LES Dérapages de frédérick
107 pages
Français

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LES Dérapages de frédérick , livre ebook

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Description

«Et puis, c’est quoi, au juste, être normal?»
Pour Frédérick, qui voudrait juste vivre sa vie, ça ne veut sûrement pas dire être comme son père, alcoolique, violent et méprisant. Encore moins comme Sébastien, le guitariste de son groupe, qui se fout de tout le monde et peut être dangereusement con.
Sa blonde, Sarah-Jeanne, voudrait bien l’aider à clarifier quel genre d’homme il veut devenir. Sa mère aussi, d’ailleurs, malgré son désespoir et sa résignation. Mais lui seul devra décider, en tenant compte de tout ce qui se passe autour de lui. Parce que taper sur un drum c’est mieux que sur quelqu’un, mais ça ne règle pas tout. Des fois, il faut démêler le présent d’abord… et affronter l’avenir ensuite!
Fred, ça pourrait être toi, ou ton meilleur ami. Tu ferais quoi, toi, à sa place?
Un roman sans tabous qui parle des vraies choses. Même de ça.
Bien connue pour ses ouvrages destinés aux adultes (Histoires à faire rougir, Baiser, Il était une voix) qui ont connu un succès mondial, Marie Gray s’adresse aux ados (qu’elle adore!) de façon réaliste, explicite et respectueuse dans des romans renversants.
On est bien quand on est petit, mais on ne le réalise pas. Dommage. Quand on le comprend enfin, y est trop tard…

Informations

Publié par
Date de parution 05 septembre 2018
Nombre de lectures 8
EAN13 9782897585839
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les d rapages de Fr d rick
Marie Gray
Les d rapages de Fr d rick
ROMAN
Guy Saint-Jean diteur
4490, rue Garand
Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com
saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2013, pour l dition originale.
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018, pour cette nouvelle dition.
R vision: Johanne Hamel
Correction d preuves: Audrey Faille
Conception graphique: Christiane S guin
Photo de la page couverture: iStockphoto.com/zodebala
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018
ISBN: 978-2-89758-582-2
ISBN EPUB: 978-2-89758-583-9
ISBN PDF: 978-2-89758-584-6
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites p nales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim au Canada
1 re impression, septembre 2018

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Samuel et Charlotte, je suis la m re la plus chanceuse du monde;D
Table des mati res
Moi, normal?
Chapitre 1: Nos yeux de p tit kid
Chapitre 2: Vive le ch mage!
Chapitre 3: Un, deux, trois, quatre!
Chapitre 4: Ah, Alex
Chapitre 5: En amour, on dirait
Chapitre 6: Ah non, Alex
Chapitre 7: Comme un coup de poing
Chapitre 8: Plus un ti-cul
Chapitre 9: Ma t te off
Chapitre 10: Julianne
Chapitre 11: Non, pas vraiment
Chapitre 12: ZigZog
Chapitre 13: Sarah-Jeanne
Chapitre 14: Changement d air
Chapitre 15: Affaires de filles
Chapitre 16: Les secrets de M lo
Chapitre 17: Un show inoubliable
Chapitre 18: Une nuit incroyable
Chapitre 19: Comme dans un film
Chapitre 20: J r me
Chapitre 21: Pendant ce temps, mon p re
Chapitre 22: La derni re connerie
Chapitre 23: Nouvelle vie
Chapitre 24: La vie, en avant
Remerciements
Moi, normal?
So l mort. Encore une fois, les promesses que c tait fini viennent de prendre le bord. Je fais quoi avec l pave, l , sur le divan?
Je devais avoir onze ou douze ans quand j ai r alis que mon p re tait un alcoolo. Avant, je croyais les excuses de ma m re, les explications qui n avaient pas d allure. Je voulais la croire, videmment. Sauf que quand ton p re te dit que t es la plus grosse d ception de sa vie, que tu le retrouves peine une heure plus tard avec une bouteille de gin vide c t de lui, tu commences comprendre Quand tu vois qu il a le devant du pantalon mouill parce qu il tait juste trop so l pour se lever et se rendre aux toilettes, y a pas tellement d excuses qui tiennent, hein? C est s r qu onze ans, t es con, mais pas si con, quand m me!
Sarah-Jeanne, ma blonde, dit que j aurais pu sortir pas mal plus fuck d une famille comme la mienne; elle a sans doute raison. Des fuck s , j en ai assez connu pour le savoir! C est d ailleurs un peu gr ce l un d eux que je suis avec ma belle Saja, qui pense que je suis le plus "normal , le plus merveilleux des gars qu elle ait jamais connus.
Mais est-ce que je suis vraiment aussi "normal qu elle le croit? Et puis, c est quoi au juste, tre "normal ?
CHAPITRE 1
Nos yeux de p tit kid
On est bien quand on est petit, mais on ne le r alise pas. Dommage. Quand on le comprend enfin, y est trop tard. Ce n est pas parce que la r alit est diff rente, mais on ne la voit pas telle qu elle est parce qu on a nos yeux de p tit kid et donc, les probl mes sont invisibles. Quand ma m re m avait annonc ce changement, je l avais assez difficilement encaiss m me si je savais que a arriverait un jour ou l autre J avais fini par me faire l id e, tant bien que mal. Il y avait si longtemps qu elle esp rait ce transfert; je savais avec quelle impatience elle avait attendu cette occasion. Depuis la mort de mon p re, en fait.
Moi, au primaire, je ne voyais rien d anormal. J avais des parents ordinaires, je les trouvais corrects, je me souviens m me que je les aimais vraiment; ils m aimaient aussi, je pense, je ne leur voyais pas vraiment de d fauts, la vie tait belle, facile. J avais plein de cadeaux No l et ma f te, j tais assez g t , me semble. On avait une belle maison, je me revois lancer le ballon de football avec mon p re, avec ma m re aussi, des fois. On riait, on avait du fun. On faisait des affaires en famille, on allait camper, avec des amis de mes parents ou juste tous les trois; on allait en voyage de temps en temps dans le Sud. C tait cool.
Je m entendais bien avec mon p re quand j tais petit. Je le trouvais un peu fatigant avec son football, mais je me disais que c tait normal: il avait jou longtemps quand il tait jeune et il r p tait souvent qu il aurait pu tre un pro s il ne s tait pas bless au c gep. Je ne sais pas si c est vrai, mais c tait ce qu il disait et je le croyais.
Les probl mes ont commenc quand il m a inscrit dans une quipe de football. J avais genre sept ou huit ans. Il l aurait fait avant, mais ma m re ne le voulait pas, elle disait que c tait un sport trop violent. Elle ne savait pas non plus si j en avais vraiment envie; en fait, je ne le savais pas moi-m me. Mes parents s entendaient bien, je ne les voyais jamais se chicaner, sauf pour le football. Ma m re a fini par c der. C est s r que quand j ai eu l uniforme et que j ai vu combien mon p re tait fier de moi, j ai eu le go t d essayer le sport pr f r de mon p re, pour lui faire plaisir.
Pour essayer, j ai essay . J en ai pass , des heures d entra nement, suer, me faire plaquer, donner tout ce que j avais pour r ussir de bons coups. C tait correct au d but, mais c est devenu clair que je n avais pas ce qu il fallait. Pas fort sur la comp tition, c est tout. Mais je me for ais quand m me. J ai toff trois ans.
J aurais d l cher avant parce qu apr s la deuxi me ann e, mon p re est pass de fier d bile. J ai des flashes qui me reviennent. Il me faisait pratiquer avec lui chaque fois qu il avait le temps. Moi, j avais envie de relaxer, surtout si j avais eu une pratique avec l quipe cette journ e-l , mais pour lui, ce n tait jamais assez. Il me faisait travailler encore plus fort, me poussait au max, m engueulait souvent quand je n arrivais pas faire ce qu il voulait. Ma m re n tait clairement pas d accord. Elle essayait de le raisonner, mais a donnait juste d autres chicanes.
La derni re ann e, c est devenu p nible. Je ne le comprenais pas, mon p re. Il engueulait les entra neurs quand il pensait que je n tais pas assez souvent sur le terrain, mais quand je jouais, il me critiquait et me faisait sentir comme si j tais le pire joueur de l quipe. Ma m re avait d cid de ne plus venir aux parties, elle disait que a la rendait folle d entendre mon p re gueuler.
ma f te de dix ans, mon p re m a donn un nouveau ballon et de l quipement pour m entra ner la maison. Il disait que j tais trop maigre, qu il fallait que je devienne plus fort. J ai essay d avoir l air content, mais quand j ai vu que ma m re m avait achet plein de crayons dessin, un chevalet et des papiers, mon sourire en a dit plus long que n importe quoi d autre. Mon p re a pogn les nerfs. Il a regard ma m re, l a accus e de tout g cher avec des cadeaux inutiles et de m encourager avec des "affaires de moumoune . Ce soir-l , il est sorti pour revenir longtemps apr s que je m tais couch , le ventre bien plein de g teau au chocolat et la t te remplie d id es de dessins. J tais d u qu il soit parti en plein milieu de ma f te et j tais bless de sa r action. a me faisait mal, en dedans, que mon p re critique ce que j aimais et soit d u de moi, mais les crayons en valaient la peine.
a paraissait que mon p re tait frustr , mais je ne pouvais pas m emp cher d aimer mille fois mieux dessiner que jouer au football. a le faisait suer. J avais pourtant tellement essay de lui faire plaisir! Mes efforts n avaient rien donn et j tais f ch d avoir mis tant d efforts sans qu il l appr cie.
Il aurait d comprendre le message, mais vu que la saison de football n tait pas finie, il m a forc continuer. Il disait qu il avait d pens une fortune pour m inscrire et m quiper et que si je ne comprenais pas quel point j tais chanceux d avoir un p re qui l encourageait, c tait mon probl me, pas le sien. L , je commen ais trouver qu il n tait pas tr s fair . Ma m re m a conseill de continuer m me si je n en avais plus envie vu qu il restait juste quelques mois. C est a que j ai fait. C tait l enfer.
Dans l auto, en allant aux pratiques et aux parties, il n arr tait pas de me dire ce qu il fallait que je fasse, comment le faire et quel moment. a me stressait tellement qu une fois arriv sur le terrain, j oubliais tout et je n arrivais plus me concentrer. Je me faisais donc rentrer dedans trop souvent. C est ma m re, nerv e par le fait que deux gars de mon quipe avaient eu des commotions c r brales, qui a fini par convaincre mon p re qu il tait temps que ma saison - ma carri re - finisse. a a mis

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