle » ; cette fois-ci, il était allé un peu loin et je voulais bouder un peu. Je ne lui avais pas dit que j’allais à l’aréna. Il serait sans doute venu me rejoindre même s’il déteste le hockey.
Ce n’était pas une partie officielle – la saison ne faisait que commencer –, seulement un de ces matchs hors saison qui permet de voir comment se présentent les équipes. Mais ça valait tout de même mieux que discuter sans fin d’un sujet qui revenait trop souvent à mon goût : j’avais envie de sortir et de m’amuser avec des amis, et ça ne plaisait pas à Monsieur. Il disait que mes amies n’avaient rien à dire, qu’elles ne parlaient que de danse. Moi, je trouvais que les siens étaient aussi ennuyants que lui, ce qui n’était pas peu dire.
Nous sortions ensemble depuis deux mois et je m’interrogeais de plus en plus sérieusement sur mon avenir avec Jean-Christophe. Cette relation avait, bien sûr, ses bons moments. Il était toujours très attentionné et gentil avec moi. Comme il était aussi très beau, je savais que plusieurs filles m’enviaient, ce qui n’était pas totalement déplaisant. Mais je n’étais pas certaine qu’il m’attirait tant que ça, au-delà des apparences. Il avait plusieurs qualités : il était très généreux, doux, patient et romantique, mais il avait aussi plusieurs défauts que ses nombreux bons côtés arrivaient de moins en moins à me faire oublier. Il était très pessimiste, trop calme et ne semblait jamais avoir d’enthousiasme pour quoi que ce soit. Avant que nous commencions à sortir ensemble, il passait ses soirées à écouter de la musique, à flâner au parc à fumer joint sur joint avec des amis sans rien faire d’autre que de graver des messages sans intérêt sur les modules, regarder des vidéos de musique sur YouTube ou critiquer presque tout le monde. Au début, je me disais que le fait de changer d’activités le ferait sûrement changer d’attitude, mais plus le temps passait, plus je trouvais qu’il manquait d’&#

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