Ping 2 - Les Impatiences de Ping
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Ping 2 - Les Impatiences de Ping , livre ebook

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Description

Jeune Québécoise d’origine chinoise, Ping aime bien que les choses aillent rondement. C’est pourquoi elle a toujours mille et une idées en tête et qu’elle trouve parfois des solutions un peu rapides aux problèmes de la vie quotidienne. Mais comme le disait si bien Confucius : « Une petite impatience ruine un grand projet. » Ping aura l’occasion de l’apprendre à ses dépens dans ce second roman la mettant en vedette. Imaginée avec beaucoup de sensibilité par l’auteure Andrée Poulin, cette histoire fera les délices des neuf ans et plus.Finaliste Prix littéraire Hackmatack - Le choix des jeunes 2007Prix littéraire Le Droit 2006 - Catégorie jeunesseFinaliste au Prix TD de littérature canadienne pour l'enfance et la jeunesse 2006Sans nouvelle de sa meilleure amie, Ping décide d’aller lui rendre visite à l’improviste. Elle fait alors la rencontre de yéyé, le grand-père de Chang, qui arrive tout juste de Chine. Ce dernier est d’humeur maussade car son bonsaï est très mal en point, n’ayant pas supporté les traumatismes engendrés par le voyage en avion. Entre ses tentatives pour remonter le moral à monsieur Tam, Ping tente également de meubler son été par la mise sur pied d’une petite entreprise spécialisée dans la confection de biscuits chinois avec deux copines de classe. Là encore, Ping ne sera pas au bout de ses peines. Pourquoi faut-il que Confucius ait raison quand il dit qu’une petite impatience ruine un grand projet?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2013
Nombre de lectures 4
EAN13 9782764419786
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

GULLIVER
Collection dirigée par Marie-Josée Lacharité
De la même auteure chez Québec Amérique
 
 
Miss Pissenlit , coll. Titan+, 2010. Où sont passés les zippopos ? , coll. Bilbo, 2009.
 
SÉRIE BABETTE
Les Marionnettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2008. Les Petites Couettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2007. Les Cacahouettes de Babette , coll. Mini-Bilbo, 2006.
 
SÉRIE PING
Ping-Pong contre Tête-de-Navet , coll. Bilbo, 2003. Prix littéraire Le Droit 2005 dans la catégorie jeunesse.
La Disparition du bébé chocolat , coll. Gulliver, 2004.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
 
Poulin, Andrée Les Impatiences de Ping (Gulliver jeunesse; 141)
9782764419786
I. Titre. II. Collection: Gulliver jeunesse; 141.
PS8581.O837I462005
jC843’.54
C2004-942041-0
PS9581.O837I462005


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
 
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
 
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.
 
 
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage Montréal (Québec) H2Y 2E1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
 
Dépôt légal: 1 er trimestre 2005 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Révision linguistique: Chantale Landry Mise en pages : André Vallée Conception graphique: Karine Raymond Réimpression : juin 2010
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
© 2005 Éditions Québec Amérique inc. www.quebec-amerique.com
 
Imprimé au Canada
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace Remerciements Chapitre 1 - Un Yéyé trempé Chapitre 2 - Du pâté chinois aux biscuits chinois Chapitre 3 - Longue vie à MaMaPing Chapitre 4 - Comment faire sourire une statue ? Chapitre 5 - Recette pour un désastre Chapitre 6 - Immangeables et invendables Chapitre 7 - Où se trouve Tingwick? Chapitre 8 - Les lèvres rose-Barbie Chapitre 9 - L’empereur gros comme trois cochons Chapitre 10 - L’arbre nain au pied de la Grande Muraille Chapitre 11 - Un porte-monnaie par la fenêtre Chapitre 12 - Le vert de la vie Chapitre 13 - Quelques gouttelettes d’eau sur la chicane Chapitre 14 - Des fourchettes dans les fleurs Chapitre 15 - Les mains attachées Chapitre 16 - Le marathon de dessin Chapitre 17 - Flatulences de religieuses Chapitre 18 - Le trésor de Kamouraska Chapitre 19 - Trempés dans le chocolat Postface - Entre le vrai et «l’inventé» De la même auteure ANDRÉE POULIN

À ma mère, la planteuse d’arbres
Remerciements
Merci à :
— mes fidèles lectrices : Martine, Louise et Pauline ;
— David Easterbrooke, pour avoir partagé si généreusement ses connaissances sur les bonsaïs et pour ses précieux conseils sur le manuscrit ;
— Ken Hou, Ming Zhang et Doris Wong pour avoir si patiemment répondu à mes questions sur la Chine.
Merci aussi aux élèves de 5 e année des classes de Dominik Séguin et Margarida Bulhoes, du Programme d’Éducation Internationale de l’école du Mont-Bleu, à Gatineau, qui ont commenté mon manuscrit.
Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie.
 
Proverbe chinois
Chapitre 1
Un Yéyé trempé
I l tenait une casserole contre son ventre.
Trois gros chaudrons formaient un demi-cercle à ses pieds. Ses cheveux, blancs comme une première neige, faisaient une tache claire sur le vert de la pelouse. Droit comme un I, aussi immobile et mystérieux qu’une statue, le grand-père de Chang se laissait fouetter par le vent et la pluie.
Mon amie et moi, au sec sous le petit toit du perron, nous attendions que son grand-père se décide à venir se mettre à l’abri. Chang tenait un parapluie dans une main et un imperméable dans l’autre.
— Il n’en veut pas, m’a-t-elle dit, découragée.
Son grand-père était débarqué de Chine à la fin juin, à la date précise de mon dernier jour d’école. Par politesse, je ne me suis pas aussitôt précipitée chez Chang. J’ai donné à Monsieur Tam quelques jours pour apprivoiser son nouveau pays. Mais une semaine après l’arrivée de son grand-père, mon amie ne m’avait pas donné signe de vie. Pour une fille impatiente comme moi, c’était difficile à supporter. Surtout que j’étais en vacances, que je n’avais rien à faire et que je mourais d’envie de connaître un vrai Chinois de Chine.
Je m’étais donc amenée chez les Tam sans invitation. Quand j’ai vu le vénérable grand-père posté sous la pluie sans parapluie, entouré de chaudrons, j’ai compris pourquoi Chang avait hésité à me le présenter.
— Qu’est-ce qu’il fait avec tous ces chaudrons?
— Il recueille de l’eau pour son bonsaï, a répondu Chang d’un ton résigné.
— Son quoi ?
— Son bonsaï. Son arbre miniature.
— Il ne peut pas arroser son arbre avec l’eau du robinet ?
Chang a secoué la tête. Les plis de sa bouche tournaient vers le bas. Elle l’avait pourtant attendu avec tellement d’excitation celui qu’elle appelait son Yéyé. Un événement d’autant plus réjouissant que le grand-père avait refusé pendant des années d’immigrer au Canada. Maintenant qu’il était enfin là, mon amie n’avait pas l’air enchantée.
— Ça ne va pas?
Elle a poussé un soupir.
— Ça va merveilleusement. Yéyé mange du bout des lèvres. Il parle à peine. Il n’a pas souri une seule fois depuis qu’il est descendu de l’avion. Pas une seule fois !
— Il n’aime pas Montréal ?
— Il n’en finit plus de s’inquiéter pour son bonsaï malade. Ça l’obsède.
Chang m’a entraînée dans leur salon. Sur une table basse trônait un arbre miniature planté dans un pot rectangulaire.
— Voici son trésor, un héritage de son grand-père.
L’arbre était à peine plus gros qu’un bouquet de fleurs. À la base de son tronc rugueux poussait un deuxième tronc, plus petit. Ses branches pendouillaient. Le vert de ses aiguilles tirait sur le jaune. Je n’y connais rien aux arbres, mais je voyais bien que celui-là n’avait pas bonne mine. Pourquoi tant de chichi pour ce vieux conifère maigrichon ?
— Il a quel âge cet arbre ?
— Environ 250 ans.
— Si vieux !
— C’est plutôt jeune pour ce type de conifère. Habituellement, le podocarpe vit jusqu’à 1 000 ans…
Chang a frappé la table de sa paume ouverte.
— Si tu savais tous les soucis que cet arbre nous a causés. Yéyé refusait de quitter la Chine sans son podocarpe. Pour faire entrer le bonsaï au Canada, il fallait une inspection du gouvernement chinois en plus d’un permis du gouvernement canadien. Sans ce foutu bonsaï, Yéyé serait arrivé deux mois plus tôt. Toute cette paperasse, toutes ces dépenses, toutes ces semaines perdues, tout ça pour un arbre malade. Ça aurait été plus simple si…
Elle n’a pu terminer sa phrase. Son grand-père venait d’entrer, un chaudron plein d’eau dans les bras. Chang s’est précipitée pour l’aider.
Monsieur Tam a apporté l’orage dans la maison. Le salon m’a soudain paru plus sombre. Ça sentait la pluie dans la pièce.
Je n’ai pas vu tout de suite la tristesse du grand-père de Chang, à cause de son chapeau trempé qui lui tombait sur les yeux. Des gouttes d’eau roulaient sur ses joues. Sa chemise ruisselante collait contre sa poitrine maigre. J’aurais pu compter ses côtes. Ses souliers faisaient squish-squish à chaque pas. Il laissait une lignée de flaques sur le plancher de bois franc. Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi absolument mouillé.
Chang a fait les présentations.
— Yéyé, voici mon amie Ping.
Il m’a jeté un regard mélancolique, l’air abattu de quelqu’un qui accumule les idées noires. Décidément, il avait aussi mauvaise mine que son arbre.
Il m’a saluée d’un hochement de tête et m’a dit quelques mots en chinois. J’ai ricané pour cacher ma gêne.
— Bonjour. Ni hao . Désolée, je ne parle pas le mandarin.
Chang est venue à mon secours.
— Ping est née en Chine mais a été adoptée par des Québécois quand elle était bébé.
Il a digéré cette information pendant un instant. Puis il m’a déclaré, dans un français de France :

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